A RGAND
Solution du problème de combinaisons proposé à la page 328 du V.e volume de ce recueil
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 21-27
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On tire de
là
d’où
substituant enfin cette valeur dans la valeur
(1)
dey , et posant b=-Aa, il
viendraSolution du problème de combinaisons proposé à la
page 328 du V.e volume de
cerecueil;
Par M. ARGAND.
PROBLÈME.
Avec mchoses,
toutesdifférentes
les unes desautres, de combien de manières
peut-on faire
IIparts ,
avec lafaculté
defaire
desparts
nulles aSolution I.
Désignons ,
engénéral,
par(m , n) l’ensemble
detoutes les manières de
faire ,
avec mchoses ,
nparts
dont aucunene soit
nulle ;
et parZ(m,n)
le nombre de ces manières.Soient c le nombre des
choses,
p celui desparts,
k l’une deces choses à
volonté,
R l’ensemble des c2013I autres choses. On pourra, dans l’ensemble(c, p) , distinguer
deuxespèces
derépar- titions;
savoir : desrépartitions (I)
danslesquelles
la chose k formeraà elle seule une part , et des
répartitions (II)
où lachose k
se trouvera
réunie, dans
une mêmepart,
avec une ouplusieurs
des ckoses R.
22
QUESTIONS
2.
Considérons d’abord
lesrépartitions
r,r’,r",.... appartenant
à
l’espèce (I).
Side
chacune de sesrépartitions
on retranche lapart
formée park , il
restera desrépartitions 03C1, 03C1’, 03C1",...
dec2013I choses distribuées en p2013I
parts,
ou ,sujvant
notrenotation,
desrépartitions appartenant à
l’ensemble(c-t p-I). Réciproque-
ment
si ,
à desrépartitions 03C1, 03C1’, 03C1",...
contenuesdans. ce
dernierensemble ,
onaj,oute
unepart
formée d.’une nouvellechose k ,
oa obtiendra r,r’, r",...
del’espèce (1).
Il est deplus
évidentque, si r,
r , r",....
ne sont pasidentiques , p , 03C1, 03C1",
.... nele seront pas non
plus ,
etréciproquement ;
d’où il suit que la nombre desrépartitions (I)
estégal à
celui desrépartitions (c-
i ,p2013I), lequel
estexprimé,
suivant notrenotation, par Z(c-I,p-I).
3. Retranchons la chose k de chacune des
répa.rtitions
del’espèce II);
nous aurons diminué d’une unité le nombre des
choses,
sanschanger
celui des
parts ; ainsi ,
les.répartitions
résultant de ceretranchement
appartiendront
à l’ensemble(c2013I, p). Réciproquement, ayant
une,répartition appartenant
à ce dernierensemble,
si l’onajoute
la chosek à l’un
quelconque
desparts
de cetterépartition ,
on. obtiendraune
répartition
del’espèce (II) ;
et, commeil y
a pparts ,
et parconséquent p
manières de faire cetteadjonction chaque répartition
de rensembie
(c2013I,p) produira
prépartitions
del’espèce (11) ,
lesquelles,
seront évidemment différentes entre elles. Deplus.
il estfacile de voir que deux
répartitions
différemtes de l’ensemble (c2013I,p),
le seront encore
lorsqu’on
y auraajouté
k d’une manièrequelconque.
Donc le nombre des
répartitions (II) est p
fois celui desrépartitions (c2013I, p); c’est-à-dire , qu’il
est=pZ(c-I,p).
Ainsi, (c, p)
étantcomposé,
de(1)
et de(II),
on. aura4.
Aumoyen.
de, cett.eéquation,
nous pourrons former une;table
à double entrée des valeurs deZ(c,p),
pourvu que nous. en.connaissions les valeurs, initiales.
Or ,
si p=I , on aZ(c,p)=I
;,car,
quel
que. soit lenombre
deschoses 1
iln’y
aqu’une
manièred’en faire une seule part. Cette formule donne donc la
première ligne
horizontale de la table.Ensuite , si p=c ,
on a encoreZ(c,p)=I ;
car il
n’y
a de mêmequ’une
manière de faire n part avec n choses. Cette formule fournit ladiagonale qui part
de la casequi répond
à c=I , p=I.Quant
au cas où on auraitp>c,
il est clairqu’il n’y répond
aucunerépartition possible ,
de sorte que toutesles cases situées de l’un des côtés de notre
diagonale doivent
de.meurer vides.
Table des valeurs de
Z(c,p).
Nombre de choses =c.
5.
Or, à l’inspection
de cettetable,
on trouve, par uneinduction
assez
facile,
24 QUESTIONS
et on s’assure
ensuite ,
par lecalcul
que cetteexpression
deZ(c,p)
satisfait réellement à
l’équation (A) ;
mais il faut deplus
que lesvaleurs initiales soient vérifiées.
Or,
si p=I, la formule seréduit,
en
effet,
àl’unité,
il en est de même, dans le cas de c=p, envertu du théorème connu
:I.2.3.p=pp2013 p 1 p-I)p+p I.p2013r 2p-2)p
ainsi,
cette formule est-démontrée.
6. Nous avons
supposé jusqu’ici qu’aucune part
ne devait être nulle. Admettons maintenantqu’un
nombrequelconque
departs
puissent l’être ;
et nommonsY(c,p)
le nombre desrépartitions possibles
dans cette nouvelle
hypothèse, L’ensemble
de toutes cesrépartitions
pourra être distribue en p
espèces,
suivant que le nombre desparts non.nulles , qui
ne saurait êtrezéro ,
sera I, 2,3....p.
Soit q un
quelconque
de ces nombres. Le nombre desrépartitions
dans
lesquelles
qparts
ne sont pas nulles est, par cequi precède, Z(c,q) ;
donnant donc successivement à q toutes les Valeursdepuis L jusqu’à
pinclusivement,
on auraon aurait de même,
d’où ,
enretranchant
ettransposant
Ainsi,
au moyen, de la tableprécédente,
et des valeurs initiales deY,
savoirY(c,I)=I,
pour toutes les valeurs de c, un construirafacilement
la table relative à la secondehypothèse,
par desimples
additions
Table
Table
des valears deY(c,p)
Nombre de choses =c.
Tome VI.
4
26
QUESTIONS
7. La loi des valeurs
de Y,
dans cette derniéretable,
ne seprésente
pas sifacilement
que dans lapremière. Cependant ,
avecde
l’attention ,
onparvient
a trouver que ces valeurspeuvent
êtreexprimées
par la formuledans
laquelle
les coeffieiens O ,I , 2 , 9 ’ 44 , 265, ...
sontliés entre eux
par
leséquations.
M) en
général,
le
quantième
ndu premier
terme de la formule étant o.On s’assure
ensuite ,
par un calculeffectif , qu’elle satisfait k
l’équation (C).
Deplus,
en faisant p=I, elle se réduit àl’unité,
ce
qui
vérifie les valeursinitiales ;
d’où il suit que cetteformule
résout leproblème proposé. L’expression générale des coefficiens
0, I , 2 t 9,
44 ,
... , est ausurplus
27
car, outre que cette
expression
satisfait àl’équation (E),
elle donne la valeur initiale ao=I(*).
8. En éliminant Z entre les
deux équations (A), (C),
on par- vient facilement à la suivantequi
aconséquemment
pourintégrale
laformule (D) ,
tout comme(A)
a pourintégrale
la formule(B);
mais cesintégrales,
pour êtrecomplètes
doivent admettre uncomplément arbitraire.
(*) Ces coefficiens peuvent encore être considérs commme liés entre eux par
r équation
gux différence-sJ. D. G.