Revue Médicale Suisse
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11 août 20101515
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en bref
Comment lutter contre les données erronées concernant la sécurité lors d’interventions chirurgicales ? La fmCh, l’organisation faîtière des chirurgiens et médecins suisses recourant à des techniques invasives, a peut-être trouvé la parade en proposant au patient de contrôler ses propres données et de les publier.
Baptisé «fmCh PublicDatabase», le projet repo se sur un processus très simple. A sa sor- tie de l’hôpital ou de la clinique, le patient reçoit une fiche qui lui explique comment interpréter les données de son opération et choisir s’il veut les recevoir par poste ou par email sécu- risé. Une fois ses données reçues, le patient
peut les contrôler, les corriger, les confirmer ou demander des précisions supplémen- taires au médecin pour compléter sa fiche.
S’il l’autorise, ses données seront ensuite publiées sous le couvert de l’ano nymat.
Pour l’heure, seules trois cliniques aléma- niques (Bienne, Lachen et Limmattal à Zurich) ont participé à l’opération. Le taux de répon- ses de 30% confirme toutefois le fort intérêt des patients concernant la sécurité des inter- ventions. Et, au vu de l’excitation médiatique et de la mauvaise publicité que provoquent les erreurs médicales ou tout autre complica- tion, la pratique devrait, à n’en pas douter, s’étendre rapidement.
M. B.
Sécurité : les chirurgiens suisses testent le contrôle par le patient
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