• Aucun résultat trouvé

Spectres d'absorption dans l'infrarouge lointain (20 a 60 microns) des dérivés halogénés du méthane et des dérivés monosubstitués du benzène

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Spectres d'absorption dans l'infrarouge lointain (20 a 60 microns) des dérivés halogénés du méthane et des dérivés monosubstitués du benzène"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233648

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233648

Submitted on 1 Jan 1939

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Spectres d’absorption dans l’infrarouge lointain (20 a 60

microns) des dérivés halogénés du méthane et des

dérivés monosubstitués du benzène

Pierre Barchewitz, Maurice Parodi

To cite this version:

(2)

SPECTRES

D’ABSORPTION

DANS L’INFRAROUGE LOINTAIN

(20

A 60

MICRONS)

DES

DÉRIVÉS

HALOGÉNÉS

DU

MÉTHANE

ET DES

DÉRIVÉS MONOSUBSTITUÉS

DU

BENZÈNE

Par PIERRE BARCHEWITZ et MAURICE PARODI.

(Laboratoire

des Recherches

physiques

à la

Sorbonne.)

Sommaire. 2014 I. Étude de

l’absorption des dérivés halogénés du méthane dans l’infrarouge lointain

(20 à 60 03BC) ; conformément aux résultats théoriques, le dédoublement des bandes infrarouges a pu être observé,

en bonne concordance avec les mesures effectuées dans le spectre de diffusion.

II. Étude de l’absorption des dérivés monosubstitués du benzène dans la même région infrarouge. Les résultatssont conformes avec ceux que laissait prévoir l’étude du spectre Raman; certaines des bandes observées

ont été identifiées.

Nous avons réalisé un

dispositif

permettant

d’explo-rer la

région

du

spectre

infrarouge

s’étendant de 17 à

100

microns ;

ce

dispositif

a été

adapté

à un

montage

construit par l’un de nous et destiné à étudier cette

région

par la méthode des rayons restants

(1) ;

on

peut

y

distinguer

trois

parties :

le

récepteur

de

radia-tions,

la source, le

spectromètre.

Le

récepteur

de radiations. - Dans le

montage

destiné à

produire

des rayons

restants,

le

récepteur

de radiations était un radiomicromètre de Schmidt et

Haensch

qui

semble,

en raison de sa

grande sensibilité,

l’appareil

le

plus

propre à déceler les rayons

infrarouges

dans la

région

de notre étude. Il

comporte

une soudure bismuth-antimoine

soi-gneusement

noircie,

sa

période

d’oscillation est de dix-huit secondes. Il est

placé

à l’intérieur d’une

enve-loppe

de

laiton,

qui

peut

tenir le

vide,

ses ouvertures étant obturées par des écrans

appropriés.

La fenêtre

d’entrée du

rayonnement

est close par une fenêtre de

paraffine

de 1 mm

d’épaisseur,

cette substance trans-mettant environ 60 pour 100 de

l’énergie

des radia-tions de

longueurs

d’onde

supérieures

à 25 microns et

seulement une faible

partie

de celle des rayons de

longueurs

d’onde

inférieures,

comme le montre la

figure

1.

Figure 1.

Derrière cette

fenêtre,

à l’intérieur de

l’enveloppe

est

disposé

un cône de laiton

poli, qui

a pour effet

d’aider la concentration du

rayonnement

sur la

sou-(1) M. PARODI. Thèse, Hermann, Paris, 1938.

dure ;

son rôle est ici d’autant

plus important

que la fenêtre de

paraffine produit

une diffusion certaine du

rayonnement.

La

figure

2

donne

l’aspect

du radiomicromètre.

L’emploi

d’un tel

appareil

est

délicat,

car il est

(3)

144

sible à trois causes

perturbatrices

principales :

les

vibrations

mécaniques,

les variations de

température,

les variations de

pression.

Nous allons résumer

rapi-dement les

procédés qui

nous ont

permis

de les

éli-miner.

Figure 2.

Tout

d’abord,

l’ensemble du

montage

a été réalisé

dans une cave

hermétiquement

close

pendant

la durée

des mesures et dont la

température

était sensiblement

constante et voisine de 180 C.

Pour annuler l’effet des

perturbations

mécaniques,

nous avons

placé

le

récepteur

de radiations sur une

suspension

de Julius

supportée

par un

portique

de

2,85

m de

haut,

solidement fixé au sol par du ciment.

En utilisant une telle

suspension,

l’influence des

vibra-tions

parasites

était

complètement

éliminée.

Pour réduire l’instabilité de

l’équipage

mobile du

radiomicromètre dûe aux variations de

température,

celui-ci a été

placé

dans une enceinte

soigneusement

calorifugée ;

elle est formée de deux

enveloppes

suc-cessives,

l’une de

liège

A,

l’autre de carton d’amiante

B,

d’épaisseurs respectives

2 et

0,5

cm,

disposées

comme

le montre la

figure

3.

La

paroi

extérieure de A est

passée

au vernis

d’alu-minium,

afin de réfléchir dans une forte

proportion

toutes les radiations

incidentes ;

l’espace compris

entre le

cylindre

d’amiante et le

récepteur

est

entiè-rement

rempli

de coton pour éviter les courants d’air

et au-dessus de ce dernier se trouve

également

une

épaisse

couche de cette matière. Enfin les

parois

de la cage

qui

supporte

la

suspension

de

Julius,

sont en bois

contreplaqué

de

0,5

cm

d’épaisseur,

ce

qui

contribue encore à l’isolement

thermique

du

récepteur

de

radia-tions.

Ces

précautions

firent

disparaître

toute variation désordonnée de la

dérive,

conséquence

d’un

change-ment

brusque

de la

température.

Pour annihiler les effets des variations de

pression

qui

sont les

plus gênants

et

qui

peuvent

encore

cer-tains

jours,

rendre

impossible, malgré

toutes les

pré-cautions

prises,

l’usage

du

radiomicromètre,

nous avons clos

hermétiquement l’enveloppe

de laiton

qui

entoure sa monture en

prenant

toutes les

précautions

nécessaires à la tenue du vide. Dans les

premiers

essais,

nous avons effectivement réalisé un vide de l’ordre

de 3 à 9 cm de mercure, comme le

préconisait

Hollna-gel (1),

mais ceci nous

conduisait,

sans

gain

intéres-sant de

sensibilité,

à

augmenter

l’épaisseur

de la fenêtre

de

paraffine ;

l’absorption

des radiations à déceler était alors considérablement

augmentée

et nous

n’avons pas

persévéré

dans cette voie.

Finalement,

nous avons obtenu une stabilité et une sensibilité

suffisantes,

en

prenant

toutes les

précautions

néces-saires à la tenue du vide mais sans le réaliser et en

adoptant

une

épaisseur

de 1 mm pour la fenêtre de

paraffine,.

Figure 3.

A la suite de tous ces

essais,

nous avons pu

suppri-mer

complètement

les effets

perturbateurs signalés,

et les

lectures,

exécutées au moyen d’une échelle

(4)

éclairée et d’une lunette

placée

à 3 m du

radiomicro-mètre,

pouvaient

être faites avec une

précision

de

1 /10

de millimètre.

Cependant

au cours des mesures,

l’atmosphère

de

la

pièce

s’échauffait d’une

façon

continue ;

le

spot

prenait

une dérive

qui

s’avéra

uniforme,

les lectures

purent,

par

suite,

être facilement

corrigées.

Nous n’insisterons pas

plus

longtemps

sur ces

points

que l’on trouvera

complètement

exposés

dans le travail cité

(1).

La source de radiations. - Nous avons

adopté

le bec Auer dont

l’émission,

dans

l’infrarouge

loin-tain,

est élevée. Nous l’avons maintenu .à l’abri des

courants d’air en l’enfermant dans une caisse

calori-fugée ;

nous avons installé dans son

voisinage,

un

venti-lateur destiné à

expulser

du local les gaz

chauds,

ce

qui

contribue à affaiblir les variations de

température

du local.

Le

spectromètre.

- Le schéma suivant

(fig.

4)

donne

l’aspect général

du

séparateur

de radiations.

L’énergie

du bec Auer

placé

en S est concentrée sur

Fig. 4.

une fente

f

large

de 6 mm, au moyen d’un miroir

concave

Mi.

La lumière sortant de la

fente,

est reçue

(’) bs. PARODI. Loc. cit.

sur un miroir

donnant, après réflexion,

un faisceau

parallèle ;

ce faisceau tombe ensuite sur le réseau de

fils r, enfin sur un deuxième miroir de 70 cm de

distance focale. Une seconde fente JF délimite une

région

spectrale

occupant

environ deux microns dans le

spectre.

L’énergie

est ensuite concentrée sur la soudure du radiomicromètre au moyen des deux

miroirs

M4

et

M,.

La rotation du miroir

M3

fait défiler le

spectre

devant la fente F.

Tous ces miroirs ont été dorés par

projection

catho-dique.

Comme ce

dispositif

a été

adapté

à un autre

mon-tage,

l’énergie

sortant de la fente F n’était pas utilisée

au mieux : nous avons été conduits à

placer

derrière celle-ci un cône de laiton

poli,

permettant

de canaliser

l’énergie

vers le miroir L’introduction de ce cône

a sensiblement doublé les déviations de

l’équipage

mobile du radiomicromètre.

Le réseau

utilisé,

que nous avons construit

(1)

est

constitué par des fils de cuivre de

0,25

mm de

dia-mètre

parallèles

entre eux et distants de

0,25

mm, de

façon

à éliminer les

spectres

d’ordre

pair.

Le nombre

de traits est d’environ 200. Son

pouvoir

de résolution

est nettement

supérieur

à la

précision

des mesures.

Il a été construit en enroulant le fil de cuivre sur

deux

tiges

filetées de 20 mm de

diamètre,

parallèles

entre elles. Tous les fils ont été ensuité

soudés,

puis

on a

supprimé

ceux

correspondant

à une face de

façon

à obtenir un

réseau

unique.

Des vis de serrage

permettent

d’obtenir des tensions suffisantes pour rendre

parfaite l’équidistance

des fils. L’ensemble du

spectromètre

est

placé

dans une

caisse à doubles

parois

en bois

contreplaqué

recou-vertes de

plaques

de fer

galvanisé,

son

atmosphère

intérieure isolée du milieu extérieur par des fenêtres

de

laque Zapon,

est

privée

de vapeur d’eau au moyen

de carbure calcium et

d’anhydride phosphorique.

Usage

du

spectromètre.

- Le réseau donne un

grand

nombre de

spectres,

celui du

premier ordre,

seul,

est

utilisé ;

on

place

pour cela un certain nombre

d’écrans : deux écrans de

paraffine

ayant

chacun

1 mm

d’épaisseur (parmi lesquels

il faut

compter

celui

qui

clôt la fenêtre du

radiomicromètre)

et un écran de

quartz,

de

façon

à éliminer

l’infrarouge proche

dans de

grandes proportions ;

cet écran de

quartz

a été réalisé en

déposant

du

quartz

pulvérisé

sur une des

plaques

de

parafline précédemment indiquées.

Les substances étudiées pour

l’instant, qui

ont

toujours

été des

solides,

ou des

liquides

solubles dans

la

paraffine,

ont été

déposées

sur

(ou

dissoutes

dans)

de la

paraffine, qui

a été ensuite taillée en

plaques

de

1 mm

d’épaisseur.

Les mesures

d’absorption

ont été faites en valeur

absolue : à cet

effet,

pour

chaque longueur

d’onde,

on mesure la déviation du

spot

du radiomicromètre en

(5)

146

interposant

un écran de

paraffine identique

au

sup-port

des corps à

étudier,

puis

celle

qui

se

produit

quand

on

place

sur le

trajet

des rayons le

support

et

la substance à

examiner ;

le

rapport

des deux

lec-tures donne la transmission du

composé.

Le

spectromètre

a été étalonné en

longueurs

d’onde en se servant de la formule

générale

des réseaux. La

justesse

de cet

étalonnage

a été vérifié en se référant

aux

spectres

d’absorption

connus de certains

compo-sés comme

CaF2,

CaO

(1).

Le

spectromètre

permet

d’étudier actuellement une

région

du

spectre

s’étendant de 17 à 100 microns. La

précision

des mesures est de l’ordre de 1

micron,

la

fente F

occupant

tantôt

1,5 micron,

tantôt 2 microns dans le

spectre.

Les déviations sont

toujours

supé-rieures au

centimètre,

ce

qui

permet

de faire des

mesures de transmission avec une

précision

de

5 pour 100 environ.

La courbe

représentée

par la

figure

5 donne la variation de

l’énergie

utilisable

(en

centimètres de

déviation du

spot)

en fonction de la

longueur

d’onde,

pour la

région

du

spectre

s’étendant de 17 à 60

microns,

quand

un

support

de 1 mm de

paraffine

se trouve

placé

sur le

trajet

des rayons. De 17 à 32

microns,

on a

fait usage de la fente

occupant 1,5

micron dans le

spectre,

de 32 à 60

microns,

celle

qui

occupe deux

microns.

Fig. 5.

1.

Spectres d’absorption

de

quelques

dérivés

halogénés

du méthane. Considérations

théoriques.

--- De nombreuses

recherches sur l’effet Raman ont

apporté

une

contri-bution

importante

à la classification des

principales

bandes

infrarouges,

que nous avons pu déceler dans la

région

de notre étude.

Rappelons

les résultats de ces recherches. Les

déri-vés du méthane sont constitués de

cinq

atomes, quatre

étant situés aux sommets d’un tétraèdre dont le

centre est

occupé

par l’atome de carbone. La molécule

comprenant

cinq particules

le nombre de

fréquences

fondamentales que l’on

peut prévoir

est de : 3 X 5

-6=9.

Toutes ces

fréquences

ne sont pas nécessairement

distinctes et le nombre de

fréquences

distinctes

dépend

de la

symétrie

de la

molécule ;

d’autre

part,

elles ne sont pas toutes actives dans

l’infrarouge.

a)

Les molécules

CX 4

(CCI,, CBr, ... )

ont la

symé-trie

~’~

et l’on

peut prévoir

l’existence de

quatre

fré-quences :

fi1, 2, a3, 4,5,

v, et v~, 3, 4; seules les

fréquences

triples

sont actives dans

l’infrarouge.

(1) M. PARODI. Thèse, Paris, 1938.

Fig. 6.

b)

Les molécules

YCX3 (HCCl3,

H CBr3.’.)

ont une

symétrie

C3,, ;

on. observe un

plus

grand

nombre de

fréquences

distinctes :

8~, ~, 8~, §4~5,

v1, V-2,3 et v4,

qui

sont toutes actives dans

l’infrarouge

et l’effet Raman.

c)

Les molécules

Y2CX2 (H,CCI,,

ont une

(6)

actives dans le

spectre

de diffusion et le

spectre

infra-rouge

(1).

Les

figures

6 et

7, empruntées

à un travail de

Kohl-rausch

( 1),

complètent

les

considérations.précédentes.

Fig. 7.

Spectres infrarouges

entre 17 et 60

microns(~).

-

A)

Dérivés

tétrahalogénés

du méthane. - Nous avons étudié le tétrachlorure et le tétrabromure de

carbone,

le tableau 1 donne les

longueurs

d’onde en y

(entre

parenthèses)

des bandes observées ainsi que les

fréquences

en cm-1. Les modes de vibration

qui

correspondent

à certaines d’entre elles sont

précisés.

D’après

ce

qui précède

les

fréquences correspondant

aux modes de vibration et vl, devraient être

inac-tives dans

l’infrarouge,

le tableau 1 montre

cependant

que ces bandes

pourraient

exister contrairement à la

théorie ;

il faut d’ailleurs faire des réserves sur ce

fait,

TABLEAU 1.

TABLEAU II.

(1) G. EMSCHWILLER et J. LECOMTE. J. Phys., 1937, 4, 130.

(2) M. PARODI. C. R., 1938, 207, p. 1196. (1)

(7)

3-1,8-148

car les bandes observées

pourraient

être des bandes

de

combinaison ;

il n’est pas moins intéressant de

signaler

la coïncidence.

B)

Dérivés

trihalogénés

du méthane. -- Le

chloro-forme,

le bromoforme et l’iodoforme ont été étudiés.

Toutes les

fréquences prévues

ont été

observées,

mais

quelques-unes

d’entre elles sortent de la

région explorée.

Le tableau II donne les résultats de nos

observa-tions ;

les traits

indiquent

l’absence de mesures dans

l’effet Raman ou que les bandes

infrarouges

se trouvent

en dehors de notre

région. (V.

p.

147.)

c)

Dérivés

dihalogénés

du nîéthane. - Nous avons

étudié

l’absorption

du

chlorure,

du bromure et de

l’iodure de

méthylène;

toutes les bandes que la théorie

laissait

prévoir

ont été

observées,

leurs

positions

sont

indiquées

dans le tableau III. TABLEAU III.

Le tableau IV résume les résultats obtenus pour

chaque

corps ; on a

indiqué

la

position

de la raie

Raman

(R)

et celle de la bande

infrarouge

correspon-dante

(IR)

en cm-1. Les traits

indiquent

les bandes

qui

n’ont pu être observées dans la

région

étudiée.

Noues avons

groupé

certains résultats obtenus par

(8)

M. J. Lecomte dans une

région infrarouge

voisine

ces résultats sont suivis de la lettre

(L).

On remarquera la bonne concordance dans le

dédou-blement des vibrations

dégénérées,

comme la théorie

le laissait

prévoir.

Bandes

harmoniques

et de combinaison. - En

plus

de celles

qui

sont

indiquées

dans le tableau

IV,

on

observe des bandes dont les

fréquences

sont des

mul-tiples

entiers de celles des fondamentales : ce sont les

bandes

harmoniques

(voir

tableau

I, II, III).

On observe aussi des bandes dont les

fréquences

sont

données par : v~ == ~ pi étant un entier

positif

ou

négatif

et

f

i l’une des

fréquences fondamentales ;

ce sont les bandes de combinaison.

Nous insistons sur le

fait,

que ces

fréquences

peuvent

être obtenues par soustraction de deux

fré-quences

fondamentales ; c’est,

en

effet,

dans la

région

de notre

étude,

que les bandes

correspondantes

peuvent

apparaître ;

nous avons pu ainsi

justifier

l’existence de certaines bandes classées

précédem-ment dans la

rubrique

« autres bandes ».

A titre

d’exemple

nous pouvons dresser le tableau

suivant :

Cet

exposé

complète,

en

partie,

l’article

de

MM. Emschwiller et Lecomte «

Spectres d’absorption

et modes de vibration de

quelques

dérivés en

C,

et

C2

>5

(1).

Les résultats obtenus

sont,

d’un autre

côté,

en bon

accord avec ceux obtenus par l’un de nous par la

méthode des rayons restants

(2).

II.

Spectres d’absorption

des monosubstitués du

benzéne (3).

Dans ce

paragraphe,

nous

emploierons

les notations

adoptées

par

Kohlrausch

en donnant

quand

cela est

possible,

la

correspondance

dans les notations de Wilson. Un travail très

important

de M. Lecomte a

servi de

point

de

départ

à notre étude et nous y

ren-voyons pour

plus

de détails.

Rappelons cependant,

que si l’on admet la

symétrie

Fig.8.

(1) J. LECOMTE et G. EMSCHWILLER. J. Phys., 1937, 4, 130.

(2) M. PARODI. Loc. Cit.

~3~ P. BARCHEWITZ et M. PARODI. C. R., 1938, 207, 903.

sénaire

D6h

pour le

benzène,

aucune

fréquence

Raman

et

infrarouge

ne doivent se

correspondre

et dans le

domaine de notre étude aucune bande

infrarouge

ne

doit être observable.

Nous avons étudié le benzène en solution dans la

paraffine ; l’épaisseur

effective de benzène était de l’ordre de

0,5

à

0,6

mm, ce

qui

est relativement élevé

comparé

à

l’épaisseur

des substances solides

exami-nées,

qui

sont étalées sur une

plaque

de

paramne,

sous une

épaisseur

de

0,01

mm environ.

Entre 20 et 60

microns,

nous avons

observé,

comme

l’indique

la

figure 8,

des bandes dont les

longueurs

d’onde sont les suivantes :

23,

33, 38,

49 microns.

Nous conserverons

cependant

dans ce

qui

suit,

l’hypothèse

de la

symétrie

sénaire du benzène et nous

admettrons,

à cet

effet,

que les bandes

précédentes

sont des bandes de combinaison

soustractives,

d’au-tant

plus

que des

fréquences

fondamentales donne-raient des bandes

beaucoup plus

fortes que celles que

nous avons observées.

Spectres d’absorption

des monosubstitués du

benzène. - Pour ces

composés,

on doit

envisager

30 modes de vibration

distincts,

15 modes sont dus

aux vibrations du noyau, les autres aux vibrations des

hydrogènes

par

rapport

aux carbones. Tous ces modes

sont à la fois actifs dans le

spectre

de diffusion et dans

le

spectre

infrarouge,

sauf,

d’après

Lecomte

(1),

les

l

vibrations

gauches 10 a,

16 a et

17a,

en raison de la

symétrie

de ces molécules que conditionne la

symétrie

sénaire du benzène.

Pour identifier les différents modes de vibration

(9)

150

nous nous sommes servis des résultats

publiés

par

Kohlrausch

(1).

I. Le benzène

présente

à 608

cm-1,

une raie de

diffusion intense

correspondant

à la vibration

(d’après Kohlrausch) ;

cette vibration se dédouble pour les monosubstitués et donne lieu à deux vibra-tions w1 et Cù2’ actives à la fois dans le

spectre

infra-rouge et le

spectre

Raman. La vibration Mi

(6 b

d’après

Wilson)

doit être influencée d’une

façon

très

impor-tante par le

poids

du

substituant,

l’autre vibration w2 semble

être,

au

contraire,

peu sensible au

poids

de ce

dernier

(6 a

d’après

Wilson)

et se trouve vers 600 cm-1

pour tous les dérivés du

benzène,

le substituant

pou-vant être considéré comme

lié,

dans son

mouvement,

avec le carbone

auquel

il est fixé.

Cependant,

des

travaux récents ont

permis

à Kohlrausch de donner

ane autre

interprétation

de la vibration Cù2,

qui

don-nerait alors des bandes dans notre

région,

marquées

( w2 ?)

sur la

figure

9 A.

II. Un autre mode de

vibration,

qui

est

attribuable,

d’après

Kohlrausch,

à la vibration (010’ donne lieu à

une bande

d’absorption

à 27 microns pour l’aniline

et 46 microns pour l’iodobenzène. A ce mode de

vibra-tion,

pour le

benzène,

ne

correspond

aucune raie Raman ni aucune bande

infrarouge.

Pour les

mono-substitués,

au

contraire, apparaît

une raie

Raman,

qui

doit se retrouver dans

l’infrarouge,

ce que nos

travaux semblent confirmer.

111. Une troisième

région

d’absorption

s’observe dans

l’infrarouge plus

lointain et les bandes

corres-pondantes

doivent être dues à une déformation

gauche

du

cycle

benzénique

(y)

d’après

Kohlrausch.

Nous avons

représenté

sur la

figure 9,

en A les

spectres

de diffusion

et,

en B les

spectres

d’absorption

correspondants

que nous avons

obtenus,

on

remar-quera la bonne concordance dans ces

spectres.

Signalons

de

plus,

qu’il

existe d’autres

bandes,

certaines doivent

correspondre

à des

vibrations,

qui

Fig. 9.

n’ont pas été identifiées dans le

spectre

de

diffusion,

les autres

peuvent être,

d’autre

part,

des bandes de

combinaison ou des

harmoniques

des bandes

fonda-mentales

précédemment

mentionnées.

Ce travail a été réalisé au laboratoire des recherches

physiques

à la Sorbonne et nous sommes heureux

d’adresser à M. le

professeur

Cotton

l’expression

de

~1) K. W. F. KOHLRAUSCH. S. R. E. Suppl. 1931-1937, p. 163.

notre reconnaissance pour la bienveillance

qu’il

a sans cesse manifestée à notre

égard.

Notre

gratitude

va à

Lecomte,

qui

a bien voulu nous encourager

et nous

guider

dans cette voie. Nous adressons

éga-lement nos remerciements à la Caisse nationale de la

Recherche

scientifique

et à l’Aide à la Recherche

scien-tifique,

dont l’aide matérielle nous a

permis

de

con-duire à bien ce travail.

Références

Documents relatifs

ISOMÉRIE DES DÉRIVÉS MONOSUBSTITUÉS DU CYCLOHEXANE Par MARCEL LARNAUDIE,. Laboratoire de Recherches physiques de la Sorbonne, Paris (France

Spectres d’absorption infrarouge du thiophène et de dérivés mono et disubstitués (attribution des modes de vibration aux bandes enregistrées)... SPECTRES D’ABSORPTION INFRAROUGE

Comme on le retrouve dans les spectres infrarouges des dérivées disubstitués ortho et méta, sous forme d’une bande forte, et seulement sous forme d’une bande

Les mêmes observations ont été faites, dans le proche infrarouge, pour les solutions aqueuses d’ammoniac, d’urée, de formamide. et (loi vent vraisemblablement être

PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE QUELQUES DÉRIVÉS HALOGÉNÉS DU CAMPHRE Par JEAN-PAUL MATHIEU et JACQUES PERRICHET2. Laboratoire des Recherches Physiques à la

tats, concernant le noyau benzénique [10], que les vibrations gauches jouent un rôle très important dans l’absorption infrarouge, alors que, même si elles sont

On obtient, ainsi, un ordre de grandeur pour les fréquences de plusieurs vibra- tions du benzène, inactives à la fois dans l’absorption et dans la diffusion, pour

CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DES MODES DE VIBRATION DES DÉRIVÉS MONOSUBSTITUÉS DU BENZÈNE..