B ENJAMIN V ALZ
Questions résolues. Essai de solution du problème d’astronomie proposé à la page 388 du VI.e volume des Annales
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 123-128
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QUESTIONS RÉSOLUES.
Essai de solution du problème d’astronomie proposé
à la page 388 du VI.e volume des Annales ;
Par M. BENJAMIN VALZ.
QUESTIONS RESOLUES.
PROBLÈME. Faire
auxheures du lever
etdu coucher d’un astre,
calculées pour unpoint quelconque de
lasurface
de la terre, les corrections nécessaires’ pour les rendrepropres à
un autrepoint
de cette
surface,
peu distant decelui-là
Solution.
SoientZ la distance zénitale d’un astre ; D sa
déclinaison boréale
+,australe -;
P la hauteur du
pôle
ou lalatitude de l,
australe-;
H
l’angle
horaireoccidental +,
oriental -.
Dans le
triangle sphérique formé parle pôle, le zénit
etl’astré,
on a, par les formules connues,
Cos.Z=Sin.DSin.P+Cos.DCos.PCos.H; (I)
d’où
on tireCos.H=-Tang.DTang.P+ C os. DC os. p. (2)
Pour connaître
lechangement
que lavariation
de Ppeut occasioner
I24 QUESTIONS
dans
lavaleur
deH,
il faut différencier cetteéquation par rapport
à
cesquantités,
considérées commeseules variables ;
cela donne exacte nientmais,
comme nous ne nous proposons de faire usage de cette for- mule que pourl’époque
des levers ou des couchers apparens,époque
pour
laquelle Z
étanttrès-peu
différent de9o°,
Cos.Z doit très-peu
différer dezéro,
nouspouvons
nous permette desupprimer
le second terme du
binôme vis-à-vis
dupremier,
etconséquemment
d’écrire
simplement
Nous verrons
bientôt,
eneffet,
que cettesuppression
est tout-a-fait
sans inconvénient sensible.Pour
simplifier l’expression,
et s’éviter en mêmetemps
lapeine
de chercher la
déclinaison ,
onpeut y
substituer pourTang.D
savaleur déduite de
l’équation (I),
en ysupposant
Cos.Z tout-à-faitnul ; c’est-à-dire,
il viendra
ainsi
Telle
est donc la correctionqu’il
faudraitappliquer
aux levers etcouchers de l’annuaire
d’un lieu,
pour les rendre propres à unautre lieu peu distant de celui-là.
Mais, quelque simple qu’en
soitle
calcul,
onpourrait
trouverpénible
d’êtreobligé
de l’effectuerchaque fois ;
il convient doncd’en
dresser unetable, ayant
pourargument
ladéclinaison ;
mais laprécédente
formule n’estplus aussi commode pour
cetobjet.
Ilparait
que cequ’il y
a deplus
simple
RÉSOLUES.
I25simple
est de se servir des deuxtriangles rectilatéres , c’est-à-dire,
de
négliger
le dernier terme de la formule(2).
On a alors les deuxéquations
desquelles
ontire ,
par l’élimination deD ,
formule de
laquelle
il est facile ensuite de conclure Ja correctionH’2013H,
avec assez de facilité.Quant
à l’altération que-pourrait y
occasioner le terme
négligé,
nous l’obtiendrons en différentiantl’équation (I),
parrapport
à H etZ,
considéréescomme
seulesvariables ;
ilviendra
ainsiou
plus simplement,
parceque Z
est fortapprochant
Je9o°,
On aura
semblablement
et dN’2013dH sera l’erreur du résultat
précèdent.
Appliquons
ces formules à, l’horizon deMontpellier qui,
par sortélojgnement
deParis, donne ,
pour laFrance ,
une desplus
fortesréductions;
et nous verrons que ce que nous nous sommespermis
de
négliger
influe bienpeu
sur la correction trouvéeTom. VII.
I26 QUESTIONS
Pour le
soleil ,
dZ estpositif ,
etégal à
la réfraction horizontale’(33/) ;
mais pour la lune ce terme devientnégatif
etégal à (24’),
différence entre la réfraction et la
parallaxe
horizontale moyenne(57’).
Nous ayons choisi les
plus grandes
déclinaisons du soleil et de lalune ,
parce que les corrections sont alors lesplus fortes;
et l’onvoit que , même dans ce cas
extrême,
le termenégligé
altère àpeine
les
résultats d’une demi-minute de temps.
Les annoncesn’étant qu’à
RÉSOLUES. I27
la
minute,
onpeut
sepermettre
cettenégligence,
cequi abrègera
considérablement
les calculs. Il conviendraitcependant
de tenircompte
du termenégligé,
si la déclinaisonpassait
3o°. La formulepourrait
même n’être
plus suffisante ,
si la déclinaisonapprochait
d’êtreégale
au
complément
de la hauteur dupôle ;
ilfaudrait,
dans ce cas,recourir aux différences
finies,
si cela en valait lapeine ;
maisle calcul direct
paraît
alorsplus
court.Il ne nous reste
plus qu’à
tenircompte
duchangement
des pa-rallaxes,
et de celui en déclinaison et en ascension droitequi peuvent
avoir lieu entre les deux couchers ou les deux levers. Il est aisé de s’assurer que les deux
premiers
donnent une différence absolu-ment insensible. Le
changement
endéclinaison,
mêmepour
lalune ,
influerait àpeine
deo’,o5
detemps,
et est parconséquent
tout-à-fait
négligeable.
Examinons celui de l’ascension droite. Soient L l’heure du coucher de lalune,
dansl’annuaire, c
la correctiona y
appliquer -
et dla différence des méridiens terrestres. orientale occidentale -; +
on aura
Ce
qu’on pourrait
faire demieux ,
pour réduire ces formules entables ,
seraitd’employer
le mouvement moyen de la lunerapporté
à
l’écliptique,
en considérant ce cercle comme leplan
moyen desmouvemens de cet astre , par
rapport
àl’équateur;
et de faire en-suite la réduction à ce dernier cercle. Pour
l’effectuer,
letriangle sphérique rectangle donne,
enfaisant 03B5= obliquité
del’écliptique
et 1=
longitude,
les deuxéquations
Tang.(Asc.dr.)=Cos.Tangl, Cos.l=Cos.(Asc.dr.)Cos.D.
Différentiant
lapremière
et substituant ensuite la valeur deCos.(Asc.dr.)
prise dans
laseconde,
on auraI28
QUESTIONS PROPOSÉES.
Mais,
comme laplus
grance réduction altère àpeine de I II
lesmoyens
mouvemens, onpeut
lanégliger,
etcompter simplement
ces
derniers
surl’équateur.
Nous aurons alorsMoyen
mouvèmentdiurne
Différence
ou mouvement relatif de la lune.Ce qui
fait en une minutede temps
On voit
aisément que les correctionsne
seront pas les mêmes pourtes déclinaisons australes
et pour les déclinaisons boréales. A la.vérité
, laplus grande différence
ne vaqu’à
deux minutes detemps.
Lorsque
l’aide de ces formules on aura formé la table des cor-rections, ayant
pourargument
ladéclinaison ,
il sera commode dese
servir
de celle. là pour en’ dresserune inverse, ayant
pour argu-ment
la correctionmême,
ào’, 5 ; I, 5; 2/ , 5 ; 3’, 5 ;
....;afin
d’avoir la limite de la
déclinaison en
dessousou en
dessus de la-quelle
la correction devra êtreaugmentée
ou diminuée d’une unité.Nismes,
le 31 octobre I8I6.QUESTIONS PROPOSÉES.
Problème de Géométrie.
DÉMONTRER
que,quelles que
soient la nature et la situationrespective
de deux sectionsconiques,
tracées sur un mêmeplan ,
ilest
toujours permis
de considérer leursystème
comme la perspec-tive du système
de deux cercles tracés sur un autreplan,
Déter-miner,
en outre , toutes. les diverses situations de l’oeilqui donnent
en effet le,