T HOMAS L AVERNÈDE
Analise indéterminée. Recherche systématique des formules les plus propres à calculer les logarithmes
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 1 (1810-1811), p. 18-51
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1810-1811__1__18_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1810-1811, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
I8
ANALISE INDÉTERMINÉE.
Recherche systématique des formules les plus propres
à calculer les logarithmes ;
Par M. THOMAS LAVERNÈDE.
FORMULES
i.
ON
sait que, u et treprésentant
deuxnombres quelconques,
et uétant
plus grand
que t , on aformule
toujours convergente ,
et danslaquelle
Mreprésente
lemodule.
(*)
2.
Si,
dans cetteformule ,
on met à laplace
de u et t despoly-
nômes en x du
degré
mqui,
ne différant entre eux que par leur dernier terme , soientdécomposables
en facteurs rationnels dupremier degré
,ayant
tous x pourpremier
terme ;c’est-à-dire’
si l’on faitet
on aura
(*) Voyez
lecomplément d’algèbre
de M. Lacroix.LOGARITHMIQUES.
et la formule
(A) deviendra
ou
or il est clair que,
lorsque
les valeursparticulières
des lettres x ,a
b , c ,
etc., 03B1, 03B2, 03B3, etc. , serontdonnées ,
on pourra , par cette dernièreformule
calculer lelogarithme
de l’unquelconque
des nom-bres x+a ,
x+b, x+c ,
etc.,x+03B1, x+03B2,
x+r, etc., si l’on con- nait leslogarithmes
des autres. Ilimporte
donc I.° de faire voir commentune
équation
telle que(B) peut
servir à trouver leslogarithmes
de tous les
nombres ;
2.° de déterminer les conditionsqui
donneilt àla série du second membre le
plus
de convergence, et par consé-quent
à la valeur cherchéel’approximation
laplus rapide.
3. I.° Il est évident que ,
quelle
que soit la valeur de x , lespolynômes u
et t nechangent point;
doc x est variable. II n’en est pas ainsi deslettres a b ,
c, etc. , 03B1, 03B2, y, etc. Les coefficiensP, Q ....
R étant les mêmes dans les deux
polynômes ,
les valeurs de ces lettresa, b, c,
etc. ; 03B1, 03B2, 03B3 , etc. ,doivent
être telles que les fonctions desunes
représentées
par ces coefficiens dans lepremier polynôme
soient
respectivement égales
aux fonctions semblables des autresreprésentées
par ces mêmes coefficiens dans le second. Il suit de làque ,
quoique
lesléttres a, b, c,
etc. ; 03B1 , 03B2 , 03B3, etc. , soient toutessusceptibles
d’admettreplusieurs valeurs , puisqu’elles
ne sont liéesque par un nombre de conditions moindre que celui de ses
lettres ,
il y a
cependant ,
entre leurs valeurs simultanées oucorrélatives ,
unedépendance
mutuellequi
faitqu’on
nepeut changer les
unes ,sans que les autres ou au moins
quelques-unes
des autres ne chan-gent également.
Ces valeurs corrélatives deslettres a, b,
c, etc. ; 03B1,03B2,03B3, etc.,forment
donc cequ’on peut appeler
unsystème
devaleurs ;
et , bien que le nombre de ces
systèmes
soitinfini, si ,
par une raisonquelconque ,
on est déterminé a enadopter
un , ce choix une foisfait
lesquantités a, b,
c, ete; 03B1, 03B2, 03B3, etc. ,pourront
être consi- dérées comme constantes. Dans cettehypothèse,
les nombresx+a, x+b, x+c ,
etc. ;x+03B1, x+03B2, x+03B3,
etc., ne renfermantqu’une
seulevariable x ,
croitront ou décroîtront en mêmetemps
qu’elle :
ilspourront
doncparcourir
tous lesdegrés
degrandeur
etreprésenter
successivement tous les nombrespossibles.
Donc uneéquation
de la forme(B)
pourra servir à trouver leslogarithmes
de tous les nombres. On
peut,
contre cetteassertion ,
faire l’ob-jection suivante ,
savoir : que lesquantités x+a, x+b, x+c,
etc. ;x+03B1, x+03B2,
x+03B3, etc. , étant au nombre de 2m, ilfaut,
pourpouvoir
commencer à calculer deslogarithmes
par des formules du genre de celle dont nousparlons
, connaître 2m-Ilogarithmes.
Nous reviendrons
dans la suite sur cettedifeculté ,
et nous feronsvoir comment , par le secours des formules
elles-mêmes ,
onpeut
se procurer ces 2m-I
premières
données.2.° La série
T+I3 T3I 5 T5+I 7T7+
ete., est d’autantplus
con-vergente que
laquantité T
ou la fractionest
plus petite. Or ,
le numérateur de cettefraction, qui
doitêtre
constante dépend
de la différence S201303A3 des dcrnicrs termes despoly-
LOGARITHMIQUES.
nômes U et t. Mais ces derniers termes étant
respectivement
les pro-duits des
quantités
a,b, c, etc. et 03B1,03B2,
y , etc.,dépendent
eux-mêmes des valeurs
qu’on
donne à ceslettres ; donc ,
pour rendre la sérieT+I3 T3+I 5T5+I 7 T7+ etc.,
aussiconvergente qu’il
estpossible ,
il faut choisir pour les lettres a,b ,
c, etc.03B3,
etc. le
système
de valeursqui
rend la différence S201303A3 aussipetite qu’elle peut l’être,
sans nuire à la forme despolynômes u
et t.Quant
au dénominateurqui
estvariable,
on voitqu’il
sera d’autantplus grand
que ledegré
despolynômes
u et t seraplus élevé,
et enmême
temps
que lenombre x ,
et parconséquent
aussi les nombresx+a, x+b, x+c,
etc. ;x+03B1,
x+03B2,x+03B3,
etc. , serontplus grands. Donc,
la convergence de la sériedépend
encore dudegré
dela formule et de la
grandeur
du nombre dont on veut avoir le,logarithme.
Il est aisé de voir que les
polynômes 11
et t ne sont autre choseque
lespremiers
membres de deuxéquations qui
ne diffèrent entreelles que par leur dernier terme , et
qui
ont en outre leurs racines commensurables. C’est donc de la recherche de semblableséquations,
que nous devons d’abord nous occuper ; nous
parlerons
ensuite deformules
qui
s’endéduisent ,
et de la manière de lesemployer.
PREMIÈRE
PARTIE.Des
équations qui, ayant
leurs racinescommensurables,
nediffèrent
entre elles
que
par leur dernier terme.4.
Deuxéquations, qui
n’ont de différence que dans leur dernier terme,péuvent
être tclles que ce dernier terme soit zéro dansl’une,
et une
quantité
effective dansl’autre,
ou telles que le dernier termesoit dans l’une et dans l’autre une
quantité
effective. Dans lepremier
cas, xm
représentant
une fonction de xqui
devient nulle en mêmetemps
que x, si l’une deséquation
estXm+h=0,
l’autre seraXm=0;
cette dernière est celle quej’appellerai
larésultante , relative-
ment à la
première
àlaquelle je
donnerai le nomd’équation prin- cipale.
5. Toutes les
équations
du seconddegré qui
ont des racines com-mensurables ont pour résultantes des
équations
dont les racines sontégalement
comulensurables. En effet toutes ceséquations
sont com-prises
dans la formulegénérale x2+(a+b)x+ab=0 qui ,
en sup-primant
son dernier terme,devierzt x2+(a+b)x=0 ou x[x+a+b]=0.
6. Dans le troisième
degré
les racines desrésumantes
sont souventincommensurables , quoique
celles deséquations principales
soientrationnelles ;
mais onpeut
facilement trouver,parmi
cesdernières
celles
qui jouissent
de lapropriété qui
nous occupe. Prenons pour celal’équation
dont la résultante
étant
divisée
par x,devient
et donne
nommons de
plus
-d et -e ces deuxracines,
et supposons que 2013a, 2013b et -c sont celles del’équation principale,
nous auronsCela posé,
pour que lesvaleurs
de d et de e soientrationnelles,
ilfaut
qu’on
aitor, cette
égalité,
en mettant pour pet q
leurvaleur, peut
s’écrireLOGARITHMIQUES.
comme il suit
On satisfait a cette
condition
en faisantce
qui
donnede
plus ,
les valeurs de d et de edeviennent,
par cettesupposition ,
l’équation principale
sechange
enou
et sa résultante est
7. Le résultat
auquel
nous venons deparvenir renferme,
pourle
troisième
degré,
une infinitéd’équations qui
ont , ainsi que leur résul- tante, des racinescommensurables; mais, lorsqu’en passant
de cetteforme
générale
auxéquations numériques,
on veut avoir des nombresentiers pour racines de ces
dernières ,
on estobligé
de choisir lesvaleurs
particulières à
donner aux indéterminéesa, b
et À, de manière a ce que les dénominateursdisparaissent.
On évite cet inconvénient24
en
observant qu’en général
les résultats desquestions
indéterminéesn’exprimant point
des valeursabsolues,
maissimplement
desrapports ,
on
peut
lesmultiplier
ou diviser par tellequantité
que l’on veut,sans
qu’ils
cessent derépondre à
laquestion qui
y a donné lieu.D’après
cette remarque , dont nous ferons souvent usage dans la
suite ,
il estvisible
que , pour avoir lesexpressions
des racines sous la forme d’en-tiers,
ilsuffit ,
dans tous les cas, demultiplier
les valeurs trouvéespour ces
racines,
par leplus petit dividende
commun aux dénomi-nateurs de ces mêmes valeurs. Par ce moyen,
les équations (C)
deviennentou
et
8. On
peut avoir,
à laplace
deséquations (D),
d’autreséquations
d’une forme un peu
différente ,
soit en considérantl’égalité
sous un autre
aspect,
soit en substituant dans leséquations (D),
aulieu de
l’indeterminee 03BB,
une nouvelle indetermineeaugmentée
oudiminuée d’une fonction de a
et b ;
mais ces differentes transformationsne
pouvant
nous être d’aucuneutilité ,
nous n’entreronspoint
dans lesdétails
qu’elles exigent.
Nous nous bornerons seulpment ici à faire voirqu’on peut
encore soumettre leséquations (D)
àremplir quelque
nouvelte
condition ,
outre celtesauxquelles
elles satisfontdéjà.
9.
Supposons
d’abordqu’on-veuille
que les deuxracines
de la resultante soientégales,
on fera d=e oute
qui
donnerasubstituant
substituant à b cette valeur dans les
équations (D),
etmultipliant
ensuite toutes les racines
par a
, on aura pourl’équation principale
ou
et pour la résultante
JO. Si l’on veut que le second terme manque dans
l’équation
principale,
on feraou
ce
qui
donnerafaisant ensuite la
substitution ,
etmultipliant
toutes les racines par+203BB+a 03BB,
lesles équations (D)
deviendrontoù
et
II.
Enfin
, si c’est le troisième termequ’on
veut fairedisparaître,
on
pourra
faire d= o on e=0,c’est-à-dire,
La seconde
hypothèse
donne03BB=-(a+b)
et conduitimmédiatement
Tom. 1.
4
FORMULES
à cesdeux équations
ou
et
par la
première hypothèse qui
donne03BB=-ab a+b,
onparvient
aumême résultat en
multipliant, après-’la substitution,
les racines desdeux équations par(a+b)2 ab.
I2. On
voit,
par cequi précède,
avecquelle
faculté onpeut
façonner ,
pour ainsidire ,
uneéquation
du troisièmedegré,
demanière à ce
qu’elle ait, ainsi
que sarésultante ,
des racines cornrnen-surables. Il n’en est pas de morne des
équations
desdegrés supérieurs.
Dans le
quatrième,
parexemple , lorsque l’équation
n’est pasprivée
de son
pénultième
terme ,sarésultante, qui
devient alors du troisièmedegré,
devant avoir des racinescommensurables,
tombeessentielle
ment
dans
le cas irréductible. Deplus,
outre les difficultés queparaît
devoir amener cette
eirconstance , l’équation principale
elle-même don- neraitprobablement
lieu à desexpressions qu’on
ne saurait rendre-rationnelles,
Cen’est , je crois ,
quedans des
casparticuliers qu’on
peut
trouver, pour leséquations
desdegrés supérieurs
autroisième,
des formules de
composition qui
satisfassent aux conditionsprescrites,
et
quelquefois
même ces formules deviennenttrès-compliquées.
Parmiles résultats
auxquels
m’ont conduit les diverses tentatives quej’ai
faites , je
nedonnerai,
dans cequi
vasuivre
, queles plus simples
ou ceux
qui pourront
fournir uneapplication avantageuse.
I3.
Lepremier
membre d’uneéquation
duquatrième degré pouvant toujours
être considéré comme leproduit
de deux facteurs dusecond
prenons pour
équation principale
LOGARITHMIQUES. 27
ou
et,
pour fairedisparaître
lequatrième terme, supposons
la résultante sera alors divisible par
x2,
et ses deux racineseffectives
seront
Si,
pour rendre rationnelles cesexpressions ,
on faitil
viendra
et
d’où
et
on aura , par
conséquent,
pour la résultanteet pour
l’équation principale
28
FORMULES
ou , en
multipliant
toutes les racinespar 03B4
14.- Avant
deparler
d’une manièregénérale
de ladécomposition
du
premier
membre del’équation principale
en factèurslinéaires ,
nous ferons observer ici deux cas dans
lesquels
cettedécomposition
s’effectue avec
beaucoup
de facilité.I.°
Lorsque
03B4=0) leséquations (H) deviennent
et
ou , en
divisant
les racines parm-p,
et
dans cet
état,
pour que les racines del’équation principale
soientcommensurables,
il suffit de faire m=b2 etp=-c2;
mais alorsla
rationalité des
racines
de la résultanteexige
queb2+c2
soit un carré.On satisfait. à cette condition en faisant
ce
qui
donnevaleurs qui changent l’équation résultante
et laprincipale , après qu’on
a
multiplié
leurs racines par 2a, enet ou
LOGARITHMIQUES.
On voit par là que, dans ce cas, les racines de
l’équation principale
ne sont autre chose que les valeurs des côtés de
l’angle
droit d’untriangle rectangle , prises
enplus
et enmoins,
et que les deux racineseffectives de la résultante sont la valeur de
l’hypoténuse
du mêmetriangle, prise également
enplus
et en moins.2.°
Lorsque
03B4=2, leséquations (H) deviennent
et
ou
équations qui ,
en faisant m=a2et p="b2 ,
sechangent
enet
eu
I5. Revenons maintenant à la
qùestion générale. L’équation prin- cipale (H)
fournit les deux suivanteset
la première
de celle-ci donneet,
en faisant30
on a
et
d’où
et
la
seconde
donnepareillement
et, en faisant
on a
et
d’où
et
par
lal’équation principale (H) , après qu’un
a divisé toutes sesracines
par m , ou, ce
qui
revient aumême , après qu’on
afait m=I, devient
et les deux valeurs
de p
fournissent deplus l’équation
decondition
en faisant
03B42013I=~,
C,’est à’la résolution decette
dernièreéquation qu’est présentement
réduite toute la difficulté.j 6. En tirant de
l’équation (M)
la valeurde 03BC,
ilviendra
et , cette
expression
devant êtrerationnelle ,
i.11 si on suppose laquantité
soumise au radical
égale [-(03BB-I)~2+k~+03BB]2
on auraégalant
ensuite lescoefficiens de ~,
on trouverak=203BB2-203BB+I,
etl’équation
ci-dessusdonnera ~=03BB(03BB+U) 03BB-I. Enfin,
cette valeur étant misedans celle de 03BC, on aura 03BC=03BB ou
03BC=03BB+I 03BB-I; chacune de ces der-
nières valeurs
donnera ,
au lieu del’équation (L),
celle-ci32
qui,
enmultipliant
toutes ses racines par 03BB-I,devient
et a pour résultante
ces deux
équations
ne sont autre chose que leséquations I
du n.9I4,
et les
reproduisent
enfaisant 03BB=a b
etmultipliant
ensuite toutes lesracines
par b.
2.°
Si
l’on fait laquantité qui
est sous le radicalégale à (h~2+k~+03BB)2
on aura
égalant
ensuite d’unepart
les coefficiensde ~,
et d’autrepart
ceuxde ~2, il viendra
k=203BB2-203BB+I
eth=-(203BB2-I)(03BB-I). L’équation
ci-dessus
donnera ~= 203BB 03BB2-1
et les valeursde 03BC deviendront 03BC=-I 03BB
et 03BC= -. L’une ou l’autre de ces vaeurs étant substituée dans
l’équation (L)
du n.Oprécédent,
on aural’équation principale
qui,
enmultipliant
toutes ces racines par03BB(03BB-I)(03BB+I)2,
devientet a pour résultante
I7.
17.
Si,
au lieu de tirer del’équation
M la valeurde 03BC,
onprend
celle
de ~,
on aura :et, en
égalant
laquantité
soumise au radical à(03BB-k03BC+h03BC2)2
oules coefficiens
de 03BC
et de 03BC2,supposés égaux
de part etd’autre,
don-neront k=I et
h=-203BB(03BB-I).
On trouvera ensuite fort aisément03BC=I 03BB et ~=(03BB-I)2~(03BB-I)2 2(03BB-I)2
ou ~=0 et ~=I.Enfin,
en substi-tuant
respectivement I 03BB
et i à laplace de 03BC
et ~ dansl’équation L ;
on
parviendra
àl’équation principale :
qui ,
enmultipliant
toutes ses racinespar 03BB2,
devient :et a pour résultante :
Ces deux
équations
ne sont autre chose que leséquations K
du n.0I4,
et les
reproduisent
en faisant 03BB= a b
etmultipliant
ensuite toutes lesracines par bz.
18. On
pourrait maintenant ,
à l’aide des valeurs obtenues dans les deux derniers n.os pour lesindéterminées ~
et 03BC, avoir d’autres va-leurs
qui
satisferaientégalement
à laquestion.
Pour en donner unexemple,
supposonsqu’ayant
trouvé dans le n.°précédent
que laTom. 1. 5
34 FORMULES
valeur 03BC=I 03BB rend
laquantité qui
est sous leradical égale à
uncarré,
on substitue dans cette
quantité I 03BB +
r à laplace de 03BC;
elledeviendra;
par cette
substitution,
et, en
égalant
son second facteur au carré[(03BB-I)2-kr]2
ouon
trouvera k=03BB(403BB-I),
r=.03BC=03BB+I 03BB-I et ...
conde
valeur de ~
conduira àl’équation principale :
qui,
enmultipliant
toutes ses racines par403BB(03BB-I), devient -
équation
dont la résultante a aussi des racinescommensurables.
Parfa première
valeurde ~
on reviendra auxéquations déjà trouvées (
n.°16, I.°)
I9.
Lorsqu’on
a , pour undegré quelconque ,
uneéquation prin- cipale
et sa résultante dont les racines sont des nombresrationnels,
on
peut,
par leur moyen, trouver deux autreséquations qui, ayant
également
des racinescommensurables,
ne diffèrent entre elles que par leur dernier terme, soit que ce dernier terme doive êtredans
l’une et dans l’autre une
quantité élective ,
soitqu’on
veuillequ’une
de ces nouvelles
équations
devienne résultante de l’autre. Ces trans-formations
présentant
d’ailleursquelques conséquences utiles
nousallons les examiner d’une manière
générale.
20. Prenons
l’équation principale :
ou
ayant pour résultante :
ou
et mettons dans l’une et dans l’autre
x+d
à laplace
de x.I.° Si d n’est
égal
à aucune des racines 2013a,2013b,
etc., 201303B1,201303B2, etc., les deux transformées auront
tous leurs
termesrespecti-
vement
égaux ,
àl’exception
du dernierqui
seradm+pdm-I+
...+rd+s
dans lapremière,
etdm+pdm-I+...+
rd dans laseconde,
et parconséquent
unequantité
effective dans l’une et dansl’autre..
2I.2.° Si d est
égal
à une des racines’de l’unequelconque
deséquations N ,
la transformée del’équation
àlaquelle appartient
cetteracine ,
aura une racineégale
àzéro ;
sonpremier
membre sera di-visible par x, et elle sera la résultante de l’autre
tranformée , qui
aura essentiellement ses dernier et avant-dernier termes.
22. 3.0 Si l’une
quelconque
deséquations
N a deux racineségales,
en
prenant d égal
à cesracines ,
la transformée del’équation
à la-quelle
ellesappartiennent,
aura deux racineségales
àzéro,
son pre-mier membre sera divisible par x2, et elle sera la résultante de l’autre transformée
qui
n’aurapoint
depénultième
terme.23.
4.0
Si l’-unequelconque des équations
Npouvait
avoir trois ra-cines
égales,
enprenant d égal
à cesracines ,
la transformée del’cqua-
tion à
laquelle
ellesappartiendraient,
aurait trois racineségales
à zéro ;son
premier
membre serait divisible parx3,
et elle serait la résultanteFORMULES
de l’autre
transformée qui manquerait
de sespénultième
etantépé-
nultième termes. Mais une
équation quelconque ,
dont les racines sontréelles,
ne peut êtreprivée
de deux termesconsécutifs. Donc, en général,
il estimpossible
que deuxéquations qui
nediffèrent
entreelles que par leur dernier terme, et
qui
ont des racinesréelles,
et àplus forte
raison des racinescommensurables, puissent,
l’une ou l’au-tre , avoir trois ou un
plus grand
nombre de racineségales.
On
voit,
par ce théorème que , n étant un nombre entierpositif plus grand
que 2, lepremier
membre de l’unequelconque
de noséquations
ne
peut
avoir un facteur de la forme(x+a)n,
mais rien nes’oppose
à ce
qu’il
en aitplusieurs
de la forme(x+a)2 , c’est-à-dire,
àce
que l’équation
aitplusieurs couples
de racineségales.
24.
Onpeut
encore démontrer très-aisément que deuxéquations
du genre de celle que nous
considérons ,
nepeuvent
avoir une racinecommune ; car, en nommant a cette
racine,
lespremiers
membres de.ces
équations
seraient exactement divisibles par x- a ;mais,
parl’hy- pothèse y
les dividendes ne différant entre eux que par leur dernier terme , lesquotiens
nepourraient
nonplus
avoir dedifférence
que dans le terme non affecté de x ; donc leséquations primitives ,
abais-sées d’un
degré
par ladivision,
donneraient encore deuxéquations qui
ne différeraient entre elles que par leur dernier terme.Maintenant ,
ces
dernières,
étantmultipliées
par x-a,devraient reproduire
leséquations primitives :
or c’est cequi
estimpossible.
Eneffet, I.°
lesproduits partiels
despremiers membres
par x,différeraient
entre euxpar leur terme affecté de la
première puissance
dex; 2.°
lesproduits
par- tiels de ces mêmespremiers
membres par- a différeraient entre eux par leur terme non affectéde x ;
parconséquent
lesproduits
totaux diffé-reraient entre eux par leurs deux derniers termes , et ne
reproduiraient
pas les
équations primitives.
Donc deuxéquations qui
n’ont entreelles de différence que dans
leur
dernier terme , nepeuvent
avoirune racine commune.
25. Nous avons vu , n.O 20, que,
lorsque d
n’estégal
à aucunedes
racines
deséquations N ;
lestransformées
nediffèrent
entre elles37 LOGARITHMIQUES.
que par leur dernier terme
qui
éstdm+pdm-I+... +rd+s
dansl’une,
etdm+pdm-I + ... +rd dans
l’autre. Si l’on veut que cesderniers termes soient des
grandeurs égales ,
mais designe contraire)
il
faudra
faire :ou
On
peut
de cetteéquation
conclure larègle suivante :
Pour
transformer
uneéquation principale
et sa résultante en deuxautres
équations qui
nediffèrent
entre ellesque
par lesigne
de leurdernier terme, il
faut,
dansl’équation principale,
diminuer le der-nier terme seulement de
moitié,
cequi fournira
une nouvelleéquation qui
aura ou n’aura pas de racinescommensurables.
Si cetteéquation
a une racine
commensurable’,
cette racine sera la valeur de d ou de laquantité
dontil faut augmenter
lesracines ,
tant del’équation prin - cipale
que de sarésultante,
pour avoir les deuxtransformées
cher-chées ;
si elle n’en apoint,
on en conclura que lestransformées du-
mandées sont
impossibles.
Soit,
parexemple, l’équation :
qu’on
obtient en faisanta=b=03BB=I
dans une deséquations princi.
pales
D et E des n.os 7 et9.
Endivisant
son dernier termepar 2,
on a
l’équation
auxiliaire :Cette
dernière, ayant
20132 pourracine,
fait voirqu’il faut,
tant dansla
proposée
que dans sarésultante,
substituer x20132 à la place de x,
pouravoir
deux transforméesqui
ne
dirent
entre elles que par lesigne
deleur dernier
terme. Cesdeux transformées sont:
et
26.
Avant
d’allerplus loin ,
nous ferons observer ici que(Xm représentant
une fonction de x dudegré
m,qui
devient zéro en mêmetemps
que cettevariable ) , lorsque
la résultante commune de deuxéquations Xm+S=0,
etXm-S=0, qui
ne diffèrent entre ellesque
par lesigne de leur
dernier terme , a comme elles des racinescommensurables ,
onobtient ,
en lesmultipliant
l’unepar l’autre , l’équation X2m2013S2=0
dudegré
2mqui
apareillement,
ainsi que sarésultante ,
desnombres
rationnels’pour
racines. Cettepropriété
tientà une
plus générale
que voici.Lorsque
deuxéquations Xm+S=0
et
Xm+T=0, qui
ont des racines commensurables etne
diffèrententre elles, que par leur dernier terme , sont telles
qu’en
lesajou- tant membre
àmembre ,
et divisant ensuite par 2 ,l’équation-demi-
somme Xm+S+T = 0
2 a aussi des racinescommensurables ; si,
d’un
côté,
on élève au carré cettedernière,
et que d’un autre , on mul-tiplie membre
àmembre
les deuxpremières ,
leséquations qui
enproviendront,
savoir :X2m+ ( S+T) Xm+(S+T)2 4 = o et X +
(S+T) xm+ST=o, jouiront
encore de lapropriété
de ne différerentre elles que par leur dernier terme , et
d’avoir,
comme leséqua-
tions
primitives,
des racines commensurables. Eneffet,
dans le pre- mier cas , la résultante commune n’est autre chose quel’équation-
demi-somme dont nous venons de
parler.
27. Prenons pour second
exemple
de larègle
du n.°25, l’équation
littérale :
LOGARITHMIQUES. 39
dont la
résultante
est :l’équation auxiliaire
donne :
et en
faisant:
on trouve :
d’où on
déduit
:Les
valeurs ded,
dans le casprésent, seront donc î
IlEn prenant
lapremière valeur,
etsubstituant /
dans laproposée ainsi
que dans sa
résultante, x+a-b 2 à
laplace
de x, on auradeux
transforméesqui,
enmultipliant toutes
leurs racines par 2a, de-viendront :
Ces deux
équations ,
nedifférant
entreelles que
parle signe
deleur
dernier terme , et
ayant une résultante
commune dont lesracines sont
40 FORMULES
commensurables,
on pourra ,d’après
laremarque
du n."précédent,
les
multiplier
l’une parl’autre,
et on retrouvera leséquations
K dun.° I4.
La seconde valeur de d conduirait aux mêmes
équations,
enchan-
geant
lessignes
de toutes les racines.28. Soient maintenant les
équations
du troisièmedegré :
et
ou
et
Pour
que le troisième terme de lapremière
soitégal
au troisièmeterme de la
seconde ,
il fautqu’on
ait :ce
qui donne :
Cette valeur étant substituée
dans leséquations primitives ,
on a :et
ou
LOGARITHMIQUES.
ou
et
Si l’on veut encore que ces
équations
ne diffèrent que par lesigne
de leur dernier terme, il faudra faire :
ac(b+d)(a+c-b-d)-a2c2=-bd(a+c)(a+c-b-d)-b2d2
équation qui ,
étant résolue parrapport à c, donnera (
en faisantpour
abréger a+b=h
eta-b=k) :
Ces valeurs devant être
rationnelles ,
il faudra que laquantité qui
estsous le radical devienne un carré.
Supposant
donc que la racine dece carré
soit ± hd2+03BBd+kab,
on aura :Egalant
ensuite les doefficiens ded,
i.° il viendra x=k(h+2a) ,
2.°
l’équation
sera réduite àet donnera :
Cette
double
valeur de d conduisant à deux résultatségalement
remarquables,
nousl’emploîrons successivement,
I.° avec lessignes
su-périeurs,
2.° avec lessignes
inférieursTom.
I. 642 FORMULES
29.
En prenant
lessignes supérieurs ,
on a :Cette valeur étant mise pour d dans
l’expression
des valeursde {;
qui ,
parl’hypothèse ,
devient :on trouve :
d’où
et
Substituant ensuite l’une ou l’autre de ces valeurs
de c ,
ainsi que la valeur de d dans leséquations
0 du numéroprécédent,
ceséquations
deviennent :
et
ou
et
Dans cet
état,
leur résultante commune a pour ses deux racines ef-fectives :
LOGARITHMIQUES.
valeurs qu’on rend rationnelles,
en faisant :ce
qui donne :
A l’aide de cette dernière
expression ,
onparvient
aisément auxéquations :
et
ou
et
dont la résultante est :
Enfin ,
ceséquations ,
étantmultipliées
l’une parl’autre, d’après la
remarque du n.o
26,
donnentl’équation
du sixièmedegré :
ou
qui
a pour résultante :3o.
Nous ferons observerici,
1.0 que leséquations
du troisièmedegré , qui
nous ont donnél’équation Q ,
sont les mêmes que leséquations
F dun.° I0 ;
car ilsuffit,
pour établir uneparfaite
identitéentre
elles ,
dechanger
+03BB en 201303BB, cequi
estpermis, 03BB
étant unequantité indéterminée ;
2.°qu’on peut
encore obtenirl’équation Q
par le moyen deséquations E
dun.° 9,
enchangeant d’abord
lessignes
44 FORMULES
de toutes les racines pour les rendre
positives, faisant
ensuite laquantité a2+a03BB+03BB2 égale
à uncarré,
et mettant enfin x2 à laplace
de x.31. Prenons à
présent
lessignes inférieurs
dans la valeur de d(
n.o28),
nous aurons :quantité qui,
étant mise à laplace
de d dansl’expression :
Sonnera :
et
L’une ou l’autre de ces valeurs de c, ainsi que la valeur de
d, qui
n est autre chose que
a(2a-b) a+b,
étant substituées a ces lettresdans
les
équations
0 du n.°28,
on aura( après
avoirmultiplié
toutesles racines par a +
b )
les deuxéquations
suivantes :et
ou
et
dont
la résultante commune est :et
qui, multipliées
l’une parl’autre, tonnent l’équation
dusixième
degré :
LOGARITHMIQUES.
ou
qui
a pour résultante :32. Le nombre
a2-ab+b2
oua2-a03BB+03BB2, qui
entre dans lacomposition
deséquations Q
etR,
estremarquable
en cequ’il
estla somme d’un carré et du
triple
d’un autre carré. Eneffet,
leslettres a et b
peuvent toujours représenter ,
l’une la somme , et l’autrela différence de deux nombres. On
peut
donc faire a=a +03B2 et bou 03BB = 03B1-03B2. Ces valeurs substituées dans a22013
ab+b2
et a2-a03BB+03BB2,changent
cesexpressions
en03B12+303B22, quantité qui
conserve saforme,
tant
qu’on
n’a pas 03B1=0 ou 03B2=0,c’est-à-dire,
b=-a ou b=a.33.
Si,
à laplace
dea2-a03BB+03BB2,
et dea2-ab+b2,
on meta2 +
303B22
dans leséquations Q
etR,
on aura ;pour les
premifres,
ou
et
et pour les
secondes,
ou
46 FORMULES
et
En examinant avec
attention
ceséquations ,
onaperçoit
aisément que les secondes sont des transformées despremières,
transforméesqu’on
obtient en mettant dans celles-ci
x+03B12+303B22
à laplace
de x.34.
Onpeut
aisément se procurer , pour lequatrième degré ,
deuxéquations complètes qui
ne diffèrent entre elles que par leur dermerterme. Pour
cela,
prenons leséquations :
et
ou
et
qui
ont leurs racinescommensurables,
et dont les seconds termes ont le même coefficient. Lesconditions
àremplir
nous fourniront leséquations
suivantes :et
qui,
en faisant :deviennent :
et
LOGARITHMIQUES. 47
La
première
donne :et, en
substituant
cette valeur dans laseconde ,
on trouvel’équation :
de
laquelle
on tire :on aura
donc :
ou
Le second
système
nepeut
convenir àl’objet
que nous nous pro- posons ;quant
aupremier,
danslequel
m et n ont la mêmevaleur,
il
conduit,
enmultipliant
toutes les racines par2(03B3+03B5),
aux deuxéquations
suivantes :et
Ces
équations renferment , dans
leurgénéralité ,
leséquations
I etK du n.°
I4.
On en déduit lespremières,
enFaisant
d’abord...03B5= -
03B203BB 03B4; multipliant
ensuite toutes les racines par03B4 03B4-03B2 et
fai-sant enfin v = 03B2. Pour avoir les
secondes ,
il suffit de faire £ = 03B4 et 03B3 = A.35.