A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
E. A NGLADE
Nouvelles recherches sur les surfaces réglées
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 26 (1934), p. 65-185
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1934_3_26__65_0>
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NOUVELLES RECHERCHES
SUR
LES SURFACES RÉGLÉES
PAR E. ANGLADE
Professeur agrégé au Lycée de Béziers.
~
, CHAPITRE 1
/
Équations
fondamentales.Conséquences.
Une surface
réglée
estengendrée
par une droite mobileglissant
sur une courbefixe
qui
sert de directrice. Il est évident qne, l’onpeut prendre
pourdirectrice
une ’courbe
quelconque coupant
toutes lesgénératrices;
mais l’étude sera d’autantplus
,simple
que la courbe sera mieux choisie et il fautajouter qu’un
choixheureux, quand
on oriente lesrecherches
dans une certainevoie, peut
cesser de convenir~
dans
d’autres circonstances.Il existe sur
chaque
surface unecourbe,
laligne
destriction(’),
dont lespropriétés
sont
particulièrement importantes.
A chacun de sespoints
on associe un élémentqui
détermine larépartition
desplans tangents
sur lagénératrice correspondan
te. Onreconnaît
leparamètre
de distribution(a).
>Comme les deux éléments que
nous
venons designaler jouent
un rôle de toutpremier ordre,
il est naturel derapporter
les surfaces à leurligne
de striction. On se. rendra
compte
par la suite que ceprocédé
entraîne degrandes simplifications
etpermet
de pousser très loin l’étude dessurfaces réglées...
(’)
La ligne de striction est simultanément le lieu dupoint
central d’unegénératrice
variable et le lieu du
pied
de la perpendiculaire commune à deuxgénératrices infiniment
voisines
(L.
BIANCHI. Lezioni di Geometriadifferenziale, 3e édition,
nouveautirage
en quatre . volumes, 1927, t. l, p. 385. Nousdésignerons
désormais cet ouvrage par les lettres L. B.).(’)
Leparamètre
de distribution K tire son importance du fait que les normales à unesurface
réglée,
menées lelong
d’unegénératrice,
engendrent un paraboloïdehyperbolique équilatère
dont leparamètre
estprécisément
K (L. B., t. i, page3g1).
~ .Fac. des Sc., 3° série, t. XXVI.
g
.
66
1. .
- Notations.
Nous
désignerons
par :j?, y, z, les coordonnées d’un
point
NI de laligne
de striction(C);
X, Y,
Z, les coordonnées d’unpoint
de la surfaceréglée (S) ;
.y, ,
(5 ,
y, les cosinus directeurs de latangente à
la courbe(C) ;
a,
b,
c, les cosinus directeurs de lagénératrice (G);
-
03BB, , 03BD,
les cosinus directeurs de lagénératrice
du cône(E) supplémen-
taire du cône directeur
(D) ;
v, l’arc de la
ligne
destriction;
~ , l’arc de la courbe
(E)
décrite par lepoint
dont les coordonnées sont a, ,b,
, c; ;T, l’arc de la courbe
(T)
décrite par lepoint (i,,
p ,v) .
.Les sens
positifs peuvent
être fixés arbitrairement sur(C), (G)
et(03A3).
Latangente
il la courbe(E)
aura pour cosinus directeursda d03C3, da
’ds
.Nous
dirigerons
lagénératrice
du cône(E)
de telle sorte que le vecteurv)
forme un trièdre
trirectangle
direct avec les deux autres vecteurs(a, b, c),
Dans ces conditions
et,
Par suite
Cette
relation ,prouve queComme
on voit que les courbes
l’J’)
et(E)
ont leurstangentes parallèles.
Il estpossible
de choisir sur
(T)
le même senspositif
que sur(~~).
C’est ce que nous ferons désormais.’
Cette convention nous
permet
d’écrire les relations fondamentalesque nous utiliserons
fréquemment.
Il faut observer que ces
considérations,
utiles pour une surfacequelconque,
n’ontplus
leur raison d’être pour une surfaceréglée à plan directeur.
En effet. lacourbe
(T)
se réduit à unpointa).
2. - Condition pour
qu’une
courbe(C)
soit laligne
de strictiond’une surface
réglée (S).
Nous supposons que les coordonnées x, y, z, d’un
point
de(C)
et lescosinus correspondants
a,b,
c sontexprimés
en fonction d’un mêmeparamètre.
La sur-face
(S)
a pouréquations
u
représente
la mesurealgébrique
de laportion
degénératrice comptée
àpartir (~)
On voit ce quidistingue
les notations que nous adoptons de celles de Bcitrami(Sulla
flessione dellesuperficie rigale,
Annali di matematica, t. V(I,1865).
Nous introduisonssystématiquement
la ligne de striction, le cônesupplémentaire
du cône directeur, ainsi que les arcs ? et r. ,Les conventions actuelles sont
légèrement
différentes de celles que l’on trouveraexposées
dans l’article suivant : :
E. ANGLADE.
Ligne
de striction etparamètre
de distribution, Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse,de
(C).
En unpoint
de(S),
lesparamètres
directeurs duplan tangent
sont les coefficients du tableauPar
suite,
les cosinus directeurs duplan asymptote
sont définis parl’équat.ion
sym-bolique
qui
met en évidence le rôlejoué
par le cônesupplémentaire (E).
Le
point
central est défini par la relationqui
s’écrit encore(C)
sera donc laligne
de striction sice
qui exprime
que lestangentes
auxpoints correspondants
des courbes(C)
et(E)
doivent être rectangulaires. Mais comme da
,
dc d03B1
, sont les cosinus directeurs du
plan central,
on voit que(2)
traduit aussi unepropriété qui
résulte de la défini- tion même de laligne
de striction : : leplan
central doit contenir latangente
à la courbe(C)
.(1)
Cette relation est identique à celle qui caractérise les congruences isotropes et delaquelle
on déduit, enparticulier,
le théorème de Ribaucour(L.
B,, t. 2, p.~63) :
. « En menant, par le centre d’une
sphère,
desparallèles
auxgénératrices
d’une congruenceisotrope, on réalise une
correspondance
par élémentsorthogonaux,
entre cettesphère
et la surface moyenne de la congruence. »3. - Le cône directeur et la
ligne
de striction suffisent à déterminerune surface
réglée.
On
peut
sedemander jusqu’à quel point
laligne
de striction(C)
et le cône direc- weur(1))
déterminent une surface. La relation(2)
va nouspermettre
depréciser
cette
importante question.
Les coordonnées j?, y, ~ ,
d’un, point
de(C), peuvent
êtreexprimées
en fonc-ftion de l’arc v, tandis que
a, b,
c,peuvent
s’écrire en fonction de l’arc J . Tout leproblème
revient à calculer v en fonction de f1, c’est-à-dire à chercher la distri- bution desgénératrices
lelong
de la courbe(C).
La relation
(2) prend
la formeou
.Cette dernière
équation peut
admettreplusieurs
racines v =f (a).
Les surfacesréglées qui
admettent(C)
pourligne
de striction et(D)
pour cône directeur sont.
parfaitement
déterminées. ,4. - Autres formes de la condition
(2).
~°)
Sia, ~~,
c, sontdéfinis,
dans un trièdrefixe,
par les formulesla condition
(2) prend
la formed’apparence compliquée,
maisqui conduira, malgré cela,
à des résultats fort curieux.Dans cette dernière
expression, x’, y’, z’, >’, désignent
des dérivéesprises
parrapport
à un mêmeparamètre.
2°)
Dans certains cas, ilpeut
être intéressant de fixer la direction de lagénéra-
/
trice par
rapport
au trièdre de Serret-Frenet relatif anpoint
M de laligne
destriction.
Désignons
parx’, ~~’, y’,
les cosinus directeurs de la normaleprincipale
et
par ?" , ,3~r, ~",
ceux de la binormale. En introduisantl’angle ~
que fait leplan
oscnlateur avec le
plan
central etl’angle ~ (’~
que fait lagénératrice
avec latangente
à la courbe(C),
nous trouvons,et. en différentiant,
Dans ces
formules, 1, h, C, désignent
lesexpressions
R et ’C
représentent
les rayons de courbure et de torsion de laligne
de striction- La condition(2) qui peut
s’écriredevient
Pour Ô = o, la surface est
développable.
Ce cas étantéliminé,
il resteEn observant que - est la
courbure géodésique
de(C),
on met en évi--dence le théorème de :
-
(’)
Désignons par l’axequi complète
un trièdre trirectangle direct avec la tan- gente M7.’ à la ligne de striction(C)
et la normale au plan central. ~ est l’angle dont ilfaut faire tourner la normale
principale
de la courbe(C)
pour l’amener il coïncider avec.Mg. Le sens
positif
des rotations est défini par le sensadopté
sur la tangente0 est
compté positivement
dans le sens direct défini par la normale au plan central.(~) (~. DARBOU;. Leçons sur la théorie
générale
dessurfaces,
t. 3, p. 31 r,~8g4.
0. BONNET. Mémoire sur la théorie
générale
des surfaces(Journal
de l’École Polytech- nique, 3~e cahier, p. 70 ;i8!~8).
«
Uneligne
tracée sun unesurface réglée peut être,
soit unegéodésique,
soit laligne
destriction,
soit unetrajectoire coupant
lesgénératrices
sous uriangle
constant.si deux
quelconques
de cespropriétés
luiappartiennent,
il en est de même de latroisième. o ..
3°)
Les relations évidentesjointes
à la condition(2),
montrent que les vecteurs
(a, b, c), (X,
.L,v), («, p, y), sontcomplanaires.
En fai-sant intervenir
l’angle
n, onpeut
écrire .~~(5)
yNous définissons ainsi la
position occupée
par latangente
à laligne
de strictiondans le trièdre formé par les vecteurs
(a,
b,c), da d03B1
,-2014,
,20142014 ,
,(X,
,v).
Les relations
(5) auront
de nombreusesapplications
en raison de leurgrande
simplicité.
,5. - Calcul du
paramètre
de distribution.La formule
qui
donne leparamètre
dedistribu tion(’) devient.,
avec les notations ,que nous avonsadoptées
et en tenantcompte
des relations(2)
et(5),
,
R
prend
la forme définitive(’)
E. VESSIOT. l,eçons degéométrie supérieure,
p; I03, I9I9.Il est aisé de se rendre
compte
que lesigne
de K estindépendant
des directions choisies sur lagénératrice
et laligne
de striction. Il caractérise le sens danslequel
tourne le
plan tangent quand
lepoint
de contactse’déplace
sur MG.L’expression (6), d’aspect simple,
estparticulièrement apte
à s’introduire dans...les calculs. Nous allons le montrer sur deux
exemples.
En éliminant dv entre les relations
(4)
et(6)
nous obtenonséquation
de formeintéressante
liant entre eux des éléments fondamentaux de(S).
Pour 03C6
== o/ laligne
de striction estasymptotique
et la formuleprécédente
devient iD’autre
part,
leplan tangent
en unpoint
de coordonnéescurvilignes (u, v)
estdéfini par
ou, en vertu de
(5),
Mais,
enremarquant
quel’équation
duplan tangent
devientLa forme
simple
de cetteéquation
nouspermettra
de faireapparaître
certainespropriétés
des congruences W dont les nappes focales sont des surfacesgauches.
(’)
x, y, z sont les coordonnées dupoint
d’intersection de lagénératrice
et de la lignede striction.
Enfin,
pour terminer,signalons
unepropriété
des congruencesisotropes
deRibaucour.
On
sait(’)
que toutes les surfacesappartenant
à une congruenceisotrope
etcontenant
une mêmegénératrice
ont, pour cettegénératrice,
le mêmeparamètre
de distribution. Dans ces
conditions,
la relation(6) qui peut
s’écrireprouve que :
’
Dans une congruence
isotrope,
unegénératrice
coupe laligne
de striction de toutesurface qui
lacontient,
sous unangle
0 donl le sinus estproportionnel
aurapport
des éléments linéairesorthogonaux
des courbes(03A3)
etC
.~
dv - . g ,
) ( )
- 6. - Surfaces à cône directeur de révolution.
Prenons o~ pour axe du cône et utilisons la forme
(3)
de la condition fonda-.mentale.
L’angle
~o étant constant, cetteéquation
se réduit àou,
On met ainsi en évidence une
propriété importante
de ces surfaces :La
génératrice
MG et latangente
à laligne
de striction sont dans un mêmeplan parallèle
à l’axe du cône directeur.Ce résultat
peut aussi
bien s’énoncer : :Le
plan
central d’unesur face
à cône directeur de révolutionenveloppe
uncylindre .(K) ayant
laligne
de slriction pour directrice et uneparallèle
à l’axedû
cône direc- teur pourgénératrice.
Lagénératrice
de lasurface réglée
coupe sous unangle
constant la
génératrice
ducylindre (Q)
.(’)
L. B., t. 2, p. 4G3.On trouvera dans
l’ouvrage
de M. G. DARBOUX(Surfaces,
t. l, p. 4~’9 et suivantes, i~14),l’exposé
de curieusespropriétés
établies par Ribaucour(Étude
desélassoïdes,
Mémoirescouronnés et Mémoires des savants
étranger°s publiés
par l’Académieroyale
deBelgique,
in-4°r988I).
(2) Réciproquement, l’équation (3)
prouve que si une surface à cône directeur de révo- lution d’axe (ôj est tangente à un cylindre degénératrice
parallèle a(d),
la ligne de striction est la courbe du contact. -Ce
qui précède
fournit un moyen de construire ces surfaces. On lesobtient
en menant, lelong
d’une courbe(C)
d’uncylindre,
destangentes
à cecylindre égale-
ment inclinées sur la
génératrice.
,Il faut aussi remarquer que tout t ce que nous avons dit
t,peut, être
étendu auxsurfaces à
plan
directeur. Il suffit de supposer 03C9égal
à03C02.
La droite MG reste
parallèle
à latangente
NS à une hélice(H)
tra-cée sur le
cylindre ,(K) dont
ondésigne
la section droite par(~).
Nous
représenterons par h
l’arc del’hélice et par s l’arc de On voit immédiatement que
et,
Donc,
en divisant pardc,
l’onpeut
écrire,
,Dans cette dernière
relation,
20142014est le rayon de courbure
R
del’hé-
lice. De
plus,
en vertu de(6),
onpeut
poser .FIG. I.
Nous obtenons
ainsi,
ou,
Pour toute
surface (S)
à cône directeur de , onpeut
tracer sui lecylindre (K)
une hélice(H)
dont le cône directeur destangentes
estprécisément (D).
Le rayon de courbure de cette hélice s’obtient en
multipliant
leparamètre
de distribu- tion de lasurface (S)
par la somme descotangentes
desangles
9 et 03C9 dont onconnaît la
signification géométrique.
On
peut
aussi énoncer cettepropriété
sous la forme suivante : :Pour une
surface
à cône directeur derévolution, l’expression
.conserve une valeur constante
lorsque
lagénératrice
VG varie. Cetle constante est lacotangenle
de la moitié del’angle
au sommet du cône(D}
.’
Si la surface
(S)
admet unplan directeur,
l’hélice(H)
vient se confondre avecla section droite
(c1)
ducylindre (K).
La relation(g} s’écrit,
dans ce cas,Le rayon de courbure de la section droite d’un
cylindre (K)
s’obtient enmultipliant
le
paramètre
dedistribution
d’unesurface (S)
àplan directeur,
dont leplan
centralenveloppe (K),
par lacotangente
del’angle
quefait
lagénératrice
de(S)
avec laligne
de striction.
L’expression
Kcotg 03B8
a la même valeur pour lesgénératrices correspondantes
des surfaces à
plan
directeur déduites d’un mêmecylindre (K).
Un cas
particulier
intéressant seprésente quand
lecylindre (K)
est de révolu-tion.
R0394
est constant. Onpeut
donc énoncer laproposition
suivante :Si une
surface
àplan
directeurpossède
uncylindre (K)
derévolution,
le para- mètre de distribution resteproportionnel
à latangente trigonométrique
del’angle
8 ,Il
peut
aussi seproduire
que la courbe(C)
soit une hélice d’uncylindre (K) quelconque(1); cotg
0 etcotg
03C9 sont alors deux constantes. Parconséquent :
:Si une
surface
à cône directeur de révolution ou àplan
directeur touche lecylin-
dre
(K)
suivant unehélice,
leparamètre
de distribution estproportionnel
au rayon de courbure de laligne
de str~iction..
(’)
On suppose que la tangente à l’hélice fait un angle constant avec lagénératrice
ducylindre.
~ . -
Sur
unepropriété
des hélices.L’équation (3)
s’est considérablementsimplifiée
ensupposant
o constant. Ellenous a montré que par une courbe
(C)
donnée à l’avance onpouvait
faire passerune infinité de surfaces à cône directeur de révolution. Il snffisait de choisir arbi- trairement
l’angle
(o et lecylindre (K) passant
par(C).
Cette
équation
se réduit encore, ensupposant
que laprojection
de MG sur leplan
xoy est confondue avec la normale à laprojection
de(C).
Cela sera réalisépour
L’équation (3) prend
la nouvelle formeLe
paramètre qui
intervient dans les dérivations estquelconque.
Nous avons doncle droit de choisir l’arc s de la
projection
de la courbe(C)
sur xoy. . Dansces
conditions (’)
,el
l’équation (I0)
devientLa courbe
(C)
étant connue, les valeurs de x, y, z,~! ,
sontparfaitement
déter-minées en fonction de s.
L’équation (I0 bis) permet
de calculer 03C9 et de déterminer ainsi les surfaces admettant(C)
pourligne
de striction.’
Le calcul est
particulièrement simple lorsque
est .une constante
A.
Lacourbe
(C)
est une hélice. On trouveà une constante additive
près qu’il
est inutile d’introduirepuisque l’angle 03C8
estcompté
àparti;
d’une droite ox arbitraire dans leplan
xoy. .Une hélice
(C)
est donc laligne
de striction de toutesurface engendrée pan
unedroite MG
remplissant
les conditions suivantes :Ci)
Les deuxéquations
conduisent aux mêmes surfaces.
1’" MG
glisse
lelong
de(C)
en restant dans leplan
mené par la normalepnin- cipale
MNparallèlement
à l’axe(03B4)
du cône directeur destangentes
;z° MG
fait
avec l’axe(ô)
unangle proportionnel
àl’angle
quefait
MN avec une. droite
fixe
duplan
a; o y normal à(ô)
;3° Le
coefficient
deproportionnalité
est latangente
dudemi-angle
au sommet du..cône directeur des
tangentes
à la courbe(C)
,. Il faut observer que
l’angle
o doit êtreporté
dans un fensparfaitement.
déterminé.
Quand
l’hélice estcirculaire,
lagénératrice
MG rencontre l’axe de cette courbe.La construction
géométrique
que nous venonsd’indiquer
ne conduit alorsqu’à
uneseule surface
réglée;
rnais cette surface est denature
intéressante. Saligne
destriction est une hélice circulaire. De
plus,
elle admet une directricerectiligne.
Nous nous bornerons à
l’exemple
que nous v nons detraiter,
sans avoirépuisé
tout ce que
l’équation (I0 bis) peut
donner.8. - Surfaces
réglées réciproques.
On
sait
que laligne
de striction(C)
d’une surfaceréglée (S)
est le lieu dupied
de la
perpendiculaire
commune à deuxgénératrices
infiniment voisines.. Cette per-pendiculaire
MR estdirigée
suivant lagénératrice
ducône supplémentaire
du cône directeur.
La relation
(2),
vérifiée lelong
de laligne
de striction de(S), peut
s’écrireMais,
en vertu de(1),
la relationprécédente
entraîne :Nous établissons ainsi la
proposition
suivante : .La
perpendiculaire
commune à deuxgénératrices infiniment
voisines d’unesurface réglée (S) engendre
unesurface réglée (S’) ayant
la mêmeligne
de striction que(S)
,,
Nous dirons que
(S)
et(S’)
sont deuxsurfaces réglées réciproques.
Les cônesdirecteurs
sontréciproques.
Deplus,
les deux surfaces sonttangentes
lelong
de leurligne
de striction commune. Pour le prouver, il suffit d’observer que leplan
central.
de la surface
(S)
a les mêmes cosinus directeurs que leplan
central de(S’).
L’existence des surfaces
réciproques peut
aussi s’établirsimplement
enpartant
de
l’équation (l~),
’Cette
équation,
vérifiée pour une courbe(C)
et unegénératrice MG,
l’est encore.pour la même courbe et la même valeur de ~, si l’on
augmente 0
d’unequantité
constante w. Soit la surface obtenue.
Toutes les surfaces
~Sw,,
déduites d’une même surface(S),
sonttangentes
le-long
de leurligne
de striction commune.En donnant à w la
valeur 1 ,
la surface(Sw) correspondante
estprécisément
la surface
(S’) déjà envisagée,
Enfin, remarquons
que toute surface~S ~
relative à une surface àplan
direc--teur, admet un cône directeur de révolution. La surface
(S’)
est alors uncylindre.
9. - Relations entre les
paramètres
de distribution.Soient
(S)
et(S’)
deux surfacesréciproques.
Pour la surface(S)’,
le.paramètre de
distribution est défini parCelui de la surface
(S’)
estNous en déduisons
les
relationset,
Nous pouvons donner immédiatement une
interprétation géométrique
du dernier’résultat. ’
Les éléments linéaires d~ et des cônes directeurs de deux
surfaces réciproques,.
multipliés
par lesparamètres
de distributioncorrespondants,
sont les côtés del’angle-
droit d’un
triangle rectangle
dontl’hypoténuse
est l’élément linéaire de laligne
de stric-tion comniune.
La formule
(1 t) peut
aussis’interpréter
aisément. Il suffit de remarquerd03C4 d03C3
représente
la courburegéodésique
de la courbe(S) découpée
sur lasphère
de rayonun par le cône directeur de la surface
(S).
C’est ce que nous allons d’abord établir.’
point
de(03A3)
a pour coordonnées a,b,
c. Parconséquent,
les cosinus direc- teurs de latangente
a cette courbe sontda d03C3
,db d03C3
,dc d03C3
. Nousdésignerons par l,
nz, les cosinus directeurs de la normaleprincipale
et par 03C103C3 le rayon decourbure.
’
Nous avons
déjà
;u au n° 1 que l’onpouvait écrire,
sous formesymbolique,
On en
déduit,
On voit immédiatement
que la
direction da d03C3, db d03C3, dc d03C3, est simultanément per-pendiculaire
auplan
central des deux surfacesréciproques
et à la normaleprincipale
de la courbe(~~),
Ceplan
et cette normale sont doncparallèles.
En introduisant
l’angle s
que fait la normaleprincipale
avec la normale à lasphère (’) qui
contient(~),
onpeut écrire
.( 1 3)
n = -(c
cos ~ + v sin~).
En tenant
compte
de(i),
nous voyonsque
.En
multipliant
paron trouve
(’)
On suppose cette normaledirigée
vers le centre.est bien la courbure
géodésique
de la courbe(03A3)
tracée sur lasphère
derayon un.
La formulé
(~ 1) peut,
àprésent,
se traduire par laproposition :
: ’Le
rapport
desparamètres
de distribution de deuxsurfaces réciproques (S)
et(S’)
est
égal
auproduit
de la courburegéodésique
de(03A3)
par latangente
del’angle
que.f ait
lagénératrice
de(S)
avec laligne
de striction.Il ne faut pas oublier que, sur la
sphère qui
lacontient,
la courbe acourbure normale
La formule
(I4), qui
donne -,peut
donc se transformer en. o~
Puisque
lesgéodésiques
d’unesphère
sont lesgrands cercles,
la torsiongéodésique
de la courbe
(~)
est nulle. Cela prouve queI ta
est
nul lorsque d03C4 d03C3
est constant. Pa;suile, (£)
esi une courbeplane
et le cône2014
est nullorsque d03C4 d03C3
est constant. Parsuite, (X)
est une courbeplane
et le cônedirecteur est de révolution.
Nous observons aussi,
puisque
nous avons introduit simultanément les courbes(E)
et(T)
dans cetteétude,
que(T)
a pour courburegéodésique
. C’est uneconséquence
de laréciprocité signalée
au n° 8. On met ainsi en évidence lapropriété :
:Les courbes
sphériques (03A3)
et(T)
ont des courburesgéodésiques
inverses.Ces deux courbes ont les
tangentes(’),
lesplans osculateurs,
les normalesprin- cipales
et les binormalesrespectivement parallèles.
Cette
propriété
ne caractérise pas les courbes{~)
et(T).
Deux courbesqui
secorrespondent
par transformation de CombescureCS)
lapossèdent
aussi.(’)
Voir au -(2)
Pour la définition de la transformation de Combescure étendue aux courbes, voir-L. B., t. t, p. 50.
.
Supposons
que d03C4 d03C3soit une certaine fonction de ce que nous
représenterons -
par
f (a)
. On sait que r,L’angle s
est doncdéterminé, à K03C0 près, en fonction de 03C3. Le rayon
de courbure de~~~) . peut être
déduit de larelation
D’autre
part,
toutes les courbes d’unesphère ayant
une torsiongéodésique nulle,
on peut écrire
.Les
rayons de courbure et de torsion de(S)
étant connus en fonction de ?, , cette courbe est déterminée à undéplacement près.
M. G. Darboux(1)
a montré que la solution de ceproblème dépend
d’uneéquation
de Riccati.La courbe ainsi définie -est bien
sphérique, puisque
la condition(’)
est vérifiée.
r De
plus,
le rayonRtt
de lasphère
osculatricequi
contient(E)
est défini par.On montre aisément
qu’il
estégal
à un. ’ , .,
En
prenant
pour £ une autredétermination, on n’apporte
aucune.modification à la courbe(E) .
En’effet,
le senspositif
de la normaleprincipale change
en mêmetemps
quele. signe
de .Le cône directeur
(D) qui
a son sommet au centre de lasphère
osculatrice etqui
passe par
(03A3)
est doncdéfini,
à undéplacement près,
parl’équation intrinsèque
(’) G. DARBOUX. Théorie
générale
dessurfaces,
t. I, p. 27 et suivantes,(2)
L. B., t. ~, p. 41. ..Fac. des ,Sc., 3e série, t. XXVI. Il i
r o. -
Propriétés
des surfaces~S~{,~ .
~ ..Passons à l’étude des surfaces
(Sw)
que nous avons faitapparaître
au n° 8.La
génératrice
d’une telle surface a pour cosinus directeursDe même
On en déduit
et, par
Le résultat fourni par les
équations (16) peut
t être facilementinterprété.
Dansce
but,
considérons le vecteur dont lescomposantes,
sur lesgénératrices M(1,
etMRf.
des surfaces
(Sw)
et(S’w)
, sont etd03C41 dv
. Sesprojections
sur lesgénératrices
MG et
MR,
des surfacesréciproques (S)
et(S’),
sont etd03C4 dv
. Ce vecteur est doncindépendant
del’angle
w.Ainsi,
nous voyons que : :Le vecteur (V) dont les composantes sur M G et MR sont d03C3 dv et
d03C4 du
, est le mêmepour toutes les
surfaces réglées qui
admettent la mêm,eligne
cte striction elqui
sonttangentes
lelong
de cetteligne.
,On sait que le vecteur
(V)
est construit dans leplan
central de la surface(S)
etqu’il
est, parconséquent, parallèle
auplan
normal à la courbe(~) .
La binormale à cette courbe a pour cosinus directeurs les coefficients du tableau
dans
lequel c désigne l’angle
que nous avons introduit au n° 9.,
Les paramètres
directeurs du vecteur(V) peuvent
s’écrireLa condition pour que le vecteur et la binormale soient
perpendiculaires
est doncEn
multipliant
paron obtient la relation définitive
vérifiée en vertu de
( i ~) .
.siLile,
le vecteur(V)
estparallèle
aux normalesprincipales
des courbes(03A3)
el
(T )
. ,La
caractéristique
duplan
central est l’intersection desplans
Elle a pour
paramètres
directeursElle est
perpendiculaire
au vecteur(V) et,
parsuite, parallèle
aux binormales de( ~~)
et(T).
Les diverses surfaces
~S~U~ ,
déduites de(S), ont
le mêmeplan
central. Commeles courbes
~E~~~~
ont leurstangentes perpendiculaires
à ceplan central,
on voitqu’elles
secorrespondent
par transformation deCombescure (1).
Leurs normalesprincipales
ont la même directionparallèle
au vecteur(Y)
.C) Réciproquement,
si deux courbes et(~’,),
de lasphère
de centre 0 et de rayon un, se correspondent par transformation de Combescure, si deux surfaces(S{)
et(S2),
deCe vecteur a la même
longueur
pou r toutes les surfaces/S )
déduites de(S).
On
peu
t écrirerelation que les
équations (16) permettent
t de vérifier immédiatement. En tenantcompte
des valeurs trouvées pour K et K’ au début duparagraphe
d, nous obtenonsce
qui
montre que :L’expression
o la même valeur pour toules les
surfaces (Sw)
de mêmeligne
de striction ettangentes
le
long
de celteligne.
Il est
évident,
dans cesconditions,
que cetteexpression
doitpouvoir s’exprimer
en fonction
de r
sans que 03B8 intervienne. Un calcul trèssimple
va nous le ’montrer.Posons,
comme au n° 4 .En tenant
comptede
la relation’
nous trouvons,
même
ligne
de striction, ont des cônes directeurs de sommet 0 passant par(~,)
et{~’~),
et si les
points correspondants
de et(~’~~
sont ceux que l’on construit en menant par 0 lesparallèles
auxgénératrices
de(SJ
et(SJ
issues d’un mêmepoint
de la ligne de stric-tion, ces surfaces ont le même plan central. __
Pour le montrer, il suffit d’observer, comme nous l’avons
déjà
fait, que les plans cen-traux de
(SJ
et(S2)
sont normaux aux tangentes des courbes(E,)
et(S,). Ces tangentes
étant
parallèles,
les plans sont confondus.’
’
..
avec
On voit donc que
En
remplaçant P
03B8par
0+ 03C0,
cette relation .~ Par
conséquent
e
qui peut
aussi s’écrirebien ce que nous voulions établir.
11. .
- Introduction
de
la torsiongéodésique
et de la courbure normale relatives à laligne
de striction.La formule
(18 bis) peut
être facilementinterprétée.
Il suffit d’observer que, sur la surface(S), )
etI, - représentent la
courbure normaler
et lator-
R 1 du p
R
.sion
géodésique ,I
de laligne
destriction (’). ..~
’
,
’
9
L’équation (18 bis) prend
la formeIl’ 1 1 I
".
d 1 . , d,..
(’)
Dans la formuleTg =
,-l, - qui donne la torsiongéodésique,
il suffit de rem-:.placer
0 par 03C6- 03C0 2
ci ds par (E. Leçons clegéométrie supérieure,
p. 32.Hermann, I9I9.)
Su; toute
sur,face réglée, l’expression sin203B8 K2
+cos203B8 K’2
estégale
à la somme.
t;arrés de lacourbure
normale et de la torsiongéodésique
relatives à laligne clev
’
Lorsque
laligne
de striction est unegéodésique,
la relation(19)
devient .Enfin,
si la surface(S)
admet unplan directeur, la quantité ( 20142014 )
=est
nulle et s’écrit
Pour calculer les éléments et
2014,
,qui
s’introduisent naturellement dans l’étudeprécédente,
nous pouvons poser, comme nous l’avonsdéjà
fait àplusieurs reprises,
.
D’autre
part,
on voit aussi que,ce
qui
entraîneEn dérivant
da
parrapport
à 03C5, il vient My péquation qui peut
s’écrire. ’avec
ce
procédé,
onpeut
former lesystème d’équations
équivalent
ausystème
et
qui
se réduit àOn
peut
encore écrire ces formuleset, en éliminant
K’,
Nous obtenons ainsi les éléments que nous voulions calculer.
Les
équations (21) peuvent
aussi bien se former par dérivation desexpressions
donnant les cosinus
a, b,
c. Les calculs sont moinssimples,
mais on est conduità la troisième relation
qui
définit la courburegéodésique
de laligne
de striction. Nous l’avonsdéjà
trou-vée au § 4.
Les
équations (21) rappellent,
par leuraspect,
leséquations
d’Euler et de0. Bonnet