HAL Id: jpa-00206610
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L’absorption des liquides dans l’infrarouge lointain
Armand Hadni
To cite this version:
Armand Hadni. L’absorption des liquides dans l’infrarouge lointain. Journal de Physique, 1967, 28
(11-12), pp.978-984. �10.1051/jphys:019670028011-12097800�. �jpa-00206610�
MISE AU POINT BIBLIOGRAPHIQUE
L’ABSORPTION DES LIQUIDES DANS L’INFRAROUGE LOINTAIN
Par M. ARMAND
HADNI,
Professeur à la Faculté des Sciences de Nancy.
Résumé. 2014
Analyse
dequelques
travaux récents despectroscopie d’absorption
desliquides
dans
l’infrarouge
lointain. Tous lesliquides présentent
une bandecomplexe d’absorption, particulièrement
intense pour lesplus polaires.
Elle nes’explique
pastoujours
entièrement par les processus de relaxationdipolaire
deDebye.
Abstract. 2014
Survey
of several recent far infraredabsorption
studies ofliquids.
All ofthem show one
complex absorption
band in the far infrared,particularly strong
forpolar liquids.
It cannot
always
be reduced toDebye absorption.
I. Premiers résultats
expérimentaux.
- 11 y a peu d’études surl’absorption
desliquides
dansl’infrarouge
lointain et elles sont r6centes. Rubens ne semble avoir consid6r6 aucun
liquide.
Le benzene est 6tudi6 par Barnes en 1935 sous uneepaisseur
deplusieurs
millimetres
[1]
et le chloroforme parYoshinaga [2].
Il semble
qu’il
faille ensuite passer a Stanevichen 1961
[3] qui
montre que le tetrachlorure decarbone,
le
benzene,
le chloroforme et le dioxane sont relati-vement transparents sous une
epaisseur
de0,5
mm.II.
L’absorption
considerable desliquides polaires.
- La
première
s6rieimportante
deliquides
a 6t6presentee
en 1963[5]
et[52].
Un fait ressortait aussi- t6t : lesliquides
nonpolaires
ou peupolaires (tetra-
chlorure de
carbone,
sulfure decarbone, benzene,
FIG. 1. - Dans le chlo- roforme, la « f re- quence
d’absorption
duliquide
» se situe vers250 microns
[6].
FIG. 2. - Dans le chlo- robenz6ne, la « fr6- quence
d’absorption
duliquide
» se situe vers200 microns
[6].
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019670028011-12097800
979
hexane, xylene, dioxane, t6traline)
sontplus
oumoins
transparents;
lesliquides polaires (chloroforme,
acide
propionique,
formiate dem6thyle, aldehyde salicylique, dichloréthane, acetonitrile),
par contre,présentent
uneabsorption
considerable. Elle nepr6-
sente pas de structure
apparente;
et il semblaitassez clair
qu’on
observait leprolongement,
vers leshautes
fréquences,
del’absorption dipolaire
deDebye,
bien connue dans le domaine ultrahertzien.Pour le
chloroforme,
un maximumd’absorption apparaissait
assez nettement vers 250microns,
ouse situe
6galement
celui du gaz, et lapossibilite
d’une
absorption suppl6mentaire
due a la rotation d’un certain nombre de molecules ne semblait pas devoir etre exclue. Parailleurs,
le tetrachlorure decarbone,
molécule nonpolaire,
semblait aussipr6-
senter un minimum de transmission.
Depuis
cetravail,
les choses se sont un peu clarifi6es. La th6orie de
Debye
a 6t6compl6t6e
parLeroy
et Constant[10]
pour tenir
compte
du moment d’inertie desmolecules,
et les maximums
d’absorption
desspectres
infra-rouges ont ete
pr6cis6s [6] :
chroloforme : 250 (J.fig. 1 ),
FIG. 3. - Pour 1’eau, la
frequence d’absorption
duliquide
se situe vers 50 microns [6].
FIG. 4. - C’est pour des
longueurs
d’ondecomprises
entre 10 cm et 1 mm que 1’eau
liquide pr6sente
unedispersion importante
de l’indice de refraction. Dans toutl’infrarouge
lointain, l’indice reste sensiblement constant, de l’ordre de 2 [8].FiG. 5. - Dans
l’infrarouge
lointain, pour X 1 000 mi crons, 1’eauliquide
absorbeplus
que ne lepr6voit
lathéorie de
Debye [8].
dichloréthane : 200 u ; t6trachlorure
d’acethylene :
300 u ; t6trabromure
d’acétylène :
300 u ; acetone : 200 u ; benzene : 132 u ; chlorobenzene :200 u ( fig. 2) ; aldehyde salicylique :
155 li; dioxane : 140 V,;CCl4 [7] :
: 200 pL. Lesproduits
étaientdistillés,
et1’eau en
particulier
nepeut
etre rendue respon- sable de cetteabsorption.
D’abord sonspectre
estconnu
[6, 8, 9] (fig. 3,
4 et5),
avec un seul maximumvers 50
microns,
ensuite l’addition d’eaun’augmente
que
16g6rement,
et d’unefaçon continue, l’absorption.
Les coefficients
d’absorption
maximum sont de l’ordrede 100 cm-1 pour le
dichloréthane,
20 pour le tetra-chlor6thane,
15 pour le monochlorobenzene et pour lechloroforme,
5 pour le benzene et 3 pour le tetra- chlorure de carbone.III. Effets d’inertie dans la th£orie de
Debye.
-Leroy
et Constant[10], apr6s
d’autres auteurs[11,12],
ont tenu
compte
non seulement de la viscosite duliquide,
mais aussi du moment d’inertie des moleculesqui s’oppose 6galement
a une orientation immediate de la molecule dans la direction duchamp.
Cet effet estfondamental dans
l’infrarouge.
Eneffet,
la théoriequi
ne tient compte que de la relaxation
donne,
en fonctionsoit un indice
d’absorption : k N (ERS
-ERI) I2nT1
Cù,dans
l’infrarouge
ou w-r >>1,
d’ou un coefficientd’absorption :
qui
serait constant dans toutl’infrarouge jusqu’au
domaine
visible,
cequi
est absurde. En tenantcompte
du moment d’inertie de lamolecule,
un deuxi6me temps de relaxation T2 =1181tYJa3
s’introduit et :Le coefficient
d’absorption
tend maintenant vers zerolorsque
w devient infini. On voit que :’1"1
correspond
au maximum dudiagramme
de Cole etCole,
et T2 s’obtient apartir
de la relation(3).
Lathéorie ainsi
corrig6e
feraitpr6voir
un maximum tr6slarge ( fig. 6).
FIG. 6. -
L’absorption
dansl’infrarouge
lointain d’unesolution de trichlorethane a 20 °io dans 1’hexane semble
pouvoir s’expliquer
enti6rement si l’on tientcompte
a lafois de la relaxation
(À1
= 4,3mm)
et de 1’effet iner-tiel
(X,
= 0,355mm).
Cet effet est essentiel si l’on veutexpliquer
la diminution de Klorsque
a 1 mm[31].
IV. Rotations dans les
liquides.
- IV .1. AB-SORPTION SUPPLEMENTAIRE DES LIQUIDES POLAIRES. -
L’expérience
montre souvent uneabsorption plus grande
quepr6vue (fig. 7)
et il semblequ’a l’absorp-
FIG. 7. -
L’absorption
du bromoforme dansl’infrarouge
lointain
[6]
estplus grande
que ne le faitpr6voir
lathéorie de la relaxation
dipolaire,
memecorrigee
deseffets inertiels. Ici )..1 = 35,7 mm, ?2 = 83 y, À3 =
280 ti [13].
tion de
Debye
se superpose un autrephenomene d’absorption. Leroy
etConstant,
ayant fait la part desph6nom6nes
de relaxation etd’inertie,
ont pu determiner la forme et l’intensit6 de cetteabsorption supplémentaire [13].
11 restait a1’interpreter
et leprobl6me
n’est pas entièrement résolu.La
possibilit6
d’unesuperposition d’absorption dipolaire
et de rotation dans le cas deCHCl3 s’appuyait
sur un certain nombre de faits.IV. 2. ROTATIONS LIBRES OBSERVEES DANS LE PROCHE INFRAROUGE. - Les
spectres
de CO[60],
HCI
[58], [32], H20 [69], NH3 [68], [59]
etCH3X [58]
dans des solvantsliquides
relativement inertes semblent donnerparfois
les branches P et Rde
1’enveloppe
duspectre
de rotation du gaz, mon-trant ainsi la
possibilité
de rotation d’un certain nombre demolecules,
tandis queI’apparition
d’unebranche
Q centrale,
absente dans le spectre du gaz, traduirait 1’existence de rotationsgênées
ou de libra-tion pour d’autres molecules
[61], [64].
IV . 3. PREMIERS INDICES RELEVES DANS L’INFRAROUGE
LOINTAIN. - La libre rotation des molecules d’eau
est observ6e par Robinson
[65]
dans une matricesolide obtenue en refroidissant un gaz inerte. Au laboratoire
[70],
nous avons cru voirquelques
indicesde bandes nouvelles vers 150 (1.,
lorsque
leliquide
6tait dissous dans le
polyéthylène.
En ce
qui
concerne lesliquides,
laposition
dularge
maximum
d’absorption
deCHC’3,
del’acétonitrile,
du
propionitrile
et du formiate dem6thyle
a 1’etatliquide
vers 300 (1., necorrespond qu’approximative-
ment a celle du spectre de rotation pure vers 500 (1.
[52].
Plus
r6cemment,
differents auteurs ont mesure l’ab-sorption
deHCI, DCI, HF, H20, D20
etNH3,
dissous dans
CC14,
le benzene et lecyclohexane.
Silveret Wood
[34],
vers 30 (1., ne trouvent pas d’in- dice de rotation pour HCI etH20
dissous dans le benzene. Par contre, Datta et al.[66]
trouvent uneabsorption importante
de 40 a 300 (1.,qui correspond
a
1’enveloppe
du spectre de rotation pure atemp6ra-
ture
ordinaire,
a unpetit d6placement pr6s
du cotedes
fréquences 6lev6es,
etaccompagne
d’un certainélargissement
de1’enveloppe,
comme si la molecule intervenait par un moment d’inertieplus
faible.L’absorption int6gr6e
mesur6e serait du meme ordre degrandeur
que cellepr6vue
pour le meme nombre de moleculespolaires
sur letrajet optique.
Nous avonspu verifier certains de ces
resultats,
etprolonger
ledomaine de mesures de 300 a 700 (1.
[71].
V.
Frdquence
propre du rdseauliquide.
- Plu-sieurs auteurs
[14, 15, 16]
avaientpr6vu l’absorption supplémentaire
observ6equi
serait due a une vibration de la molecule autour d’uneposition temporaire d’6quilibre
d6termin6e parl’arrangement
des mole-cules voisines.
D6signons provisoirement
safrequence
comme la
frequence
propre du reseauliquide,
etnotons ce fait
important qu’on
ne d6tecte engeneral
par
absorption infrarouge qu’une
seulefréquence,
alors que la diffusion Raman ou la diffusion des
neutrons donne souvent
plusieurs
raies de basse fr6- quence pour lesliquides.
Pour 1’eauliquide,
on a parexemple
deux raies : 60 et 175 cm-1. D’autrepart,
d’apr6s Freymann [48],
la structure des bandes d’ab-981
sorption
desliquides
dansl’infrarouge proche
semblefaire intervenir
plusieurs
bassesfréquences
vn.On peut trouver un argument d’ordre
experimental
montrant
qu’il n’y
a d’autres processusd’absorption
dans les
liquides
que celui de la relaxationdipolaire :
un
liquide
nonpolaire
commeCC14 pr6sente aussi,
comme nous 1’avons vu, un maximum
d’absorption
vers 200 y
(fig. 8).
Cetteabsorption
estnotable,
maisbien
plus
faible que celle desliquides polaires :
lecoefficient
d’absorption
est environquinze
foisplus
faible que pour
CHC13.
Tous lesliquides
semblentdonc
presenter
unefr6quence
propretoujours
activeen
infrarouge,
mais dont l’intensit6 peut varier d’unou deux ordres de
grandeur
auplus,
suivant lapola-
rit6 des molecules.
FIG. 8. - Le tetrachlorure de carbone
pr6sente
un maxi-mum
d’absorption
vers 200 microns, l’addition d’eaune modifie
gu6re
lespectre [6, 7].
VI.
Couplage
translation-rotation. - Nospremières
id6es d’une
superposition d’absorption dipolaire
etde rotation dans le cas de
CHC13
se trouventpr6- cisées,
mais iln’y
aurait96n6ralement
pas rotation pure dans leliquide.
Enfait,
des que la molecule est tresdissym6trique
commeHCI,
descouplages
s’intro-duisent entre translation et rotation
( fig. 9),
et c’estce mouvement
complexe ( « rattling
motion») qui
FIG. 9. - Une molecule tres
dissym6trique
nepeut
tourner librementdans une cavite du meme ordre de gran- deur. La cavite intro- duit un
couplage
entreles rotations et les translations
(d’apres Kimel).
donne la bande
d’absorption designee
par v3 dans lespublications
deLeroy
et Constant.Le «
rattling
motion » serait doncapparente
a lafois a la rotation libre et aux vibrations externes de translation que nous avions pu mettre en evidence par
absorption infrarouge
dans le cas dunaphta-
lène
[17].
Cela peutexpliquer
certainsrapproche-
ments entre les spectres du
liquide
et du cristal d’unepart,
duliquide
et du gazcomprime
d’autre part.VII.
Analogie
entre lesspectres « infraxouge
lointain » duliquide
et du cristal. - Lesquatre
halobenz6nes etudies parChantry
et Gebbie[18] pr6sentent,
a 1’6tatliquide,
unelarge
banded’absorption
centrée entre 20et 50 cm-1. Sans apporter les arguments
quantitatifs
de Constant et
Leroy,
ilspr6voient d6jh
uneorigine
distincte de
l’absorption
deDebye,
car les solidescorrespondant présentent plusieurs
bandes fines entre 20 et 50cm-1,
attribuées a des vibrations externes de translation.L’explication sugg6r6e
par cesexperiences
serait que
l’absorption provient
d’une vibration de cequ’ils appellent
un « reseauliquide
». La duree de vie tres limit6eexpliquerait l’élargissement
des raies du cristalqui
se confondent ainsi en une bandeunique.
L’explication
serait s6duisante si l’onpouvait
r6elle-ment
parler
d’une duree de vie pour un edificequi
se d6truit et se reconstruit continument. Nos propres
experiences,
encorefragmentaires,
sur le benzene et le dioxane ont confirm6 celles deGebbie;
deplus,
engeneral, I’absorption
du solide semble un peusup6-
rieure a celle du
liquide
atemperature
ordinaire. Dememe,
l’azoteliquide pr6sente
une bandelarge
vers120 microns
( fig. 10) correspondant
a deux raies de translation de 1’azote solide( fig. 11).
FIG. 10. - L’azote
liquide pr6sente
une banded’absorp-
tion vers 90 cm-1
[22].
FIG. 11. -
Spectre d’absorption
de 1’azote solided’apres
Mlle A. Ron
[50],
sous uneépaisseur e ~
0,5 mm.Pour l’acide
chlorhydrique liquide,
on peut associerl’absorption
observ6e par Marteau et al.[19]
vers100 microns
(fig. 12)
a deux raies de translation du cristal vers 86 et 109 cm-1(fig. 13).
Par contre,FIG. 12. -
Spectre d’absorption
de 1’acidechlorhydrique liquide [19], k
=cK,
2w indiced’absorption,
est propor- tionnel à laprobabilité
de transition de la molecule.FIG. 13.
Spectre d’absorption
de 1’acidechlorhydrique
solide[51].
1’absorption
intense du solide a 217 et 289 cm-1 attribuée a des librations ne se retrouve pas dans leliquide.
Il en est sensiblement de meme pourHBr,
sauf que les
fr6quences
de translation sontplus
basses.VIII.
Analogie
entre lesspectres
«infrarouge
loin- tain » duliquide
et du gazcomprimd.
- On sait[20]
qu’on peut
observer lespectre
de rotation pure d’un gaz, meme nonpolaire
tel queN3,
a condition de le com-primer
suffisamment. Dans le cas de 1’azote parexemple,
on observera un maximum vers 100 microns(fig. 14).
Lespectre
duliquide d6jA cite (fig. 10)
donneun maximum vers 120 microns.
Compte
tenu del’abaissement de
temperature
d’une partqui
am6neraitla bande du gaz a 200 microns
environ,
de la densiteFIG. 14. -
Spectre d’absorption
de l’azote gazeuxcomprime
a 300 °K,d’apr6s
Gush et al.[38].
d’autre part
qui 61argirait
considérablement les raies(w
= 20cm-1)
etd6placerait
au contraire leur centrede
gravite
vers lesgrandes fréquences,
on retrouve laposition
de la bande observ6e(120 p,).
De
meme,
nous avons vu queHCI liquide
et HBrliquide présentent
sous unepression
de l’ordre de50
bars,
et atemperature ordinaire,
un maximumd’absorption
vers 100 microns[21].
Ici le centre degravite
duspectre
de rotation pure se trouve vers30 microns a
temperature
ordinaire et sous lapression atmosphérique.
En tenantcompte
de la dif’erence depression,
on peutinterpreter
leliquide
comme un gaz tr6scomprime.
Parailleurs, r6cemment,
Bachet etCoulon ont montre que si 1’on
ajoute
diff6rents gaz(azote, hydrog6ne, helium)
sous despressions pouvant
monter a 200
bars,
non seulement les raies de 1’acidechlorhydrique
deviennentplus larges,
mais ilapparait
un
spectre induit,
nonresonnant,
avec un maximumd’absorption
vers 100 cm-1 comme pour leliquide,
en meme
temps
que lespremières
raies de rotationdisparaissent compl6tement ( fig. 15).
FIG. 15. -
Spectre d’absorption
de l’acidechlorhydrique comprime
par addition d’azote,d’apr6s
Bachet[55] :
une nouvelle
absorption apparait
vers 100 cm-1 alors que lespectre
de rotation pure voit sespremi6res
raiesdisparaitre.
IX. Mdeanisme d’une
absorption
enticement induite. - Une certaineanalogie
existe donc entre lespectre
du gazcomprime
et ceux duliquide
et dusolide. Cette remarque
peut
etre int6ressante pour étendre auxliquides
et aux solides nonpolaires
lesm6canismes
invoqu6s depuis deja longtemps
dans lecas des gaz
comprimes,
pourexpliquer
1’activiteinfrarouge
de leurs vibrations et de leurs rotations pures.Il semble que ce soit la base de la théorie de
Schnepp [21], appliquée
par Mlle Arza Ron[50]
a
H2
etCO2,
pourexpliquer
l’activitéinfrarouge
decertaines vibrations externes du reseau mol6culaire du solide. Un moment
dipolaire 6lectrique
serait induit983
FIG. 16. - I,’introduction d’iode
(concentration
molaire : 16,46gr/100
cm3 a25 °C)
dans le benzeneaugmente
nettement l’intensit6 de la
frequence
de vibration duliquide
vers 80 cm-1 alorsqu’elle
ne modifie pas la transmission vers lesplus petites frequences.
Par ailleurs,la vibration de la molécule
h apparait
active a 202 cm-1(Munier J .-M., spectre inedit).
dans la molecule par le moment
quadrupolaire
desmolecules
voisines,
alors que les distorsions6lectriques
semblent
n6gligeables
pour les vibrations de faibleamplitude
que l’onpeut
seules considerer a bassetemperature.
D’autres causes sont
possibles,
le role desimpuret6s
en
particulier
est tout a fait inconnu. Nous avonsr6cemment,
al’instigation
de M.J. Barriol, ajoute
del’iode dans le benzene et le t6trachlorure de carbone.
Dans le
premier
cas surtout, on observe une augmen- tation nette del’absorption
pour lafrequence
carac-t6ristique
du benzeneliquide (fig. 16). Rappelons
que, dans le cas dessolides,
l’introductiond’impuret6s
permet souvent de rendre actif tout le
spectre
desphonons
du cristal. Parailleurs,
dans unm6lange
gazpolaire-gaz
nonpolaire,
le momentpermanent
du gazpolaire pourrait
induire uneabsorption
notablepour la
frequence
normalement interdite du gaz nonpolaire [72].
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