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Comparaison des spectres de l'émanation du radium obtenus par différents expérimentateurs

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242328

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242328

Submitted on 1 Jan 1909

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obtenus par différents expérimentateurs

T. Royds, Gaston Danne

To cite this version:

T. Royds, Gaston Danne. Comparaison des spectres de l’émanation du radium obtenus par différents

expérimentateurs. Radium (Paris), 1909, 6 (2), pp.39-42. �10.1051/radium:019090060203901�. �jpa-

00242328�

(2)

surface de l’eau. La deuxième et la troisième ligne

montrent que le rayonnement obtenu par réflexions successives sur l’eau est absorbe par toutes les lames

étudiées, plus fort que lc rayonnement initial.

Tableau IV

Mais dans tous les cas, même après (luaire réflexions, la transparence est encore notable. Après cinq ré-

flexions à la surface de l’eau, le rayonnement était déjà si faible qu’on ne pouvait plus effectuer de

nlcsures précises.

Ces expériences mettent nettement en évidence la réflexion sélective de l’eau en faveur des grandes longueurs d’onde, comme l’avaient déjà montré nos

mesures spectroscopiques ; mais elles ne fournissent

aucun indice sur l’existence de régions de forte dispersion anomale dans le spectre infra-rouge, ana- Jogues à celles qui ont été trouvées pour le quartz, _la fluorine, le sel gemme et la sylvine. Ce résultat

négatif peut trouver diverses explications. D’abord il

est possible, quoique très invraisemblable, que l’eau

ne possède pas dé domaine de forte réflexion métal-

lique, étroitement délimité, mais que la grande valeur

de son indice de réfraction pour les ondes hertziennes est dù à ungrand nombre -de bandes faibles. lleuxième- ment, on pourrait supposer qu’il existe dans la région

du spectre, qui peut-être explorée par les moyens que

nous avons mis en 0153uvre ici, des régions de forte

réflexion anormale, mais que les rayons restants qui

.en résultent sont absorbés totalement par la vapeur

d’eau de l’atmosphère de la chambre. Notre dispositif expérimental ne nous permet pas de rejeter entière-

ment cette hypothèse. Il est virai que nous avons repris

nos expériences à une température plus basse de l’eau

et de l’air (5° C. environ), sans obtenir un résultat différent; mais, même dans ce cas, la quantité de

vapeur d’eau qui se trouve sur le trajet des rayons d’environ 1,2 m. de long est encore considérable. En troisième lieu, il reste l’hypothèse que cette région inconnue, de forte réflexion métallique, se trouve en

dehors du domaine des longueurs d’onde que nos

sources de rayonnement émettent encore d’une façon sensible. On sait que, pour les grandes longueurs d’onde, le rayonnement d’un corps noir diminue environ comme l’inverse de la quatrième puissance

de la longueur d’onde. C’est pourquoi il n’est gaufre possible de déceler, avec les moyens qui nous ont serv i,

un rayonnement restant dont la longueur d’onde

moyenne dépasserait 70 p..

On ne peut pas décider avec certitude entre les iro-is

causes qui nous ont semblé pouvoir expliquer le ré-

sultat négatif de nos expériences de rayons restants ;

cependant la troisième hypothèse est, pour plusieurs

raisons, la plus vraisembable. En particulier, l’alcool éthylique, qui se rapproche beaucoup de l’eau par ses

propriétés optiques, éprouve seulement, dans la région

des ondes hertziennes, cette forte dispersion anomale,

à laquelle est due sa constante diélectrique élevée. On doit expliquer de même, semble-t-il, l’accroissement

rapide de l’absorption avec la fréquence, que Drude a observé dans le cas de l’eau pour des oscilla 1 ions élec-

triques très rapides, en adineitaiit que le domaine cri-

tique de dispersion anomale se trouve, pour l’eau, dans la région du spectre encore inconnue qui s’étend depuis les rayons calorifiques de la plus grande lon-

gueur d’onde observée jusqu’ici, jusqu’aux ondes

hertziennes les plus courtes que l’on ait obtenues par voie électrique.

(Reçu le 18 janvier 1909.]

(Traduit de l’allemand par E. BAUER.)

Comparaison des spectres de l’émanation du

radium obtenus par différents expérimentateurs

Par T. ROYDS

[Université de Manchester.

2014

Laboratoire de M. RUTHERFORD.]

- En 1904, W. Ramsay, et Collie2 ont donné une liste des lignes du spectre obtenu par la décharge élec-

-

1. Communication faite

a

la Société Royale de Londres le

10 décembre 1908. Transmise par la Sociéte Royale de Londres.

2. Roy. Soc. Proc. 73-1904-470.

trique dans un tube à vide contenant l’émanation du radium, mais l’incertitude de leurs nombres nécessita

une nouvelle observation. Le 25 juin 1908, Cameron

et Ramsay t ont communiqué à la

«

Royal Society »

1. Roy. Soc. Proc., 8i-1908-210.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019090060203901

(3)

les résultat d’une nouvelle observation, (lut furent

publiés le 27 août en même temps qu’une note addi-

tionnelle du 5 aoüt comportant des corrections et une

discussion finale sur les lignes certaines du spectre de

l’émanation, Nous avons pu, Ruthcrford est moi, pho- 10graphirr le spectre observé au cours d’un travail

sur la mesure du volume de l’émanation du radium et nous avons publié, d’une part’, les longueurs d’onze

des lignes les plus nettes observées dans le spectre de l’émanation et, d’autre part 2, une liste plus com- plète contenant 75 lignes du spectre, avec une exacti-

tude de 0,4 U. A. Les mesures que j’ai récemment

faites a moins de 0,1 U.A., au moyen d’un réseau

concave, confirment l’exactitude de nos précédentes

déterminations.

La purification complète de l’émanation du radium est une opération assez longue et lahorieuse, donnant lieu a de grandes difficultés, si l’on considère que le volume d’émanation pure effectif employé dans nos expériences occuperait à la pression atmosphérique

moins de 0,1 mm3. Le tube à vide que l’on emploie a,

par conséquent, de faibles dimensions, et il faut

chasser des parois et des électrodes de ce tube toute trace de gaz étranger. Dans les expériences de Huther-

ford et Royds, oLl on utilisait la méthode de purific°a-

tion récemment décrite par Rutherford3, il n’a pas fallu lnoins d’une journée pour remplir le tube à vide

d’émanation pure.

Nous avons observé le spectre de l’émanation du radium au moins huit fois, et chaque fois nous avons

obtenu à peu près exactement le même spectre. Nous

avons porté l’attention sur les variations des intensités relatives des lignes, variations qui sont dues à la pré-

sence de gaz étrangers. Cameron et Ramsay ont

trouvé dans leurs différentes expériences que le spectre

présentait de grandes variations. Dans leur première expérience, le spectre obtenu comprenait principale-

ment celui de l’hydrogène, de l’azote et probablement

du mercure; les autres lignes, qui seules figurént dans

leur liste, sont, en ce qui concerne les lignes prin- cipales, colnplètement absentes du spectre que nous

avons observé 4 ; certaines des lignes plus faibles sont probablement identiques aux principales lignes de

l’émanation. Dans la seconde expérience de Cameron

et Ramsay, ils admettent pour leurs mesures une erreur possible de 4,5 U. A., les lignes les plus nettes

du spectre obtenu coïncident en première approxima-

tion avec les lignes principales de notre spectre.

1. Sature. 9 juillet 1908; aoùt 1908; Lc Radium. 5- 1908- 200-201 ; 5-1908-343.

2. Phil. ,Ilag., VI-161908300-313 ; Le Radium, 5-1908- 345-347.

5. Phil. Mag. mai 1908.

4. Aucune de

nos

photographies

ne

présente les raies du mercure, quoique la raie verte À = 5461 ait été fail)liment

vue

dans des observations à l’0153il

nu.

Les lignes de 1 hydrogène, à l’exception de HB. ont disparu du spectre après qu’on eut pris

des précautions préliminaires pour chasser

ce

ga7 des électrodes.

Cameron et Ramsay unt fait remarquer comme conclu- sion à leur liste définitive du 5 août, que nos pho- tographies sont en complet accord avec les leurs. Un

examen soigne montre cependant qu’il y a des dif- férences frappantes, trop marquées pour être attri- buées à des erreurs de mesure ou à des variations d’intensité dues il des impuretés, puisque plusieurs des lignes principales de leur spectrc sont complètement

absentes du notre ainsi que de celui de leurs premières

déterminations.

Au cours des recherches sur l’origine de ces diffé-

rences, que je poursuis depuis plusieurs semaines, ,j’ai remarqné que soustraction faite des lignes bien déter-

minées le spectre final de Cameron et Ramsay est

presque identique au spectre du xénon obtenu dans la

décharge d’une bouteille de Lcydc par étincelle de rup- Lure 1. L’examen de la table spectrale de ce corps mon-

tre que le spectre attribué par ces observateurs à l’éma- nation du radium est principalement composé des spectres du xénon obtenus avec et sans bouteille de

Leyde, le spectre relatif à la bouteille de Leyde ayant

été probablement produit par la nature de la décharge emplofée.

l’ratiquenient, la seule ligne principale du xénon qui n’est pas contenue dans leur liste est À =4862,69 (intensité 8) qui s’est trouvée sans doute dissimulée par HB

=

4861,49.

Après l’élimination des lignes du xénon des der-

nières pltotographies de Cameron et Ramsay, conte-

nant 54 lignes, il en reste 11. Huit d’entre elles ont été reconnues parmi les lignes principales de notre

spectre. Si l’on considère la liste complète des lignes

de Cameron et Ramsay, y compris celles figurant en italique qui n’ont été vues que dans les premières photographies, le nombre des lignes de l’émanation s’élève à 16 ; il y a, sans doute, de nombreuses coïn-

cidences, par le fait de l’approximation des mesures,

des lignes du xénon et de celles possibles de l’éma-

nation.

Il n’est pas possible d’expliquer la présence d’une si grande quantité de xénon qui a se trouver dans le

tube par une entrée d’air dans l’appareil. Nous avons

fait, Rutherford et moi, des expériences pour savoir si le xénon était présent dans nos préparations d’émana- tion, mais nous n’avons pu déceler aucune trace de ce

gaz. Il est probable que, dans les expériences de Ca-

meron et Ramsay, il y a eu une contamination ina- perçue par le xénon.

Cameron et Ramsay attribue une ligne à À=4058,5

au dépôt actif de l’émanation du radium, parce que

l’intensité relative de cette ligne croît en même temps

1. L’auteur

se

souvient que Liveing avait remarqué l’été der-

nier l’analogie du spectre de l’émanation et celui du xénon ;

F. Dewar présenta

ce

fait à la séance de septembre de la Bri-

tish Association. L’auteur est convaincu qu’il n’y

a

pas

une

réelle coïncidence entre le spectre de l’émanation et celui de

l’un quelconque des gaz

rare-,

de l’aimosphère.

(4)

Tableau

(5)

que la durée de la déclarge. Les lignes du mercure,

d’autre part, se comportent comme si l’émanation pé-

nélrait dans les parois. Il semble probable qu’ils n’ont

pas remarqué une raie du mercure à À = 4057.9, qui

sc trouve, d’après Eder et Yalcnta, dans les tubes il dé-

charge a la température ordinaire avec une intensité 4 si on donne une intensité 10 à la ligne du mercure

À = 4046,8.

[Reçu le 27 janvier 1909.]

(Traduit

sur

le mémoire anglais par Gaston DANNE.)

Sur un nouveau produit radioactif

de la série de l’uranium

Par Jacques DANNE

[Faculté des Sciences de Paris.

2014

Laboratoire de Mme CURIE.]

Il y a un an, j’ai entrepris, au laboratoire de Mme Cu- rie, la séparation et la concentration de l’uranium X

contenu dans 20 kilogramn1es de nitrate d’uranium.

Au cours de ce travail, j’ai été conduit à caractériser

une substance radioactive nouvelle qui se présente

comme le parent immédiat de l’uranium X; je propose de donner à cette substance le nom de Radio-ura- nium.

Voici les principales réactions que j’ai effectuées en vue de la concentration de l’uranium X et qui m*ônt permis de séparer cette nouvelle substance :

J’ai entraîné une grande partie de l’uranium X con- tenu dans la dissolution dans l’eau du nitrate d’ura- niU111, au moyen de précipitations répétées de sulfate

de harium effectuées au sein même de la dissolution.

Les sulfates obtenus ont été transformés en carbo- nates, et, sur la dissolution de ces carbonates dans l’acide chlorhydrique, j’ai fait les séparations analy- tiques ordinaires. Les hydrates résultant de cette sépa-

ration contenaient avec une petite quantité de fer et

une quantité plus importante d’uranium la majeure partie de l’uranium X. Les hydrates transformés en

nitrate ont été dissous dans l’acétone pour séparer

l’uranium de l’uranium X suivant la méthode indiquée

pur MM. Schlundt et Moore. Dans ces conditions l’ura- nium X reste avec les nitrates insolubles dans l’acé-

tone. Toutefois, une certaine quantité d’uranium X

peut rester dans la dissolution ; pour l’entraîner, on agite la dissolution acétoniquc avec une petite quan- tité d’hydrate ferrique fraîchement précipité, l’ura-

nium X en dissolution se fixe sur celui-ci. Les nitrates insolubles dans l’acétone et l’hydrate ferrique ont été

réunis et parfâitement lavés à l’acétone, dans le but d’éliminer toute trace d’uranium. Ces produits dissous

dans l’eau, évaporés à sec et calcinés, ont été repris à

chaud par de l’eau additionnée d’un peu d’acide chlor-

hydrique. Le produit A insoluble dans l’eau acidulée contenait l’uranium X; il avait une activité égale à

U3 l’ui; celle de l’uranium et pesait 0,5 gramme.

Quant au produit B, résultant de l’évaporation à sec

de la liqueur, il contenait du fer, avait une activité

égale à 0,51 et pesait 0,4 gramme.

Au mois d’octobre de l’année dernière, j’ai examiné

n nouveau tous les produits provenant du traitement

précèdent. Un fait a particulièrement attiré mon atten-

tion : le produit B était devenu 10 fois plus actif. Je

me suis proposé de rechercher les rnisons de cet ac-

croissement anormal d’activité. Après avoir successi-

vement éliminé la présence possible d’une impureté

radioactive appartenant à la série de l’alctlnlllln ou du

radium, j’ai pu vérifier que cette augmentation d’ac-

tivité était due à la formation d’uranium X.

J’ai pu séparer, en effet, une certaine quantité

d’uranium X du produit B et étudier les lois de va-

riation de l’activité de chacun des produits résultant

de la séparation. Le produit B séché à 1500 a été rc- pris par l’eau à chaud ; la partie insoluble, constitué

surtout par de l’oxyde de fer, a formé le produit B1.

La liqueur est agitée avec l’hydrate ferrique fraîche-

ment précipité; cet hydrate, lavé et séché, a formé le produit Bz. Enfin la liqueur évaporée à sec a donné

le produit B3.

J’ai déterminé l’activité de ces trois substances eu

fonction du temps. Le tableau ci-dessous résnme les résultats obtenus pendant les trois derniers mois.

La ligure 1 est la représentation graphique des ré-

sultats précédents. On a porté en ordonnées l’activité

des produits et en abscisses les temps.

Il résulte de ces mesures que les produits Bi et B2

ont une activité décroissante et que le produit B3 a

une activité croissante. En particulier, si l’on trace la

courbe représentant le logarithme de l’activité du

produit B, en fonction du temps, on peut vérifier que l’activité du produit B, décroît suivant une Loi expo- nentielle telle, que l’activité diminue de moitié en

22 jours (fig. 2). Ce nombre caractérise la période de

désactivation de l’uranium X. Quant au produit B3,

son activité a augmenté dans le rapport 3,35 1,41 = 2,4

dans l’intervalle de 44 jours.

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