B ÉRARD
Questions résolues. Solution du problème de statique proposé à la page 72 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 291-297
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QUESTIONS RESOLUES. 29I
e
.. d d~" d~
= + i ; d" 1, d ’d ~t lt. -
ce qm -¡
donne r
2013- = - . 1; ou on e UI laconstruction
dp
~dp’
- ,très-connue ,
desgéomètres
grecs, y etqui prouve
que, soit latangente ,
soit lanormale
divise en deuxparties égales l’angle
desrayons
vecteurs.Dans un second
article
nous étendrons ces méthodes à la cons-truction des
plans tangens
aux surfaces courbes et destangente$
aux courbes à double courbure.
QUESTIONS RÉSOLUESE.
Solution du problème de statique proposé à la page 72 de
cevolume (*) ;
Par M. BÉRARD , principal du collége de Briançon, membre
de plusieurs sociétés savantes.
CE problème. quoique très-élémentaire mérite néanmoins quelque
attention ;
tant parcequ’il
estsusceptible
d’uneapplication journalière
que parce
qu’il
est très-facile de seméprendre
enessayant
de le résoudre.C’est
par cedouble
motif que nous avons crudevoir
legénéraliser
un peu , enl’énonçant ainsi qu’il suit :
t.) On a
déjà publié
une solution du mêmeproblème à
la pageig6
dece volume ; mais, comme celle-ci est
plus générale ,
il a paru convenable d’en faire mention. On en a seulement modifié lesnotations,
afin d’en rendreplus
facile la
comparaison
avec lapremière,
que M. Bérard n’avait pu encore con-naître
lorsqu’il
arédigé
celle-.ci.J. D, G.
J. ~. ~,
292
QUESTIONS-
-,
~’~0~’r,.~~E.
Détr~rmitzcr l’~tatd’éqijiliïr,- le plùs prochai~=
’du
mouvement , pour un corpspesant
defigure quelconque, posant
par deux
points
sur deuxplans
dont la commune section esthorizo.,itale et
perpendiculaire
auplan
r~erti~alqui
passe par ces deuxpoints,
-enayant égard
aufi-ollemeizi ?
_,S,oluiion.
Supposons
que leplan
verticaldont
ils’agit
soit le’plan
même de lafigure ( fig.
i).
SoientOA ,
OB ses intersectionsavec les deux
plans
surlesquels
le corps, estappuyé ;
soient A etB les deux
points
où ce corps lestouche ~
et soitjoint
AB. SoientOX et OY une
horizontale
et une verticale conduites par 0 dans leplan
mêlne de lafigure.,
, w .Pour fixer
les idées,
supposons que OA soit au-dessous’ de I’hori~- zontale et OB àgauche
de laverticale;
ainsiqu’il
arriveraitsi
parexemple~,
OB étant leprofil
d’unrempart ,
OAétait
celui d’unglacis. Soit p l’angle ,. complément’
deAOY ,
que fait OA avecl’horizontale ;
et soit yl’angle , complément.
deBOX ,
que fait3 OB avec la, verticale.Soit C le
point
deAB
où cette droite est rencontrée par laverticale passant
par le centre degravité
(lu corps ; soientCA= a,
CB-b. Si nous
décomposons
lepoids B
de ce corps en deux forces.verticales
M , ~V ; passant respectivement
par. lespoints A , B ~;
nous aurons
Soient enfin 1 et u l~s
angles
OAB etOBA.
que fait la droiteAB
avec les droites OA et08;
comme on a évidemmenton aura
,c’est-à-dire ’
Pou,
RÉSOLUES. 293
-~ - - _
v
Pour
plus
degénéralité, soient G l’angle
dufrottement
sur OA et hl’angle
du frottement sur OB.Soit
décomposée
la force l’~ aupoint A ,
en deux autres P ety,
lapremière dirigée
suivant AB et la seconde formant avec AOun
angle
OATégal à l’angle
dufrottement augmenté
d’unangle
droit ;
cette dernière sera détruite par la résistance de OA.r Soit
pareillement décomposée
la force1~ ,
aupoint B,
en deuxautres Q
etU,
lapremière dirigée
suivant BA et la seconde formantavec BO un
angle OBU , complément
de celui dufrottement;
cettedernière sera détruite par la résistance de OB.
Il ne restera donc
plus
que les deux seules forcesP Q ;
et ~comme elles sont directement
opposées ,
il faudra et il suffira pourl’équilibre qu’elles
soientégaler ; c~est-a-dire ~
que la condition d~e~quilibre
seraexprimée
parl’équation
la
question
se trouve donc réduite lévaluer
P etQ.
Or,
on a,par
les théories connues,on a, d’un autre
cô~~ ,
d’o&
donc
’40
294 QUEST ION S
et
par conséquent (3)
vu, en mettant pour
Af
et N leurs valeurs(i)
etréduisant,
telle est donc
l’équation qu’il
fautcombiner
avecl’équation (2) pour
obtenir les
angles
inconnus t et u.On tire
de l’équation (2)
d’où
mais on a
il
viendra donc ,
ensubstituant ,
tc’est-à-dire ,
On trouverait de même
au
moyen
dequoi l’équation (4)
pourraprendre
cesdeux
formesRÉSOLUES. 295
Développant
lapremière
parrapport
à t seulement , en divisant parCos.t ,
et la seconde pf1Xrapport
à useulement,
en divisantpar
Cos.~ ~
il viendradéveloppant
lapremière
parrapport
à gseulement ,
endivisant
haut et bas par
Cos. g ;
et !a seconde parrapport
à hseulement ,
eu divisant haut et bas par
Cos.h ;
ilviendrà
développant
encore, savoir : lapremière
parrapport ~ h ,
p en divi-sant haut et bas par
Cos.~ ,
et la seconde parrapport à ~ ,
endivisant
haut et bas parCosg ,
on auraSi l’on suppose
présentement
que les frottemens sur OA etOB--’~ ~
-
-
1
. , 1 1
.
sont
respectivement
desfractions - et -
de lapression;
on aura’
m n
ce,
qui donnera,
ensubstituant
etrédùisan~ ,
.
296 QUESTIONS
8; , pour
en revenir à laquestion,
tellequ’elle
avaitété
pro-posée,
on suppose p=q=o, ces formulesdeviendront
Cette
formule
fait voir que, lalongueur AB=a+h
restant laïTiéme ,
ainsi que les nombres m et n , on pourra rendrel’angle z
d’autant
plus petit ,
etconséquemment
donner d’autantplus
depied
à
l’échelle, que b
seraplus grand
parrapport à a ; c’est-à-dire ~
°
d’autant
plus que
le centrede gravité
de l’échelle seraplus
rap-proché
de son extrémité inférieure.Cette considération
explique
unphénomène qui
malheureusementa été
plus
d’une fois funeste aux ouvriers. Onpeut
remarquer,en
effet , que l’homme placé
sur une échelle fait corps avecelle;
de manière
qu’à
mesurequ’il
s’élève il en élève aussi le centre degravité.
Ilpeut
donc se faire que l’échelle luiparaissant
solidementétablie
lorsqu’il
ne la monte pas encore , oulorsqu’il
en monteles échelons les
plus bas ,
elle cesse ensuite de l’être et finisse parglisser
sur leterrain, lorsqu’il
sera parvenu aux échelons su-périeurs.
On évite unepartie
de cedanger lorsque l’échelle
abeaucoup plus
de masse à sapartie
inférieurequ’à
sapartie supérieure :
onpeut
s’engarantir,
dans tous les cas, ens1ispendant à
l’échelon leplus
bas unpoids
au inoin-ségal
à celui d’un homme.Si l’on suppose l’échelle
uniformément pesante
etsi ,
en outre ,on suppose les frottemens les mêmes pour ses deux
extrémités ¡
ou.aura
~?==~
n=m, et laformule
6 deviendraRÉSOLUES. 297
Si ,
dans cette dernièrehypothèse,
onsuppose ,
comme onr admet communément,/M= 3 ,
il viendraalors donc la
longueur
la hauteur et la base duplan
incline serontentre elles comme les nombres
5, 4,
3.S’il
s’agissait
de deux échelles adossées etassemblées
àcharnière,
telles
qu’on
lesemploie
pour tailler lesarbres ;
il suffirait de supposer n=co , cequi
donneraitNous ne pousserons
pas plus
loin lesnombreuses conséquences qu’on pourrait
déduire de nos formules.Ceux qui pourront
êtrecurieux des recherches de cette nature
pourront
consulter notreS’~~ti~ùe
desvoûtes ( In-4,’o , Paris ,
F.Didot , 1810),
danslaquelle
ils verront d’autres effets
également
curieux du frottement.Nous nous bornerons à
observer qu’on pourrait,
paranalogie ,
re-chercher l’état
d’équilibre
leplus prochain
du mouvement , pourun
corps defigure quelconque , posant
par troispoints
sur les troisfaces d’un
angle trièdre,
ou même sur trois surfaces courbes donnéesquelconques ,
enayant toujours égard
au frottement.Le problème
aurait ainsi toute la