G ERGONNE
Questions résolues. Solution du problème de statique proposé à la page 72 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 196-200
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I96 QUE. S T ION S .
Ceci suppose , au
surplus ,
queje
n’aipoint
commisd’erreur.
etque les données que
j’ai
Lpuisées
dans la ~~n~~~âs~~r~ee des tempsne sont
point fautives,
deuxhypothèses
queje
ne voudrais pas ga-rantir. En
particulier,
il arrive raremeut que , dans cet ouvrage ~ leslongitudes
et latitudes de la lune concordent avec ses ascensions droites et sesdéclinaisons ;
cequi
m’a fait soupçonner quepeut-être
les
premières répondaient
autemps
vrai et les autres autemps
moyen yce dont alors il serait bon d’être
prévenu.
J’aurais pu , à la
vérité ,
calculer immédiatement les lieux de la lune par lestables ; mais.,
outre lalongueur
dutravail,
lestables ;
comme les
éphémérides ,
peuvent êtrefautives ;
et cettepossibilité
n’est
point très-encourageante
pour l’astronome calculateur.QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du problème de statique proposé à la page 72 de
cevolume ;
Par
unA B O N N É.
Gergonne
PROBLÈME. Déterminer
l’étatd’équilit~re
leplus prochain
dr~tnouvement , pour une échelle
posée,
par son extrémitéinférieure
sur un
plan horizontal,
etappu~ée ,
par son extrémitésupérieure,
contre un mur
vertical ;
enayant égard
au~°’~ottement ,
et en lesupposant
unefraction
déterminée de lapression ?
Solution. Une échelle étant d’ordinaire sensiblement
symétrique
par
rapport
à la droiteq~~i joint
les milieux des deux échelons extrêmes , il nous serapermis,
dans la solution duproblème
pro-posé ;
de substituer àl’échelle,
uneligne mathématique
etpesante
d’ un~
RÉSOLUES.
I97d’une
longueur égale
à lalongueur
commune de ses deuxmontans. Mais
tattendu que l’on est communément dans
l’usage
de donnerplus
de masse.aux échelles à leur
partie
inférieurequ’à
leurpartie supérieure ,
nousne supposerons pas notre
ligne
droite uniformémentpesante ;
c’est- à-dire que nous ne supposerons pas que son centre degravité
soitnécessairement en son milieu. >
Comme
d’ailleurs l’énoncé duproblème
semble supposer tacite-inent que la droite
qui joint
les milieux des deux échelons extrêmesest située dans un
plan vertical ;
nous pouvons aussi supposer que la droite que nous substituons ici à l’échelle est ainsi située. Alorsce
plan
vertical coupera la muraille et lepavé
suivant deux droites fixes surlesquelles
notre droite mobile sera censéeappuyée;
et leproblème
se trouvera ainsi ramené à unsimple problème
degéo-
métrie
plane.
Soit
donc ( 6g. 3 )
AB notre droite mobile etpesante , ayant
soncentre de
gravité en G,
etposant
surl’horizontale OX
par sonextrémité
inférieure
A ,
et sur la verticale OY par son extrémitésupérieure
B.Soit 7ï le
poids
deAB,
faisonsGA==~ , GB=b l’angle $A0.=:x
et soit
f l’angle
du frottement.Soit
décomposé
lepoids Il
de ladroite, appliqué
verticalementen
G ,
endeo~c autres
forces verticales M etN, respectivement
ap-pliquées
à ses extrémités A etB ;
nous aurons , par leprincipe
dela
composition
des forcesparallèles,
’Soit
décomposée
la forceM. appliquée
enA,
t en deux autresP et
T,
dont lapremière
P soit dans la direction AB et dont la seconde T fasse avec M unangle
MATégal
àl’angle
du frottement.Soit
pareillement décomposée
la force1V , appliquée en B,
endeux
autres Q
etU,
dont lapremiére ~
soit dans la directionBA ,
etdont la seconde U
fasse,
avec l’horizontale conduite parB ,
unangle égal
à celui du frottement.~’Q~n. VIII* -27
I98 QUESTIONS
-Les
forces T etU, quelle
quepuisse
être d’ailleurs leurintensité y
se
trouvant respectivement
détruites par la résistance des droites fixes OX etOY ;
il sera nécessaire et il suffira en mêmetemps
pourl’équilibre
que les forces Pet Q
sedétruisent ;
et , comme elles sontdéjà opposées ,
t il suffira pour cela que leurs intensités soientégales"
Cherchons donc les valeurs de ces
forces y
afin de leségaler
entreelles.
Pour cela remarquons d’abord
qu’©n
aMais , lorsqu’on
a deuxcomposantes
et leurrésultante,
chacuned’elles peut être
représentée
en intensité par le sinus del’angle
que forment les directions des deux autres ; on auradonc, d’après cela,
Sin -PAT :
~’~.MAT : : ~ :P ,
Sin.Q]3U - ~.NBU : : N : ~ ;
-c’est.à-dire ;
ou bien
RÉSOLUES.
I99V ~l
Egalant
donc ces valeurs de P etQ,
ono~tiendr~ ,
pourl’ëquahon
du
problème
ou encore
Mettant pour il.1 et
N,
dans cette dernièreëquatton ~
les valeurs trouvéesci-dessus ,
elledeviendra ,
toutes réductionsfaites ,
ou bien
ou encore
ou
enfin ,
endéveloppant
ettransposant
d’où on tire
et telle est la valeur de Fmconnue.
SI l’on suppose
que
le frottement soit unefraction 2013
dela pre$~
sion,
on aura~an~ f.-
2013 ~ et par suiten
On admet communément que le
frottement
est le tiers de lapression. Si ,
pour nous conformer à cette donnéed’expérience~
nous posons
n=3,
notre formule deviendra200
QUESTIONS PROPOSEES.
Si ,
deplus ,
nous supposons l’échelle uniformémentpesante,
commeil arrive pour la
plupart
despetites échelles 1. employées
dans lesappartemens ,
nous auronsb=a,
et par suiteTang.~r~~ ~
c’est-~-dire
qu’il
ne faut pas que lepied qu’on
donne à l’echellé excèdealors
les
de salongueur.
Onconçoit
mêmequ’il y
aurait de l’im-prudence à
lui faire atteindre cette limite.Dans les
grandes échelles, employées
par les maçons , onpeut
sans
trop
s’écarter de lavérité,
supposer~~=2~;
et l’on trouved’après
celaT~ n~.x--~ 9 ;
d’oû l’on voit que lepoids ,
croissant de haut enbas ,
de ces sortesd’échelles ,
enpermettant
de leur donnerplus
depied,
contribue ainsi à assurer leur stabilité(*).
QUESTIONS PROPOSÉES.
Problèmes de dynamique.
1. «DONN-
la théorie du mouvement d’uneéchelle, posant
parI.
tri la théorie du mouvement d’uneéchelle , posant
parson extrémité
inférieure,
sur unpavé horizontal ,
etappuyant,
parson extrémité
supérieure
contre un murvertical,
enayant égard
au frottement ?
II. Trouver les formules du choc direct de deux corps
imnarfai-
tement
~lastiques ,
pour le cas où ces deux corps n’ont pas un mêmedegré
d’élasticité ?(~) Le Rédacteur des Annales a reçu
plusieurs
autres solutions du même pro- blèmequi
différent toutes entre elles et de celle-ci. Il a donné lapréférence à
celle qui lui a paru être appuyée sur la doctrine la
plus
saine. Mais si les auteursde celles qu’il
supprime jugeaient
qu’il s’esttrompé
dans son choix, il s’emss presserait d’accueillir et de faire aussitôt valoir leurs réclamations.J. D. C.