T ÉDENAT
Solution du problème proposé à la page 200 du VIII.e volume de ce recueil
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 9 (1818-1819), p. 106-115
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I06
.QUESTIONS
Dans
tout cequi précède,
on asuppose
leplan parfaitement poli
etexempt
defrottement ;
on pourra donc déterminer toutesles circonstances du mouvement d’un corps
pesant qui
fait depetites
oscillations sur un
plan horizontal
où on le suppose situé.;
La même théorie
pourrait
servir à déterminer le mouvement d’un °pareil
corpsqui
aurait reçu uneimpulsion quelconque ;
mais ontomberait dans des calculs
très-compliqués
et leséquations
dernièresne seraient pas
intégrables.
On ne’pourrait
donc déterminer lemouvement que par
approximation.
Solution du problème proposé à la page
200du VIII.e volume de
cerecueil ;
TÉDENAT
Par M. TÉDIENAT correspondant de l’académie royale
des sciences.
,"’’’’’~~’’’’’’’’’’’’’’’’’-~
jL~~jBZ~MjE.
Donner la tl’zéorie du mouvement d’une~~//~ ~ posant ,
par son ~~r~/72//~/~/~rz~z/r?,~~r~~ pavé A?r~7/2~/, ~
.appayarît ,
par son extréïnitésu ,péri*cure,
contre un mrirPe-lical, 1
en
ayant é.-ard
auyr~~77?~/~ ?
P Soliition. Soit une
ligne pesante
AB( fig. Il) représentant
unoéchelle, appuyée
par son extrémité B sur uneligne
horizontaleen,
et par son extréantc A sur la verticale CA. A moins que ABne fùt dans une situation honxontaie ou dans une situation
verticale,
elle
glis-,erait
nécessaÍreulent sans l’effet du frottementqui
a lieuen B et en A. Pour estimer cet
effet,
aux deuxlignes CA,
cnRE S 0 LUE S.
- - ~ - I071substituons-en
deux autresCA~ , CB/ , perpendiculaires
entreelles
corn1ne les
premières ;
et faisant avec elles unangle f3
tel que lapartie
de l’effort de lagravité perdue,
à raison de sadécomposition
dans le sens des deux nouveaux axes
CA/ , C$~ ,
soitéquivalente
a l’effet du frottement dans le sens des
premiers CI~. ,
CB.~,’arlgle .~CA~= $CB~. =~ ~
est cequ’on appelle ,
pour cetteraison , l’angle
du frottement.
Supposons
tout le~oids
de la verge, que nousreprésenterons par
gm , réuni en son centre degravité
0 que, pourplus
degéné-
réalité
y nous supposerons différent de son milieu. SoientOB~.==~ ~
OAI==B et
l’angle A/NC =,p ,
d’oùA~B~~~~.¢~= ~-~°R~
L’efl’ort de la
pesanteur
en 0peut
êtredécomposé
endeux
autresagissant
enA~ ~ By, lesquels
sontrespectivement
Ce
dernier, décomposé parallèlement
à B~C etA~C~ donnera
pourses
composantes
Ce dernier
effort , perpendiculaire
à laligne
ouplan CBt ;
estdétruit par la résistance de ce
plan ;
et on en pourra dire autant de l’effort exercé en A’. Celaposé :
L’équation générale de l’équilibre ( Voyez
lal~~éca~nig~u~
ana-~iti~t~e~
.’
’-
donnera ,
en faisantA/C=u ~ B~C~,z ;
I08 QUESTIONS
mais
partant
done
ce
qui donne
comme on l’a
trouvé,
par une méthodetout-à-fait di~Ferente ~
à la.’ lpage
1 gg
duprécédent
volume. -::Pour
appliquer
au mouvement de l’échelle la formulegénérale
de
l’équilibre ,
il suffitd’ajouter
aux termes ci-dessus les deux suivansd~y
dzx .1 f ’1 ’ . d d ’ . ,
’2013 ~ 20132013 . exprimant
les forces accélératrices des deux extrémités dt’ " dt,2 "de
l’échelle,
dans le sens des axesCA , CB ,
yc’est-à-dire,
enn’ayant
d’abord aucun
égard
à l’effet dufrottement.
Si l’on f4it ,
dans c~tt~ehypothèse
.
en aura
RÉSOLUES. I09
on
Mais, la ligne A$-a-+-~~r
étantconstante, Fëquation de
conditio~dQn~~e~’~ ~ dans
un Instantquelconque
ou
Cette équation , combinée
avecl’équation (A)~
donneAinsi ,
la force accélératrice des deuxpoints
extrêmes seravariable;
ils
parcourront respectivement
les deux droitesCA ,
CB. Le milieude AB décrira un arc de cercle dont le diamètre sera
égal 11
cettemême droite. Les autres
points
décriront des arcsd’ellipses qui
auront leur
grand
axe suivantCB ,
pour la moitiéinférieure ,
et suivant CA pour la moitiésupérieure.
Si l’on veut connaître les vitesses des
points extrêmes ;
onles-
trouvera en
Intégrant
leséquations suivantes
II0
QUESTIONS
La
première
donne1 et on tire de la seconde
ce
qui s’accorde
avec leprincipe
desforces
vivesPour
avoir égard
aufrottement ,
il suffit derapporter
le mou-vement aux axes
CA/ ,
CB~. Conservons lesdeux lettres y ,
x,pour les deux axes
CA , CB ~
etprenons u , z pour CA~, C~~ ;
en
posant,
pourabréger .
-nous aurons
nais
d0nC> E ,~
ramenée auxprer~ie~s
axes ,dev~en~ra
donc) 1" ’quatio ~
1 ramenée auxpremiers
axes tdeviendra.
donc l’équation~
ramenée auxpremiers
a~es ,deviendra
RÉSOLUES.
111faisant ,
pourabréger ,
et conservant
l’angle ~~,
on auraCette
équation
a la mêmeforme
quel’équation., (A) déjà
traitée 1.elle donnera
0~
déduit de la première
.-~2013 ~
et
de
laseconde
En fanant ~==0 , ces deux dernières formules deviennent celles
qu’on
a
déjà
trouvéesci-dessus ; lorsqu’on
n’a paségard
aufrottement.
II2
QUESTIONS
On déterminera d’ailleurs les
constantes ~ ~ ~
par lesconditions
- dy dx
qu’au commencement
du mourernent ou a-2013
==0 ~- ==0 .
On doit
avoir aussi,
au commencement du mouvement-2013
==o .dt2 ..
-2013==:o.
Cettedernière condition
donned~
DU
comme cela doit
être ;
parceque , lorsque l’angle ~
esttel,
1"e-liet du frottement détruit l’effort de lapesanteur,
ou la fcïce accélé-ratrice
y comme on l’a vu ci.. dessus et en l’eiidroitdcja
cité dece recueil.
~ Les diverses
positions
queprend
dans son mouvement laligne pesante AB ,
secoupent
consécutivement en une suite depoints
formant une courbe
continue.
dont onpeut
être curieux de connaitrel’équation.
Soient
AB ,
A~B~( Rg. 12 )
deuxpositions
consécutives infiniment voisines de la droiteniobile ,
dont 1B:1 soit lepoint d’intersection;
cepoint
sera l’un de ceux de la courbe cherchée. FaisonsÂB==~ ~
l’angle CB~==~,
etdésignons respectivement
par x, y les perpen- diculairesMP , MQ
abaissées dupoint
M sur les droitesCA 1 CB prises
pour axes descoordonnées ;
nous aurons ,c. ’ est-à-dire ~
Or.
RÉSOLUES.
II3Or ,
aupoint d’intersection N, l’équation
doit convenirégalement
aux
deux droites AB, A~~3’ ;
il faut doncqu’elle
soitindépendante
de
I’an~le ~ ,
etq u 7 e lie
ne soitcomposée
que des seulesquantités
~ ~ ) y
qui
sont communes aux deuxpositions ;
il faut donc quex
et y
demeurent constans tandis que pvarie , c-est-.-t-dire ,
que la différentielle del’équation ci-dessus, prise pi1r rapport à p seulement,
doit
avoir
lieu en mêmetemps qu’elle.
Cette différentielille étantil ne
s’agit plus
qued’éliminer e
entre elle etl’équation primitive.
Pour y parvenir, regardons
x, 1’" comme les deux inconnues de ceséquations ;
nous en tirerons aisémentdonc
donc enfin
l’équation
de la courbe cherchée est(~) C’est
précisément
la courbe de la page316
du ’~’ilLe volume de ce recueil, si ce n’est que la droite mobilequi
y étaitreprésentée
par .2c l’estici par a.
Si l’on compare cette
équation
avec celle que nous avons trouvée à la page 288 du Ve volume de ce recueil, etqu’on pourrait
mettre sous cette formeT®m..f.~, J6
114 QUESTIONS
Il est facile de s’assurer que cette
courbe (6g. 13 )
aquatre points
de rebroussement situés sur les deux axes à des distances deForig~ne égales à a ;
etqu’elle
estsymétrique
non seulement paron en pourra conclure que la courbe dont il
s’agit
est , par rapport à la déve-loppée
del’ellipse
ce que le cercle est lui-même par rapport àl’ellipse.
Onne saurait pourtant en conclure que cette courbe soit la
développée
d’uncercle puisqu’une
telledéveloppée
se réduit à unpoint.
Mais on est conduit à soupçonner que cette même courbe
pourrait
bien êtrela
développée
d’uneellipse
dont les deux a~es ~ infinis Fun et l’autre , auraient néanmoins une différence finie.Pour yérifier ce soupçon prenons
Péquatioii.
_de la
développée
del’ellipse ; équation
danslaquelle a , b
sont les deux demi-axes ; soit fait
l’éqnation~
deviendra ainsiau encore
equation qui
se réduit en effet àlorsqu’on
suppose a infini,RESOLUES.
II5rapport â
ces axes, mais encore parrapport
aux deux droitesqui
divisent en deux
parties égales
lesangles
des coordonnées. On enconcevra facilement la raison en
remarquant (fig. 13)
que , théo-riquement parlant,
les droitesÇA.,
CB devant êtreconsidérées
comme s’étendant indéfiniment depart
et d’autre dupoint C,
le mouvementdes extrémités A et B de la droite mobile AB n’est pas borné à
ce
point ;
mais quel’extrémité 13
peut passer àgauche
et l’extrémité A au-dessons suivant lesprolongemens
de CB et CA.Il est d’ailleurs évident que la courbe est à la fois
circonscrite
à toutes lesellipses
décrites par lespoints
deAB ;
et , enparticulier 1 .
au