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I. Généralités sur la loi exponentielle

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

DS5 (version B)

Problème I

Dans tout le problème, nest un entier tel que n>2.

On note Mn(R) l’ensemble des matrices carrées réelles d’ordren etMn,1(R) l’ensemble des matrices réelles à une colonne etnlignes, nommées « matrices colonnes » dans la suite du problème.

SiA∈Mn(R), alors tA désigne la matrice transposée de A.

SiV ∈Mn,1(R), alors tV désigne la matrice transposée deV. SiA ∈Mn(R) et si (i, j)∈J1, nK

2, alors le coefficient de la ligne numéroi et de la colonne numéroj de Aest notée ai,j, la matrice A est notée A= ai,j

16i,j6n. SiV =

v1

... vn

∈Mn,1(R), alors la matrice colonne V est notée V = (vi)16i6n. SiA= ai,j

16i,j6n∈Mn(R), alors pour toutj∈J1, nK, on noteCj(A)la matrice colonne deMn,1(R) constituée des coefficients de la colonne numéroj de A. Ainsi :Cj(A) = (ai,j)16i6n.

Partie I : Un exemple

SoientU0 =

1 2 3 4

,V0 =

1

−1 2

−1

etA0 =U0tV0.

1. Vérifier que 0 est valeur propre deA0 et déterminer une base du sous-espace propre associé.

2. a) CalculerA0U0.

b) Montrer queA0 est diagonalisable dansM4(R).

c) Déterminer une matrice diagonaleDdeM4(R)et une matrice inversible P de M4(R)telles que A0=P DP−1.

Partie II : Trace d’une matrice carrée Pour toute matrice A= ai,j

16i,j6n ∈Mn(R), on appelle trace de A et on notetr(A) la somme des coefficients diagonaux deA, c’est-à-diretr(A) =

n

P

i=1

ai,i. 3. Montrer que l’application tr : Mn(R) → R

A 7→ tr(A)

, est linéaire.

4. Montrer : ∀(A, B)∈ Mn(R)2

,tr(AB) = tr(BA).

5. Vérifier, pour tout A= (ai,j)16i,j6n∈Mn(R) :tr(tAA) =

n

P

i=1 n

P

j=1

a2j,i.

(2)

Partie III : Une caractérisation des matrices de rang 1

6. Soient U = (ui)16i6n etV = (vi)16i6n deux matrices colonnes non nulles deMn,1(R).

a) Justifier :UtV ∈Mn(R).

Déterminer les coefficients deUtV à l’aide des coefficients deU et de V. b) Exprimertr(UtV) à l’aide des coefficients deU et de V.

c) Quel est le rang deUtV.

7. Soit A∈Mn(R) une matrice de rang 1.

a) Montrer qu’il existej0 ∈J1, nKtel que, pour toutj∈J1, nK, il existeαj ∈R vérifiant : Cj(A) =αjCj0(A)

b) En déduire qu’il existe deux matrices colonnes non nullesU etV deMn,1(R)telles queA=UtV. 8. Énoncer une caractérisation des matrices de Mn(R) de rang 1.

Partie IV : Une caractérisation des matrices de rang 1 diagonalisables

SoitA∈Mn(R)une matrice de rang 1. On noteU etV deux matrices colonnes non nulles deMn,1(R) telles queA=UtV et on notea= tr(A).

9. Montrer que 0 est valeur propre deA et déterminer la dimension du sous-espace propre associé.

10. Montrer : tV U = (a), puis :A2=a A.

11. Montrer que si a= 0, alors A n’est pas diagonalisable dansMn(R).

12. On suppose a6= 0. CalculerA U. Déduire des questions précédentes queA est diagonalisable.

13. Énoncer une condition nécessaire et suffisante pour qu’une matrice de Mn(R) de rang 1 soit diago- nalisable.

(3)

Problème II

L’objet du problème est l’étude de la durée de fonctionnement d’un système (une machine, un organisme, un service . . . ) démarré à la date t = 0 et susceptible de tomber en panne à une date aléatoire. Après une partie préliminaire sur les propriétés de la loi exponentielle, on introduira dans la deuxième partie, les notions permettant d’étudier des propriétés de la date de première panne.

Enfin, dans une troisième partie on examinera le fonctionnement d’un système satisfaisant certaines propriétés particulières.

Les trois parties sont dans une large mesure indépendantes.

Toutes les variables aléatoires intervenant dans le problème sont définies sur un espace probabilisé (Ω,A,P).

Pour toute variable aléatoireY, on noteraE(Y) son espérance lorsqu’elle existe.

On adoptera les conventions suivantes :

× on dira qu’une fonction f continue surR+ et continue à droite en0 est continue sur R+.

× en outre, si T est une variable aléatoire positive dont la loi admet la densité f continue sur R+, sa fonction de répartition FT(t) =P([T 6t]) =

Z t 0

f(u) du, est dérivable sur R+, et dérivable à droite en 0.

× on conviendra d’écrireFT0(t) =f(t)pour toutt∈R+,FT0(0)désignant donc dans ce cas la dérivée à droite en0.

I. Généralités sur la loi exponentielle

On rappelle qu’une variable aléatoire suit la loi exponentielle de paramètre µ (µ > 0) si elle admet pour densité la fonction fµdéfinie par :

fµ(x) =

µe−µx si x>0 0 si x <0

1. Soit X une variable aléatoire suivant la loi exponentielle de paramètreµ.

a) Donner l’espéranceE(X) et la variance V(X).

b) Justifier que pour tout entier natureln,Xn admet une espérance et déterminer une relation de récurrence entreE(Xn+1) etE(Xn) pour tout entier naturel n.

c) En déduireE(Xn)pour tout n >0.

d) Retrouver la valeur deV(X) à l’aide de la question précédente.

2. Propriété caractéristique

a) Soientµ >0etX une variable aléatoire de loi exponentielle de paramètre µ.

Justifier que pour tout réelx positif ou nul, le nombreP([X > x])est non nul.

Montrer que pour tous réels positifsx ety :

P[X>x]([X > x+y]) =P([X > y])

(4)

b) Réciproquement, soit X une variable aléatoire positive admettant une densité f continue et strictement positive surR+, et telle que pour tous réels positifs xety :

P[X>x]([X > x+y]) =P([X > y])

(i) SoitR(x) =P([X > x]). Justifier queR(x) est non nul pour tout réel positif.

(ii) On poseµ=f(0). Montrer que pour toutxréel positif, on a la relation R0(x) +µR(x) = 0.

(iii) Calculer la dérivée dex7→R(x) eµx surR+.

(iv) Déduire queX suit une loi exponentielle dont on précisera le paramètre.

3. Soient deux réels strictement positifs µ1 etµ2. Soient X1 etX2 deux variables aléatoires indépen- dantes suivant respectivement les lois exponentielles de paramètres µ1 etµ2.

a) On poseY = max(X1, X2).

Déterminer la fonction de répartitionFY de Y et en déduire la densité de la variable Y. b) On poseZ = min(X1, X2).

Déterminer la fonction de répartitionFZ de Z et en déduire la loi de Z.

II. Fiabilité

SoitT une variable aléatoire positive qui représente la durée de vie (c’est-à-dire le temps de fonction- nement avant la survenue d’une première panne) d’un système. On suppose que T est une variable à densitéfT continue surR+ et ne s’annulant pas surR+.

On appelle fiabilité deT la fonction RT définie sur R+ par :

RT(t) =P([T >t]) =P([T > t]) = 1−FT(t) où FT est la fonction de répartition de T.

1. Soient tun réel positif ou nul eth un réel strictement positif.

La dégradation du système sur l’intervalle[t, t+h]est mesurée par la probabilitéP([t6T 6t+h]).

Exprimer cette quantité à l’aide de la fonction RT. 2. Montrer que, pour tout réel tpositif ou nul,

h→0lim+

P([t6T 6t+h])

h =fT(t) a) Justifier que pour tout réeltpositif, RT(t)>0.

On appelle taux de défaillance la fonction définie surR+ par le rapportλ(t) = fT(t) RT(t). b) On note :g:t7→ln

1 RT(t)

. Démontrer que λ=g0.

c) Déduire l’expression deRT en fonction deλà l’aide d’une intégrale.

3. SoitZ une variable aléatoire réelle positive de densitég continue surR+, admettant une espérance.

On pose RZ(t) =P([Z > t]) pourt>0.

a) Soitv la fonction définie sur R+ parv(t) =tRZ(t).

Montrer que :tg(t) =RZ(t)−v0(t) oùv0 désigne la dérivée dev.

b) Montrer que lim

t→+∞v(t) = 0.

c) En déduire queE(Z) = Z +∞

0

RZ(t) dt.

(5)

4. On suppose désormais que T admet une espérance. Soit t un réel positif fixé, le système ayant fonctionné sans panne jusqu’à la datet, on appelle durée de survie la variable aléatoireTt=T −t représentant le temps s’écoulant entre la date tet la première panne.

On a donc, pour tout réel x positif :

RTt(x) =P([Tt> x]) =P[T >t]([T > t+x])

a) Montrer que, pour tout réelx positif : RTt(x) = RT(t+x) RT(t) . b) En déduire que :

E(Tt) = 1 RT(t)

Z +∞

t

RT(u) du

Les questions suivantes illustrent les notions introduites précédemment pour des systèmes simples.

5. a) On suppose queT suit la loi exponentielle de paramètreµ.

Déterminer la fiabilité et le taux de défaillance.

b) On suppose que le système est composé de deux organes 1 et 2 montés en série, dont les durées de vie sont supposées indépendantes, ce qui implique qu’il tombe en panne dès que l’un d’eux tombe en panne. On noteTi la durée de vie de l’organei,fTi la densité de sa loi qu’on suppose exponentielle de paramètreµi.

Déterminer la fiabilité du système et son taux de défaillance.

c) On suppose que le système est composé de deux organes 1 et 2 montés en parallèle, dont les durées de vie sont supposées indépendantes, ce qui implique qu’il tombe en panne quand les deux organes sont en panne. On note Ti la durée de vie de l’organe i,fTi la densité de sa loi qu’on suppose exponentielle de paramètreµi.

Déterminer la fiabilité du système.

6. Soit ϕn,β la fonction définie par : ϕn,β(t) =

 β

(n−1)! (βt)n−1 e−βt sit>0

0 sit <0

où β >0 est une constante strictement positive etnun entier naturel non nul.

a) Vérifier queϕn,β est une densité de probabilité (loi d’Erlang).

b) On suppose queT a pour densité la fonction ϕn,β. Montrer que la fiabilité à la datetest : RT(t) =e−βt

n−1

P

k=0

(βt)k k!

7. Soit ψβ,η la fonction définie par : ψβ,η(t) =

β η

t η

β−1

e

t η

β

sit>0

0 sinon

où β >1, η >0.

a) Vérifier queψβ,η est une densité de probabilité (loi de Weibull).

b) On suppose queT a pour densité la fonction ψβ,η.

Déterminer la fiabilitéRT(t)et le taux de défaillance λ(t)à la date t.

c) Étudier lim

t→+∞λ(t)en fonction de la valeur de β.

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