E NCONTRE
R OCHAT
Solutions du problème de statique proposé à la page 96 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 2 (1811-1812), p. 191-195
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RÉSOLUES.
I9Iles m.emes
puissances
et les différences n.emes de cespuissances.
Unterme
quelconque
de ces differences est leproduit
continuel des nom- bresnaturels, depuis l’unité jusqu’à
n ; de la n.emepuissance
de ladifférence constante des termes de la
progression,
et de la somme desproduits
de m-ndimensions
faits avec les termes despuissances 3 desquels
onprend
les différences n.emes.En
particulier,
soit m=n; la somme desproduits qui
forme letroisième facteur
est l’unité ;
etpartant,
les différences de l’ordre m.eme despuissances
m.emes des termes d’uneprogression
arithmé-tique
sont unequantité
constante :savoir,
leproduit
continuel des nombres naturelsdepuis
l’unitéjusqu’à
m, et de lapuissance
m.emede la différence constante des termes de la
progression.
Solutions du problème de statique proposé à la
page 96 de
cevolume ;
Par M. D. ENCONTRE,
.professeur, doven de la faculté des sciences de l’académie de Moiitpellier ;
Et M. ROCHAT, professeur
demathématiques
et denavigation à St-Brieux (*).
Nous
allonscomprendre
ces deux solutions dans une rédaction uni- que, en faisant remarquer toutefois lesdifférences, très-legères
d’ail-leurs
,qui
lesdistinguent.
PROBLÈME.
Une tableHorizontale,
nonpesante,
deforme
(*) M. Tédenat a aussi remis aux rédacteurs des Annales
quelques
notés relativesà ce problème ; elles rentrent, quant au fond , dans ics solutions dont on va
rendre compte.
I92
QUESTIONS
quelconque., posant,
par despoints déterminés,
surtrois piliers
verticaux , susceptibles ,
auplus,
de résistancesrespectivement
re-présentées
parF , F’, F",
etqu’on
supposedonnées ;
on demande :i.°
Quel
est leplus grand poids
quepuisse supporter
unpoint
déterminé
quelconque
de la table ?2.°
Quels
sont lespoints
de cette tablequi peuvent supporter-
un
poids
donnéquelconque
P ?3.°
Quel
est leplus grand poids
que la tablepuisse supporter ?
4.0 Enfin quel
est lepoint
de cette tablequi peut supporter
ceplus grand poids ?
Solution. Soient
f, f’, ", (fig. 7)
lespoints respectifs
de latablc où
répondent
lespiliers
dont lei forcessont F, F’, F" ;
soitP un
poids placé
en p , et cherchons comment lapression qu’il
exerce en ce
point
serépartira
entre les troispoint’ d’appui f, f’, f".
Pour
cela ,
formons letriangle ff’f",
et , par p et ses som- mets, menons des droites se terminant aux côtesopposés en q, q’, q".
Soit
décomposé
lepoids
P en deux autres situésen f
et q, il nes’agira plus
ensuite que dedécomposer
ce dernier en deux autressitués en
f’, f".
Mais comme, au lieu dedécomposer,
enpremier
lieu,
suivantfq,
onpourrait
d’aborddécomposer suivant f 91
oufI qll,
il s’ensuitqu’on peut
ohtenir troisexpressions
différentes de chacune despressions
exercées enf, f’, f".
En leségalant
entreelles,
onobtiendra
, entre lesparties
de lafigure,
diverseséqua-
tions
qui ,
par leurcombinaison ,
donneront naissance àplusieurs
théo-rèmes de
géométrie parmi lesquels
M. Rochat remarque le suivant.on
peut y ajouter
encore celui-ciEn
désignant par 03A6, 03A6’, 03A6",
lespressions
exercées enf, f , f",
R É S O L U E S. I93
respectivement,
leursexpressions
lesplus simples
seront les suivantes :ee sont aussi celles
qu’adopte
M.Rochat ;
mais M. Encontre remarquequ’a
cause destriangles
de mêmebase ,
endésignant
par T l’aire dutriangle ff’",
et part , t’ , t"
les airesrespectives
destriangles f’pf", f"pf, fpf’,
on ad’où résulte
et
conséquemment
1. Ces
préliminaires établis ,
si lepoint p
estdonné ,
etqu’oa
demande la
plus grande
valeurqu’il
soitpossible
de donner àP,
cette valeur sera limitée par les trois
inégalités
ou
ou encore
le
signe n’excluant pas l’égalité,
etdeux de
cesinégalités
étantnécessairement
comportées par
latroisième.
Ainsi ilfaudra prendre P
C’gal
à laplus petite des
troisquantités
I94 QUESTIONS
II. On
peut supposer,
en secondlieu
, que c’est lepoids P qui
est
donné,
etqu’il s’agit
de déterminerquels
sont tous lespoints
p de la table
qui peuvent
lesupporter.
Dans ce cas , les mêmesinégalités
doivent encore avoirlien
, à la fois.Si l’on
désigne
pard, d’, d",
les distancesrespectives
dupoint
p aux droites
f’f", f"f, ff,
etpar D, D’, D",
les distances despoints f, f", f",
aux mêmesdroites ;
à cause destriangles
de mêmesbases ,
on aurasubstituant ces valeurs dans les
inéga1ités ci-dessus ,
on en tirera. A des distances de
f’f", f"f, ff’ ( fig. 8 ), respectivement éga-
les à D .
F P,
D’. F’ P, D". F" P, et du côté de l’intérieur du trian-gle,
soient menées desparallèles m’m",
m"m, mm’ à ces côtés. Lepoint p
seraassujéti ,
par ]apremière
condition à être entref f»
etm’m",
par la seconde à être entreff
etm"m,
et enfin par la troisième à être entreff’
et mm’. Ainsi on ne pcurraprendre
pourle
point
p que l’un de ceux dutriangle
mm’m"(*).
(*) Nous saisirons cette occasion de remarquer
qu’en général,
de même quel’équa-
tion y=ax+b
exprime
tous lespoints
d’une droite indéfinie, tracée sur unplan,
les
inégalités y>ax+b, yax+b expriment
l’une tous lesp oints
duplan
de cettedroite
qui
sont situés au-dessus d’elle , et l’autre tous les points de ceplan
qui sontsitués au-dessous. De même des deux
inégalités
x2+y2r2,x2+y2>r2,
lapremière
R É S O L U E S. I95
Si le
triangle mm’m",
au lieu d’être tourné en sensinverse
du trian-gle fffl ,
était tourné dans le même sens quelui,
leproblème
se-rait
impossible , puisque
alors lepoint p
seraitassujéti
à se trouverà la fois dans les trois espaces déterminés par
chaque
côté du trian-gle
mm’m" et par lesprolongemens
des deux autres au-delà de celui-ci.III.
Quant
auplus grand poids
que la tablepuisse supporter,
ilest clair
qu’il
ne saurait surpasser la somme des résistancesF, F’, F", puisque ,
dansl’hypothèse contraire ,
l’une au moins de ses com-posantes surpasserait
la résistancequi
luicorrespondrait.
IV. Ce
plus grand poids
doit donc êtreégal
àF+F’+F",
etil est aisé de déduire de ce
qui précède, qu’il
nepeut
êtreappliqué qu’en
unpoint unique qui
n’est autre que le centre commun de gra- vité des trois forcesF, F’,
F’. Alors aussi letriangle
mm’m" se,réduit à un
point.
M. Encontre termine par observer que,
quand
même la table se-rait
supposée pesante ,
leproblème
n’en serait pas pour celaplus difficile,
pourvu que l’on connût sonpoids
et son centre de gra-vité ;
il estclair ,
eneffet , qu’en décomposant
cepoids
en troisautres
appliqués en f, f’, f",
etprenant
seulement pourF, FI, FIl,
non les résistances des
piliers ,
mais les excès de ces résistances surles
portions
dupoids
de la tablequi
leurcorrespondent ,
leproblème
se trouverait
réduit
au cas où la table est sanspesanteur. -
exprime
tous lespoints
d’unplan qui
sont intérieurs à uncercle,
et la seconde tous ceuxqui
lui sont extérieurs.D’âpres
ces considérations,qu’il
est faciled’appliquer à
l’étendue à trois dimen-sions, il est aisé de voir
qu’il
n’est aucuneportion
d’étendue limitée , en tout ou enpartie qu’on
nepuisse parvenir à exprimer analitiquement,
par unsystème d’équa-
tions et
d’mégautés
considérées comme ayant lieu à la fois ; ainsi, parexemple,
unarc de cercle ayant son centre a