• Aucun résultat trouvé

Passages de courant pour hautes pressions

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Passages de courant pour hautes pressions"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242862

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242862

Submitted on 1 Jan 1968

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Passages de courant pour hautes pressions

Claude Magnien, René Bienaimé

To cite this version:

Claude Magnien, René Bienaimé. Passages de courant pour hautes pressions. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1968, 3 (3), pp.283-285.

�10.1051/rphysap:0196800303028300�. �jpa-00242862�

(2)

283.

PASSAGES DE COURANT POUR HAUTES PRESSIONS

Par CLAUDE MAGNIEN et RENÉ BIENAIMÉ,

Laboratoire des Hautes Pressions, C.N.R.S., Bellevue.

(Reçu le 20 décembre 1967.)

Résumé. - Le présent article décrit deux types de passages de courants utilisés dans les enceintes pour hautes pressions. Les uns sont insérés directement dans les bouchons des enceintes et ont une structure coaxiale permettant leur emploi aux très hautes fréquences. Les autres

sont démontables, de faible encombrement, quoique extrêmement robustes. Leur étanchéité

a été vérifiée jusqu’à 1185 bars.

Abstract.

2014

This paper describes two types of plug for introducing electrical leads into

a high pressure vessel. In the first, the leads are sealed directly in the plug and they have a

coaxial structure allowing their use at very high frequencies. The others are easy to disassembly, slighty cumbersome but very strong. Their pressure tightness has been tested up to 1185 bars.

REVUE Dé PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 3, SEPTEMBRE 1968, PAGE

De nombreuses solutions au problème des passages de courant ont déjà été proposées [1 à 12]. Le présent

article décrit et commente quelques montages réalisés

et éprouvés par l’auteur au cours de ces dernières années. Ces montages sont simples et robustes et ne

nécessitent aucun usinage élaboré tel que la rectifi- cation ou le rodage. Ils ont été éprouvés jusqu’à

1 185 bars.

Passages Pyrotenax.

-

Ils furent réalisés pour

transmettre dans une enceinte haute pression des impulsions électriques (200 volts crête, temps de mon- tée de 100 nanosecondes, facteur de répétition de 150).

Le passage de courant se fait par un câble Pyrotenax unifilaire, série normale N de 5,3 mm de diamètre extérieur. L’âme centrale a 1,2 mm de diamètre, et

est isolée par de la magnésie comprimée. Le câble a

une structure coaxiale et convient particulièrement

dans les techniques haute fréquence.

Le schéma ( fcg. 1) montre l’équipement du câble

pour sa tenue aux hautes pressions. Celui-ci est coupé

à la longueur voulue. Une bague en bronze d’alumi- nium est brasée au niveau du passage. Les deux extrémités sont ensuite évidées de leur magnésie sur

,

une profondeur de 15 mm. Après avoir vérifié l’impé-

dance du câble, qui doit être de plusieurs mégohms,

on coule de l’araldite D, exempte de bulle d’air, dans

les orifices. Ce traitement est indispensable du côté

haute pression pour éviter des fuites à travers la

magnésie, mais est nécessaire aussi du côté pression atmosphérique pour éviter que l’humidité de l’air ne diminue l’impédance d’isolement de la magnésie. Le

câble est ensuite placé dans l’orifice de l’enceinte où

une alvéole a été prévue. Son diamètre est supérieur

de 2 mm à celui de la bague. On coule ensuite de

1

FiG. 1.

-

Schéma d’un bouchon d’enceinte équipé d’un

seul passage :

1, Corps du bouchon en acier 819 B ; 2, Bague en

bronze d’aluminium ; 3, Magnésie du câble Pyrotenax

de 5,3 mm de diamètre ; 4, Araldite.

l’araldite D, exempte de bulle d’air, jusqu’à recouvrir complètement la bague.

Sous l’effet de la pression, le câble et sa bague ne bougent pas, seule l’araldite se comprime et joue le

rôle de joint basse pression. Aux plus hautes pressions,

la bague et le fond de l’alvéole font un contact métal- métal qui assure l’étanchéité.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196800303028300

(3)

284

Ce type de passage a été employé d’abord par l’auteur pour un simple passage, puis pour un passage double d’une enceinte utilisée par M. Volovick [13

et 14]. Il a été depuis employé au Laboratoire des Hautes Pressions pour quelques entrées d’enceinte à passages multiples.

Ce type de passage a l’avantage d’être souple, d’usinage simple, et de conserver les caractéristiques

en haute fréquence du câble. Cependant, il n’est pas démontable et doit être étudié avec soin s’il doit fonctionner aux températures élevées. En effet, les

différences de dilatation de l’araldite, du câble, de

la bague et du matériau dans lequel est usinée l’alvéole peuvent provoquer des fissures dans l’araldite causant des fuites aux basses pressions. Il a été essayé de 25

à 100 OC et jusqu’à 1 185 bars.

Passages démontables.

-

Ils furent étudiés pour

remplacer trois entrées de courant du type conique équipant une enceinte haute pression. Des conditions

d’encombrement très strictes imposèrent l’emploi de

passages coniques de petites dimensions (type L.H.P.,

141 A, hauteur 13 mm, diamètre à la base du cône

2,404 mm). A l’usage, ceux-ci se montrèrent d’un

emploi délicat et des microfuites rendirent impossibles

les mesures thermodynamiques à pression constante.

Un nouveau type de passage dut être réalisé en tenant

compte des impératifs d’encombrement. Deux des entrées conduisent des courants haute fréquence, la

troisième assure le passage d’un thermocouple.

1. PASSAGES DE COURANT.

-

Le schéma ( fig. 2) indique le principe du montage. Le conducteur central

est en bronze au béryllium et possède, vers son milieu,

Fie. 2.

-

Schéma d’un passage de courant démontable.

Système dit « à compression » :

1, Tige conductrice (diamètre : 1,8 mm) ; 2, Bague;

3, Joint torique ; 4, Lucoflex ; 5, Vis de serrage.

une bague de diamètre important. L’étanchéité est

assurée par un joint torique en néoprène. Un renfor-

cement du diamètre au niveau du joint a être prévu pour épauler le joint torique. Ce renforcement peut être supprimé si l’ensemble est équipé d’un joint ayant un diamètre intérieur égal à celui de la tige.

Un cylindre fileté extérieurement (ici diamètre 7, pas de 75) vient appuyer la bague sur le joint torique.

Ce cylindre est prolongé d’une tête six pans, ce qui

permet un préserrage facile. L’isolement électrique est

réalisé en interposant une rondelle de Lucoflex. Elle

assure également un bon centrage de l’ensemble.

Un autre procédé de serrage a été également mis au point. Il permet de régler à volonté le serrage, même

lorsque l’enceinte est déjà en pression ( fig. 3). Le

serrage du joint torique n’est plus réalisé par compres-

Pic. 3.

-

Schéma d’un passage de courant démontable.

Système dit « à traction » : :

1, Tige conductrice (diamètre : 2 mm) ; 2, Bague;

3, Joint torique ; 4, Lucoflex ; 5, Écrou de serrage.

sion de la bague mais par traction sur la tige. L’isole-

ment et le centrage sont assurés par une pièce en

Lucoflex (chlorure de polyvinyle).

2. PASSAGES DE THERMOCOUPLES.

-

Il suffit d’em-

ployer un Thermocoax dont la soudure chaude est

entièrement protégée par sa gaine métallique. Il n’y

a plus de problème d’isolement électrique ( fig. 4). Une bague en bronze d’aluminium est brasée sur le câble

et le reste du montage est identique au passage de

courant par compression de bague. La variante iden-

tique au passage de courant par traction sur la tige

n’a pas été essayée. Certaines forces électromotrices

(4)

285

FiG. 4.

-

Schéma d’un passage de thermocouple : 1, Thermocoax (diamètre : 1 mm) ; 2, Joint torique ; 3, Renfort en bronze au béryllium ; 4, Brasure.

peuvent, en principe, se produire dans ce cas, par suite des contraintes complexes auxquelles peut être soumis le passage; mais nous n’en avons pas décelé à

la précision relativement peu élevée des mesures qui

ont été faites avec ces passages.

Deux passages de courant, dits par compression,

et un passage de thermocouple équipent actuellement

une installation. L’enceinte a été soumise plusieurs

fois à un vide d’un centième de torr, à des pressions

de 1 185 bars et à une gamme de températures

variant de 20 à 100 °C. Il va sans dire que les tempé-

ratures et pressions maximales peuvent être augmen- tées si les joints toriques ont des propriétés mécaniques

et thermiques appropriées.

Aucun essai systématique n’a été fait sur les tensions de claquage et les changements d’impédance provo-

qués par ces passages. Mais leur structure cylindrique

permet de calculer facilement les dimensions limites de chaque pièce pour satisfaire à des conditions don- nées. Ces passages sont utilisables aussi bien pour des

courants forts que pour des courants faibles.

Ces passages sont intéressants :

1) Par leur simplicité d’usinage. Aucune pièce n’a

besoin d’être rodée. Le fond des alvéoles recevant les

joints n’a pas besoin d’être poli;

2) Par leur robustesse. Les tractions sur le fil élec-

trique ne se transmettent pas au conducteur du passage, celui-ci étant fixé rigidement;

3) Par sa possibilité de doser le serrage en serrant

plus ou moins l’écrou ou la tête six pans.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BRIDGMAN (P. W.), Studies in large plastic flow and fractures, McGraw-Hill, London, 1962.

[2] LAZARRE (F.), J. Physique Rad., 1953, 14, 213.

[3] LAZARRE (F.), SAUREL (J. R.) et VODAR (B.), J. Rech.

C.N.R.S., 1954, 5, 324.

[4] JOHANNIN (P.), J. Rech. C.N.R.S., 1954, 5, 320.

[5] CORNISH (R. H.) et RUOFF (A. L.), Rev. Sci. Inst., 1961, 32, 639.

[6] SCOTT (G. J.) et BABB (S. E.), J. Rev. Sci. Inst., 1961, 32, 868.

[7] BLOSSER (L. G.) et YOUNG (H. S.), Rev. Sci. Inst., 1962, 33, 1007.

[8] DAVIS (L. A.), GORDON (R. B.), TIEN (J. K.) et

VAISNAYS (J. R.), Rev. Sci. Inst., 1964, 35, 368.

[9] VANZANT (B. W.), DE HART (R. C.) et MATSON (P. E.),

Rev. Sci. Inst., 1965, 36, 107.

[10] LACAM (A.), VIDAL (D.) et LALLEMAND (M.), Rev.

« Instruments et Laboratoires », no 36, 2e trim.

1966.

[11] DUK YOON, Rev. Sci. Inst., 1966, 1611.

[12] SIMON (I.), Rev. Sci. Inst., 1957, 963.

[13] VOLOVICK (G.), C. R. Acad. Sci., 1961, 252, 1285.

[14] MAGNIEN (C.), D.E.S., 15 décembre 1964, Paris, 16.

Références

Documents relatifs

Cette propriété du silastène permet de l’utiliser comme manomètre de choc pour un domaine de pressions de 1 à 2 mégabars dans les

Tenue mécanique de fenêtres de saphir sous hautes pressions hydrostatiques..

Beaucoup d’expérimentateurs de physique sous pres- sion savent combien les expériences de pression hydro- statique au-dessus de 15 kbars sont encore aléatoires... Avec

On sait que le benzène et l’iode forment un complexe qui possède une bande d’absorption intense dans l’ultraviolet proche [1]. Il a appelé ce genre de

Compression de l’oxygène aux très hautes pressions par ondes de choc engendrées dans le

de vue des recherches scientifiques que techniques, et de pousser à la réalisation de nouvelles recherches : il fut aidé dans cette tâche par les subsides d’un autre

Ainsi disposé, cet ajutage ferme hermétiquement, au moyen de la vis B, l’orifice d’un tube d’acier G faisant fonction de réservoir et pouvant résister aux plus

Il ne traduit que l’évolution de la croissance du solide placé à une pression inférieure à celle qui a été.. atteinte précédemment mais qui reste supérieure