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II – Image directe d’une partie

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

BCPST Applications

APPLICATIONS

Dans tout le chapitre,EetFdésignent des ensembles.

I – Définitions et composition

Définition 1 :

On définit uneapplication f deEdansFlorsqu’à tout élémentxdeE on associe un unique élément deF, que l’on notef(x). On note f :

¯

¯

¯

¯

E −→ F x 7−→ f(x) .

Si (x,y)E×Fest tel quey=f(x), on dit queyestl’imagedexparf, et quexestun antécédentdey parf.

Remarque : Tout ceci ressemble bigrement à la définition d’une fonction donnée en seconde. C’est que la défi- nition donnée était celle d’une application : en réalité, une fonction associe à toutxEau plus un élément deF.

Par exemple,f :

¯

¯

¯

¯

¯

¯

R −→ R x 7−→ 1

x

est une fonction (0 n’a pas d’image) etf :

¯

¯

¯

¯

¯

¯

R −→ R x 7−→ 1 x

est une application.

Exemple 1 :

– siEest un ensemble etA∈P(E),f :

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¯

¯

¯

P(E) −→ P(E)

X 7−→ XA (on en profite pour calculerf(A) etf(;)) ; – siEest un ensemble, IdE:

¯

¯

¯

¯

E −→ E

x 7−→ x est appeléeidentitédeE;

– siEest un ensemble etAune partie deE, on définit la fonction indicatrice deApar : 1A:

¯

¯

¯

¯

¯

¯

E −→ © 0 , 1ª x 7−→

½ 1, sixA; 0, sinon.

(on illustre cette application à l’aide d’un petit diagramme).

Définition 2 :

SoientA,BetCdes parties deEvérifiantABC etf une application deBdansF.

On définit larestrictiondef àAparf/A:

¯

¯

¯

¯

A −→ F

x 7−→ f/A(x) où∀xA,f/A(x)=f(x).

On dit quegest unprolongementdef àCsi∀xB,g(x)=f(x).

Remarque : Notons qu’un prolongement ne possède pas forcément le même ensemble d’arrivée que l’application prolongée.

Exemple 2 : cdéfinie sur Cparc(z)= eiz+e−iz

2 est un prolongement de la fonction cosinus àC. La fonction valeur absolue est la restriction àRde la fonction module.

Définition 3 :

SoitGun ensemble,f une application deEdansFetgune application deFdansG.

La composée de f par g est l’application gf :

¯

¯

¯

¯

E −→ G

x 7−→ (g◦f)(x) définie par

xE, (g◦f)(x)=g£ f(x)¤

.

On illustre la notion de composée sur un diagramme, ou en l’écrivant sous forme d’« enchaînement » d’applications.

Remarque : Retenons une méthode générale pour déterminer sur quel ensemble est définie une composée : (g◦f)(x) est défini si

½ x∈Df

f(x)∈Dg . Notons que dans le cas oùF=Rles choses sont simples.

Exemple 3 : f : x7−→2x2+1 etg : x7−→p

2x−3 : f ◦g?gf ? Page 1/4

(2)

BCPST Applications

II – Image directe d’une partie

Définition 4 :

Soitf une application deEdansFetAune partie deE.

L’image de A par f est l’ensemble, noté f(A), contenant les images par f des éléments de A : f(A)=©

yF,xA, y=f(x)ª

f(x),xAª

(on af(A)⊂F).

Remarque : Ainsi f(A) contient les images de tous les éléments deA(petite figure). On note que l’image d’un singleton par une application est un singleton.

Exemple 4 :

1o) Déterminer l’image de ]3 ; 5], de [1, 3[ puis de [4, 6] par l’application f :

¯

¯

¯

¯

¯

¯

R\ {3} −→ R x 7−→ x2−1

3−x . 2o) Montrons que∀(A,A0)∈¡

P(E)¢2

,AA0=⇒f(A)⊂f(A0).

III – Injections, surjections, bijections

Dans tout le paragraphe,f désigne une application deEdansF.

1o) Injections et surjections

Définition 5 :

On dit quef estinjective(ou que c’est uneinjection) si∀(x,x0)∈E2, x6=x0=⇒f(x)6=f(x0) . Par contraposée, on déduit la proposition suivante :

Propriété 1 :

f est une application injective ssi∀(x,x0)∈E2, f(x)=f(x0)=⇒x=x0 .

Remarque : Pour une application injective, on retient (et on l’illustre par un beau dessin) que :

tout élément de l’ensemble d’arrivée admet au plus un antécédent par l’application. Par négation d’une appli- cation,f n’est pas injective si∃(x,x0)∈E2,x6=x0etf(x)=f(x0).

Exemple 5 : Les applications suivantes sont-elles injectives ? f :

¯

¯

¯

¯

R −→ R x 7−→ x2 ,g:

¯

¯

¯

¯

R −→ R x 7−→ 3ex . Définition 6 :

On dit quef estsurjective(ou que c’est unesurjection) si ∀y∈F,∃x∈E,y=f(x) . Remarque : Pour une application surjective, on retient (et on l’illustre par un beau dessin) que :

tout élément de l’ensemble d’arrivée admet au moins un antécédent par l’application. Une autre caractérisa- tion de la surjectivité estF=f(E).

Exemple 6 : Les applications suivantes sont-elles surjectives ? f :

¯

¯

¯

¯

R −→ R x 7−→ |x| ,g:

¯

¯

¯

¯

R+ −→ R

x 7−→ 2 ln(3x) , l’application partie entière définie surR. Remarque : Toute applicationf deEdansFdéfinit une surjection deEdansf(E).

2o) Bijections et bijection réciproque Définition 7 :

On dit quef estbijective(ou que c’est unebijection) sif est injective et surjective.

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BCPST Applications Propriété 2 :

Une application f de E dans F est bijective ssi tout élément de F admet un unique antécédent par f :

∀y∈F ,∃!x∈E , y=f(x). Exemple 7 :

– Un des moyens simples pour montrer qu’une fonction numérique est bijective est le tableau de variation : par exemple, avec le tableau de variation suivant, la fonctionf : ]− ∞, 1]7−→[2, 4[ est une bijection.

x −∞ 1

4 f(x) &

2

– Étudier la bijectivité des applications suivantes :g:

¯

¯

¯

¯

R −→ C θ 7−→ M¡

cos(θ), sin(θ)¢ , l’applicationgde l’exemple 6.

Si f est bijective deEdansF, à tout élémentydeF correspond un unique élémentxE (l’antécédent dey).

On définit ainsi une application deFdansE: Définition 8 :

Soitf une bijection deEdansF.

On appelle bijection réciproque de f l’application f−1 :

¯

¯

¯

¯

F −→ E

y 7−→ f−1(y) définie par

yF,xE,x=f1(y)⇐⇒y=f(x) .

Exemple 8 : On visualise ceci sur un diagramme, puis on s’intéresse aux bijections réciproques de la fonction carré, de la fonction inverse, de la fonction exponentielle, de l’application identité surE.

Exemple 9 : Montrer quef : x7−→x+1

x+2réalise une bijection d’un ensembleEdans un ensembleFà déterminer, et déterminerf−1.

Propriété 3 :

Si f est bijective de E dans F , alors f−1 est bijective de F dans E et sa bijection réciproque est f :

¡f−1¢−1

=f .

Démonstration : Immédiat.

Propriété 4 :

Si f est une bijection de E dans F et g est une bijection de F dans G, alors gf est une bijection de E dans G et (g◦f)1=f1g1 .

Démonstration : On résout l’équation de recherche des antécédents pargf. Remarque : La réciproque est fausse.

De la définition de la bijection réciproque, on obtient : Théorème 1 :

Soit f une application de E dans F .

f est bijective si et seulement s’il existe une application g définie sur F et à valeurs dans E telle que gf =IdEet fg=IdF. Dans ce cas, on a f−1=g .

Démonstration :

Par double implication. Pour le sens⇐, on montre quef est surjective puis injective. Et on n’oublie pas pour la condition suffisante de montrer quef1=g.

Remarque : A retenir : on déduit du théorème que sif :E7→Fest bijective, alors ff1=IdF et f1f =IdE . Page 3/4

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BCPST Applications Exemple 10 :

1o) Écrire la composée de deux fonctions affines quelconques.

2o) En déduire une CNS pour qu’une fonction affine soit bijective, et l’expression de la bijection réciproque.

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Références

Documents relatifs

Fonctions affines, cours, classe de 2nde 1 Étude des fonctions affines.

[r]

L'abscisse à l'origine de f, c'est-à-dire l'abscisse du point d'intersection de la courbe représentative de f et de l'axe des abscisses, est donc : .... Proportionnalité

On part de x pour arriver à f(x) par un programme de calcul dont chaque étape correspond à une fonction de référence ( linéaire ou affine, carré ou inverse).. Méthode : on

Lecture de b : b est l’ordonnée à l’origine, c’est donc par définition l’ordonnée du point d’intersection entre la courbe représentative de la fonction et l’axe

La

Soit

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