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2)D´emontrer que l’ensemble des solutions du syst`eme lin´eaire homog`ene y0 =A(t)y

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Facult´e des Sciences

D´epartement de Math´ematiques El Jadida

(Prof. Lesfari, lesfariahmed@yahoo.fr, http://lesfari.com)

Equations diff´erentielles Devoir SMA5 SoitI Run intervalle quelconque. On consid`ere le syst`emes diff´erentiel lin´eaire suivant :

y0=A(t)y+b(t).

o`uy =

 y1

... yn

,b(t) =

 b1(t)

... bn(t)

,A(t) = (aij(t))1≤i,j≤n∈ Mn(K), (K=Rou C)

etaij, bj :I −→K.

1) D´emontrer que si A et b sont continues sur I, alors le syst`eme lin´eaire non- homog`ene ci-dessus poss`ede pour tout t0 I, une solution maximale unique y v´erifiant la condition initiale :y(t0) =y0.

2)D´emontrer que l’ensemble des solutions du syst`eme lin´eaire homog`ene y0 =A(t)y.

est un espace vectoriel de dimensionn.

D’apr`es la question 1), on sait que pour toute donn´ee de Cauchy (t0, y0)∈I×Rn, il existe une solution unique d´efinie sur toutI. On notera cette solutiony(t;t0, y0).

L’application qui `ay solution maximale associe y(t0), est un isomorphisme lin´eaire.

D`es lors, l’applicationy0 7−→ y(t;t0, y0) ´etant lin´eaire, on peut la repr´esenter dans une base par une matriceR(t, t0) d’ordren, dont les ´el´ements sont fonctions detet t0. Rappelons que la r´esolvante est l’applicationR:I×I −→Mn(K), d´efinie par

∀t, s∈I, dR

dt (t, s) =A(t)R(t, s), R(s, s) =Id.

Autrement dit, la matrice r´esolvanteR(t, t0) du syst`eme est d´efinie par la relation y(t;t0, y0) =R(t, t0).y0, ∀y0 Rn

3)D´emontrer les propri´et´es suivantes :

R(t, s).R(s, r) =R(t, r), R−1(t, s) =R(s, t).

4)On appelle syst`eme fondamental de solutions du syst`eme lin´eaire homog`ene, toute base (vj) de l’espace vectoriel des solutions de ce syst`eme. Montrer qu’un ensemble (v1, ..., vn) de n solutions du syst`eme lin´eaire homog`ene est un syst`eme fondamental si et seulement si∀t∈I, (v1(t), ..., vn(t)) est une base deRn ou encore si et seulement si pour unt0∈I, (v1(t0), ..., vn(t0)) est une base de Rn.

(2)

5) Une matrice fondamentale est une matrice V(t) dont les colonnes sont les vecteurs (v1(t), ..., vn(t)) d’une base de l’espace des solutions du syst`eme lin´eaire homog`ene. Montrer que :

R(t, s) =V(t).V−1(s).

6)Etablir l’´equation de Jacobi-Liouville : detR(t;t0) =e

Rt

t0trA(τ)dτ, ou pour toute matrice fondamentaleV(t),

detV(t) = detV(t0)e

Rt

t0trA(τ)dτ. IcitrA(τ) d´esigne la trace de la matrice A(τ).

7)Supposons queA(t) et A(s) commutent∀t, s∈I. Montrer que R(t;t0) =e

Rt

t0A(τ)dτ.

8) Montrer que la solution g´en´erale du syst`eme lin´eaire non-homog`ene est la somme de la solution g´en´erale du syst`eme homog`ene et d’une solution particuli`ere du syst`eme lin´eaire non-homog`ene. Interpr´eter ce r´esultat.

9)Montrer que la solution du syst`eme : y0=A(t)y+b(t), satisfaisanty(t0) =y0 est donn´ee par

y(t) =R(t;t0)y0+ Z t

t0

R(t;τ)b(τ)dτ, o`uR(t;τ) est la matrice r´esolvante du syt`eme homog`ene.

10) On consid`ere le syst`emes diff´erentiel suivant : (1 +t2)y10 −ty1−y2 = 2t21, (1 +t2)y20 +y1−ty2 = 3t.

a) Montrer que y = µ 1

−t

¶ , y =

µ t 1

, sont deux solutions lin´eairement ind´ependantes du syst`eme homog`ene associ´e au syst`eme diff´erentiel ci-dessus.

b) Chercher une solution particuli`ere et en d´eduire la solution g´en´erale du syst`eme diff´erentiel en question.

Solution

1)Notons que le syst`eme en question peut s’´ecrire sous la forme y0 =f(t, y),

(3)

o`uf(t, y) =A(t)y+b(t). (Rappelons le r´esultat du cours suivant : soit f : Ω−→Rn, (t, y)7−→f(t, y),

une fonction continue en (t,y) et localement lipschitzienne en y sur l’ouvert Ω R×Rn. Soit (t0, y0)Ω. Alors, il existe une unique solution maximale au probl`eme de Cauchy : y0 = f(t, y), y(t0) = y0. Si les bouts droits et gauches existent, alors ils sont inclus dans le bord de Ω). Ici f est continue sur Ω = Rn. On montre ais´ement quef est localement lipschitzienne eny. Soit [a, b]⊂Iun compact. Comme les fonctionsaij(t), t∈[a, b], sont born´ees en module par un mˆeme nombre α, alors pour touty= (y1, ..., yn)>, on a

kA(t)yk ≤ Xn

j=1

kaij(t)yjk ≤α Xn

j=1

kyjk ≤αnmax

j |yjk ≤αnkyk.

D`es lors, pour tousy1 ety2 dans Rn, on a

kf(t, y1)−f(t, y2)k=kA(t)(y1−y2)k ≤αnky1−y2k, t∈[a, b]

et donc f est localement lipschitzienne en y. D’apr`es le r´esultat ci-dessus, il existe une unique solution maximale passant par (t0, y0). Montrons maintenant que la solution y existe dans tout l’intervalle I. Pour d´emontrer cela, supposons d’abord queI = [t1, t2] est un intervalle compact. D’apr`es le th´eor`eme d’existence et d’unicit´e local (voir cours), pour tout cylindre S = ([t0−l, t0+l]∩I)×B(y0, r) tel que : l Mr (o`u M = sup(t,y)∈Skf(t, y)k), la solution existe pour t [t0−l, t0+l]∩I.

CommeI est compact, la normekA(t)kest une fonction continue ent∈I et admet une borne sup´erieure. D`es lors, pour toutr, il existe des nombresα= supt∈IkA(t)k, β= supt∈Ikb(t)k tels que surI, on aitkA(t)k ≤α,kb(t)k ≤β et sur S,

kf(t, y)k=kA(t)y+b(t)k ≤αnr+β, M = sup

(t,y)∈S

kf(t, y)k ≤αnr+β, r

M r

αnr+β.

Rappelons quel≤ Mr et comme r est arbitrairement grand, on peut donc choisir l= lim

r→∞

r

M 1

αn.

Il existe donc une solution autour de tout point dans un intervalle de longueur fix´ee.

Il suffit d`es lors de coller ensemble un nombre fini de ces solutions afin d’obtenir une solution surI. Soit maintenantI = [t1,∞[ et supposons que la solution n’existe pas sur tout I. Donc il existe un t3 en lequel la solution n’existe pas. Prenonst2 > t3, on a sur [t1, t2] une ´equation lin´eaire dont la solution n’est pas d´efinie partout ce qui est absurde. De mˆeme siI = [t1, t2] et si la solution n’existe que sur [t1, t3] avec t3 < t2 alors en choisissant unt4 tel que : t3< t4 < t2, on aura une ´equation lin´eaire sur [t1, t4] dont la solution n’existe pas partout.

(4)

2) Montrons d’abord que l’ensemble des solutions est un espace vectoriel que l’on noteE. Soienty1(t) ety2(t) deux solutions du syst`eme en question. On a, pour α, β∈R,

(αy1+βy2)(t) =αy1(t) +βy2(t), et

(αy1+βy2)0(t) = αy01(t) +βy20(t),

= αA(t)y1(t) +βA(t)y2(t),

= A(t)(αy1+βy2)(t).

Montrons que l’espace E est de dimension n. D’apr`es 1), on sait que pour toute donn´ee de Cauchy (t0, y0)∈I×Rn, il existe une solution unique d´efinie sur toutI.

On notera cette solutiony(t;t0, y0). Soitt0 ∈I, fix´e. D’apr`es le th´eor`eme d’existence et d’unicit´e de la solution, l’application

Rn−→E, y07−→y(t;t0, y0),

est un isomorphisme d’espaces vectoriels. En effet, cette application est lin´eaire (pour chaque t et t0) car si y0 et z0 sont deux donn´ees initiales, alors la fonction αy(t;t0, y0) +βy(t;t0, z0) est une solution du syst`eme homog`ene et au point t0 sa valeur estαy0+βz0. L’unicit´e de la solution de ce syst`eme montre que l’on a

y(t;t0, αy0+βz0) =αy(t;t0, y0) +βy(t;t0, z0).

En outre, l’application ci-dessus est bijective en vertu du th´eor`eme d’existence et d’unicit´e de la solution. Plus pr´ecis´ement, elle est surjective d’apr`es le th´eor`eme d’existence car toute solutiony dans E s’´ecrit y(t;t0, y0) avec y0 =y(0) et elle est est bijective car

∀t∈R, y(t;t0, y0) = 0 =⇒y0 = 0.

Par suite, dimE =n. (Remarque : E est un sous-espace vectoriel de dimension n deC0(I,Rn)).

3) La formule R(t, s).R(s, r) =R(t, r) d´ecoule du th´eor`eme d’unicit´e. En effet, soit y0 Rn, y1(t) = R(t, r)y0 la solution du probl`eme de Cauchy : y20 = A(t)y2, y2(s) =y1(s) esty1. Notons que

y2(t) =R(t, s)y1(s) =R(t, s).(R(s, r)y0).

D`es lors,y1(s) =R(s, r)y0 et

y2(s) =R(s, s).(R(s, r)y0) =R(s, r)y0,

carR(s, s) =Id. On a doncy1(s) =y2(s), d’o`uy1 est identiquement ´egal `ay2 et la formule en question en d´ecoule quel que soity0. Concernant la formule R−1(t, s) = R(s, t), il suffit d’utiliser la propri´et´e pr´ec´edente. En effet, on a

R(t, s).R(s, t) =R(t, t) =Id.

(5)

ce qui montre queR(t, s) est inversible et la formule ci-dessus en d´ecoule.

4)On a

vj(t) =R(t, t0).vj(t0).

Or R(t, t0) est inversible (d’apr`es 3)), donc les vecteurs vj(t) sont lin´eairement ind´ependants si et seulement si lesvj(t0) le sont. En outre, on a montr´e (question 2)) qu’il y a isomorphisme lin´eaire entre l’espace des solutions et celui des conditions initiales ent0.

5)On a

V(t) = (v1(t), ..., vn(t)),

= (R(t, s)v1(s), ..., R(t, s)vn(s)),

= R(t, s)V(s).

Comme les colonnes deV(t) sont lin´eairement ind´ependantes, alorsV(t) est de rang maximum et on a

R(t, s) =V(t).V−1(s).

6)SoitF(t) = detR(t, t0). Pour d´emontrer la formule ci-dessus, on va utiliser le lemme suivant : pourh−→0, on a

det(I+hA) = 1 +h tr A+o(h2).

En effet, det(I+hA) est ´egal au produit des valeurs propres deI+hA. Ces derni`eres

´etant ´egales `a 1 +k o`u λk sont les valeurs propres de A. D`es lors, det(I +hA) =

Yn

k=1

(1 +k) = 1 +h Xn

k=1

λk+o(h2).

Ici, on a

F(t+h) = detR(t+h, t0),

= det(R(t+h, t0).R−1(t, t0).R(t, t0)),

= detR(t, t0).det(R(t+h, t0).R−1(t, t0)),

= F(t).det(R(t, t0) +hR0(t, t0) +o(h))R−1(t, t0)),

= F(t).det(R(t, t0) +hR0(t, t0) +o(h))R−1(t, t0)),

= F(t).det(I+hR0(t, t0)R−1(t, t0) +o(h)),

= F(t).det(I+hA(t)R(t, t0)R−1(t, t0) +o(h)),

= F(t).det(I+hA(t) +o(h)),

= F(t).det(I+h trA(t) +o(h)), en vertu du lemme ci-dessus. Par cons´equent,

F0(t) = lim

h→0

F(t+h)−F(t)

h =F(t) trA(t),

(6)

et F0(t)

F(t) = tr A(t).

Donc

F(t) =Ce

Rt

t0 trA(τ)dτ. Or

F(t0) = detR(t0, t0) = detId.= 1, d’o`u C= 1 et le r´esultat en d´ecoule. Pour l’autre formule

detV(t) = detV(t0)e

Rt

t0trA(τ)dτ,

il suffit d’utiliser le fait que :R(t, s) =V(t).V−1(s) (question 5)).

7)Soit M(t) =e

Rt

t0 tr A(τ)dτ et montrons queM est la solution du probl`eme M0(t) =A(t)M(t), M(t0) =I.

Par hypoth`ese,A(t) etA(s) commutent, c-`a-d.,A(t)A(s) =A(s)A(t), d’o`uRb

aA(u)du etRd

c A(u)ducommutent, Z b

a

A(u)du.

Z d

c

A(u)du= Z d

c

A(u)du.

Z b

a

A(u)du= Z

[a,b]×[c,d]

A(u)A(v)dudv.

D`es lors,

M(t+h) = e

Rt

t0A(τ)dτ+Rt+h

t A(τ)dτ

,

= eRtt+hA(τ)dτ.e

Rt

t0A(τ)dτ,

= eRtt+hA(τ)dτ.M(t).

En tenant compte du fait que Z t+h

t

A(τ)dτ =hA(t) +o(h2), on obtient

M(t+h) = (I+hA(t) +o(h2))M(t) =M(t) +hA(t)M(t) +o(h2).

Par cons´equent,

M0(t) = lim

h→0

M(t+h)−M(t)

h =A(t)M(t), M(t0) =I.

8)Soityp une solution particuli`ere du syst`eme non homog`ene :y0 =A(t)y+b(t) et soity=yp+u, sa solution g´en´erale. On a

y0p=A(t)yp+b(t),

(7)

et

(1) y0 =y0p+u0.

D`es lors,

y0 = A(t)y+b(t),

= A(t)(yp+u) +b(t),

= yp0 +A(t)u.

(2)

En combinant (1) et (2), on obtient

u0 =A(t)u,

ce qui montre queuest solution de l’´equation homog`ene et le r´esultat en d´ecoule.

Interpr´etation : On exprime ce r´esultat en disant que l’espace des solutions du syst`eme non homog`eney0 =A(t)u+b(t) est un sous espace affine de dimensionnde l’espace vectorielC0(I,Rn), obtenu en faisant la somme de l’ensemble des solutions du syst`eme homog`ene y0 = A(t)y et d’une solution quelconque du syst`eme non homog`ene.

9) Soit y(t) = R(t, t0)y0, y0 Rn, la solution g´en´erale du syst`eme homog`ene.

On remplace la constante y0 par une fonction X(t) et on cherche y =R(t, t0)X(t) solution du syst`eme non homog`ene telle queX(t0) =y0. On a

y0(t) =R0(t, t0)X(t) +R(t, t0)X0(t) =A(t)R(t, t0)X(t) +b(t).

Or R0(t, t0) = A(t)R(t, t0), d’o`u R(t, t0)X0(t) = b(t) et X0(t) = R(t0, t)b(t) (car R(t, s) est inversible avec R−1(t, s) =R(s, t), voir question 3)). D`es lors,

X(t) =y0+ Z t

t0

R(t0, τ)b(τ)dτ.

Par cons´equent,

y(t) = R(t, t0)X(t),

= R(t, t0)y0+R(t, t0) Z t

t0

R(t0, τ)b(τ)dτ,

= R(t, t0)y0+ Z t

t0

R(t, t0)R(t0, τ)b(τ)dτ,

= R(t, t0)y0+ Z t

t0

R(t, τ)b(τ)dτ, carR(t, s)R(s, r) =R(t, r) (d’apr`es la question 3)).

10) a) Si y1 et y2 d´esignent ces solutions, alors leur wronskien det(y1 y2) est non nul.

b) Soity(t) =α(t)y1(t) +β(t)y2(t) une solution particuli`ere. On a y0(t) =α0(t)

µ 1

−t

+β0(t) µ t

1

=

µ 2t21 3t

.

(8)

La r´esolution de ce syt`eme est imm´ediate, on trouveα0(t) = −1, β0(t) = 2t et par cons´equent α(t) et β(t) s’obtiennent ais´ement. La solution g´en´erale du syst`eme est la somme des solutions obtenues.

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