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Sur l'absorption des liquides dans l'infrarouge lointain (50-700 microns)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206502

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206502

Submitted on 1 Jan 1967

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Sur l’absorption des liquides dans l’infrarouge lointain (50-700 microns)

D. Chanal, Ed. Décamps, A. Hadni, H. Wendling

To cite this version:

D. Chanal, Ed. Décamps, A. Hadni, H. Wendling. Sur l’absorption des liquides dans l’infrarouge lointain (50-700 microns). Journal de Physique, 1967, 28 (2), pp.165-170.

�10.1051/jphys:01967002802016500�. �jpa-00206502�

(2)

Résumé. 2014 A côté des vibrations internes attribuées par

comparaison

avec les

spectres

de diffusion Raman, on observe souvent une

absorption importante

centrée entre 150 et

350 microns. Pour l’eau

liquide,

la transmission

augmente régulièrement

de 75 à 700 microns.

Abstract. 2014 1. Internal vibrations can be observed

beyond

100 microns when there is

a

possibility

of libration.

2. Polar molecules absorb

strongly

up to 700 microns, with a maximum

absorption generally

located between 100 and 300 microns

(except

for

water).

This maximum

persists

in the solid state and the

background absorption

is often more

important.

1.

Expérimentation.

- I .1. SPECTROMÉTRE. - Les

spectres

sont obtenus sur

appareil

Cameca de 50 à

700 tl

avec 5 réseaux échelette et un

filtrage parti-

culièrement sévère

[1].

1.2. CUVES. - Une lame de

quartz, appliquée

sur

une monture de laiton par l’intermédiaire d’une rondelle de

plomb, supporte

une cale de

polyéthylène qu’on

recouvre presque

complètement

par la deuxième fenêtre de

quartz.

A l’aide d’une

seringue,

on

injecte

le

liquide

entre les deux

fenêtres, puis

on fait

glisser

la lame

supérieure

pour fermer la cuve. On maintient le tout par une deuxième monture de laiton

appliquée

encore sur le

quartz

par l’intermédiaire d’une rondelle de

plomb.

Il s’est avéré

avantageux

de

remplacer

la

cale de

polyéthylène

par une cale d’indium ou de

plomb qui

ne

risque

pas d’absorber le

liquide,

de se

gonfler,

et de briser les lames de

quartz.

L’épaisseur

du

liquide

se détermine à

partir

de la

mesure de

l’épaisseur

totale de la cuve. La cuve

peut

être introduite dans un four annulaire

permettant

d’atteindre des

températures

de l’ordre de 120 ~C.

Par

ailleurs,

la Cameca a réalisé une cuve à fenêtres

de

polyéthylène

ou de

polypropylène qui

s’emboîtent

sur une cale en acier

inoxydable,

de telle sorte que le

remplissage

n’est

possible qu’à

travers un trou

percé

dans une des lames

(un

trou voisin

permet l’échappe-

ment de

l’air).

Le tout est serré entre deux montures

d’acier. L’une

comporte

deux trous taraudés

qu’on

referme par deux vis allen

qui

viennent

comprimer

les deux orifices. Cette cuve tient le vide. Une cuve

plus perfectionnée possède,

dans sa monture, un em- bout vissé

permettant

de

guider

la

seringue

au-dessus

de l’orifice de

remplissage. Après

introduction du

liquide,

on ferme la cuve comme

précédemment

en

remplaçant

l’embout par une vis allen. Par

ailleurs,

la cale est

avantageusement

taillée dans du téflon. Un téton d’acier

permet

de fixer sa

position,

le

polyéthy-

lène conduit à des cuves

remplissables

à l’aide d’une

seringue,

et refermées par

compression

du matériau.

Cet

avantage

se

paie

dans de nombreux cas par la dissolution d’une

partie

du

liquide, qui

modifie rare-

ment le

spectre,

mais

oblige

à

changer

les fenêtres

après chaque

étude

[2].

II.

Spectres

de

liquides

purs. - Nous avions

pré-

senté il y a deux ans les

spectres

de

vingt liquides

dans

l’infrarouge

lointain

[3].

Nous avons

repris

ici cette

étude

( fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,

9 et

10)

avec des

épais-

FIG. 1.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002802016500

(3)

166

F’m. 2.

FIG. 3.

Fic.5. Fic.6.

(4)

7.

FIG. 8.

FIG. 9.

FIG. 10.

(5)

168

Fie. 11.

seurs

plus

faibles

(0,1 mm) permettant

de

préciser

les

bandes

d’absorption.

Par

ailleurs,

les

produits

ont été

purifiés

par distillation dans un ballon contenant

Na, K,

ou

SO.Na2

suivant les cas. Cette

purification

a

réduit la bande à

150 tl

de

CHBr2-CHBr2

à une seule

composante,

et fait passer sa transmission à

500 pL

de

quelques

pour cent à 28

%. Toutefois,

on n’est pas assuré que certains

liquides

très avides d’eau n’aient

point

absorbé

quelques

traces d’humidité au cours du

remplissage

ultérieur de la cuve. La

figure

6

représente

la transmission de l’eau

liquide

de 50 à

600 tl

en bon

accord avec d’autres auteurs

[4].

Nous avons utilisé

une

pastille

d’acétate de cellulose poreuse,

Millipore

SCWP 025

(e

=

0,1

mm, 80

%

de trous en

volume,

de diamètre 0

= 8 ~ 1 ~, répartis uniformément),

imbibée d’eau et

déshydratée partiellement jusqu’à

obtention de la masse d’eau convenable pour obtenir

une transmission correcte. La

pastille

est alors

placée

dans une cuve en

polyéthylène qu’on

ferme herméti-

quement

par

soudage

à

chaud.

Dans tous les cas, la transmission dans

l’infrarouge

lointain

présente

un minimum

plus

ou moins

large :

Chloroforme : 250 ~; dichloréthane : 200 p.; tétra- chlorure

d’acétylène :

300 u; tétrabromure

d’acéty-

lène : 300 p.; acétone : 200 u; benzène : 132 tl; chloro- benzène : 200 p.;

aldéhyde salicylique :

155 p.; dioxane : 140 pL;

cyclobutanone ( fig, 11) :

345 pL. Dans le cas

du benzène et du

dioxane,

la bande

persiste

à l’état

solide. Nous avons vérifié dans le

proche infrarouge

avec une cuve de 2 cm que le benzène était

anhydre.

III.

Spectres de mélanges.

- Les

figures

12 et 13

représentent

la transmission d’un

mélange équimolé-

culaire de benzène et de tétrachlorure de carbone d’une

part,

de chloroforme d’autre

part.

Sur la fi-

gure

12,

on voit que la bande du benzène

persiste :

s’il

s’agit

d’une vibration

intermoléculaire,

il faut

admettre que les

complexes

d’association benzène- benzène

persistent

en solution dans

CC14.

Sur la

FIG. 12.

FIG. 13.

(6)

IV .1. DICHLORÉTHANE. - Mizushima avait trouvé

en diffusion Raman

(125 cm-’)

la bande que nous trouvons en

infrarouge

à

74 ~

et l’avait attribuée à la libration

v~o

de la forme

gauche.

Pour la forme trans, la libration est inactive en Raman et il semble bien difficile de l’attribuer à la bande très

large

à 150 ~i.

IV . 2. TÉTRACHLORURE D’ACÉTYLÈNE. - La fi- gure 3 fait

apparaître

nettement une bande à 116 V,

(86 cm-1) qu’on n’apercevait guère

dans une étude

précédente [3].

Elle est

précédée

d’une bande intense à

57 ~L (175

Ces deux

fréquences

sont connues

dans la diffusion Raman des

liquides

à 91 cm-1 et

175 cm-’. Une bande peu nette à

80 pL peut

être attribuée à une torsion du

groupement CCl2 [5] [6].

IV . 3. TÉTRABROMURE D’ACÉTYLÈNE. - La

figure

4

confirme une étude

précédente [3]

nous avions

trouvé deux vibrations à

161,5 ~

et 89 ~.

Toutefois, ici,

la bande à

161,5 tl

ne

présente plus

de structure,

et le

spectre prolongé

vers les

plus

courtes

longueurs

d’ondes fait

apparaître

deux nouvelles bandes à

67,5

et 57 tl

correspondant

à des raies observées par diffusion Raman.

Le tableau I

indique

les bandes trouvées par diffusion

Raman,

celles que nous avons observées

en

infrarouge, l’interprétation

de Mizushima et la

symétrie

de la vibration.

IV . 5. CHLOROBENZÉNE. - Nous trouvons une

bande nette à 53 tl

(190 cm-’)

en assez bon accord

(197 cm-’)

avec la littérature

[8].

Il

s’agirait

de la

vibration du noyau

benzénique,

trouvé en Raman

à 196 cm-Î. Le

point

d’inflexion à

60 ~t (166 cm-’) correspond

à la bande Raman observée à - 60 OC

vers 167 cm-’

[9].

IV . 6. ALDÉHYDE SALICYLIQUE. - La bande nette à 68 tl

(147 cm-1)

n’est pas connue en Raman.

IV . 7. DIOXANE. - La bande que nous observons à 68 ~, avait été décrite par Stanevich vers

70 ~, [10].

Les vibrations internes du dioxane sont bien connues et situées dans le

plus proche infrarouge.

On ne

peut

choisir entre une bande de différence ou une vibration

externe. Elle

persiste

à l’état

solide,

l’on notera

encore que la transmission diminue.

IV . 8. CYCLOBUTANONE. - Les bandes à 70 et

115 tl

(fig. 11)

seraient dues à des vibrations internes de déformation de

l’hétérocycle [11].

Conclusion. - 1 ~ Le

spectre

de vibration interne

se

prolonge parfois

au-delà de

100 tl

dans le cas la

molécule

présente

des mouvements de librations internes.

TABLEAU 1

(7)

170

2° Les molécules

polaires,

et l’eau tout

particuliè-

rement, absorbent à l’état

liquide

dans tout l’infra-

rouge lointain avec une transmission

qui

redevient

notable vers

700 tl,

et

peut présenter

un minimum

plus

ou moins net entre 100 et 300 [.1.. Ce minimum se retrouve dans le

spectre

du

solide,

souvent

plus

opaque, et ne

peut

être attribué à des traces d’eau.

Il serait souhaitable de connaître la transmission de la vapeur pour éliminer toute

possibilité

de vibrations internes. Dans ce cas, nos

spectres

sembleraient mon- trer que la structure du solide

persiste

dans une cer-

taine mesure à l’état

liquide.

Manuscrit reçu le 16 août 1966.

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polyéthylène

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