DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
B. M AISONNEUVE
Sur les chaos de Wiener
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 71, série Mathéma- tiques, n
o20 (1982), p. 108-111<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1982__71_20_108_0>
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SUR LES CHAOS DE WIENER B. MAISONNEUVE
Université des Sciences Sociales de GRENOBLE
Cet
exposé
estpurement pédagogique.
Ils’agit
deprésen-
ter de manière
simple
les chaos de Wiener d’un espacegaussien.
Tout repose sur le choix d’une définition com-mode et
qui,
à maconnaissance,
n’a pas été utilisée dans la littérature.Soit G un espace
gaussien
réel défini sur un espaceprobabilisé (Q,3,P) ;
G .est donc un sous-espace vectoriel de
L2(0,:1,p)
constitué de v.a. réelles gaus-sienne s , que
nous supposerons deplus
centrées.DEFINITION. - Pour tout n E IN le
nème
chaos de Wiener K associé2 n
à G est le sous-espace vectoriel fermé de
engendré
par lesystème
Les
polynômes
d’Hermiteh n
sont définis paret
désigne
la norme de X dansL ¿,
.THEOREME 1.
(Wiener). - Soit Q
la tribuengendrée
par G .L’espace
L2
= admet ladécomposition orthogonale
Démonstration. -
1 K
est total dansL 2(Q) .
. Eneffet,
dans
L 2
pour tout X E G et l’ensembleexp G
est total dans( si Y6L(Q)
estorthogonal
àexpG ,
, on an
), i X.) 1 =
0 pour toutes suites finies(X 1 ,... Xn) (l1,... ln
de G eti=l i i 1 n 1 n
IR
respectivement ;
donc Y.P - 0 surU{F(F) :
Fpartie finie
deG }
et par suite Y.P = 0 sur?’(G) ,
i. e .Y = 0 ) .
.
2)
Le sK n
sont deux à deuxorthogonaux
à cause du lemme suivant :Démonstration. -
Pour tousX, g
eIR ,
la variable Z = XX estgaussienne centrée,
doncE(exp Z--E(Z ))
=1 ,
@ cequi
s’écrit aussi(E (X2)
=E(y2)
=1)
2
d’où le résultat.
’
Remarque.s.
1. La condition
~X))
= 1 dans la définition desK
estindispensable ;
en
effet, h2(X)
= nepeut
êtreorthogonal
àKo
=(constantes)
que si= 0 .
2. Il résulte du théorème 1 que si
(KI)
est une suite departies
deux àn
deux
disjointes
deL 2 ( Ci)
et si K nc
K’ n
pour tout n , alors K n =K’ n
pour toutn . Examinons par
exemple
le cas où G estengendré
par un mouvement brownienstandard (B t>01
et posonsoù
Le s
Kn
sont deux à deuxorthogonaux ;
deplu s, n
cKn Yn ,
car un élémentX de G
s’écrit 1 00 f (s)dBs(f
Edt et
siIIXII =
2=1
on an
Os
,
(
E L2(R+, dt)) et)),
sillXll = llfll L2 (R+) =1, on a
h
n
(3Q
= , tn
,..., f(applique
r à lamartingale
M t =f o
f( s) dB
s la fo rmulesuivante,
hn (X) =
nB7i @... @ f (appliquer
à lamartingale Mt = 0 f (s)dBs la
formulesuivante,
qui
résulte de la formule d’Itô :M -
oùM(n) = (M)n 2h n D’après
la remarquefaite ci-dessus, n
=n
pourtout n .
THEOREME 2. - Soit
{Gi , iEI}
une famille de sous-espaces vectoriels de G tels que G = 0 G .Alors,
pour tout n6INiE I
Remarque
3. Ce théorème montre enparticulier
que si(Xi , iEI}
estune base orthonormée de G on a
de sorte que
K n
est bien lenème
chaos de Wiener telqu’il
étaitoriginellement
défini. Comme notre définition de
K n
ne fait pas intervenir debase,
on retrouvele fait bien connu que le second membre de
(4)
nedépend
pas de la base choisie .Démonstration. - Notons
Kn
le second membre de(3). D’après
la re---- n
marque
2)
tout revient à montrer que :a)
le sKn
sont deux à deuxorthogonaux, b)
K c K’ pour tout n .’
n n
Pour tout i E I soient
X . ,
Y . E tels que = == 1 ; . sia ,S
E1NI
i i i i
sont tels
que
a1oo ,EB,oo
o n ai i i i
(indépendance
de sG1 )
(lemme 1),
d’où le
point (a) .
D’ autrepart,
si le sX. 1 sont
commeprécédemment
et si B estune
application
Pp à àsupport
Pp fini de 1 dans 1R telleque S k 2 = 1 ,
on a d’après on ad’après
pla formule
(1)
aiEI
d’où le
point (b), puisque
l’ensemble desh (t ÀiXi) correspondant
aux conditionsprécédentes
estgénérateur
de K .n
Pour
finir,
disonsquelques
mots ausujet
desespaces
deFock,
dontD.W. Stroock a donné de belles
applications
dans son cours de l’Ecole d’Eté de Saint-Flour 1981. Soit 1 un ensemblequelconque
nonvide ;
nous noteronsF
l’espace L 2
associé àl’espace probabilisé ,N(0,1)) .
Le processus des coordonnéesfx, , i6l)
défini sur cet espaceIRI
estgaussien
et le théorème 1i Co -
montre
où FI.n
=E.V.{h (E03BBiXi) : E039B2 =1}.
2il
1 , n n i 1 i 1
Revenons à notre expace
gaussien
G et supposonsqu’il
admette la fa- mille(X. , !EI3
comme base orthonormée.i
THEOREME 3. -
L’application
A deFI dans L2(q)
définie parAf =
f([X., i61))
réalise une isométrie deK-
surK pour
tout1
I,n
nn , donc aussi une isométrie de
FI sur L2(Q) -
Démonstration. - On a K = E.V.
th x X.) : =1)
et--- n n i i i 1 1
A(f( {(x. ,iEI}))
=f((X., IEII)
pour tout f EFI.
L’isométrie au niveau des chaosi i i
KI,n ,
’ K résulte de ce que les processus[xi
1iEI]
et(X. , i61)
ontmême
I,n
n 1 1loi.