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Recherches et techniques dans le domaine des hautes
pressions
L. Deffet
To cite this version:
De
même,
la formule(9)
deFeynman
nous donneDans son
Mémoire,
M.Feynman,
dont la théorie estdifférente
de lanôtre,
considère que l’incrémenttotal de masse doit être
pris égal
àdmY -
àmk .
Il nousparaît
logique
de considérer que les deux incréments de masse dus à des processus d’émissionet de
réabsorption
indépendants
s’ajoutent
et par suite d’écrireLa formule
approchée
(41)
devrait donc êtrerem-placée
par la formuleplus
exactece
qui
conduirait à la valeurplus
exacte de ni, Onpourrait
remarquerqu’on
asignalé
tout récem-ment l’existencepossible
de mésonsayant
des massesde cet ordre
[12].
Mais la théoriequi
vient d’êtreesquissée
est encoretrop
incertaine
pourqu’on
puisse .
attacherbeaucoup
d’importance
à unecoïncidence de ce genre
(4).
(4) Nous avons montré récemment que l’introduction du facteur de convergence (34) paraît faire aussi converger les
intégrales qui se présentent dans le problème de la
polari-sation du vide C. R. Acad. Sc. (1950, 230. 2061).
Manuscrit reçu le 3o mars 1950.
BIBLIOGBAPHIE.
[1] Actualités scientifiques, n° 181, 1934 et n° 411, 1936,
Hermann, Paris.
[2] Une nouvelle théorie de la lumière : la Mécanique ondu-latoire du photon (2 volumes), Paris, Hermann
1940-1942.
[3] Théorie générale des particules à spin, Gauthier-Villars, Paris, 1943.
[4] La Mécanique ondulatoire du photon et la théorie
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[5] STUECKELBERG E. G. C. -
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[6] BOPP F.2014 Ann, der Physik, 1940, 38, 345 et 1943, 42, 575. [7] PAIS A. -
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1er Sectie, Deel XIX, n° 1, Amsterdam, 1947. [8] FEYNMAN R. P. - Phys. Rev., 1948, 74, 939.
[9] C. R. Acad. Sc. : a. 1949, 229, 157; b. 1949, 229, 269;
c. 1949, 229, 401; d. 1949, 229, 640. [10] Porfugaliae Mathematica, 1949, 8, 37. [11] FEYNMAN R. P. -
Phys. Rev., 1948, 74, 430.
[12] Voir par exemple : FORSTER HARRIET H. 2014 Bull. Amer.
Phys. Soc., 1949, 24, 16.
RECHERCHES ET
TECHNIQUES
DANS LE DOMAINE DES HAUTES PRESSIONS(1)
Par L. DEFFET.Dr Sc., Directeur de l’Institut
Belge
des Hautes Pressions.Sommaire. - L’Institut
Belge des Hautes Pressions effectue depuis quelques années une série de recherches tant scientifiques que techniques dans le domaine des hautes pressions.
Ces recherches sont réalisées au moyen d’un matériel permettant d’atteindre des pressions de l’ordre de 10 000 atm en phase liquide et de faire des travaux dans diverses directions. Actuellement les recherches en cours portent en ordre principal sur les points suivants : établissement de courbes de fusion et de transformation de substances organiques, étude expérimentale et théorique de la résistance des tuyauteries à très haute pression, détermination des variations du zéro et de l’hystérésis des tubes manométriques en fonction de la qualité des aciers, influence de la vitesse de mise en charge au cours
d’essais de traction, influence de la pression sur les substances du sérum en cause dans les réactions
immunologiques. Signalons encore les travaux sur les étalons et les balances manométriques, la mise
au point de piézomètres à quartz, le tarage des crushers, et des études ayant comme but de mettre à la
dis-position des chercheurs des méthodes de détermination et d’obtention des hautes pressions.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
1l,
AOÛT-SEPTEMBRE1950,
Introduction. - Au cours de deux conférences
précédentes,
M. le Professeur Timmermans vous aexposé
les résultats des recherchesqu’il
acom-mencées dès 1910 dans le domaine des hautes
(1) Conférence faite à la Faculté des Sciences de l’Université de Paris, le 2 juin 1949.
pressions,
et de celles quej’ai
entamées sous sadirection à l’Université de Bruxelles en
ig32.
Je nereviendrai donc pas sur les résultats tant
scien-tifiques
quetechniques
obtenus au cours de cesrecherches,
si ce n’est pour direqu’ils
furent à labase de la
plupart
des travaux actuellement pour-suivis par l’InstitutBelge
des Hautes pressions.Cet
organisme,
dont l’existence avait étéprécédée
avant la guerre par celle du « Centre de Recherchesaux Hautes Pressions » fut créé en
i945,
par le Professeur F. H. van denDungen,
Membre de l’Académie deBelgique, qui
en assume laprésidence
depuis
cetteépoque.
L’Institut
Belge
des Hautes Pressions apris
comme but de grouper sous une même directionles diverses recherches effectuées en
Belgique
dansle
domaine
des hautespressions,
ce tant dupoint
de vue des recherches
scientifiques
quetechniques,
et de pousser à la réalisation de nouvelles recherches : il fut aidé dans cette tâche par les subsides d’un autreorganisme belge
créé vers la mêmeépoque,
l’Ins-titut pourl’Encouragement
de la Recherchescien-tifique
dans l’Industrie etl’Agriculture,
connu enBelgique
sous lesigle
« I. R. S. I.A. »,
ainsi quepar les subsides de l’industrie et par l’aide de certains
ministères,
et enparticulier
celui de la DéfenseNationale.
L’Institut
Belge
des Hautes Pressionspossède
ses laboratoires propres et travaille en collaboration
directe avec
quelques
laboratoires universitaires,et tout
particulièrement
avec le Laboratoire desHautes Pressions de la Faculté des Sciences de l’Université Libre de
Bruxelles,
àqui
il confie des recherches.Il m’a semblé utile de
présenter
d’abord lafaçon
dont les recherches aux hautespressions
sont actuel-lement considérées enBelgique,
parce que, dansl’exposé qui
vasuivre,
ilpourrait
vousapparaître
que nous touchons à des domaines fort divers. La cause en réside dans le fait même que notre orga-nisme est subdivisé en diverses sections de
travail,
dont la
plupart
sontplacées
sous la directionscien-tifique
d’unprofesseur
d’une de nosuniversités,
et que chacune de ces sections
poursuit
dès àprésent
un certain nombre de recherches de
base,
ces mêmes recherches devant êtreamplifiées
par lasuite,
le nombre des sections ne devant vraisemblablementplus
êtreaugmenté.
Les sections actuelles de l’Institut
Belge
des Hautes Pressions sont au nombre deneuf,
dont unesection d’étude des
poudres
etexplosifs,
section pourlaquelle
certaines méthodes d’étude se rat-tachent à destechniques
particulières
au domaine des hautespressions,
et une section de documentation. Dans les autres sections s’effectuent des études serapportant
.plus
particulièrement
aux hautespres-sions : les
plus
importantes,
sont les sectionss’occupant
des hautespressions
statiques,
des hautespressions
dynamiques,
de la manométriestatique
et de la manométriedynamique,
de laspectrographie
sous hautespressions,
et des réactionschimiques.
Cette introduction
ayant permis
d’indiquer
com-ment sont
envisagées
les recherches àl’ I. B. H. P.,
je
vais tenter de vous donner un aperçu desproblèmes
que nous avons été et sommes amenés à résoudre
et
quelles
sont lestechniques
que nousemployons
pour ce faire.
A la fin de cet
exposé, je
donnerai enquelques
mots,
lafaçon
donts’organise
actuellement la recherchescientifique
appliquée
enBelgique,
de manière à ce que vouspuissiez
mieux situer laposition
de notre Institut dans le cadregénéral
desorganismes belges
de recherche.Avant de décrire les recherches effectuées à
1’1. B. H. P. et les
appareils
yexistant,
quelques
mots d’introduction sur les méthodes d’obtentionet de mesure des très hautes
pressions
qui
y sont utilisées me semblentnécessaires,
afin de ne pasdevoir revenir sur ces
questions
au cours del’exposé.
Je n’entrerai pas pour le moment dans le détail ni de la construction des
appareils,
ni de certainestechniques spéciales
des hautespressions,
maisje
vous
signalerai
simplement :
i°
Que
nous réalisons l’obtention des hautes pres-sions en milieuliquide
ou en milieu gazeuxunique-ment par la
compression
d’unliquide,
nonconge-lable sous haute
pression,
dans une enceintequel-conque et de forme variable suivant les modalités
d’emploi.
La
compression
de celiquide
est obtenue par l’effet d’unpiston
dans uncylindre,
cepiston
étantmû,
soitmécaniquement,
par l’intermédiaire d’une vis sansfin,
soithydrauliquement
par l’intermédiaired’un
piston
« différentiel », c’est-à-dire d’unpiston
dont la surface sur
laquelle
s’exerce lapression
primaire,
ou bassepression,
est n foisplus
grande
que la surfacequi engendre
lapression secondaire,
ou haute
pression.
Le
premier système,
c’est-à-dire lesystème
de presse à avancementmécanique
dupiston,
n’est utilisable quejusqu’à
despressions
de l’ordre de 10000kg :
cm2 aumaximum,
tandis que laseconde méthode
permet
l’obtention depressions
beaucoup plus
élevées et dont la limitedépend
uni-quement
de la résistance desenveloppes,
de celle dupiston
et del’étanchéité
desjoints.
2°
Que
nous réalisons la mesure despressions
très
élevées,
ou despressions rapidement
variables,
mesures
qui,
ainsi que vous le savez, soulèvent desproblèmes
extrêmementcomplexes,
lesappareils
devantprésenter
le minimumd’hystérésis,
aumoyen de manomètres
métalliques
dutype
«Bour-don »,
soigneusement
etfréquemment
étalonnésà
partir
de balancesmanométriques
et au moyende
piézomètres
àquartz.
La réalisation de ces
appareils
a été d’unefaçon
générale
effectuée enBelgique
en collaborationavec notre
Institut,
ou même directement par nous ;ceci
provient
des raisons suivantes :I ° les
appareils
à hautepression
ne sont pasnécessaire de créer soi-même son
appareillage
propred’après
les besoins définis desrecherches;
20 pour remédier dans une certaine mesure à cet
état de
choses,
nous avonsengagé
certains indus-trielsbelges
à étudier en commun avec nous la constructiond’appareils
d’obtention et de mesuredes hautes
pressions.
C’est ainsi que, dès à
présent,
nous avons étudié et fait réaliser un certain nombred’appareils
et enparticulier
lesappareils
suivants :a. Une pompe à 2 5oo
kg :
em2qui
est d’untype
actuellement courant et sert à des mises souspres-sion
d’appareils
divers en essai.b. Une
pompe
à 5 oookg :
cm2 àpiston
diffé-rentiel,
lerapport
entre la surface despistons
étant de i à o, cequi multiplie
par o lapression
exercéesur la surface du
grand piston (si
l’on ne tient pascompte
despertes
dues auxfrottements).
. Fig. 1.
Ainsi
qu’on
peut
le voir sur laphotographie
i,cette pompe est d’un encombrement fort réduit : cette remarque est d’ailleurs
générale
pour lesappareils
à haute et à très hautepression,
le volumequ’il
estpossible
decomprimer
se réduisant au fur et à mesure que lapression
que l’on veut atteindredevient
plus
élevée.c. Une pompe à o ooo
kg :
cm2 basée sur le mêmeprincipe
(le rapport
entre la surface despistons
étant ici de 1 à18);
cette pompe est munie d’unmanomètre du
type
Bourdon degrand
modèle,
gradué jusqu’à
15 oookg :
em2,
mais utilisableseu-lement d’une
façon
courantejusqu’à
10oookg :
cm2 :on voit sur la
photographie
2, de même que sur laphotographie
précédente
de la presse à5000kg:cm2,
lecylindre
contenant lepiston
diff érentiel etrac-cordé à la pompe
primaire.
Cettephotographie
montre
également
les diverses connections desappa-reils vers le
cylindre-laboratoire, qui
peut
être mis àtempérature
constante par immersion dans un thermostat.Fig.2
Ces
appareils,
ainsi que les manomètrescorres-pondants
ont été construits par laCompagnie
desCompteurs
et Manomètres : cette Sociétécons-truit
actuellement,
en collaboration avec notreInstitut,
une pompe à avancementmécanique
dupiston qui
pourra fonctionnerjusqu’à
10 00okg :
cm2.Les pompes à haute
pression,
à 5 000 et 10 oookg :
cm2,
en usage dans noslaboratoires,
sont d’une réalisation
généralement
plus compliquée
que cellesqui
sont utilisées par d’autreschercheurs,
ceux-ci utilisant des pompes à
piston
différentiel combinées directement avec lecylindre-laboratoire.
Ce
système, plus simple
àréaliser,
nepermet
tou-tefois que d’effectuer des recherches pour
lesquelles
la
température
ne doit pas être définie d’une manièretrès
précise,
cequi
dans certaines études que nouspoursuivons (analyse
piézométrique)
est d’uneimpor-tance
primordiale.
Je vous
signale
que les pompes décrites ci-dessusservent à obtenir des
pressions
en milieuliquide :
si l’on veut
comprimer
un gaz ilfaut,
ou bien utiliserdes compresseurs, ce
qui
est d’unemploi
peucom-mode en
laboratoire,
oubien,
tout au moins si lesvolumes
envisagés
sontfaibles,
passer par unsys-tème
permettant
deséparer
leliquide
de compres-sion du gaz à étudier. Nous avons entamé lade mercure; ce
séparateur
est pourvu de contactsélectriques,
de manière àpouvoir
déterminer les hauteurs relatives du gaz, duliquide
decompression
et du mercure dansl’appareil.
Dans certains cas les recherches nécessitent la
mise sous
pression
brusque
desappareils
ou departies
d’appareils :
ceci seprésente,
entreautre,
dans les études sur la résistance des aciers auchoc,
que nous avons entamées il y a
quelques
années.La
pression
brusque
sur leséprouvettes
à étudier est obtenue par la combustion d’unepoudre plus
ou moins vive à l’intérieur d’une solide chambre de
compression,
lapression agissant
sur l’embased’un
piston
danslequel s’engage l’éprouvette
à étudier.En ce
qui
concerne lesappareils
de mesure depression,
nous utilisons actuellementprincipalement
des manomètres
métalliques
dutype
« Bourdon »de différents
modèles,
de diversesprécisions
suivantles besoins : ces manomètres
présentent
desincon-vénients certains sur
lesquels
nous reviendronsplus loin,
mais ils restentmalgré
tout extrêmement utiles dans laplupart
des cas.Pour la mesure des
pressions
rapidement
variables,
nous
employons
unpiézomètre
àquartz,
decons-truction
classique
avecenregistrement
photogra-phique
par l’intermédiaire d’un tube à rayonscathodiques,
et avons à l’étude un manomètre utilisant commeprincipe
la mesure de la variation degrandeurs
électriques,
enparticulier
de la résistance.Tout ceci ne sort donc pas des méthodes habituelles utilisées dans tous les laboratoires à haute
pression,
et
qui employent
les mêmes manomètres «secon-daires »,
appelés
ainsi parce que leurs indicationsdoivent être étalonnées à
partir
d’un manomètreprimaire (qu’il
ne faut pas confondre avec ce quel’on
appelle généralement
desmanomètre5
« étalons »et
qui,
enréalité,
ne sont que des manomètres étalonnés àpartir
d’un manomètreprimaire).
Nous
possédons
unappareil
pourl’étalonnage
de manomètres tant
statiques
quedynamiques,
appareil
qui
est constitué par une balance à fléau degrande
précision.
Cette balancepermet
d’exerceren un
point
une force exactement définie : elle est conçue defaçon
à ce que l’onpuisse
appliquer
ces forces sous diff érentes vitesses de mise encharge
parfaitement
reproductibles (photographie
3).
Cette balance a été combinée de telle sortequ’on peut
l’utiliser pour diversétalonnages :
10 Pour
l’étalonnage
de manomètresstatiques
quelconques,
lapression
étant obtenue au moyend’un fluide de
compression.
Pour cette
utilisation,
on intercale entre le statifde la balance et le
point
deréaction,
un manomètreà
piston
libre,
c’est-à-dire un manomètre dont leprincipe
consiste àdéterminer
la forcequ’il
fautexercer sur un
piston
pour le maintenir enéquilibre
sous lapoussée
hydrostatique
àdéfinir.
La balance à
piston
libre que nous avons réaliséeest d’une
conception particulièrement simple,
mais serapprochant
leplus
possible
des conditionsthéoriques
à observer dans ce cas.remar-quera le
système
de rotation dupiston :
eneffet,
afin de réduire au maximum les frottements solides
entre le
piston
libre et sonlogement,
cepremier
doit être soumis à une rotation au moment des
mesures.
20 Pour
l’étalonnage
duquartz
piézoélectrique
on intercale entre le statif et le
point
de réaction de labalance,
unsupport
simple,
le bouchonporte-quartz
étant introduit par le dessous.30
Enfin,
pourl’étalonnage
descrushers,
onutilise un
support
spécial, permettant
la rotation ducylindre
entourant lepiston
afin de réduire les frottements sur ce dernier au moment de la mesure.En
plus
de cette balancemanométrique,
nousutilisons pour des études
spéciales (par
exemple
l’étude de
l’hystérésis
des manomètres « Bourdon»)
un manomètre à
piston
libre de formesimple
etclassique,
consistant en uncylindre
danslequel
peut
coulisser unpiston
de diamètreparfaitement
connu, la
poussée hydrostatique
à mesurer étant contrebalancée par despoids suspendus
à unerotule
s’adaptant
à l’extrémlté libre dupiston.
Cepréambule ayant
servi à définir la nature desappareils
que nousutilisons,
je
passerai
maintenantà
l’exposé
des études et travaux réalisés à l’I.B.H.P.en
indiquant
dans chacun des cas les moyensspéciaux
mis en oeuvre.Exposé
des recherches.1. Section des hautes
pressions statiques.
-Dans le domaine deshautes
pressions
statiques
deuxtypes
de travaux ont retenu notreattention,
les pre-miers relatifs à l’étude des variations de certainesgrandeurs physiques,
enparticulier
latempérature
de fusion et latempérature
de transformation de formespolymorphes,
de substances pures et de solutions concentrées de substances pures, recherches dont les résultatspourront
êtreintégrés
dans les théories modernes des étatsliquide
et solide et desphéno-mènes de transition «
ordre-désordre » ;
les secondsse
rapportant
à desproblèmes plus précis
sur l’étatdes matériaux soumis à de très hautes
pressions.
Dans lespremiers
de ces travaux seplace
laconti-nuation des études que
j’avais poursuivies
jus-qu’en 1 g4o
surl’analyse
piézométrique,
et enpar-ticulier la détermination avec
grande
précision
del’influence de l’élévation de
pression
sur lestempé-ratures de fusion et de transformation de corps
purs
et demélanges
binairesorganiques
ouinor-ganiques (solutions
concentrées).
Ces
travaux,
dontl’importance
aupoint
de vuethéorique
et les résultats vous ont étésignalés
par M.Timmermans,
ont entre autres, comme butsde définir une échelle
manométrique,
comparable
à l’échelle
thermométrique,
et d’étudier lespro-priétés
thermodynamiques
souspressions
élevéesde substances
organiques
et de leursmélanges
binaires.Ces recherches sont réalisées au moyen de
l’ana-lyse
piézométrique,
qui
consiste à étudier la courbe de variation de latempérature
de fusion ou de transformation sous l’influence d’une chuterégulière
depression,
àtempérature
constante. Lesrésultats,
ainsi quej’ai
pu le montrer au cours des travauxpubliés
dèsig36,
sontremarquables
et la méthode est d’unegrande
rigueur.
La. réalisation
technique
de cette méthode estassez
compliquée,
surtout si l’on veut pousser les recherchesjusqu’à
despressions
de l’ordrede I o ooo
atm,
comme nous le faisons actuellement.En
effet,
il est nécessaire :io d’avoir une bombe-laboratoire
séparée
du corps de presse, afin depouvoir
la maintenir à unetempérature
parfaitement
constante;
20 de
posséder
unsystème
permettant
d’effectuerune chute de
pression régulière
et très lente dans labombe-laboratoire,
les variations de volume devant être trèsfaibles,
afinqu’à
tout moment la substance étudiée se trouve enéquilibre.
En ce
qui
concerne ce deuxièmepoint,
la méthode laplus rigoureuse
est cellequi
consiste à utiliserune pompe à entraînement
mécanique
dupiston
et à actionner celui-ci au moyen d’unehorloge
àpoids
ou d’un moteurdémultiplié.
Précédemmentnous avons utilisé chacun des deux
systèmes,
de manière à réaliser des chutes depression régulières
de l’ordre de 5 à I o atm à l’heureJe n’entrerai pas dans les détails de ces
appareils,
qui
doivent être en outre combinés à unsystème
dephotographie
automatique
du manomètre.Actuellement,
l’un des assistants del’Institut,
M.Trappeniers,
a réalisé unappareil
de chute depression
basé
sur leprincipe
d’une f uiteréglable,
appareil
dont ladescription
mérite d’être faite(photographie
4).
La haute
pression
est obtenue à l’aide d’unamplificateur
àpiston
différentiel d’unrapport
ià
18,
renduparfaitement
étanche par desjoints
glissants, automatiques.
Unsystème
de fuite fait tomber lentement la bassepression
del’amplifi-cateur, causant ainsi un recul du
piston
différentiel et uneaugmentation
lente du volume dans lapartie
soumise à haute
pression. L’espace
dans lecylindre
amplificateur, compris
entre lagrande
et lapetite
section dupiston,
suit fidèlement cette variation de volume tout en lamultipliant
par lerapport
des sections dupiston
moins lapetite
section : soit environ i à 17. Cet espace est mis en communi-cation par l’intermédiaire d’huile et de mercure àune cellule de mesure formée par un tube de verre
de 3 mm de
diamètre;
à lapartie
inférieure de cette cellule se trouve un contact fixe enplatine
et à sapartie
supérieure
un contact mobile.494
dispositif
électromagnétique,
permettent
de mettre la cellule de mesure encommunication
soit avec unréservoir
à mercure, soit avecl’espace
entre lesdeux
pistons,
dont on veut mesurer la variationde volume.
Au début de
l’expérience
le robinet isolant la cellule estfermé,
l’autre robinet donnant accès à la réserve de mercure étant ouvert. La cellule seremplit
lentementjusqu’à
ce que le mercure fermele contact
supérieur,
faisant ainsi simultanément s’ouvrir lepremier
robinet et se fermer l’autre.Le mercure de la cellule
s’écoule,
aspiré
par l’aug-mentation del’espace
entre les deuxpistons.
Lorsque
le contact inférieur estinterrompu,
le mêmedis-positif électrique
ferme de nouveau lepremier
robinet et ouvre le
second,
de sorte que la cellulepuisse
seremplir
de nouveau. En mêmetemps
l’impulsion électrique
actionne l’obturateur d’unappareil photographique,
enregistrant
ainsi unephoto
du manomètre sur un film mobile.
De cette
façon
onprend
une série dephotogra-phies
du manomètre à un intervalle de volumeexactement donné par le volume délimité par les deux contacts
électriques.
La
pesée
du mercurequi remplit
la cellulepermet
de calibrer très exactement son volume. En fait
la
précision
n’est limitée que par lareproductibilité
des contacts
électriques;
ellepeut
atteindre 1mm3,
soit pour icm3,
le1 /Ioooe.
Tenantcompte
del’am-plification
de i à 17 dansl’espace
entre lespistons
et
également
des écartes- sur le diamètre ducylindre
on
pourrait
obtenir leI/500e,
à condition alors de réaliser une constance detempérature
à 0°,i. Ainsi queje
vous l’aisignalé
tantôt,
dans cette section sepoursuivent également
des recherches sur la résistance des aciers à hautepression
et enparticulier
l’étude des diversescaractéristiques
des tubes soumis à despressions
élevées : cetteétude,
dont les résultats doivent servir à définir des théoriessur le
comportement
des tubes à hautepression,
a été réalisée de manière à
pouvoir
déterminer la limiteélastique
du métal et de suivre le compor-tement du tubejusqu’à
larupture.
a. Etude sur l’éclatement des tubes. - Le but de cette étude
expérimentale
aussi bien quethéorique
est de fournir une base sûre pour le calculdes
appareils
travaillant à très hautepression
et pour l’étude des tubes àparois
multiples.
On saiten effet que la théorie de la résistance des matériaux
sous sa forme
habituelle,
devient insuffisantelors-qu’elle
estappliquée
à descylindres
épais
devant résister à unepression
interne élevée.Bridgman
parexemple
a montré que de telscylindres
peuvent
supporter
despressions
excédant de4
à 5 fois cellesprévues
par la théorie ordinaire. Cet effet estdû,
semble-t-il,
à despropriétés
spéciales
de l’étatplastique
queprennent
les couches internes dutube,
propriétés
très mal connues encorejusqu’ici.
Il enrésulte que les méthodes de calcul pour
appareils
à hautespressions, extrapolées
des théoriesordi-naires,
contiennenttoujours
une sérieusepart
d’empirisme.
En
général
ces méthodespartent
d’uneanalyse
mathématique
des états de tension dans laparoi
du tubequi
conduit à une relation entre lapression
interne et les tensions radiales ettangentielles
dans laparoi.
On estobligé
alors d’introduiredans le raisonnement un critère
simple
de .limited’élasticité ou de
rupture
afin depouvoir
calculer les étatscritiques
pour le tubeglobal.
Seule uneétude
expérimentale
de l’éclatement de tubespeut
conduire à la connaissanceparfaite
d’un tel critère. Latechnique
des essaisd’éclatement
à hautepression
est difficileet,
à notreconnaissance,
les travaux de Cook et Robertson nedépassant
pasquelques
2 ooo atm sont les seuls de ce genrejusqu’à
présent.
A la lumière de cesfaits,
on voit l’intérêtque revêt une étude
systématique
des conditionsde
gonflement
et derupture
de tubesépais jusqu’à
despressions
de 5 ooo atm comme nous l’avonsentreprise,
d’autantplus
que, parcomparaison
des résultats d’éclatement de tubes avec des essaismécaniques
simples
sur deséprouvettes
tirées deces mêmes
tubes,
nousespérons
rattacher le critèred’élasticité et de
rupture
auxcaractéristiques
des matériaux données par les essaismécaniques
habi-tuels.495
une contribution sérieuse à la théorie des
enve-loppes
épaisses
qui
permettra
de calculer aveccertitude les tubes devant résister à très haute
pression
et d’entamer ensuite sur cette base certaineune étude de
frettage
de tubes.Appareillage
de recherche. - Letube à essayer est soumis à une
pression
intérieure croissanteobtenue par
compression
d’huile au moyen d’unepompe
primaire
à 800kg :
cm2 et d’uncylindre
àpiston
différentiel.L’augmentation
de volume résul-tant dugonflement
se mesure en introduisant letube en essai dans un second tube de diamètre
double,
le tout formant unsystème
étanche.Le
remplissage
du tube extérieur se fait par uneouverture
ménagée
dans le tube extérieur et l’étan-chéité est réaliséegrâce
aux deux rondelles encaoutchouc;
unjoint
mobilepermet
la fermeture du tube extérieur à une extrémité.L’espace
annu-laire
rempli
d’huile est en connexion avec unappareil
de mesure de volume suffisammentprécis
(±
o,05
cm3).
Cette mesure s’effectue par la lecturedu niveau d’huile dans une burette
graduée
jus-qu’à
oo cm3. Leremplissage
de cetappareil
est réalisé par les deux arrivées d’huile. Les robinetspermettent
leréglage
du niveau d’huile dans la burette(photographie 5).
Le volume de l’huile
augmente
de0,4
em2 pournne élévation de
température
de idegré.
Il estdonc nécessaire de thermostatiser la salle aussi bien que
possible
et d’effectuer les corrections nécessaires aux lectures du volume. Cette variation a unegrande
importance
relative dans larégion
du domaine
élastique,
l’erreurpouvant
dans ce casatteindre
1/200e.
Nous n’avons pas tenu
compte
des effets dus à l’échauffement de l’huile lors de lacompression,
ceux-ci étantnégligables,
vis-à-vis des autres causesd’erreurs.
A
chaque
instant onpeut
suivrel’augmentation
du
gonflement
en fonction de l’élévation depression
et ce
jusqu’à
l’éclatement. Sichaque
lecture s’effectue àl’équilibre parfait,
on pourra tracer undiagramme
ayant
unesignification physique simple.
La lecturedes
pressions
s’effectue au manomètre Bourdon.Nous
n’avons,
jusqu’à présent
tiré aucune conclu-sion des observations faites sur legonflement
qui
obéit à une loi
complexe
due aux effetssuperposés
de lapression
interne,
et des tensions radiales ettangentielles
du tube. On asimplement
observéque le tube
gonfle
d’abord uniformément sur toutesa
longueur, puis
éclate à l’endroit de moindre résistance.Par
contre,
lesgraphiques
obtenus enportant
enordonnée la
pression
agissant
à l’intérieur du tube et en abscisse la valeur dugonflement,
montrent que la courbe obtenue de cettefaçon
correspond
exactement à la courbe desefforts
obtenusalloyements
,à
partir
de l’étude d’un acier en tractionsimple.
Nos études ne sont pas suffisamment avancées
496
ce
premier
résultat nous incite àespérer beaucoup
de la suite de ces travaux, ainsi que nous l’ont
montré les
premières
étudesthéoriques
de laques-tion,
études faites en relation avec nos résultatsexpérimentaux
par M. Goldschmidt et par M.Sari-ban,
tous deux assistants à l’Université Libre de Bruxelles.b.
Hystérésis
des tubesmanométriques.
-L’étude del’hystérésis
queprésentent
les tubes pour manomètresmécaniques
dutype
Bourdon estégalement
poursuivie
dans cette section : cetteétude,
qui
en est à sesdébuts,
adéjà
permis
dedéfinir
quelles qualités
d’acier conviennent le mieux pour ces manomètresd’usage
courant.A. On sait que les membranes et tubes
manomé-triques
utilisés commesystème
de détection de lapression
présentent
desphénomènes d’hystérésis
extrêmementmarqués
qu’il
est difficile d’éliminer même si le manomètre a subi de nombreuses mises souspression
en vue de le vieillir. Cephénomène
peut
être défini comme suit : si l’on observe lesindications d’un manomètre nouvellement
fabriqué
parrapport
à celles données par une balancemano-métrique,
ons’aperçoit
que lors de la montée de lapression,
les indications du manomètre sont entachées d’une erreur pardéfaut,
présentant
un maximum vers le milieu de l’échelle et que lors de la
descente,
ces indicationsprésentent
une erreurpar excès
(hystérésis totale).
Si l’on vieillit le tubemanométrique
par un traitementthermique
oupar mises sous
pressions
successives enaugmentant
la
pression jusqu’à
une valeur maximuihsupérieure
d’environ 5o pour ioo à la valeur maximum normaled’utilisation,
ons’aperçoit
que ces erreurs diminuent sans toutefois s’annulercomplètement.
B. A cette
première
cause d’erreur s’enajoute
une seconde
qui échappe
souvent auxutilisateurs,
du fait de la construction même des manomètres : celle-ci est due à ce que
l’aiguille
du manomètrerevient
après
untemps
plus
ou moinslong
de reposà une
position
inférieure à saposition
dezéro;
cette variation seproduit
même avec desmano-mètres
parfaitement
vieillis. Elle est difflcile àdéceler,
l’aiguille
étantgénéralement
arrêtée à laposition
du zéro(hystérésis
négative
duzéro).
C. En troisième
lieu,
la valeur du zéro varie avecle
temps
et le nombre des mises souspression :
cette variation se fait dans le sens
positif
c’est-à-dire quel’aiguille
du manomètre ne revient pasà
zéro,
alors que lapression
est redescendue à lapression
atmosphérique (hystérésis
duzéro).
Cette variation du zéro seproduit
principalement
lorsque
le manomètre n’a pas été suffisamment vieilli ou .
quand,
par suite d’une erreur de manoeuvre, le manomètre a été soumis à unepression
trop
élevée :il semble donc
plus
facile des’y
soustraire.Programme
des recherches. - Les méthodes uti-lisées actuellement tant au cours du vieillissementdes manomètres que de remises à
zéro,
sont des méthodespurement
empiriques,
uniquement
baséessur des données
qualitatives,
observées pourchaque
type
de tube ou de membranemanométrique.
Il convenait d’étudier
systématiquement
lepro-blème,
aussi le programme suivant a-t-il étéadopté :
Unpremier
travail dedépouillement
duproblème
sur les
types
habituels de membranes et de tubesmanométriques
a été entamé. Ce travail consiste à définir exactement les différentsphénomènes
d’hystérésis
en fonction du nombre des mises souspression,
dutemps
de mise encharge,
dutemps
de mise souspression,
dutemps
de repos. Les pres-sions réelles sont données par une balancemano-métrique
etéventuellement
par des manomètres étalonsfréquemment
vérifiés.Devant la
complexité
duproblème
nous avonsdivisé le travail en deux
parties :
I° étude de la variation du
zéro;
20 étude de
l’hystérésis
elle-même.Au cours de la
première partie
desrecherches,
nous nous sommes limités à étudier la stabilité du zéro
(détermination
de la variationglobale
duzéro)
de diff érents tubes en fonction des variablessuivantes :
Io la
composition
de l’acier du tubemanométrique;
20 son
recuit;
3° le nombre de mises sous
pression,
c’est-à-direle vieillissement du
tube;
4°
la valeur de lapression
maximumatteinte;
50 le
temps
de reposaprès
une mise encharge
( 1 5
mn);
60 la durée de mise sous
pression (5 mn).
Nos
premiers
essais ontporté
sur des tubes enacier de trois
types
différents de laCompagnie
desCompteurs
et Manomètres deLiége,
les revenusétant pour chacun d’eux de
250,
35o et450o :
Io acierinoxydable;
2° acier au
Cr-Ni-Mo;
3° acier à ressort Si-Mn.
Afin de
simplifier
laquestion,
nous avons fixé à 5 mn la durée de mise souspression,
et nous avonsconstaté
qu’après
I5 mn de repos à lapression
atmosphérique,
le zéro étaitcomplètement
stabilisé. Pour un tube en acier dont lacomposition
et lerecuit sont
définis,
les variables se réduisent donc àdeux,
dont la détermination est d’ailleurs liée : d’unepart,
le nombre de mises souspression,
d’autrepart,
la valeur de lapression
maximum atteinte. Les mesures furent effectuées par tranches497 nombre a été tel que pour
chaque
pression
onobtienne ’ une stabilisation du zéro. Au
voisinage
de la limiteélastique
nous avons fait des mesurespar tranches de 5o
kg :
cm2.Les
élongations
réelles dutube,
amplifiées
et transmises par un miroirtournant,
sont mesurées par voieoptique,
cesélongations
se traduisentfinalement par le
déplacement
d’unspot
lumineuxsur une échelle
graduée.
Lerapport
entre ces deuxgrandeurs
étantpréalablement
défini,
il estpossible
d’étalonner l’échelle à ikg :
cm2près, quoique
lerapport
ne soit pas linéaire sur toute l’étendue del’échelle.
La
pression
est obtenue au moyen d’une pompeprimaire
à avancementmécanique
dupiston :
cettepression peut
être mesurée àchaque
instant sur unmanomètre auxiliaire.
Lia
température
de la salle fut maintenuecons-tamment aux environs de 20°, celle-ci
influençant
légèrement
laposition
duspot.
Cette méthode n’est pas extrêmement
rigoureuse;
elle nous a toutefoispermis
de mettre en évidencela limite
élastique
des différents tubes.En
outre,
les résultats suivants ontdéjà
pu êtreacquis :
a. Toutes les courbes obtenues en
portant
enabscisse les
presssions
et en ordonnée les mesuresde la variation totale du
zéro,
ont mis enévidence,
dans leur
première partie,
undéplacement important
du zéro. Ceci
peut
être attribué au fait que le tubesubit un
réarrangement
d’ordrepurement
méca-nique,
lors de sapremière
mise souspression.
b. La
longueur
de chacun despaliers
délimitele domaine de stabilité du
manomètre,
c’est-à-direson domaine
élastique.
Dès que lepoint
d’inflexion a étédépassé,
on atteint le domaineplastique
où les déformations restentpermanentes.
2. Section des hautes
pressions dynamiques.
- Dans cette section nous avons à l’étude l’in-fluence de la vitesse de mise encharge
sur lesqualités
de l’acier et des métaux non ferreux. Cetterecherche,
consiste à étudier les
allongements
de la limiteélastique,
lacharge
de larupture
d’éprouvettes
soumises à des tractionsbrusques.
Ces tractions sont obtenues par la mise en
combus-tion de
poudres
plus
ou moins vives à l’intérieurd’une bombe-laboratoire. Les gaz de la combustion
agissent
sur l’embase d’unpiston
se trouvant à l’intérieur de la bombe : cepiston
est solidaire del’éprouvette
à étudier. Celle-ci est attachée à l’exté-rieur de la bombe dans unflasque
lui-même fixé parquatre
tenons à un des côtés de la bombe(photographie
6).
La
pression
instantanée(vitesse
de mise encharge
de l’ordre de
¡/IGaae
deseconde)
estenregistrée
au
moyen d’unpiézomètre
àquartz
etl’allongement
concomitant de
l’éprouvette
estenregistré
aumoyen d’un
appareil
à cellulephotoélectrique.
Les résultats de cetteenquête
ontété jusqu’à
présent
assez confusquoique correspondant
à ceuxqui
ont été obtenus dansquelques
laboratoires498
États-Unis.
Enrésumé,
onpeut
dire que l’on n’a pas observé degrandes
différences dans lecompor-tement des aciers soumis à une traction lente ou
à une traction par choc. Au
point
de vue de lamécanique
interne,
il n’a pas étépossible
d’étudier les différences decomportement
du métal soumis à de tels efforts : aussi avons-nous décidé dereprendre
l’étude de ce
problème
sur deséprouvettes
en cuivreélectrolytique.
En
outre;
nos travaux nous ont montré que sinous voulions que des résultats
puissent
être tirésde notre méthode d’étude des aciers par traction
dynamique,
nous devions nous attacher à rendrela méthode encore
plus
précise,
defaçon
à être certains de ne pas attribuer à desphénomènes
secondaires,
des résultats d’observations difficilementexplicables
àpremière
vue. Ils’agit
en toutpremier
lieu des vibrations observées au cours del’enre-gistrement
del’allongement,
vibrations dont nous ne sommes pas encore parvenus à déterminer la cause et la nature réelles. De même nos observationsdoivent être faites avec
plus
deprécision
en cequi
concerne la détermination du moduled’élasticité,
afin d’en observer une variation éventuelle avec la vitesse de mise en
charge.
A ces
conditions,
nous croyonspouvoir
dire quecette méthode sera à même de donner des
rensei-gnements
nouveaux sur lecomportement
de la matière soumise à un choc ou une tractionbrusque,
et par là même contribuer à la connaissance desmatériaux soumis aux hautes
pressions.
3. Section de recherches
spectroscopiques
à hautepression.
- Il est inutile de vousrappeler
que l’une desquestions
qui
dominent la physico-chimie est celle de la connaissance deschamps
de forcedéveloppés
par les molécules. Eneffet,
ceschamps
de force conditionnent ungrand
nombre dephénomènes physicochimiques, parmi lequels
on
peut
citer la cohésion desliquides
et dessolides,
les écarts des
comportements
réels des gaz parrapport
à ceux des gazparfaits,
ainsi que de solutions réelles parrapport
aux solutionsidéales,
la solu-bilitéréciproque
dessubstances,
lesphénomènes
d’absorption,
et enfin les réactionschimiques
engénéral.
Or,
les moyensd’investigation plus
ou moinsdirects de ces
champs
étant rares, il est apparuau Professeur d’Or de l’Université de
Liège
que les méthodesspectroscopiques
et toutspécialement
l’étude desspectres
de vibrationcomptent
parmi
celles dont on
peut espérer
leplus :
eneffet,
lesvibrations intramoléculaires en
général
peuvent
être influencées par les
champs
créés par les moléculesvoisines;
et les vibrations intramoléculaires semanifestant dans les solides et les
liquides, dépendent
directement de ceschamps.
Ces différentesvibra-tions sont ainsi
susceptibles
d’être modifiées parun
rapprochement
entre les molécules et parconsé-quent,
sous l’effet d’une vibration de lapression
àlaquelle
la substance ou lemélange
de substancesconsidéré est soumis.
Nous avons
envisagé
tout d’abord l’étude de l’effet depressions
dequelques
centaines,
puis
dequelques
milliersd’atmosphères
sur lesspectres
d’absorption
infrarouges
de diverses substanceset
plus
spécialement
d’hydrocarbures
et de dérivésd’hydrocarbures; après
avoir mis aupoint
unmon-tage permettant
de travailler à latempérature
ordinaire,
nous voudrions tenter del’adapter
auxbasses
températures
où lesspectres
sontgénéra-lement
plus
simples
et d’uneanalyse
plus
aisée Nousprojetons
d’étendre ces études auxspectres
de
diffusion;
la choseprésentera
évidemment deplus
grosses difficultéstechniques,
notamment àcause de la nécessité de se servir des fenêtres de dimensions
plus
grandes
que pourl’absorption.
Nous pensonségalement
que de telles études pour-suiviessystématiquement
sontcapables d’apporter
des données d’uneportée
plus grande
que cellesauxquelles
onparviendrait
en étudiant l’influencedes hautes
pressions
surquelques systèmes
chi-miques
au doublepoint
de vue vitesse de réactionet
équilibre chimique.
Efat d’avancement des travaux. - Les travaux de
cette section n’ont pas encore été réellement
entamés,
la mise aupoint
desappareils
à hautepression
étant encore en cours actuellement : cesappareils
secomposent :
i° d’une pompe à 2 5oo
kg :
cm2 à avancementmécanique
dupiston, identique
à celle décrite tout àl’heure;
20 d’un
appareil
de mesure avec fenêtres enquartz;
30 d’un
appareil
pour laséparation,
souspression,
du
liquide
decompression primaire (huile),
duliquide
decompression
secondaire(mercure)
et duliquide
ou du gaz à étudier. Cetappareil,
d’uneconception
nouvelle,
est en construction et est réalisé par un de nos techniciens.4. Section de
bactériologie.
- Les effetsbio-logiques
des hautespressions
ontdéjà
faitl’objet,
àl’étranger,
deplusieurs
travaux,
notamment enFrance de Macheboeuf. Ces travaux ont
consisté,
en