1 Fonctions affines.
Exemples de fonctions affines f ( x ) = - 3x + 5 g ( x ) = 5x − 3 Exemples de fonctions constantes h ( x ) = − 3 i ( x ) = 2007 Exemples de fonctions linéaires j ( x ) = − 5x k ( x ) = 6x.
Exemple : f ( x ) = -2x + 5. Traçons la représentation graphique de f.
Pour trouver deux points de cette droite, je choisis deux valeurs de x ( pas trop proches ) et je calcule leurs images par f.
f ( - 2 ) = - 2 × ( - 2 ) + 5 = 4 + 5 = 9 f ( 2 ) = - 2 × 2 + 5 = - 4 + 5 = 1.
La droite représentant f passe par les points A et B de coordonnées respectives ( - 2 ; 9 ) et ( 2 ; 1 ).
L'ordonnée à l'origine correspond à l'ordonnée du point d'abscisse 0 c'est à dire C ( 0 ; 5 ).
Pour lire le coefficient directeur graphiquement, je pars d'un point et j'avance de une unité vers la droite.
Puis je descends du nombre égal au coefficient directeur.
2 Caractérisation d'une fonction affine.
Théorème :
Soit f une fonction affine.
Alors l'accroissement de l'image est proportionnel à l'accroissement de la variable.
Et le coefficient de proportionnalité est égal au coefficient directeur.
Soient x1 et x2 deux nombres réels.
f ( x1 ) − f ( x2 ) = m ( x1 − x2 ).
f ( x1 ) − f ( x2 ) ceci est l'accroissement de l'image.
m est le coefficient de proportionnalité.
( x1 − x2 ) est l'accroissement de la variable.
Autrement dit m =
abscisses des
différence
ordonnées des
différence .
Exemple : soit f une fonction affine telle que f ( - 1 ) = 5 et f ( 3 ) = - 7. Déterminons f.
f est une fonction affine.
Donc elle peut s'écrire sous la forme f ( x ) = mx + p avec m =
) 1 ( 3
) 1 ( f ) 3 ( f
−
−− − = 4
5 7−
− = − 3.
Ainsi f ( x ) = − 3x + p.
Pour trouver p, je remplace x par - 1 dans l'expression précédente : f ( - 1 ) = - 3 × ( - 1 ) + p = 5 ⇔ 3 + p = 5 ⇔ p = 2.
Donc f ( x ) = − 3x + 2.
3 Variations.
Soit f la fonction affine définie par f ( x ) = m x + p.
Si m > 0 alors la fonction affine f est strictement croissante sur . Le tableau de variation de f est
x −∞ +∞
f
Soit f la fonction affine définie par f ( x ) = m x + p.
Si m < 0 alors la fonction affine f est strictement décroissante sur . Le tableau de variation de f est
x −∞ +∞
f
4 Points, droites et parallélisme.
On considère la droite d d'équation 3x − 2y = 5.
Est-ce que le point A de coordonnées ( -1 ; 1 ) est un point de d ?
Pour vérifier qu'un point appartient à une droite, je remplace x et y dans l'équation de la droite par les coordonnées du point.
3 × ( - 1 ) − 2 × 1 = − 3 − 2 = - 5 et - 5 ≠ 5.
Donc le point A n'est pas un point de la droite d.
Soit la droite d'équation 3x − 2y = 5. Trouvons d'autres équations de cette droite.
3x − 2y = 5 ⇔ − 2y = 5 − 3x ⇔ y = − 5 2 + 3
2 x = 1,5 x − 2,5.
y = 1,5x − 2,5 est une autre équation de la droite d.
6x − 4y = 10 est également une autre équation de la droite d.
Les droites suivantes sont elles parallèles ? D1 : y = 3x + 2 ; D2 : 6x − 2y + 4 = 0 et D3 : y = 3x + 5.
Le coefficient directeur de la droite D1 est m1 = 3.
6x − 2y + 4 = 0 ⇔ − 2y = − 4 − 6x ⇔ y = 2 + 3x.
Donc le coefficient directeur de la droite D2 est m2 = 3.
Le coefficient directeur de la droite D3 est m3 = 3.
Ainsi ces trois droites sont parallèles car elles ont toutes le même coefficient directeur m = 3.
D1 et D2 sont confondues.
D1 et D3 sont strictement parallèles.
Démonstration de propriétés.
Propriété 1
Soit k un nombre réel.
Alors l'ensemble des points de coordonnées ( x ; y ) tels que x = k est une droite parallèle à l'axe des ordonnées.
Démontrons cette propriété.
Soit k un nombre réel.
Soit E l'ensemble des points de coordonnées ( x ; y ) tels que x = k.
Soit A le point de l'ensemble E d'ordonnée 0. Donc A a pour coordonnées ( k ; 0 ).
Soit M un point quelconque du plan de coordonnées ( x ; y ).
Alors ÄAM
( )
xy−k or →j( )
10 donc M ∈ E ⇔ x = k ⇔ x − k = 0 ⇔ 1 ( x − k ) − 0 × y = 0⇔ ÄAM et Åj sont colinéaires ⇔ M appartient à une droite parallèle à l'axe des ordonnées.
Donc E est une droite parallèle à l'axe des ordonnées.
Réciproque de la propriété 1
Toute droite D parallèle à l'axe des ordonnées est un ensemble de points dont les abscisses vérifient une relation du type x = k.
Toute droite parallèle à l'axe des ordonnées admet une équation réduite de la forme x = k.
Cas particulier : l'axe des ordonnées a pour équation x = 0.
Démonstration
Soit D une droite parallèle à l'axe des ordonnées.
Soit A un point qui appartient à D.
Soit M un point quelconque du plan de coordonnées ( x ; y ).
Alors M ∈ D ⇔ ÄAM
−−
A A
y y
x x et →
j
( )
10 sont colinéaires⇔ 1 × ( x − xA ) − 0 × ( y − yA ) = 0 ⇔ x − xA = 0 ⇔ x = xA. Donc D est l'ensemble des points M tels que x = xA.
Propriété 2
Soient m et p deux nombres réels.
Alors l'ensemble des points dont les coordonnées ( x ; y ) vérifient la relation y = m x + p est une droite non parallèle à l'axe des ordonnées.
Réciproque de la propriété 2 Soient m et p deux nombres réels.
Alors l'ensemble des points dont les coordonnées ( x ; y ) vérifient la relation y = m x + p est une droite non parallèle à l'axe des ordonnées.
Démonstration : Soit ( O :
→
i , →j ) un repère du plan.
Soient A ( xA ; yA ) et B ( xB ; yB ) deux points distincts d'une droite D. Soit M un point du plan de coordonnées ( x ; y ).
M est un point appartenant à la droite D si et seulement si les points A, M et B sont alignés.
Les points A, M et B sont alignés si et seulement si les vecteurs ÄAM et ÄAB sont colinéaires.
Ecrivons la condition de colinéarité sachant que ÄAM
−−
A A
y y
x
x et ÄAB
−−
A B B A
y y
x x
( x − xA ) × ( yB− yA ) − ( y − yA ) × ( xB− xA ) = 0 Etudions les deux cas possibles :
Premier cas : xA = xB
Alors M ∈ D ⇔ ( x − xA ) × ( yB − yA ) = 0 ⇔ x − xA = 0 ou yB − yA = 0 ⇔ x = xA ou yB = yA Or A et B sont deux points distincts. Donc yA≠ yB.
D'où la droite D admet une équation de la forme x = xA. Deuxième cas : xA ≠ xB
M ∈D⇔ ( x − xA ) × ( yB− yA ) − ( y − yA ) × ( xB− xA ) = 0 M ∈ D ⇔ ( x − xA ) × ( yB − yA ) = ( y − yA ) × ( xB − xA ) M ∈ D ⇔ ( y − yA ) × ( xB − xA ) = ( x − xA ) × ( yB − yA )
M ∈ D ⇔ y ( xB − xA ) = x ( yB − yA ) + yA ( xB − xA ) − xA ( yB − yA ) M ∈ D ⇔ y = x ×
A B
A B
x x
y y
−
− + y
A ×
A B
A B
x x
x x
−
− − x
A ×
A B
A B
x x
y y
−
−
M ∈ D ⇔ y = m x + p En posant m =
A B B A
x x
y y
−
− et p = y
A − xA ×
A B B A
x x
y y
−
−
Donc la droite D admet une équation de la forme y = m x + p.