T ÉDÉNAT
Questions résolues. Solution du problème de dynamique proposé à la page 72 du VIII.e volume de ce recueil
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 9 (1818-1819), p. 98-106
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98
QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du problème de dynamique proposè à la
page 72 du VIII.e volume de
cerecueil ;
Par M. TÉDÉNAT , correspondant de l’académie royale des
sciences (*).
QUEST ION S
PROBLÈME.
Donner lathéorie
despPtites oscillations
d’un corpspesant
termin~ dans sapartie inférieure ’~ar
unesurface courbe , et posé
sur unplan
horizontal ?~ Solution. La théorie denlandée est
i01pliciten1ent exposée
clansla Mécanique analitique (
II.epartie ,
s~ctio~~VI),
et il nepeut
être
question
ici que d’en fairel’application
au casparticulier
quepré-
sente la
question proposée.
Soit un corps
quelconque,
termine par une surfacecourbe ,
unsegment
desphère
oud’ellipsoïde ,
parexemple, posé
sur unplan
horizontal
AB ( fig. 10 ) ,
et le touchant en P. Soit G le centrede
gravité
de cecorps ;
pourqu’il
soit enéquilibre,
il sera néces-~~~ La solution
publiée à
la page298
du VIII.~ volume nlavait ’pas encore parulorsque
celle-ci DOUS est parvenue*J.
D. G.99
saire
etS11ffisant que
la droite GP soitperpendiculaire
auplan AB~
et
conséquemment verticale ;
et, sil’équilibre
eststable,
le centrede
gravité
G sera s comme l’onsait ,
leplus
baspossible,
ou , end’autres
termes , sa distance auplan
sera un /y~//2//7~/72.Si l’on
change
laposition
du corps sur leplan,
de telle sorteque la
perpendiculaire
élevée à ceplan ,
par son nouveaupoint
de contact pl ne contienne
plus
son centre degravité ;
il cesseradès-lors d’être en
équilibre y
et pourraprendre ,
eng~n~r~f ,
lesHiOuvemens que voici : 1 t. il pourra avoir un mouvement de rotation
autour de la verticale menée par le
point
de contact variableP~ ;
.2.’o il pourra
glisser sur
leplan ,
par un mouvement detranslation,
.
commun à toutes ses
parties ,
vers A ouB ;
3.°enfin,
si le corpsest
libre,
son centre degravité
descendra suivant une verticale. Ils’agit
donc de déterminer ces trois sortes de mouvcmens.Lorsqu’un système quelconque
de corps en mouvement s’écartetrès-peu
de laposition d’équilibre,
leséquations
diffu’rentiellesqui expriment
lerapport
des forces accélératrices sonttoujours intégrables;
et l’on
peut
alors déterminerrigoureusement
les oscillations et lesautres sortes de mouvemens. C’est pour cette raison qne nous sup- poserons , dans tout ce
qui
vasuivre ,
qne le corps s’ecartetrès-peu
de la
position d’équilibre.
Pour fixer
l’attention,
par unefigure très-simpie~
nous supposeronsune
demi-sphère
dont les trois axes ,passant
par le centreC ,
soienta, b,
~. Les coordonnées d’une moléculequelconque , rapportée à
ces trois axes seront x, y, z. Nous aurons donc à déterminer les osciIlaliol1s de cette
demi-sphère
parrapport
aux trois axes a,l~ , ~.
La méthode
qui
détermine les oscillationspour chaque
axe enparticulier
étanttoujours la même ~ que
1 que soit )’axe que ]’ 0 Ilconsidère,
nous ne nous occuperons que de l’on d’eu.x,~ec~lc~c3er~t,
ou
plutôt ,
y pourplus
desimpHrIté ~
nous neprendrons qu’un
(If-Mi-cercle ,
dont l’axe vertical passe par le centre C et par le écrire degravité G ;
y ce sera celuides y :
l’axe horizontal sera celuides x~ ,
100
QUESTIONS
II
importe
ici dedistinguer
deuxsystèmes d’axes ;
l’un immobilesur le
plan EPF ;
l’autre mobile avec le corps , et prenant la po- sitionE~F~ lorsque
lepoint
de contactprimitif
passe de P enPl.
Toutes lesquantités qui
varieront par le mouvement du corpsse
rapporteront
aux axes fixes - celtesqui dépendront de
lafigure
de ce corps se
rapporteront
aux axes mobiles. Dans laportion d~équi~
libre,
les deuxsystèmes
be confondront.Nous avons dit
plus
haut que le mouvement d’oscillation se faisaitautour du
point
de contactP ;
mais il est visible querangle
1-’CP’forme par la rencontre des rayons de courbure
CP,
Cpt étantégal
à
BPB~,
rienn’empêche
que nous ne considérions le corps, dansses
petits
mouvemens, comme oscillant autour dupoint
P.Cela posé,
soit une moléculequelconque d/7? ~
située en o dansla
position "d’équilibre;
soit menée laperpendiculaire
oi surCP,
et soit
l’angle
icoreprésenté
par «. Dans la nouvelleposition
E/P’FIdu corps
~~1~’ ,
cette molécule passera de o en o/duquel
noussupposons une nouvelle
perpendiculaire
olil sur CP. Soit Pl’angle
Q~c~~ décrit par la molécule autour du
point C ; angle qui
est évi-demment le même que
~3~‘1~~~~’~~r ;
on aural’angle i~o~.:~~-~~ ~
si donc ron fait
C~=~C~~==r ,
on aura , pour lescoordonnées
~’z~- =x r C~~~- ~
Les fopa~~~nërales
du mouvementdonnent, pour
lamolécule
? ~-
En développant ~ ~ y 9
suivant lespuissances de ~ ~
en s’arrêtantaux termes du
second ordre ,
on ad’ O-0152
et
par suite
En conséquence, l’équation générale deviendra,
endivisant
pard’tf’
tPour
qu’elle
convienne à toutes les molécules du corps , y il faut a~cter tous ses termes dusigne d’Intcgraîïon ~
etintégrer
en re-gardant
r g ~ et dra commevariables ; c’est-à-dire ,
enprenant l’intégrale
parrapport
aux axes mobilesqui
oscillent avec le corpsdont
ils’agit.
On écriradonc
No~s
pouvons remarqueractuellement que 1 puisque rSm$=:.y~
on doit avoir
I02
QUESTIONS
or,
~cd/72
estl’expression de
la somme des momens ou du momentde la résultante des
forces parallèles
à l’axe des y ,pris
parrapport
à un
plan passant
par le centre degravité ;
ce moment est doncnul .
au moyen dequoi l’équation
ci-dessus se réduit à -, or,
puisque rCos."=r,
on doit avoirmais fydm
est le moment de la résultante desforces parallèles à
l’axe des x ; il doit donc être
égal
am.CG=m(CP-GP) ;
si doncnous
représentons
par R le rayon de courbure etpar a
la distancedu
centre degravité
G auplan AB ,
nous aurons .en
posant
doncr~qua~on ~ exprimant
le mouvementde rotation, deviendra
Dans
cetteéqu’ation ,
laquantité ~f , qui
est le momentdînertie,
sera
toujours positive ; mais la quantité B
serapositive, négative oU’
‘nulle, suivant qu’on aura~>~, ~i ~ ~ ou 7!~. S!,
comme nousl’avons
d’abord supposé,
le corps oscillant est unsegment
desphère homogène
y c’est évidemment lepremier
casqui
auraHeu ;
alors
rmtégrale
del’équation (1)
sera.~’ , ~
étant deux constantes arbitraires.Si B eût été
négatif~ l’intégration
auraitprésenté
/hors dusigne sinus ;
d’où l’on voit que , dans cecas , ?
doit croîtremdëiiniment
avec le
temps.
Les oscillations ne sauraient donc alors être très.petites,
comme on le suppose dansJ’énoncé
duproblème.
On
voit,
par cedétail ,
que ,lorsque
le centre de courbure duPO!l1t
de contact est au-dessus du centre degravité,
les oscillationsont
lieu ;
maissi ,
aucontraire ,
il étaitau-dessous
t le corps , unefois écarté de sa
position d*ëquil!bre ,
culbuteriiittout-à-fait.
On trouve un
exemple
desdeux
cas dans uneellipse qui , ayant
son
plan vertical ,
se trouveappuyé
sur une droitehorizontale ;
elle ne
peut
être enéquilibre qu’autant qu’elle
pose sur l’un deses sommets ;
mais,
en l’écartant un peu de1"équilibre ,
elle tendraà
reprendre
sa situationprimitive
ou à s’enécarter,
aucontraire
de
plus
enplus ,
suivant que ce sommetappartiendra à l’extrémité
dupetit
axe ou à l’extrémité dugrand.
~’o~r
savoir donc si un corps , d’abord mis enéquilibre
sur unplan, puis, déplacé
d’unepetite quantité ,
doit revenir dans sapremière
situation ou s’en écarter deplus
enplus, il
sul1it d’exa..miner si le centre de courbure du
point
de contact estl}lus
onmoins élevé
que
le centre degravité (~).
(’) C’eât aussi la conclusion à
laquel~le
on est parvenu dans l’article de liq pesé3An
du VUI~ volume de ce recueiLpc.se 349
Ju .V1Ile vol..uDfJ de ce recueH~J.~C.
I04 QUESTIONS
L’équation (1), multipliée
pard~ , donne)
enintégrant)
d’où on
déduit
équation séparée qm , mtëgrëe
de nouveau , fera connaître la duréede
chaque
oscillation. ,On a
déjà
dit que le centre degravite
G descendait dans unedroite
verticale ;
et il est visible que la force aveclaquelle
ils’ap-
proche
duplan
n’est pas lapesanteur
touteentière
ypuisqu’une partie
de cettepesanteur
est détruite par la résistance dupoint
decontact. Le centre de
gravité
nes’approche
duplan
horizontalqu’En
vertu du mouvement de rotations
Or
y lapesanteur
en unpoint quelconque
0décomposée donne ,
pour le mouvement de rotation8’Sin.~ qui , décomposée
de nouveau, suivant le sens vertical etSuivant le sens
horizontal , donne,
pour ses deuxcomposantes ,
Puisque
le centre degravité
n’apoint
de mouvementhorizontal e~ecti~ ,
on aura pour la forceaccélératrice ,
dans le sensvert*cal , 1
multipliant
parintégrant
etdéterminant convenablement la constante t
on aura»
.
1 0,
ce
qui donnera
J pour lavitesse verticale ;
Quant à
la forceaccélératrice,
comme le corps n’a pas de mouvementeffectif dans ce sens , c’est une preuve que le centre de
gravité
avanceautant dans un sens ,
par !e
mouvementprogressif, qu’il
recule c’ansl’autre par le mouvement de
rotation ;
et , y comme lepremier
deces mouvemens est le môme pour toutes les molécules du corps, il s’ensuit (lue, pour
chaque molécule,
on a , pour laforce
accé-"lératrice horizontale ~
multipliant par d~:=jRd?Cos.~
etIntégrante
on aIl est d’ailleurs
évident
que le mouvementprogressif exécutera
dans un sens
opposé
à celui du mouvement de rotation.D’après
leprincipe
de la conservation desforces s~i~~’s,
on doitavoir ,
pour unpoint quelconque
~~
qui
est conforme aux valeurstrouvas pour dy2 , âx~~
~OM. 7~. ï5
I06
.QUESTIONS
Dans
tout cequi précède,
on asuppose
leplan parfaitement poli
etexempt
defrottement ;
on pourra donc déterminer toutesles circonstances du mouvement d’un corps
pesant qui
fait depetites
oscillations sur un
plan horizontal
où on le suppose situé.;
La même théorie
pourrait
servir à déterminer le mouvement d’un °pareil
corpsqui
aurait reçu uneimpulsion quelconque ;
mais ontomberait dans des calculs
très-compliqués
et leséquations
dernièresne seraient pas
intégrables.
On ne’pourrait
donc déterminer lemouvement que par
approximation.
Solution du problème proposé à la page
200du VIII.e volume de
cerecueil ;
TÉDENAT
Par M. TÉDIENAT correspondant de l’académie royale
des sciences.
,"’’’’’~~’’’’’’’’’’’’’’’’’-~
jL~~jBZ~MjE.
Donner la tl’zéorie du mouvement d’une~~//~ ~ posant ,
par son ~~r~/72//~/~/~rz~z/r?,~~r~~ pavé A?r~7/2~/, ~
.appayarît ,
par son extréïnitésu ,péri*cure,
contre un mrirPe-lical, 1
en
ayant é.-ard
auyr~~77?~/~ ?
P Soliition. Soit une
ligne pesante
AB( fig. Il) représentant
unoéchelle, appuyée
par son extrémité B sur uneligne
horizontaleen,
et par son extréantc A sur la verticale CA. A moins que ABne fùt dans une situation honxontaie ou dans une situation
verticale,
elle
glis-,erait
nécessaÍreulent sans l’effet du frottementqui
a lieuen B et en A. Pour estimer cet