• Aucun résultat trouvé

Absorption infrarouge de l'hydrogène sous hautes pressions

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Absorption infrarouge de l'hydrogène sous hautes pressions"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00234977

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234977

Submitted on 1 Jan 1954

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Absorption infrarouge de l’hydrogène sous hautes pressions

D.A. Chisholm, W.F.J. Hare, H.L. Welsh

To cite this version:

D.A. Chisholm, W.F.J. Hare, H.L. Welsh. Absorption infrarouge de l’hydrogène sous hautes pressions.

J. Phys. Radium, 1954, 15 (6), pp.511-512. �10.1051/jphysrad:01954001506051100�. �jpa-00234977�

(2)

511

ABSORPTION INFRAROUGE DE L’HYDROGÈNE SOUS HAUTES PRESSIONS

Par D. A. CHISHOLM, W. F. J. HARE et H. L. WELSH,

Laboratoire McLennan, Université de Toronto (Canada).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, JUIN 1954,

Certaines bandes d’absorption infrarouges, corres- pondant à des transitions de vibration normalement

interdites ont été observées dans l’hydrogène, l’oxy- gène, l’azote et le gaz carbonique comprimés [1], [2].

Les résultats expérimentaux, aussi bien que les calculs

théoriques [3] montrent que l’absorption est pos- sible grâce à la distorsion de la distribution électro-

nique dans les molécules au cours des rencontres de deux corps très proches. Cette absorption induite

dans l’hydrogène a été très largement étudiée et présente un intérêt particulier du fait que plusieurs composantes, de la fondamentale et des harmoniques

sont à présent résolues [4], [5], [6]. Voici quels sont les, principaux faits expérimentaux fournis par les

premières expériences pour des pressions allant

jusqu’à 150 atm.

a. Dans le gaz pur, l’intégrale de l’intensité absor- bée varie comme le carré de la densité du gaz; b. L’ad- dition d’un gaz étranger (He, A, N2) provoque une

augmentation de l’absorption du gaz pur, augmen- tation qui varie comme la densité du gaz étranger;

c. On peut identifier les trois maximums principaux d’absorption de la bande fondamentale de l’hydro- gène avec une branche Q et les raies S(o) et S(I) correspondant aux transitions de rotation 3J = o et AJ = 2 de. la molécule d’hydrogène. Le profil de l’absorption, qui ne change guère dans le domaine des faibles densités, est représenté sur la figure 1 (courbe pointillée) pour les mélanges de H2 et He. La demi- largeur d’es raies individuelles de rotation est d’en- viron 30o cm-’ à la température ordinaire et diminue à basse température. Cette grande demi-largeur prouve que le temps de choc, pendant lequel l’absorption,

se produit, est court et que, par suite, interviennent seules les collisions de molécules très proches. Le rapport des intensités des raies S à l’intensité de la branche Q varie suivent les différents gaz étrangers

introduits. Ce rapport est par exemple très petit lorsque ce gaz est l’hélium; d. Dans la région des fréquences doubles de la fondamentale, on observe

une absorption beaucoup plus faible. Les fréquences

des maximums observés correspondent à la superposi-

tion de deux bandes, chacune présentant trois maxi-

mums analogues à ceux de la fondamentale. Une

de ces bandes correspond à la transition harmo- nique v = o, v = 2; l’autre, de fréquence légèrement supérieure, est due à deux molécules d’hydrogène

en collision fournissant simultanément la transition fondamentale v = o, v = 1. Dans l’harmonique, comme dans la dôuble transition, la branche Q est beaucoup plus faible, relativement aux raies S, que dans la fondamentale.

L’extension des expériences à des pressions de i 5oo et, plus récemment de 5 ooo atm a permis de découvrir

de nouvelles propriétés de l’absorption induite dans

l’hydrogène. Aux très hautes pressions, la branche Q

se décompose en deux composantes, ainsi qu’on peut

le voir sur les profils de l’intensité dans la figure I.

La composante marquée QR, du côté des hautes fréquences par rapport au centre de la bande, corres-

Fig. i.

-

Absorption infrarouge de l’hydrogène dans les mélanges hydrogène-hélium pour des pressions allant jusqu’à 1 500 atm. Êpaisseur traversée, 2,1 cm. La courbe

en pointillé représente le contour d’absorption calculé pour 168 Agt d’hydrogène et 796 Agt d’hélium, en utilisant le

contour d’absorption spécifique obtenu dans le domaine des basses pressions.

Fig. 2.

-

Absorption infrarouge induite de l’hydrogène

dans un mélange hydrogène-azote Pour des pressions jusqu’à 5 ooo atm. Épaisseur traversée, 4,00 cm.

pond au maxünum principal observé aux basses pressions. La composante Qu, - du côté des basses fréquences par rapport au centre de la bande, corres- pond à une raie plus faible, à peine résolue aux basses pressions. Lorsqu’on atteint les densités les plus éle- vées, les composantes Qn et Qil sont si écartées qu’une

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001506051100

(3)

512

nouvelle composante QQ apparaît vers le centre de la bande; .on le voit sur la figure 2 pour un mélange

de H2 et N2 sous des pressions atteignant 5 ooo atm.

Lu composante QQ semble avoir une relation d’in- tensité constante avec les raies S; c’est ainsi que dans les mélanges H2- He par exemple, les raies S sont faibles, la composante QQ n’apparaît pas.

Les résultats obtenus dans toutes ces expériences indiquent que deux processus interviennent dans

l’absorption induite. Les raies S et la composante Q

nouvellement découverte ont la même fréquence

que dans la molécule libre et ne se décomposent pas

quand la densité augmente. Les raies correspondantes

de l’harmonique et de la double transition se compor- tent de la même façon. On peut en conclure qu’un

même processus, A, intervient pour toutes ces absorp-

tions. Au contraire, les fréquences des maximums Qp

et Qn de la fondamentale dépendent fortement de la température et de la pression et doivent être attri- buées à un processus différent, B.

En examinant de plus près les propriétés des compo-

santes Qp et QR, on peut éclaircir la nature du pro-

cessus B.

a. L’écart des maximums augmente linéairement

avec la densité à partir d’une valeur limite pour les basses densités. Cette valeur limite est la plus faible

pour H2- A et la plus forte pour H2--- He. Le taux

d’augmentation de l’écart avec la densité est le plus grand pour H2- A et le plus petit pour H2- He.

b. Pour une densité donnée, l’écart augmente

avec la température.

c. L’intensité relative de la composante Qp diminue rapidement avec la température.

d. Les contours des composantes sont en relation simple du point de vue des intensités. Si 1 p (vo

-

v)

est l’intensité dans la branche Qp en un point situé à l’abscisse (vo

-

v) du centre de la bande, et IR (v

-

vo)

l’intensité correspondante dans la branche QR, la IR(’v-Vo)

courbe In -/R (v-vo) IP (v0 - v en fonction de 1 v

-

vo 1 est une

droite; l’inverse de sa pente est sensiblement égale

à kT.

Ces observations prouvent que la décomposition

de ’la bande Q est un phénomène cinétique et tient

à l’intervention dans le phénomène d’absorption

de l’énergie cinétique relative de la paire en collision

et de ses voisines immédiates. Les composantes Qp

et QR se comportent de façon très analogue aux branches P et R de la double bande de Bjerrum;

on est conduit à faire intervenir à leur sujet des chan-

ments de l’énergie relative de rotation des deux par- tenaires au moment du choc. Quand on poursuit l’analyse selon ces considérations, on voit que la

séparation des branches aux faibles densités, propriété intrinsèque de la paire en collision, conduit à une

distance intermoléculaire de 2,9 Á pour le choc H - He.

Le processus B doit donc être une intçraction dans la région des forces d’échange.

L’augmentation linéaire de la séparation des branches

avec la densité est certainement due à des colli- sions ternaires, la 3e molécule se trouvant dans la région des forces de Van der Waals. D’un point de

vue classique, la présence de la 3e molécule autorise de plus grandes variations de l’énergie cinétique relative de la paire en collision, puisque l’énergie cinétique totale disponible est plus grande et que la conservation de la quantité de mouvement est plus facilement réalisable. Cet effet doit être maximum quand la molécule perturbatrice possède un grand diamètre et que les forces de Van der Waals .ont

un rayon d’action étendu. C’est ainsi que l’écart de décomposition en fonction de la densité doit augmenter plus rapidement avec l’argon qu’avec

l’hélium comme gaz étranger. C’est bien ce que montrent les observations.

Tandis que le processus B fait intervenir des colli- sions dans la région des forces d’échanges, le pro-

cessus A doit être associé à des interactions à longue distance, pour lesquelles le moment d’inertie de la

paire en collision est si grand que la décomposition

des raies, à la manière de la double bande de Bjerrum,.

est trop faible pour être observée. La théorie de Van Kranendonk et Bird [3] indique en fait que les raies S sont dues principalement à des interactions à longues

distance des quadrupoles, tandis que l’intensité de la branche Q dépend surtout des interactions d’échange.

Un second point intéressant, dans’ l’absorption

pour le cas des fortes densités, est la rapide crois-

sance de l’intégrale du coefficient d’absorption tout spécialement dans le cas des molécules perturbatrices

les plus lourdes, azote ou argon. Cet effet est certai- nement lié à la réduction du volume libre offert au gaz pour les fortes densités. Les écarts à cette loi pour les faibles densités peuvent être utilisés pour calculer le diamètre de la molécule perturbatrice;

ces résultats sont en bon accord avec ceux de la théorie cinétique des gaz. On n’avait pas expliqué jusqu’ici, dans les premières expériences, le renfor- cement de l’absorption par double transition en présence de gaz étranger. Un examen plus détaillé

du phénomène permet de l’expliquer entièrement par un effet de volume moléculaire fini.

Les auteurs sont vivement reconnaissants au Conseil National de Recherche du Canada pour l’aide _géné-

reuse accordée au présent travàil.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] CRAWFORD, WELSH et LOCKE. 2014 Phys. Rev., 1949, 75, 1607.

[2] WELSH, CRAWFORD et LOCKE. 2014 Phys. Rev., 1949, 76, 580.

[3] VAN KRANENDONK et BIRD.

2014

Physica, 1952, 17, 953.

[4] CRAWFORD, WELSH, Mc DONALD et LOCKE. 2014 Phys. Rev., 1950, 80, 469.

[5] WELSH, CRAWFORD, Mc DONALD et CHISHOLM. 2014 Phys.

Rev., 1951, 83, 1264.

[6] CHISHOLM, Mc DONALD, CRAWFORD et WELSH. 2014 Phys.

Rev., 1952, 88, 957.

Références

Documents relatifs

Il finance essentiellement les investissements productifs, les infrastructures liées au développement régional (transports, télécommunications, recherche, pôles

On sait que le benzène et l’iode forment un complexe qui possède une bande d’absorption intense dans l’ultraviolet proche [1]. Il a appelé ce genre de

S. 2014 Nous décrivons ici un nouveau type de cuve optique pour des études d’absorption en infrarouge proche sous pression jusqu’à 10 kbar. La conception d’une cuve

Jean Robin. Étude sous hautes pressions d’argon des raies de résonance du spectre du potassium et des bandes “ satéllites ” apparaissant près des raies de résonance de k,Rb et

Workshop Interactions des Microorganismes avec leurs Environnements : Circulation, Adaptation, Jun 2012, Dijon,

Influence des caracteres hydriques du milieu racinaire et aerien sur le potentiel de l’eau dans les feuilles de quelques types varietaux de soja et confrontation a leur..

Mais c’est sans doute dans l’art, qui existe par une « dynamique de l’inconnu » que l’audace s’exerce d’une façon privilégiée : « initiation à nous-mêmes, à autrui et

Ces dernières années ont vu des développements techniques au niveau des appareillages haute pression- haute ou basse température, tant dans le domaine des cel- lules à enclumes