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de la prostate § Hyperplasie bénigne de la prostate,cancer Compte rendu de congrès

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Hyperplasie bénigne de la prostate, cancer de la prostate §

S.Lebdai

Serviced'urologie,CHUd'Angers,4,rueLarrey,49100Angers,France

CANCERDEPROSTATE

& Épidémiologie

Denombreusesétudessesontintéres- sées aux évolutions épidémiologiques récentes du cancer de la prostate et desrépercussionspossiblesdesrecom- mandations de l'USPSTF. Cooperberg etal.ontidentifié35437patientssuivis pourcancer dela prostate(CaP) entre 2014et2016(basededonnéesnationale AUA Quality Registry).Le tauxdesur- veillanceactive pourlapriseencharge des CaP de faible risque est passé de41%en2014à 54%en2016.La proportiondesCaPdefaiblerisqueest passéede45%en2014à40%en2016, néanmoins cette différence se reflétait danslahaussedutauxdesCaPàhaut risque(p<0,001)(PNFBA-07).

SebasantsurlesdonnéesdelaNational Cancer Database, Schober et al. ont misenévidenceuneaugmentationdes CaPàunstademétastatiqueaumoment dudiagnosticentre2004et2014,quelle quesoitlavaleurduPSA.L'augmenta- tion la plus significative était observée encasdePSA >20ng/mL,l'incidence passantde8,5%en2004à22,9%en 2014. Ces résultats pourraient être le reflet des conséquencesà court terme desrecommandationsdel'USPSTFsur le dépistage du CaP (MP33-03). Se basant surla basededonnéesSEER, Huetal.ontaussirapportéuneaugmen- tationsignificativedel'incidenceduCaP métastatiqueau moment du diagnostic chez les hommes de plus de 75 ans de2011 à 2013 (p <0,01). Cette aug- mentationestsurvenuealors quecette incidence présentait une diminution significative durant la période 2004– 2011(p<0,01)(MP14-15).Cesrésultats

sontaussiconfirmésparDalelaetal.qui retrouvaientaussiuneaugmentationde 2,6%parandel'incidencedecancers de prostate diagnostiqués à un stade métastatique entre 2009–2013 (étude sur 23 000 patients issus dela SEER database)(PD03-06).

& Dépistageetfacteurs

pronostiques

Se basant sur une cohorte de 242531patients atteints de cancer de prostatenonmétastatique,Bondarenko etal.ontévaluélavaleurprédictivedela classificationISUP2014.Les5groupes delaclassificationétaientdesprédica- teursindépendantsdesurviespécifique.

ComparéeauscoredeGleason,laclas- sification ISUP apportait une modeste amélioration de la précision prédictive de0,4%à1,1%(MP20-03).

L'influencedesfacteursderisquescar- diovasculairesa été discutée dans de nombreusesétudes.Surunepopulation de 17 860 patients, Murtola et al. ont rapporté que les hommes diabétiques avaient un risque accru de CaP (HR 1,52 ;95 % IC 1,31–1,75).Les traite- mentsantidiabétiquesatténuaientcette augmentationderisque(PD47-02).

Jamnagerwallaetal.ontévaluélacor- rélationentreladyslipidémieetlescan- cersdeprostatedehautrisque.Ilsont observésurunesériede4904patients qu'une élévation du cholestérol total sériqueétaitassociéeàunrisqueplus élevédeCaPdehautrisqueenanalyse multivariée (OR 1,23, p =0,008). Un taux élevé d'HDL sérique était aussi associéàunrisqueplusélevédeCaP engénéral (OR 1,34,p =0,028)et de CaPdehautrisque(OR1,74,p=0,013) enanalysemultivariée(MP14-03).

Se basant sur une série de 4314patientsissusdelabasededon- nées de l'ERSPC, Kwiatkowski et al.

ontretrouvédesvaleursdePSAinfé- rieurs chez les patients sousstatines (1,5 vs1,8ng/mL,p <0,001 à l'inclu- sion et1,8 vs2,1ng/mL,p < 0,001à

4 ans). Ils ontaussi rapportéun taux inférieur de CaP de bas risque mais pasdedifférencepourlesautresgrou- pespronostiques.Cesrésultatssuggè- rentqueleterraindyslipidémiqueetles statines pourraient biaiser l'interpréta- tionduPSA(PD47-09).

Calio et al. ont comparé les biopsies de prostate par fusion d'image avec les biopsies standard sur une série prospective de 1528 patients surune périodede9ans.Lespatientsdansle groupe fusiond'images ontétésubdi- visés en 3 groupes correspondants à 3 périodes différentes : 2007–2010 (groupe 1), 2011 à 2013 (groupe 2), 2013 à 2017 (groupe 3, utilisation de laplate-formeUroNav).Pourlegroupe 1,iln'yavaitpasdedifférence signifi- cative entre les biopsies ciblées et systématisées. À l'inverse, dans les groupes 2 et 3 les biopsies ciblées avaient un meilleur taux de détection decancerscliniquementsignificatifsque les biopsiessystématisées (31,5 % vs 25,3%,p=0,001;36,5%vs30,2%,p

<0,001,respectivement).Parallèlement, ilaété observéunebaissedutauxde détection des cancers de bas risques danslegroupebiopsiesciblées(groupe 2:14,2%vs20,9%,p<0,001;groupe 3:12,5%vs19,5%,p<0,001).Ilsont aussiconstatéunmeilleurtauxdedétec- tiondecancerscliniquementsignificatifs en cas de première série de biopsies négatives dans les groupes 2 et 3 (p >0,001,p =0,036, respectivement).

Cetteétudemontrequelaprécisiondes biopsies ciblées par fusion d'image dépend de plusieurs facteurs : l'expé- rience des chirurgiens et des radiolo- gues ainsi que des améliorations technologiques. Ces conditions sont nécessaires pour obtenir de meilleurs résultatsquelesbiopsiessystématisées (MP03-03).

& Traitementsradicaux

Surunesériede16720patientstraités par prostatectomie radicale (PR),

§Spécial AUA 2017 congrès de l'Association américained'urologie:l'essentielducongrès.

Adressee-mail:Souhil.lebdai@gmail.com S.Lebdai

ProgrèsenUrologieFMC2017;27:F60F62

Compte rendu de congrès

F60

http://dx.doi.org/10.1016/j.fpurol.2017.07.003

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Ludwig et al. se sont intéressés aux 732patientsayantunPSAindétectable après 20ansdesuivi:17(2,3%)ont développé une récidive biologique, un seul patient a développé une maladie métastatique et aucun décès lié au CaPn'estsurvenu.Lerisquederécidive biologique restait évidemment corrélé aux groupes pronostiques. Ils suggé- raient ainsi que 20 ans était un délai raisonnablepourinterromprelasurveil- lancedesPSA(PD07-09).

Sundi et al. ont évalué les résultats oncologiquesdelaprostatectomieradi- caledansletraitementdescancersde très haut risque chez 547 patients en comparaisonavecdespatientsdehaut risque (n =1229).Lescancersdetrès haut risque avaient significativement plus de marges positives (38 % vs 25 %), plus de pT3b-4 (46 % vs 17%),etplusdepN1(41%vs15%) (p <0,001). Sur un suivi médian de 3 ans, les patients à très haut risque avaientégalementdesHRplusélevés derécidivebiologique(2,32),demétas- tase (3,87), et de mortalité spécifique (4,14)(p<0,001).Cesrésultatssuggè- rentquelescancersdetrèshautrisque doiventêtreclairementdifférenciésdes cancersdehautrisqueetqu'ilsconsti- tuent un groupe pronostique à part entière(MP20-18).

Une étude multicentrique sur 1869 patients a montré que pour la population afro-américaine : le traite- ment des cancers de haut risque par prostatectomie radicale présentait un risque accrude récidive biologiquede 31%encomparaisonaveclerestedela population (OR =1,31;95% IC1,05, 1,63, p =0,02, modèle multivarié) (MP14-17).

Une étude basée sur la National Cancer Data Base a comparé 53 197 patients atteints d'un cancer de prostate de haut risque traité par prostatectomie radicale versus 34678patientstraités parradiothéra- pieexterne (RTE)ethormonothérapie (ADT).LaPRétaitassociéeàunplus faibletauxdemortalitéglobaleparrap- portàlaRT+ADTdansl'ensemblede lapopulation(HR0,52;IC95%,0,47– 0,57 ;p <0,001). Ilenétaitdemême chezlespatientsâgésde65ans(HR 0,48;p<0,001),chezlespatientsâgés de >65 ans (0,53 ; p <0,001), ceux recevantuneRTEavecADTnéoadju- vante (HR 0,52 ; p <0,001) ou ADT adjuvante (HR 0,47 ; p <0,001), ou ceuxtraitésavecune dose 75,6Gy (HR0,54;p<0,001)(PD51-05).

& Thérapiesfocales

Joneset al. ont rapporté une sériede 35 patients traités par prostatectomie radicale initialement éligibles pour un traitementfocal.Lespiècesopératoires et lesIRM ont été confrontées. Sices patientsavaientététraitésparthérapie focale en appliquant des marges de sécurité de 1cm autour des lésions identifiées à l'IRM, 50 % d'entre eux auraient eu une ablation incomplète.

Parcontreuntraitementparhémi-abla- tion aurait couvert l'ensemble des lésions.Cesrésultatssoulignentlerôle critiquedelaqualitédel'imageriedans ledéveloppementdesthérapiesfocales (PNFBA-10).

Perlis et al. ont présenté les résultats d'unessai dephase 1évaluant le dis- positifExAblate2100permettantderéa- liser un traitement focal par ultrasons à haute fréquence guidé par IRM en temps réel. Huitpatients ont été ainsi traités(PSA10ng/mL,scoredeGlea- son7(4+3), T<2c).LePSAmoyen estpasséde5,06à3,4ng/mLà6mois.

Un patienta présenté unedysfonction érectilepostopératoireainsiqu'unepro- statiteaiguëetunautrepatientdestrou- blesmictionnelsmajorés.Aucunpatient ne présentait depersistance delésion visible à l'IRM dans la région traitée.

Cinqpatientssurhuitavaientdesbiop- sies négatives post-traitement. Cette étudepréliminaireavaitpourbutd'éva- luerlafaisabilitélatolérancedelapro- cédure(MP70-16).

& Cancerdela prostate

métastatique

Le4LB5estunnouvelanticorpsquise lie préférentiellement aux membranes cellulairesdescellulescancéreusesvia le domaine de liaison à l'ARN de la nucléoline et inhibe la production de microARNoncogènes.Ila ététesté in vitrosurleslignéescellulairesDU145, PC3, et LNCaP. Le 4LB5 inhibait la prolifération des cellules tumorales.

Le4LB5pourraitreprésenterunenou- velle option thérapeutique chez les patients atteints d'un cancer de pro- state résistant à la castration (Sheetz etal.,MP83-15).

Des cellules tumorales de 5 patients atteintsdecancerdeprostatemétasta- tiqueontétémisesenculturepourpro- duiredeslignéescellulairesspécifiques àchacundecespatients.Lavaliditéde ces lignées a pu être confirmée par Elisa (PSA dans le milieu de culture) et RT-qPCR (expression des gènes spécifiques de la prostate PSA, AR,

FKBP5 et TMPRSS). Ils ont ainsi pu testerin vitro lasensibilité decescel- lulesàdifférentstraitements(docetaxel, cabazitaxel, enzalutamide, bicaluta- mide)afindedéfinirunprojetthérapeu- tique personnalisé à chacun de ces patients.Laculturecellulaireorganoïde pourraitainsiconstitueruntremplinvers unemédecinepersonnaliséegrâceàla génération rapide de modèles in vitro spécifiquesaupatientetpermettantde testerl'efficacitédesdifférentesoptions thérapeutiquesinvitro(PNFBA-08).

HYPERPLASIE BÉNIGNEDE PROSTATE

La question de la préservation de la fonction éjaculatoire prend de plusen plus d'importance dans la prise en charge de l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). Une étude de Doizy et al. sur 489 patients sexuellement actifs et traités chirurgicalement pour HBPrapportait queplusd'untiers des patients souhaitaient préserver leurs éjaculations malgré le risque d'échec ouderécidiveprécocedeleursympto- matologie(MP02-17).

Roehrbornetal.ontrapportélesrésul- tatsà5ansd'uneétudemulticentrique randomiséecontrôléeensimpleaveu- gle comparant le dispositif UroLift® et ungroupecontrôle(n =140et66res- pectivement).Lesrésultatssontrestés stablessur5ansavecuneamélioration de l'IPSS de 38 %,du score QoL de 54%etdébitmaximumde41%dansle groupe traité(p <0,001).Les patients traités n'ont présenté aucun trouble de l'érection ou de l'éjaculation sur les 5 ans de suivi, certains patients ont même rapporté une amélioration (PD27-01).

Wooetal.rapportentdesrésultatssimi- laires dans une série randomisée contrôlée en simple aveugle avec un suivi de4 ans. Les53 patientstraités présentaient une amélioration stable des scores IPSS et QoL de 45 % et 49 % respectivement (p <0,001). Là encore,aucunpatienttraitén'aprésenté detroublesdel'érectionoudel'éjacula- tion (MP27-18). Sievert et al. ont rap- portédestauxd'améliorationsimilaires avec la mêmedurabilité sur une série prospectivede212patients(MP02-19).

Guptaetal.ontrapportéunesériepros- pectiverandomiséecontrôléeensimple aveugle de 197 patientstraité de leur HBPaveclesystèmeRezum®.L'IPSS des patients traités et des patients Hyperplasiebénignedelaprostate,cancerdelaprostate

Compte rendu de congrès

F61

(3)

contrôleontétéréduitsde11,2et4,3à 3mois(p<0,0001).L'IPSSdugroupe traitéestrestéstableà3,6et12mois (p <0,0001).LeQmaxdans legroupe traité avait augmenté de 6,2 mL/s à3moisetétaitrestéstableà12mois (p <0,0001). L'efficacité nevariait pas enfonctiondelaprésenceounond'un lobe médian. Il n'y avait pas de diffé- rence entre les groupes concernantle scoreIIEF15 et MSHQ-EjF.31 % des patientstraitésontmêmeconstatéune amélioration de leurs troubles éjacula- toires(p=0,0011)(PNFBA-01).

L'étude WATER est un essai clinique randomisécontrôlé ensimpleaveugle comparant l'AquaBeam® à la RTUP (91 et 93 patients respectivement).

Seuls les résultats à 3 mois ont été présentés. Iln'yavaitpasdedifféren- ces significatives entre les 2 groupes concernant le temps d'hospitalisation moyen et les résultats fonctionnels (amélioration du Qmax de 9,1 à 20,1 contre 9,4 à 20,9, respective- ment). Ces résultats n'en sont pas moins partiels et préliminaires (PNFLBA-03).

Doisy et al. ont rapporté une série de 192uretrocystoscopiespermictionnelle avecuntauxdesuccèsde84%.Ilsont défini5typesd'obstructionsdifférentes impliquantdifférenteszonesde lapro- state.Cetteclassificationpermettraitde définirdesstratégies de chirurgiepar- tielledelaprostateennetraitantqueles zonesréellementresponsablesdel'obs- truction(V5-02).

Déclarationd'intérêts

Boursesd'étude:Astellas,IPSEN.

S.Lebdai

Compte rendu de congrès

F62

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