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Modification des spectres infrarouge lointain du pyrène lors de la transition de phase à 120 K

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00208520

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208520

Submitted on 1 Jan 1976

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Modification des spectres infrarouge lointain du pyrène lors de la transition de phase à 120 K

F. Brehat, B. Wyncke, A. Hadni

To cite this version:

F. Brehat, B. Wyncke, A. Hadni. Modification des spectres infrarouge lointain du pyrène lors de la transition de phase à 120 K. Journal de Physique, 1976, 37 (10), pp.1241-1243.

�10.1051/jphys:0197600370100124100�. �jpa-00208520�

(2)

1241

MODIFICATION DES SPECTRES INFRAROUGE LOINTAIN DU PYRÈNE

LORS DE LA TRANSITION DE PHASE A 120 K

F.

BREHAT,

B. WYNCKE et A. HADNI

(*)

Université

Nancy I, Nancy,

France

(Reçu

le 23 mars

1976, accepté

le 17 mai

1976)

Résumé. 2014 Le spectre d’absorption d’un cristal de pyrène dans

l’infrarouge

lointain est étudié en

fonction de la température. Il montre quelques modifications : affaiblissement d’une bande d’absorp-

tion vers 93 K et apparition de 4 nouvelles bandes à 83 (au), 114 (au), 104 (bu) et 119 cm-1 (bu). Par

ailleurs le cristal se brise spontanément à cette température. On pense qu’il s’agit d’un changement

de phase (il n’y a pas de données cristallographiques à basse température mais une anomalie de cha- leur spécifique a été signalée par Wen-Kuei Wong et al.).

Abstract. - The far infrared absorption spectrum of a pyrene single crystal has been studied vs.

temperature. It shows some modifications at 93 K. An absorption band disappears and four new ones

appear at 83 (au), 114 (au), 104 (bu) and 119 cm-1 (bu). However the crystal is spontaneously breaking

at that temperature. There are no X ray

cristallographic

data at low temperatures but the infrared data point to a phase transition at 93 K. (There is also a specific heat anomaly described by Wen-

Kuei Wong et al.).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 37, OCTOBRE 1976,

Classification Physics Abstracts

8.822

1. Introduction. - Nous avions montr6 en 1970

[1, 2]

que le spectre

d’absorption

du

pyrene

dans l’infra- rouge lointain se modifie entre 300 et 80 K. Peu de temps

apres,

Wen-Kuei

Wong et

al.

[3]

montraient

que la chaleur

sp6cifique pr6sente

une anomalie à

120,8 K,

attribuee a un

16ger changement

de structure

du reseau cristallin.

Nous avons

repris

1’etude du

pyrene

en 6tudiant

tout

particulierement

les modifications du

spectre infrarouge

lointain autour de 120 K. L’6tude de Bree

[4]

sur un monocristal s’etendait

jusqu’a

29 cm-1

du cote des basses

frequences

en ce

qui

concerne le spectre Raman mais s’arrêtait a 50 cm -1 en ce

qui

concerne le spectre

infrarouge.

-,2.

Experimentation.

-- Les monocristaux de

pyrene

sont obtenus par la methode de

Bridgman.

Les lames

que nous avons taill6es sont

paralleles

au

plan

de

clivage (001)

du cristal. Le

champ 6lectrique

de l’onde

incidente est oriente suivant 1’axe binaire et normale- ment a celui-ci. Les spectres

d’absorption

ont 6t6

enregistr6s

entre 12 et 250

cm -1

sur un

spectrometre

à

reseau

equipe

d’un cryostat a

temperature

variable

et d’un

polariseur

a feuilles de

polyethylene.

3. R6suftats

experimentaux.

- Les

figures

1 et 2

repr6sentent

la variation du coefficient

d’absorption

du

pyrene

pour une orientation du

champ electrique

FIG. 1. - Variation du coefficient d’absorption du pyrene de 12

a 250 cm-l a 300,123 et 103 K, le champ electrique de l’onde inci- dente est parallele a 1’axe b.

E de 1’onde

respectivement parallele

a l’axe mono-

clinique

b et a la direction

perpendiculaire

a du

plan

de

clivage (001)

a

300, 123

et 103 K.

Entre 300 et 123

K,

les

spectres

sont tres voisins si ce n’est un

deplacement

des bandes vers les

grandes frequences

et le d6doublement de la bande a 34 cm-1.

A 103 K on observe deux nouvelles bandes a 104 et 119

cm-1

pour E // a

(Fig. 2)

et deux nouvelles

bandes a 83 et 114

cm -1

pour E // b

(Fig. 1).

Par

ailleurs les bandes a 218 et 220

cm -1

se

dedoublent,

cette modification

apparait

a 123 K

lorsqu’on refroidit,

et

disparait

a 133 K

lorsqu’on

rechauffe le cristal.

Nous avons

enregistre

des

spectres

non seulement à (*) Equipe de Recherche Associee au C.N.R.S. No 14.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197600370100124100

(3)

1242

FIG. 2. - Variation du coefficient d’absorption du pyrene de 12

a 250 cm-’ a 300, 123 et 103 K, le champ electrique de l’onde

incidente est parallele a 1’axe a.

300, 123

et 103 K mais aussi a

223, 173, 133,

93 et 80 K

pour

preciser

ces modifications et

1’ampleur

de

1’hys-

t6r6sis

thermique.

Les mesures

calorimétriques

de

Wen-Kuei

Wong et

al.

[3]

ayant ete conduites par elevation de

temperature

a

partir

de 5

K,

le

point

de

transition a ete situe par eux a

120,8

K et ils n’ont

pas observe

1’hysteresis

que nous decrivons. Par ail- leurs ils ont montre que la

presence d’impuretes peut

abaisser la

temperature

de transition de 4 K dans des

cas extremes. Le tableau I resume nos mesures en

fonction de la

temperature.

4.

Interpretation.

- 4.1 STRUCTURE A TEMPTRA-

TURE ORDINAIRE. - A 300 K le

pyrene,

de formule

C16H,O,

cristallise dans le

systeme monoclinique

et

possede

le groupe

d’espace C2h(P2l/a)

avec quatre

molecules par maille

[5].

Le

pyrene

est un des rares

cas ou une molecule de

symetrie D2h(mmm)

est en

position g6n6rale

dans la maille. Les 4 molecules sont

groupees

en deux

paires.

Dans

chaque paire

les mole-

cules de

pyrene

sont liees par

1’operation

de

symetrie Ci(l)

et forment ce que nous

appellerons

la molecule

cristallographique.

4.2 DENOMBREMENT DES MODES. - Les modes de reseau actifs en

absorption infrarouge

sont d6nombr6s

dans le tableau II. Les trois mouvements de transla- tion actifs en

absorption infrarouge (2

au et 1

bu) correspondent

a des

d6placements

en bloc de la molecule

cristallographique,

mouvements

qui

sont

antisym6triques

par

rapport

aux centres de

sym6trie.

En ce

qui

conceme les

rotations,

on peut admettre en

premiere approximation

que les molecules

pivotent

autour de leurs axes

principaux

d’inertie

(OU,

OV et

OW).

OW est normal au

plan mol6culaire, Iv Iu.

Le

pivotement antisym6trique

par rapport au centre d’inversion du dimère est une torsion de la mol6cule

cristallographique

et donne par

couplage

entre les

deux dimeres de la maille deux modes actifs en infra- rouge

(1

au et 1

bu),

ce

qui

peut aider a

distinguer

les

pivotements

des translations. Par ailleurs on sait que

1’absorption infrarouge

due aux

pivotements

est sans

TABLEAU I

Mouvements de translation : Tac : dans le plan (010) ; Tb : suivant l’axe binaire.

Pivotements : Ru, Rv, Rw autour des axes d’inertie OU, OV, OW de la molecule.

Intensité : f = faible, F = fort.

(4)

1243

TABLEAU II

T . = mode de translation acoustique.

T’ = mode de translation optique.

R = pivotements.

IR = infrarouge.

Ra = Raman.

M || = moment dipolaire oriente suivant l’axe binaire.

M1 = moment dipolaire oriente normalement a 1’axe binaire.

doute faible

puisque

la molecule de

pyrene

est

depour-

vue de moment

dipolaire 6lectrique.

Nous avons

ainsi attribu6

schematiquement

les bandes observ6es dans le tableau I dans un modele ou les vibrations normales seraient soient des

translations,

soient des librations. On remarque que les

frequences

Raman

sont differentes des

frequences d’absorption,

ce

qui correspond

aux

previsions

d’exclusion du tableau

II,

et montre que les

couplages

sont

importants.

4.3 FREQUENCES INTERNES. - Dans le tableau I

on

peut distinguer

tout d’abord les

frequences

propres de la molecule de

pyrene

a

121, 125, 155,

218 et 220

cm-1

a 300 K. Ces mesures sont en bon accord

avec celles de Bree et al.

[4].

Elles sont nettement

sup6rieures

aux

frequences

externes.

Les autres

frequences

observees sont attributes à des modes de

reseau,

elles ne se retrouvent pas en solution et varient avec la

temperature.

4.4

FREQUENCES

EXTERNES. - Les trois

frequences

observees a

59,

61 et 98

cm-1

pour 300 K augmentent de

facon

continue

jusqu’a

103 K et elles subissent une

petite

discontinuitc pour T = 93 K. L’intensite de

ces bandes est

forte,

elle varie peu avec la

temperature

et nous les attribuons aux trois mouvements de transla- tion de la molecule

cristallographique

deux translations actives pour

E //

b et une pour

E //

a. Les bandes

d’absorption

observees a

temperature

ordinaire vers

34

cm-’ (au

et

b)

et 85

cm-1 (bj

sont dues a des

pivotements (on

retrouve a 83 cm-1 la composante au

lorsqu’on

refroidit le cristal a 93

K).

Le troisieme

I

pivotement

ne se manifeste

qu’a

93 K ou l’on observe deux bandes

d’absorption

a 119

cm-1 (bu

et 114

cm-1 (aj.

11 reste a discuter de cet effet de la

temperature.

4.5 DISCUSSION DE L’EFFET DE LA TEMPERATURE. - Nous attendions six raies

d’absorption groupees

en

trois

paires

et dues aux librations des molecules de

pyrene, d’apres

la structure connue a 300 K. Nous

avons vu

qu’a temperature

ordinaire on n’observait que trois bandes

d’absorption.

Les molecules de

pyrene

ne sont pas

polaires

et la libration ne

peut

induire un moment

dipolaire electrique

que par interactions intermoIéculaires. 11 est

probable qu’a

basse

temperature

ces interactions

augmentent

du fait

de la contraction du reseau et 1’ on

pourrait comprendre pourquoi

les trois autres bandes

d’absorption

appa- raissent a basse

temperature.

Toutefois une

quatrieme

bande

d’absorption

que 1’on n’attendait pas est observ6e a 104

cm-1 (bu)

pour T 93

K,

et reste

inexpliquee.

Par ailleurs la

composante bu

de la libration

Rv qui

donnait a 85

cm-1

une bande forte a

temperature

ordinaire ne donne

plus qu’une

bande faible a basse

temperature.

11 n’est pas exclu que le

pyrene

subisse un

changement

de

phase

a 93 K. Le bris du

cristal lorsqu’on

passe cette

temp6-

rature est un

argument suppIémentaire. L’analyse thermique

differentielle a d’ailleurs montre une ano-

malie de chaleur

specifique (cf.

Wen-Kuei

Wong,

ref.

[3]).

5. Conclusion. - La structure du cristal de

pyrene

n’est pas connue au-dessous de 120

K;

on ne peut donc pas

pr6voir

le nombre de modes de reseau actifs

en

absorption infrarouge.

Une tentative de d6termi- nation de la structure a ete faite sur une

aiguille

de

pyrene

a 1’aide d’une chambre de

Weissenberg.

Toutefois le refroidissement

desagrege

le cristal.

Le clich6 de

Debye-Scherrer

de la

poudre

est en

cours

d’etude,

il est tres

possible qu’il

permette de demontrer 1’existence d’un

changement

de

phase

vers 93 K.

Bibliographie [1] WYNCKE, B., HADNI, A. et GERBAUX, X., J. Physique 31 (1970)

893.

[2] WYNCKE, B., Thèse, Nancy (1970).

[3] WEN-KUEI WONG et WESTRUM Jr., E. F., J. Chem. Thermodyn.

3 (1971) 105.

[4] BREE, A., KYDD, R. A., MISRA, T. N. and VILKOS, V. V. R., Spectrochim. Acta A 27 (1971) 2315.

[5] CAMERMAN, A. and TROTTER, J., Acta Crystallogr. 18 (1965) 636.

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