C OSTE
D URRANDE
Solutions du problème d’arithmétique proposé à la page 164 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 305-312
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RESOLUES. 305
--- - -- --- --- -- - -
les
plans partant
du sommet détermineront uncertain
nombre de droites.Soit circonscrit a cette
ligne
du second ordre unpolygone
dontles
s’appuyent sur
cesdroites ( Annales,
tom.Vm, pas. 15 1 ).
Les
plans
conduits par le sommet de la surfaceconique
et par chacun des côtes dupolygone
formeront évidemmentl’angle
po-]yèdre
demande.Solutions du problème d’arithmétique proposé à la
page I64 de
cevolume ;
Par MM. COSTE , officier d’artillerie.
DUF.BRANDE, professeur
demathématiques
aucollège d’Agde "
Et
UNABOJS~Ë.
Analise de
cessoluEiv~~ ,
.Par le RÉDACTEUR
DESANNALES.
PROBLÈME. Quel
est leplus petit nombre
depoids
n~cessaires pourfaire
toutes lespesées
en nombrerond , depuis
unejusqu’à
m,
unités,
en uc.cc~dant làfaculté
deplacer
despoids
dans lesdeux b.ussins de la ~alc~~ice ~ et
quels
sont cespoids ?
1. Faisons d’abord abstraction de la faculté de
placer
despoids
dans les deux b,3ssins de ’la balance. Concevons
qu’on
ait neufpoids d’une. unité chacun ,
neufpoids
de dix unitéschacun ,
neufpojds
de cent unités
chacun ,
et ainsi desuite ;
il est évidentqu’avec
unpareil-
assortinlent depoids
on pourrafaire J
en nombrerond ,
toutes les
pesées imaginables, depuis
l’unitéjusqu’à
un~otu~~~
306 Q TU ESTIONS
donné ;
et cela par la même raisonqui
faitque
notrearithmétique
décimale est propre à
exprimer
tout nombre entier donné.On voit de
plus
que , pour faire toutes lespesées , jusqu’à
10"2013ïinclusivement y on aura besoin de gn
poids.
Faisant donc ~o~--i -~rt , d’où io"-==/7:-~-i, et parconséquent /2~Log. (m+I);
le nombredes
poids
àemployer,
pour faire toutes lespesées jusqu’à
m seraneuf fois le
logarithme vulgaire
de ~2+1.En
général
si l’on a ~z2013ïpoids
d’uneunité ,
a-ipoids
de aunités,
a- ipoids
de a’unités,
et ainsi desuite ;
on pourra, aveccet assortiment de
poids ,
faire toutes lespesées
en nombrerond depuis
l’unitéjusqu’à
tel nombre donnéqu’on voudra ;
et cela par la même raisonqui
faitqu’on peut exprimer
tous les nombres danstout
système
de numérationanalogue
aunôtre, quelle qu,’cn puisse
être d’ailleurs la base.
On voit
qu’ici ,
pour faire toutes lespesées jusqu’à
an.~~ in-clusivement ,
on aura besoin de( a- r ~ n poids.
Faisant donc~ ~ (a-- i ~n
et art- I .~m , d’où,a~~ m-~ i
, et parconséquent
Log.(~+ï)
81 . d
~~.2013~20132013~ ~ viendra
--
L og.a ’ 1
TIen .
raSi 1"on veut
profiter
de l’indétermination de ~ pour rendre le nombre despoids s
le moindrepossible,
il faudraégaler
à zérola différentielle de
ou
plus simplement puisque
m estconstant.
celle JeCela donne
RÉSOLUES. 307
On satisfait d’abord à cette
équation
enposant
0= 1 ; maisalors la. différentielle
secondequi
’1 est20132013
a2 devientnulle,
cequi
q prouve que,
a
cette valeur n’est ni maxirnzirn ni minimum. On ne petit d’ailleurs résoudre cette
équation
que par lesséries ; mais y
d’un autrecôté,
on
peut
s’assurer que ,passé
la valeur iqu’on
ne sauraitadmettre,
x croit continuellement avec a, de sorte
qu’il faudra prendre
a=.z inous aurons ainsi
les
poids
seront i , 2 ,4 , 8 , 16 , 32 .~....,
etil
n’en faudra seulementqu’un
dechaque
sorte.Quant
à l’exécution despesées,
rien ne seraplus facile ;
il nes’agira
en effet pour cela q.ue d’avoir un tableau des nombres natu-rels,
écrits dans lesystème
de numérationbinaire,
et le rang des chiffres dans chacun de ces nombresindiquera
lespoids à employer
pour faire la
pesée correspondante.
, ,Ainsi,
parexemple ,
si l’on veut faire unepesée
de x o5livres;
comme
cenombre)
dans lesystème binaire ,
est ainsi écrit1101001 ,
,
on en conclura
qu’il
fautemployer
despoids de 1 1 8 ~ 32
et64 livres ;
eneffet ,
II. Passons au cas où l’on autorise le
placement simultané
despoids dan~
les deux bassins de labalance.
Il adéjà
étéremarque
308
’
’QUESTIONS
qu’en
attribuant aux chiffres des valeurs tantôt additives ettantôt so.ustractives,
à peuprès
comme lepratiquaient
lesRomains,
onpourrait
réduire àmoitié ,
ou à peuprès,
le nombre des divers ca-ractères nécessaires pour écrire les nombres.
Supposons
parexemple qu’il
soitquestion
de notresystème décimal ,
et convenonsqu’un point placé
au-dessus d’un chiffre lui donnera une valeur soustrac"tive,
il est aisé de voirqu’abstraction
faite duzéro ,
lescinq
chiffresï ~ 2 ~
3, 4, 5
suffiront pourexprimer
tous lesnombres ;
et pourtrouver les chiffres d’un nombre en
particulier,
il suffira de le diviser,continuellement par
dix ,
-en exécutant la division tantôt en dedanset tantôt en
dehors;
de manière à avoirtoujours
le reste leplus petit possible ,
soitpositif
soitnégatif.
Les restes obtenus de cettemanière seront les chiffres successifs de la nouvelle
expression
dumême nombre.
Soit
parexemple)
le nombre dontl’expression vulgaire
est:~6~o8 ;
en le divisant par ro on aura pourquotient
17941
avec un reste -2;divisant
cequotient
par 10, on aura pcurquotient 1791-
avec un reste+ 1 ;
divisant ce
quotient
par 10, on aurar pourquotient
179 avec un reste
+ 4 ;
.. ,divisant ce
quotient
par 10, on aura pourquotient
18 avec un reste *2013i ; l divisant ce
quotient
par 10, on aura pourquotient
2 avec un reste -w-a ;
divisant enfin par 10, on aura pour
quotient
o avec un reste
+,2 ;
la nouvelle
expression
de ce nombre sera donc22 14I:a .
On
RÉSOLUES.
-309
- - JOn voit donc
qu’au
moyen de cetartifice ,
pour faire toutes lespesées possibles,
il suffira decinq poids
d’uneunité, cinq poids
de 10 unités , cinq poids
de i oo11nités ,
et ainsi desuite ;
de telle. 5~10~2013t~
l ..1 ffi d 5
sorte que, pour peser
jusqu’à 9 IDe USl vement ,1
il suffira de 5/2 9,
B . ~ 5(lon-I) .. nm Q~2-{-5
caractère. Faisant donc
2013201320132013- ==/~ ,
douio~== 2013 +1==201320132013 ~
9 55
et par
conséquent 72=Log.(gy?2-{-5)2013Log.5 ;
le nombre despoids
nécessaires pour faire toutes les
pesées jusqu’à
m inclusivement serales
logarithmes
étant ceux des tablesvulgaires
Généralisons ces
considérations ;
maisdistinguons
le cas où labase du
système
de numération estpaire
et celui où elle estImpaire.
Dans le
premier
cas , si la base dusystème
est M , on feral ’ d . 1, .,. "a((2a)n-I].
1 .
toutes les
pesées , depuis
l’unitéjusqu’à 201320132013201320132013
inclusivement avec2a- 1
na
poids seulement
y dont a dechaque
sorte. Faisant donc ~=/~ et20132013201320132013==/yï.
2a--I 7 dou(~~~~=.~ ~2m-~-i~a-~m
B a et par rconséquent
iil
viendra
Dans le second cas, si la base du
système
est2a-~- ~ ;
on fera-toutes les
pesées, depuis 1, unIt . é . Jusqu " a - inclusivement , .
avec2
na
poids seulement ,
dont a dechaque
sorte. Faisant donc x=na et(la+,)n-l
=m , d’où
(- I)n=2m +
l , et parCOllséquent
~--~---
2 =m ~ d’oû~2~c.~- Ijn=~ï12 ~~ ~ ,
et parco~aséquent
~OlTZ, ~~1,~. -
42
3I0 QUESTIONS
il
viendra
-De toutes les valeurs entières et
positives de 0,1
c’est la valeur rqui _
rend x leplus petit possible,
dans ces deuxformules ;
maisla
première
nous faisant retomber alors sur lesystème binaire ,
danslequel l’emploi
simultané des deux bassins de la balance n’est pasnécessaire ,
nous nous bornerons à cequi
résulte de la seconde où l’ona alors
2~~!=~ 3 ,
cequi
donneAinsi,
lasérie
depoids A employer
sera la suivante :1,
3,
9, .27 ,8l, ~43, ~29,~...
et un seul
poids
dechaque
sorte suffiraEt ,
pour savoir comment exécuterchaque peséé ,
enparticulier,
il faudra avoir sous les yeux un tableau des nombres
naturels,
écritdans le
système ternaire ,
avecl’usage
des chiffressoustractifs ;
etles nombres de ce tableau feront aussitôt connaître
quels
sont lespoids
àplacer
dans les deuxplateaux
de la balance.Si ,
parexemple ,
t on veut faire unepesée
de 12610livres,
ontrouvera, pour
l’expression
de ce nombre dans lesystème ternaire,
1 10 1 10 100 1 ,
’
ce
qui
nousapprendra sur-le-champ qu’il
fautplacer
dans l’un desbassins les
poids 1 ,
,243, 19683,
et dans l’autre lespoids
27,729,
656ï~
eneffet ,
RÉSOLUES.
3IIIII. C’est à
ces
conclusions que sontégalement
parvenus les troisgéomètres qui
ont traité leproblème
dont ils’agit ici ;
et ils ontprouvé
que de tous lessystèmes
denumération,
lesystème
ternaireétait le
plus
propre àremplir
le but.Mais ,
pour former par ad-dition
et soustraction tous les nombres entierspossibles ,
avec unesérie de nombres
donnés ,
est-ilindispensable
que ces nombres soientles
puissances
successives d’un même nombre ? non sansdoute ;
etnous n’en donnerons pour preuve que la série
1 ,
3 ,
7 ,i5 , 3 1 , ~3 ,
1~7 ,~55 ...
dont le terme
général
est2"’"’2013i,
et aveclaquelle
onparvient
aussi à former tous les
nombres, puisque
1=1 ;
’
~==32013i , 3 -4=3+1 ; 5==~3+i , 6=7-1 ,
7=7 , .
8=7+1 ,
9==7+32013i ;
jo==7+3 ,
11=~+3+1 ,
3I2
QUESTIONS
Or,
nepourrait-il
pas arriver que ,parmi
ces séries , il s’en trouvâtquelqu’une qui ,
avec un moindre nombre de termes ,parvint
aumême but que la série des
puissances
de trois ? c’estlà,
ce nous semble , cequ’il
eût été nécessaired’examiner ;
ou , pour mieuxdire ,
c’est en celaprécisément
que consistait la difficulté duproblème.
Nous terminerons par observer que bien que , dans l’énoncé du
problème,
il ne soitsimplement question
que d’une série depoids ,
la solution
qu’on
en obtients’applique ,
engénéral,
y à la formationde l’assortiment le moins volumineux
possible
d Instrumens de me-. s1.c-:Jge
quelconques , tels ,
parexemple
y que des mesures decapacité.
Il y
auraitpeut-être
aussiquelque avantage à régler
sur les mêmesprincipes
lesystème
monétaire.Solution du problème de géométrie proposé à la
page I40 de
cevolume ;
Par M. G E R G O N N E.
PROBLÈME. A quelle
cor~rbeappartient
une suiteindéfinie
depoints
tellement situés sur un mêmeplârr ; ~ .°
que leurs ordonnéessont
éyr~idistantes ;
2.° que la droite menée del’uri~ine
à chacr~r~,
d’eux,
etprolongée au-delà,
retr anche de l’ordonnée de celuiqui
le suit
immédiaie~nent ~ ~
sapartie~ supérieure ,
unelongueur
constante ?
Solution. Soit a la distance constante entre les ordonnées co nsé-
eutives ;
et soit b lalongueur,
aussi constante , retra¡’1chée àchacune,
à sa
partie supérieure,
par lepro’-ongemeiit
de ladroite
menéede
l’origine
aupoint qui précède
immédiatement celuiauquel
cetteordonnée