HAL Id: jpa-00237166
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Submitted on 1 Jan 1876
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Nouveau manomètre destiné à mesurer les hautes pressions
L. Cailletet
To cite this version:
L. Cailletet. Nouveau manomètre destiné à mesurer les hautes pressions. J. Phys. Theor. Appl.,
1876, 5 (1), pp.179-181. �10.1051/jphystap:018760050017901�. �jpa-00237166�
I79 Le
décroissement,
toutes réserves faites sur la variation des chaleursspécifiques,
estdéjà
très-sensible pour destempératures
de I00à I50°
seulement;
et le calculappliqué
à ces nouvellesexpériences
nous ramène encore à la même valeur 25ooo de la
température
moyenne de la surface du Soleil.
Il faut donc de toute nécessité renoncer à ces millions de
degrés
par
lesquels plusieurs physiciens croyaient
encore récemment pou- voirreprésenter
latcmpérature
duSoleil,
et se ranger à l’idée d’un soleil chaud dequelques
milliers dedegrés
seulement. Telle est, dumoins je l’espère,
la conclusion que l’on tirera de cet ensemble de recherches parlesquelles j’ai tâché,
enmultipliant
lesexpériences
et variant les
méthodes,
de hâter la solution de ce difficile mais sé- duisantproblème
dephysique cosmique.
NOUVEAU MANOMÈTRE DESTINÉ A MESURER LES HAUTES
PRESSIONS;
PAR M. L. CAILLETET.
Dans les nombreuses recherches que
j’ai
faites sur lespressions élev ées , j’ ai
pu constater combien l’exactitude desindications,
fournies par les divers manomètres que
j’ai expérimentés,
laissaità désirer.
Dans
l’impossibilité
oùj’étais
d’établir un manomètre à air librepour mesurer des
pressions
de 800 ou 900atmosphères,
cequi
aurait
exigé
un tube vertical deplus
de 600mètres,
et nepouv ant
me fier aux indications fournies par les manomètres dont
je
dis-posais, j’ai
dûinterrompre
mesexpériences
sur lacompressibilité
des gaz,
expériences qui exigeaient
la détermination exacte despressions auxquelles j’opérais. Mais,
en étudiant récemment lesdéformations que subit un réservoir
cylindrique
en verrelorsqu’on
le
comprime
sur sesparois extérieures, j’ai
constaté que la dimi- nution du volume de cetteenveloppe
est exactementproportion-
nelle à la
pression
exercée.Les
expériences
quej’ai
faites enemployant
desenveloppes
deverre de diverse nature et que
j’ai poussées jusqu’à
l’écrasement ducylindre
démontrent que la diminution du volume du réservoirreste
proportionnelle
à lapression, jusqu’à
unpoint
voisin de laArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050017901
I80
rupture,
et que deplus
le verre ne subit pas de déformation per-manente. Le manomètre
qui
faitl’objet
de cetteNote,
et quej’em- ploie
dans mes recherchesactuelles,
est basé sur lespropriétés
queje
viens derapporter.
Sa construction est d’unegrande simplicité.
Il se compose d’une sorte de thermomètre de
verre (fig. r),
dontFig. t.
le réservoir
cylindrique,
fermé par des calottessphériques,
estrempli
d’unliquide
coloréquelconque
ou mieux encore de mer-cure. Le tube
capillaire AA’,
exactementcalibré, qui
est soudé auréservoir, porte
un renflement destiné à lefixer,
au moyen degutta-
percha,
dans unajutage
de cuivre. Ainsidisposé,
cetajutage
fermehermétiquement,
au moyen de la visB,
l’orifice d’un tube d’acier G faisant fonction de réservoir etpouvant
résister auxplus
hautespressions qu’on
doit mesurer.Le
liquide envoyé
parl’appareil
compresseur arrive dans le ré- servoir G par le tube fin en cuivre E.Lorsque
lapression
s’exercesur les
parois
ducylindre
de verre, leliquide déplacé
par la dimi-I8I
nution du volume du réservoir s’élève dans le tube
capillaire
àdes hauteurs
correspondant
à despressions qui
sont déterminées pourchaque appareil
à l’aide d’unegraduation préalable.
Il est
indispensable
de maintenir fixe latempérature
del’ap- pareil pendant
lesexpériences
delongue
durée. Cela estfacile;
onle
plonge
soit dans de laglace fondante,
soit dans de l’eau à tem-pérature
constante. Dans les déterminationsrapides,
cesprécautions
sont même inutiles : il faut s’assurer
seulement,
avant de donner lapression,
que le niveau duliquide
dans le tubecapillaire
coïncidebien avec
l’origine
de lagraduation
de l’échelle divisée. Si la coïn- cidence n’était pascomplète,
on l’établirait en faisantglisser
larègle
sur latige M,
au moyen du bouton à vis S.On
comprend
que la sensibilité des manomètres construits surce
principe peut
être aussigrande qu’on
ledésire, puisque,
pourla faire
varier,
il suffit de modifier lesrapports
des dimensions du réservoir et du tubecapillaire.
Gràce à
l’obligeance
de M.Mascart, j’ai
pu comparer les indi- cations de monappareil
avec celles du manomètre à air libre duCollége
de France et m’assurer que leliquide déplacé
par la dimi- nution del’enveloppe
de verre s’élève à des hauteursqui
sontexactement
proportionnelles
auxpressions
exercées sur sesparois.
En
effet,
il doit en êtreainsi,
car si l’onprend
pour abscisses lespressions
et pour ordonnées les volumes dupiézomètre,
la com-pressibilité
du verre étanttrès-petite,
ce volume varie peu; de sorte que, pour despressions p
etp’ très-différentes,
les volumes 03C5 et v’diffèrent fort peu; par
conséquent
lacourbe, quelle qu’elle soit,
diffère
très-peu
d’uneligne
droite. Il résulte de là que la diminu- tion du volume du réservoir doit êtreproportionnelle
à l’accrois-sement de la
pression,
et cela dans des limitestrès-étendues,
pour-vu que le volume varie peu. Cette
démonstration,
queje
dois àM.
Morutier,
me semble à l’abri de toutecritique
et me faitespérer
que le