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Chapitre I Int´egration Num´erique

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Int´egration Num´erique

Pour ses calculs en physique et en astronomie, Newton est le premier `a utiliser des formules de quadrature, suivi en cela par ses successeurs anglais (Cotes 1711, Simpson 1743). Euler, dans son gigantesque trait´e (Inst. Calculi Integralis 1768, 1769, 1770, Opera XI-XIii), met toute son ing´eniosit´e `a rechercher des primitives analytiques. Cependant, de nombreuses int´egrales r´esistent encore et toujours `a l’envahisseur (exemples

,

); de nombreux calculs en astronomie (perturbations des orbites plan´etaires) contraignent Gauss (1814) `a intensifier la th´eorie des for- mules de quadrature. Les programmes qui ont tourn´e sur les premiers ordinateurs furent en grande partie les calculs d’int´egrales: ces probl`emes sont les plus faciles `a programmer. Pour cette mˆeme raison, nous commenc¸ons par ce sujet.

Probl`eme. Etant donn´e une fonction continue sur un intervalle born´e

(0.1) on cherche `a calculer l’int´egrale

! #"$

(0.2)

Bibliographie sur ce chapitre

P.J. Davis & P. Rabinowitz (1975): Methods of Numerical Integration. Academic Press, New York.

G. Evans (1993): Practical Numerical Integration. John Wiley & Sons. [MA 65/336]

V.I. Krylov (1959): Priblizhennoe Vychislenie Integralov. Goz. Izd. Fiz.-Mat. Lit., Moscow. Tra- duction anglaise: Approximate calculation of integrals. Macmillan, 1962. [MA 65/185]

R. Piessens, E. de Doncker-Kapenga, C.W. ¨Uberhuber & D.K. Kahaner (1983): QUADPACK.

A Subroutine Package for Automatic Integration. Springer Series in Comput. Math., vol. 1. [MA 65/210]

A.H. Stroud (1974): Numerical quadrature and Solution of Ordinary Differential Equations. Springer.

[MA 65/89]

I.1 Formules de quadrature et leur ordre

La plupart des algorithmes num´eriques proc`edent comme suit: on subdivise % en plusieurs sous-intervalles (

'&

(*)+-,.)/0*)1$$$2)354

&1

) et on utilise le fait que

!

#"

&

4768,

9;:

(

=<?>A@

=<

!

#"$

(1.1)

(2)

B&

( -, 0 CDCDC

9

9;E

,

CDCDC 54

&F

!

#"

FIG. I.1: Une division d’un intervalle en sous-intervalles

De cette mani`ere, on est ramen´e au calcul de plusieurs int´egrales pour lesquelles la longueur de l’intervalle d’int´egration est relativement petite. Prenons une de ces int´egrales et notons la longueur de l’intervalle parG 9 H& 9;E ,JIK 9 . Un changement de variable nous donne alors

=<L>M@

=<

! #" & G 9 ,

(

!

9ONQP

G 9

"

P $

Notons enfinR P

" H&F!

9NQP

G 9 "

. Il reste alors `a calculer une approximation de

,

( R P

"

P $

(1.2)

Exemples. 1. La formule du point milieu,

( R P

"

PTS

R

UWVYX ";$

0 1 2

2. La formule du trap`eze,

( R P

"

PTS[Z

\ R

L]

" N R

^U

" $

0 1 2

Ces deux formules (point milieu et trap`eze) sont exactes siR P " est un polyn ˆome de degr´e_ U . 3. On obtient la formule de Simpson si l’on passe une parabole (polynˆome de degr´e

X

) par les trois points `]A R L] "" , ^UWVYXA R ^UWVYX "^"

, UW R ^U "" et si l’on approche

l’int´egrale (1.2) par l’aire sous la parabole:,

( R P

"

PaSbZ

c R

L]

"

N/d

R

UWVYX

" N R

^U

" $

0 1 2

4. La “pulcherrima et utilissima regula” de Newton (degr´e, e ) :

( R P

"

PTS Z

f R

L] " N

eWR ^UWV

e " N eWR

`XMV

e " N R

U " $

0 1 2

5. En g´en´eralisant cette id´ee (passer un polyn ˆome de degr´e g I

U

par lesg points ´equidistants

ih;V8

g I U " R

jhV8

g I U ""^"

,

h.&1]A $W$$ g I U

), on obtient les formules de Newton-Cotes (Newton 1676, Cotes 1711). Pour gk_ml les coefficients de ces formules sont donn´ees dans le tableau I.1. Leur dessin en figure I.2 montre que les poids “explosent” au-del`a de g

&nU=]

. Si on veut augmenter la pr´ecision, il vaut mieux raffiner les subdivisions en (1.1) qu’augmenter le degr´eg .

D´efinition 1.1 Une formule de quadrature `ag ´etages est donn´ee par

,

( R P

"

PaS o

p?:

, p R

rq

p

";$

(1.3) Les

q p

sont les nœuds de la formule de quadrature et les

p

en sont les poids.

(3)

TAB. I.1: Formules de Newton-Cotes

g ordre poids p nom

2 2 \Z \Z trap`eze

3 4 cZ sc cZ Simpson

4 4 fZ tf tf fZ Newton

5 6 vxwu t

\

vxw

Z \

v=w t \

v=w vxwu Boole

6 6 Z

v

\xfxf \=fxfuy y w

\=fxf y w

\xf=f \xf=fuy

Z v

\xfxf

7 8 fs Z

s w \ Z c

f s w \ u

f s w \ u \

f s w \ u

f s w \ Z c

f s w s Z

f s w Weddle

−1 00 1

s = 3

−1 00 1

s = 4

−1 00 1

s = 5

−1 00 1

s = 6

−1 00 1

s = 7

−1 0 1

−1 0 1 2 s = 9

−1 0 1

−1 0 1 2 s =11

−1 0 1

−1 0 1 2 s =13

−1 0 1

−1 0 1 2 s =15

−1 0 1

−1 0 1 2 s =17

FIG. I.2: Dessin des poids des formules de Newton-Cotes

If there are four ordinates at equal intervals, letz be the sum of the first and the fourth, { the sum of the second and third, and| the interval between the first and the fourth ; then ... the area between the first and the fourth ordinates will be}z~€D{ƒ‚|…„D† .

(I. Newton, Methodus, publ. 1711, cit´e d’apr`es H.H. Goldstine, p. 76) D´efinition 1.2 On dit que l’ordre de la formule de quadrature (1.3) est‡ , si la formule est exacte pour tous les polynˆomes de degr´e_ˆ‡ I U , c.-`a-d.,

,

( R P

"

P & o

p?:

, p R

`q

p "

pour ‰2ŠW‹'RŒ_‡

I U $

(1.4) On voit que les formules du point milieu et du trap`eze sont d’ordre

X

. La formule de Newton- Cotes `ag ´etages a un ordre‡kŽg (par d´efinition).

(4)

Th´eor`eme 1.3 La formule de quadrature (1.3) a un ordre‡ si et seulement si

o

p:

, p

q^‘

68,

p & U

’

pour ’ &“UWWXA $$$ ‡ $

(1.5) D´emonstration. La n´ecessit´e de (1.5) est une cons´equence de (1.4) si l’on pose R P

" & P ‘ 68,

. Pour en montrer la suffisance, on utilise le fait qu’un polyn ˆome de degr´e‡ I U est une combinai- son lin´eaire de

UW

P

$$W$

P•”

68,

et que l’int´egrale

,

( R P

"

P ainsi que l’expression

o

p?:

, pR

`q

p "

sont lin´eaires enR .

En fixant les nœudsq , $$W$ q

o

(distincts), la condition (1.5) avec‡ & g est un syst`eme lin´eaire pour

,

$$$

W

o U U $W$$ U

q , q 0 $W$$

q o

... ... ...

q o 68,

, q o

68,

0

$W$$ q o

68,

o ,

0

...

o & U

UWVYX

...

U=V

g $

(1.6)

Comme la matrice dans (1.6) est inversible (matrice de Vandermonde), la r´esolution de ce syst`eme nous donne une formule de quadrature d’ordre‡kŽg .

Si l’on v´erifie les conditions (1.5) pour la formule de Simpson, on fait une observation int´eres- sante. Par d´efinition, il est ´evident que la condition (1.5) est satisfaite pour ’

&–UWWXA

e , mais on remarque qu’elle satisfait aussi (1.5) pour’ & d :

Z

c C

N sc C Z

\ —

N“Z

c C

U^—˜&

Z

s

Z

c C

N sc C Z

\ ™ N Z

c C

U^™˜&

y

\ s

š&

Z

y $

Elle est donc d’ordre d . Par cons´equent, elle n’est pas seulement exacte pour des polyn ˆomes de degr´e 2 mais aussi pour des polyn ˆomes de degr´ee . Ceci est une propri´et´e g´en´erale d’une formule sym´etrique.

] q , q 0 q — q ™

qœ›

U

mˆeme

p

FIG. I.3: Coefficients et nœuds d’une formule de quadrature sym´etrique Th´eor`eme 1.4 Une formule de quadrature sym´etrique (c.-`a-d. q p &U I q

o E ,6

p, p

o E ,6

p pour

tout

h

; voir la fig. I.3) a toujours un ordre pair. C.-`a-d., si elle est exacte pour les polynˆomes de degr´e_

X=Ÿ I X

, elle est automatiquement exacte pour les polynˆomes de degr´e

XWŸ I U

. D´emonstration. Chaque polynˆome de degr´e

X=Ÿ I U

peut ˆetre

´ecrit sous la forme

R P " &1 

C P I UWVYX "

0œ¡a68,

N R , P "

o`u R , P " est de degr´e _

XWŸ

I X

. Il suffit alors de montrer qu’une formule sym´etrique est exacte pour P

I UWVYX "

0œ¡a68,

. A cause de la sym´etrie de cette fonction, la valeur exacte vaut

,

( P I UWVYX "

0œ¡a68,

P

&¢] $ q p q o E

,6

p

£D¤j¥

P

P I UWVYX "

0œ¡a68,

Pour une formule de quadrature sym´etrique on a

p rq

p I UWVYX

"

0œ¡a68,

N o E

,6

p

rq

o E ,6

p I UWVYX

"

0œ¡a68,

&F]

. Donc, l’approximation num´erique de

,

( P I UWVYX "

0œ¡a68,

P

est ´egalement z´ero.

(5)

I.2 Etude de l’erreur

Afin d’´etudier l’erreur commise en approchant l’int´egrale par une formule de quadrature, commen- c¸ons par une exp´erience num´erique :

Prenons une fonction

!

#"

, d´efinie sur

%

, divisons l’intervalle en plusieurs sous-intervalles

´equidistants (G

&b ` I "

) et appliquons une formule de quadrature du paragraphe pr´ecedent.

Ensuite, ´etudions l’erreur (en ´echelle logarithmique)

§¨©¨

&

ª

#"kI 4768,

9;:

( G o

p:

, p

!

9-N q p G "

(2.1) en fonction de fe (nombre d’´evaluations de la fonction ! #" ; on a fe &«¦

C g I U " N U

pour Newton-Cotes). Le nombre fe repr´esente une mesure pour le travail (proportionnel au temps de calcul sur un ordinateur). La fig. I.4 montre les r´esultats (pour

¦–&bUW=XA

d

W¬MAU=­A

e

XA

$$$

) obtenus par les formules de Newton-Cotes pour les deux int´egrales :

—

(/®W¯M°

#"

Š•±³²

°^´Hµ

#""

et

0

(¶®=¯M°

#"$

10−12 10−9 10−6 10−3 100

101 102 10310−12 10−9 10−6 10−3 100

101 102 103

fe erreur

fe erreur

trap`eze (ordre

X

) Simpson (ordred ) Newton (ordred )

Boole (ordre­ )

g

&F­

(ordre

­

) Weddle (ordre

¬

) FIG. I.4: L’erreur en fonction du travail fe pour les formules de Newton-Cotes En ´etudiant les r´esultats de la fig. I.4, nous constatons que :

· le nombre de chiffres exacts, donn´e par

IQ¸

¯ ‹ ,¹(

§¨º¨

"

, d´epend lin´eairement de

¸¯ ‹

,¹( fe

"

;

· la pente de chaque droite estI ‡ (o`u‡ est l’ordre de la formule);

· pour un travail ´equivalent, les formules avec un ordre ´elev´e ont une meilleure pr´ecision.

Explication des r´esultats de la fig. I.4.

Etudions d’abord l’erreur faite sur un sous-intervalle de longueurG

»

( G " &

½ EM¾

½

! #"ŒI

G o

p?:

, p

! (

N q p G "

& G ,

(

ª (

NQP

G

"

P I o , p

! (

N q p G " $

(2.2)

(6)

En supposant suffisamment diff´erentiable, on peut remplacer ! ( N¿P G " et! ( N q p G " par les s´eries de Taylor (d´evelopp´ees autour de( ), et on obtient ainsi

» ( G " &

‘À

( G ‘ E ,

’ÂÁ

,

( P ‘ P I o

p?:

, p q ‘p

‘Ä ("

& G ” E ,

‡ Á U

‡ N U I o

p?:

, p q ”p

” Ä (D"

NÅ

G ” E 0 "

(2.3)

(ici, on a bien suppos´e que la formule de quadrature ait l’ordre ‡ mais pas l’ordre ‡ N U ). La constante

 F&

U

‡ Á U

‡ N U I o

p?:

, p q ”p (2.4)

s’appelle constante de l’erreur. Supposons queG soit petit de mani`ere `a ce que le termeÅ G ”

E 0 "

dans (2.3) soit n´egligeable par rapport au terme

  G ” E , Ô Ä

(D"

, alors on obtient

§¨©¨

&

4768,

9;:

( »

9 G " S   G ”

4768,

9;:

( G Ô Ä 9 " S   G ”

Ô Ä #"

&1 

G ” Ô

68,

Ä

r

"#I

Ô

68,

Ä

`

" $

Cette formule nous permet de mieux comprendre les r´esultats de la fig. I.4. Comme§¨©¨ S   ,

C G ”

et fe S

  0 V G , nous avons

¸¯ ‹

,¹(

§¨º¨

" S ¸¯ ‹

,¹(

,^"

N ‡ C ¸¯ ‹

,¹(

G " S  ÇÆÈ

g P I ‡ C ¸¯ ‹

,¹( fe

";$

Ceci montre la d´ependance lin´eaire entre les quantit´es ¸¯ ‹ ,¹( §¨©¨ " et ¸¯ ‹ ,¹( fe" , et aussi le fait que la pente soit de

I ‡ .

Estimation rigoureuse de l’erreur.

Notre but suivant est de trouver une formule exacte de l’erreur d’une formule de quadrature. Une telle estimation nous permettra de d´emontrer des th´eor`emes de convergence et assurera une certaine pr´ecision du r´esultat num´erique.

Th´eor`eme 2.1 Consid´erons une formule de quadrature d’ordre‡ et un entierÉ satisfaisantÉk_¶‡ . Si

Ê

(

(

N G

estÉ fois continˆument diff´erentiable, l’erreur (2.2) v´erifie

»

( G " &

E , ,

( ¦ Ë

" ÃË Ä (

N Ì G

" Ì

(2.5) o`u¦

Ë

"

, le noyau de Peano, est donn´e par

¦ Ë

" &

^U I Ì " Ë

É Á I o

p?:

, p

`q

p I Ì " Ë

68,

E

É I U " Á

o`u " Ë

68,

E

H&

" Ë 68,

si ÍÏÎ1] ,

]

si

Í _ ]

. D´emonstration. Nous introduisons la s´erie de Taylor avec reste1

!

(

NÐP

G " & Ë 68,

9;:

( P G " 9

Ñ Á ÒÃ

9 Ä (D"

N G Ë Ó

( P I Ì " Ë

68,

É I U " Á

Ë Ä (

N Ì G

"

Ì

(2.6) dans la formule (2.2) pour» ( G " . En utilisant

Ó

( P I Ì " Ë

68,

R

" ÌÏ&

,

( P I Ì " Ë

68,

E R

" Ì

1voir le paragraphe III.7 du livre de E. Hairer & G. Wanner (1995), Analysis by Its History. Undergraduate Texts in Mathematics, Springer.

(7)

et le fait que la partie polynomiale de (2.6) ne donne pas de contribution `a l’erreur (`a cause de

‡ŒŽÉ ), nous obtenons

» ( G " &

E , ,

( ,

( P I Ì " Ë

68,

E

É I U " Á P I o

p?:

, p

rq

p I Ì " Ë

68,

E

É I U " Á ÃË Ä

(

N Ì G

" Ì $

Une ´evaluation de l’int´egrale int´erieure donne le r´esultat.

Th´eor`eme 2.2 (Propri´et´es du noyau de Peano) Consid´erons une formule de quadrature d’ordre

‡ et un nombreÉ satisfaisant

U

_ÉÕ_¶‡ . Alors, on a:

a) ¦kÖ

Ë

" & I ¦ Ë

68, "

pourÉՎ X (pourÌ¿š&q p siÉ &1X );

b)

¦ Ë

U " &F]

pourÉ׎

U

si

q p _ U

(

h.&ØUW $$W$ g );

c) ¦

Ë

`] " &¢]

pourÉՎ X siq p Ž ] (h.&žUW $W$$ g );

d)

,

( ¦ ”

" ÌÊ&

Z

ÙAÚ

Z

ÙaÛ

Z I o

p:

, p q ”p

& 

(constante de l’erreur (2.4));

e) ¦ , " est lin´eaire par morceaux, de pente I U et avec des sauts de hauteur p aux pointsq p

(

hT&žUW

$$$

g ).

0 1

q , q 0 q — q ™

, I 0 — ™

FIG. I.5: Le noyau de PeanoÜ

,

}¹Ý5‚ d’une formule de quadrature

Les noyaux de Peano pour la formule du point milieu sont

¦ , " & I Ì

si

Ì ) UWVºX

U I Ì

si

Ì Ž

UWVYX

¦ 0 " & Ì 0

VYX

si

Ì _

UWVºX

^U I Ì " 0

VYX

si

Ì Ž

UWVºX

(voir la fig. I.6). Pour la formule de Newton-Cotes (g &FÞ ), ils sont dessin´es dans la fig. I.7.

¦ , " ¦ 0 "

FIG. I.6: Noyaux de Peano pour la formule du point milieu

Grˆace au r´esultat du th´eor`eme pr´ec´edent, on peut facilement estimer l’erreur pour l’intervalle entier %ßWà. Pour une division arbitraire (´equidistante ou non;G 9 & 9;E ,8I˜ 9 ), notons l’erreur par

§¨©¨

&

!

#"ŒI 4768,

9;:

( G

9+o

p?:

, p

!

9ON

q pG 9

"$

(2.7)

(8)

¦ ,

" ¦ 0

" ¦ —

"

¦ ™

" ¦á› jÌ "

¦ãâ iÌ "

FIG. I.7:Noyaux de Peano pour la formule de Newton-Cotes avecäaå ¥

Th´eor`eme 2.3 Soit Ð7% É fois continˆument diff´erentiable et soit l’ordre de la formule de quadrature ´egal `a‡ (‡ŒŽÉ ). Alors, l’erreur (2.7) admet l’estimation

æ

§¨º¨

æ

_çG

Ë C

r I " C ,

( æ¦ Ë

" æ Ì C!èÕé

±

Âêºë

í

æ

Ë Ä

#"

æ

(2.8) o`u G

&

èÕé

± 9 G 9

.

D´emonstration. La formule (2.5) donne

æ»

( G " æ

_GË

E , ,

( æ¦ Ë

" æ C æ ÃË Ä (

N Ì G " æ Ì

_G Ë E , ,

( æ¦ Ë

" æ Ì C è×é

±

Âê©ë½•ì½

EM¾

í æÒÃ

Ë Ä #"

æ$

Comme l’erreur (2.7) est la somme des erreurs sur les sous-intervalles de la division, on obtient

æ

§¨©¨

æ _ 4768,

9;:

( æ»

9 G 9 " æ _

4a68,

9;:

(

E ,

9

_GË

C G 9 C ,

( æ¦ Ë

" æ Ì C è×é

±

Âêºë=<ì=<?>A@

í æ ÃË Ä

#" æ

_

è×é

±

Âê©ëì

í

æÒÃ

Ë Ä

#"

æ

ce qui montre l’assertion (2.8), car

4a68,

9:

( G 9

&F I

. Exemples. Pour la formule du point milieu, on a

æ

§¨©¨

æ

_G

0 C

r I " C Z

\ s Cîè×é

±

Âêºë

í æ ÖÖ

#" æ%ï

pour la formule du trap`eze

æ

§¨©¨

æ

_G

0 C

r I " C Z

Z \ Cîè×é

±

Âêºë

í æ ÖÖ

#"

æ%ï

pour la formule de Simpson

æ

§¨º¨

æ

_G

™ C

` I " C Z

\xf=fxw C!è×é

±

í

æ

™ Ä

#"

æï

(9)

pour la formule de Newton-Cotes (g &1Þ )

æ

§¨©¨

æ

_G

â C

r I " C Z

Z v t y t

cxw C!è×é

±

Âê©ëì

í

æ

ÒÃ â Ä

#"

æ$

Le calcul de

,

( æ¦ ”

" æ Ì

pour ces formules n’est pas difficile. Consid´erons par exemple la for- mule de Newton-Cotes (g

&«Þ

). On constate que

¦áâß iÌ

"

ne change pas de signe sur

%]AMU=

(voir fig. I.7) et on utilise la propri´et´e (d) du th´eor`eme 2.2. Ceci donne

,

( æ

¦áâ jÌ " æ ÌÏ&

,

(

¦áâA iÌ " Ì & Z

c Ú Zu I t \

v=w

Z

s â N Z \

vxw

Z

\ â N t \

vxw

ts â N u

v=w

U â & Z

Z v t y t

cxw

$

I.3 Formules d’un ordre sup´erieur

Aber Gauss hat in den G ¨ottinger Commentarien gezeigt, dass man durch schickliche Wahl der Abscissen, f¨ur welche die Ordinaten berechnet werden, den Grad der N¨aherung auf das Doppelte treiben kann ; ... Die grosse Einfachheit und Eleganz der Gaussischen Resultate, l¨asst einen einfachen Weg vermuten. (Jacobi 1826, Crelle J. 1, p. 302) Si l’on fixe les nœuds

q , $$$ q

o

(distincts), il existe une formule de quadrature

r

p

Wq

p"

unique, ayant un ordre‡ðŽØg . On obtient les poids p soit par la r´esolution du syst`eme lin´eaire (1.6), soit par la formule de l’exercice 1.

Question. Y a-t-il un choix des

q p

permettant d’avoir un ordre sup´erieur?

Th´eor`eme 3.1 Soit

r

p

q

p " o

p?:

, une formule de quadrature d’ordre‡kŽçg et soit

ñ P "

P I q ,^"

C

$W$$

C P I q o

"$

(3.1) Alors, l’ordre est Žg N

Ÿ

si et seulement si

,

( ñ P " R P

"

P

&F]

pour tout polynˆomeR P

"

de degr´e_

Ÿ I U

. (3.2)

D´emonstration. Soit! P " un polyn ˆome de degr´e_g N Ÿ I U . L’id´ee, due `a Jacobi (1826), est de diviser

!

P "

parñ P " et d’´ecrire

ª

P "

sous la forme

!

P " & ñ P " R P " N ¨ P "

o`u deg¨ _òg I

U

et degR1_

Ÿ I U

. Alors, l’int´egrale exacte et l’approximation num´erique satisfont

,

(

!

P

"

P & ,

( ñ P " R P

"

P-N

,

( ¨ P

"

P

o

p?:

, p

ª rq

p " & o

p?:

, p ñ rq

p "

&1]

R

rq

p " N o

p:

, p¨

`q

p

";$

Comme la formule de quadrature est exacte pour¨ P " (l’ordre est Žòg par hypoth`ese), elle est exacte pour

!

P "

si et seulement si

,

( ñ P " R P

"

P

&F]

.

(10)

Exemple 3.2 Pour qu’une formule de quadrature `ag & e ´etages ait un ordre Ž d , il faut que

]B&

,

( P I q

,"

P I q

0"

P I q —

"

P & Z

s I

`q

, N q 0 N q — " Z

t N

rq

, q 0 N q , q — N q 0 q — " Z

\ I q , q 0 q —

ce qui est ´equivalent `a

q — &

UWV

d I rq , N q 0" V e N q , q 0 VYX

U=V

e I rq , N q 0D" VYX

N q , q 0 $

Exemple 3.3 Continuons l’´etude de formules de quadrature `ag & e ´etages et essayons de d´eter- miner lesq , q 0 q — pour que l’ordre soit‡ &F­ . Par le th´eor`eme 3.1, il faut que

q , q 0 q — I Z

\

`q , q 0 N q , q — N q 0 q — "

NØZ

t

rq , N q 0 N q — " & Z

s

Z

\ q , q 0 q — I Z

t

`q , q 0 N q , q — N q 0 q — "

NØZ

s

rq , N q 0 N q — " & Z

y

Z

t q , q 0 q — I Z

s

`q , q 0 N q , q — N q 0 q — " N Z

y

rq , N q 0 N q — " & Z

c

(3.3)

Ce syst`eme est non lin´eaire en

q , q

0

q

— et paraˆıt difficile `a r´esoudre. Par contre, il est lin´eaire en

Í , &1q , N q 0 N q — ,

Í 0 &Fq , q 0 N q , q — N q 0 q — et

Í —

&Fq , q 0 q — , qui sont les coefficients du polyn ˆome

ñ P " & P I q ,"

P I q 0"

P I q — " & P — I Í , P 0 N Í 0 P I Í — $

En r´esolvant le syst`eme (3.3) pour

Í , Í 0 Í

— , on obtient

Í , & e

VYX

,

Í 0 & e

VYÞ

et

Í —

&ØUWVYXY]

, et donc

ñ P " & P — I t\ P 0 N ty P I Z

\xw

& P I Z

\ P I

yîó

ô Z y

Z w P I y Û ô Z y

Z w $

Par chance, le polyn ˆomeñ P " ne poss`ede que des racines r´eelles. Elles sont toutes dans l’intervalle

`]MAU "

, ce que nous convient. Avec les poids

p

, obtenues par le syst`eme lin´eaire (1.6), nous avons donc trouv´e une formule de quadrature d’ordre‡ &1­ avec seulementg & e ´etages:

,

( R P

"

PKS

y

Z f R

yîó

ô Z y

Z w N f

Z f R Z

\ N y

Z f R y Û ô Z y

Z w $

Th´eor`eme 3.4 Si‡ est l’ordre d’une formule de quadrature `ag ´etages, alors

‡õ_

X g $

(3.4) D´emonstration. Supposons, par l’absurde, que l’ordre satisfasse‡KŽ

X g N U

. Alors, l’int´egrale dans (3.2) est nulle pour tout polyn ˆomeR P

"

de degr´e _g . Ceci contredit le fait que

,

( ñ P " ñ P

"

P & ,

( P I q ,•"

0 C

$$$

C P I q o " 0 P

Î1] $

I.4 Polynˆomes orthogonaux de Legendre

Pour construire une formule de quadrature d’ordre

X g avec g

& d

WÞA $$W$

, on peut en principe faire le mˆeme calcul que dans l’exemple 3.3. Toutefois, l’approche avec les polyn ˆomes de Legendre simplifie les calculs, fournit des formules simples pourñ P " et donne beaucoup de comprehension pour les formules de quadrature d’un ordre optimal.

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