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Sur le transport des ions positifs effectué par les rayons magnétiques

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242566

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242566

Submitted on 1 Jan 1912

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Sur le transport des ions positifs effectué par les rayons magnétiques

A. Righi

To cite this version:

A. Righi. Sur le transport des ions positifs effectué par les rayons magnétiques. Radium (Paris), 1912,

9 (8), pp.300-302. �10.1051/radium:0191200908030001�. �jpa-00242566�

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de celle-ci il y avait l’espace obscur de Faraday F qui occupait une longueur d’environ 10 centimètres, et au-dessus la lumière positive stratifiée en trois couches inégales (peut-être à cause de la présence du

tube PQ) G, H, 1. Plaçant le corps W successivement à différentes hauteurs, je constatai d’abord une rota-

tion positive lorsqu’il se trouvait en C dans le voisi-

nage immédiat de la cathode B. En le déplaçant peu à peu de bas en haut la rotation devint plus faible, et

bientôt elle changea de signe. Elle resta négative

même lorsque W était entré dans l’espace F, et jus- qu’à une certaine hauteur elle devint plus marquée.

Après cela l’intensité du phénomène commença à

diminuer de nouveau. Il y a deux causes secondaires à cette diminution : le raccourcissement du fil de sus-

pension et l’éloignement de la bobine.

Si la pression dans le tube est plus grande, par

exemple 5 dixièmes de millimètre, les couches lu- mineuses négatives deviennent plus minces et se rap-

prochent, et alors il n’est pas facile de constater la rotation positive près de la cathode, tandis que la rotation négative est toujours visible, et même plus marquée. Avec des pressions plus grandes, deux

millimètres par exemple, on n’observe plus des rota-

tions négatives, mais seulement des positives.

Que dans la colonne de lumière positive on n’ob-

tienne que des rotations positives, on peut le démon-

trer facilement avec le même appareil, figure 24,

car il suffit d«intervertir les communications entre les électrodes et la source, c’est-à-dire en faisant B anode et A cathode. Dans ces conditions j’ai toujours

observé la rotation iono-magnéLique positive.

En conclusion, le phénomène nouveau étudié dans cette 2e partie du présent Mémoire possède toute la généralité, que l’explication que j’en ai donnée faisait prévoir. Néanmoins, il se présente dans la plupart

des cas comme très faible et dans un sens qui dé-

montre la prévalence de l’effet dû aux chocs des ions

positifs sur celui qui est produit par les particules négatives.

Seulement dans l’air ionisé par la décharge à étin- celles j’ai obtenu des rotations iono-magnétiques telles,

que le corps mobile fait plusieurs tours, souvent avec

une vitesse angulaire remarquable, par exemple d’un

tour par seconde. Enfin, en dehors du cas d’un tube

à décharge (fig. 24) placé convenablement dans le

champ magnétique, c’est seulement dans l’air ionisé par les étincelles que j’ai obtenu les rotations néga- tives, c’est-à-dire les rotations dues à la prépondé-

rance des effets dus aux électrons sur les effets dus

aux ions positifs.

[Manuscrit reçu le 20 juin 1912].

Sur le transport des ions positifs

effectué par les rayons magnétiques

Par A. RIGHI

[Laboratoire de Physique.

2014

Université de Bologne.]

Suivant 1 hypothèse que j’ai proposée, les rayons

magnétiques (ou magnéto-cathodiques), c’est-à-dire les rayons cathodiques produits sous l’influence d’un

champ magnétique, différent des rayons cathodiques

ordinaires en ce que, alors que ces derniers sont constitués par de simples électrons en mouvement rapide de translation, dans les premiers, pendant de

courts intervalles de temps, quelques électrons s’unis- sent à des ions positifs et forment avec eux des couples neutres analogues à des étoiles doubles, ou, si l’on veut, analogues au système formé par

une

planète et son satellite. Ici, le satellite est l’électron,

et la force réciproque est l’attraction électrique

au

lieu de la gravitation.

La raison par laquelle de tels systèmes se mani-

festent lorsqu’il existe un champ magnétique, con-

siste en

ce

que celui-ci rend les couples d’autant

moins instables, qu’ils s’approchent le plus à satis-

faire d’une manière parfaite la condition, que le sens dans lequel l’électron tourne autour de l’ion soit égal

au sens du courant dans la bobine qui produit le champ ; en même temps la formation de ces couples particuliers est favorisée par le champ magnétique.

Une fois formés, ces couples sont poussés par la force magnétique dans la direction suivant laquelle

son intensité décroît, coinme s’il s’agissait de molé-

cules diamagnétiques. Elles arrivent ainsi dans les

places la cause de leur exceptionnelle durée

d’existence se troue être de plus en plus faible, et

les électrons et les ions se séparent, pour continuer à

se mouvoir d’une manière indépendante. En parti- culier, les ions positifs finiront par s’accumuler dans

une certaine région, et il est évident que, une fois leur existence démontrée, on pourra considérer

comme démontée la théorie admise. J’ai décrit autre- fois des expériences de cette espèce; je viens d-en

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200908030001

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réaliser

une

nouvelle

au

moyen des relations iono-

magnétiques.

J’ai employé pour cette expérience l’appareil que la figure 1 représente à l’échelle de 1 : 10 environ’.

L’anode A et la cathode C sont placées à l’extré-

Fig. 1.

mité de droite du tube à décharge (dont le corps

principal a 1 mètre de longueur et 15 centimètres de

diamètre); le premier est dans une branche latérale,

l’autre dans la partie extrême rétrécie du tube prin- cipal. Celle-ci est introduite dans le trou central d’une bobine non représentée sur la figure, mais qui est tout à fait semblable à celle dont on voit en R la partie supérieure. Une deuxième branche latérale G sert pour la communication avec les pompes.

La particularité principale de ce tube à rayons mua-

gnétiques consiste en ce qu’il est fermé en 00 à tenue parfaite par un couvercle de verre ayant un col L où s’adapte le tube KK très long. Un autre tube FF peut

être déplacé au dedans du précédent, et il porte le petit cylindre très léger de papier M suspendu à un

fil de coton. Comme on n’a pas voulu donner à la

figure trop de longueur, on n’a représenté les tubes KK

et FF qu’en partie. Ainsi on ne voit pas dans la figure

que le deuxième de ces tubes se termine à gauche

par un petit cylindre de fer doux, qui sert pour le

déplacement de M jusqu’à une région quelconque de l’appareil. Il suffit, à cet effet, de déplacer à la main

une petite bobine entourant le tube KK et momenta- nément parcourue par

un

courant. Comme la bobine R doit se trouver toujours au-dessous de M, il faudra la déplacer s’il y a lieu, ce qui est très aisé, étant mo-

bile

sur

de petites roues.

La ligne pointillée de la figure donne une idée de l’aspect usuel de la décharge, en dehors de la colonne positive partant de A, laquelle n’intéresse pas. La bobine placée près de la cathode étant excitée, on voit

une colonne de lumière, ordinairement d’un blanc

un peu azuré ou yiolet, qui commence près de la

cathode (qui

a

la forme particulière décrite autrefois)

et s’étend jusqu au dedans de la partie large du tube,

par exemple jusqu’à EE. Ici commence la colonne lumineuse EDBDE, généralement rouge ou rosée, qui

se dédouble et change de forme lorsqu’on y approche

latéralement un pôle magnétique d’une manière telle 1. C’est

un

des tubes à rayons magnétiques qui sont fournis

par M. Mûllcr Uri à Braunschweig.

qu’on est conduit à la considérer comme due à une

double décharge de DE à B et à C. Suivant l’inter-

prétation que j’ai donnée de ce phénomène (qu’un

miroir tournant montre être intermittent, comme le

faisceau de rayons magnétiques CE), il est produit

par la décharge du nuage d’ions positifs abandonnés

par les rayons magnétiques, dans les intervalles de

temps pendant lesquels ces rayons faiblissent ou

s’éteignent.

Si ces ions positifs existent vraiment près de EE,

le petit cylindre M doit tourner sous l’action de la bobine R et montrer une rotation iono-ma,,nétique positive.

A cause des imperfections optiques des parois, ce

n’était pas le cas d’observer les déplacements (très limités) du cylindre par la méthode de réflexion. J’ai trouvé con1nlode d’observer avec une petite lunette

des lignes noires tracées suivant certaines géné-

ratrices du cylindre. J’ai pu ainsi constater nette- ment la rotation prévue, bien que très faible. Elle diminue ou mène elle change de signe si l’on dé- place assez vers la gauche Il et M. Le phénomène est plus marqué si, au lieu du cylindre représenté dans

la figure, on en emploie un plus grand (5 cm de dia-

mètre et 5 de hauteur).

Ce résultat est favorable à la théorie; mais comme

la bobine R produit des changements considérables dans la forme de la colonne lumineuse BE, on peut

avoir des incertitudes sur l’interprétation exacte des phénomènes. J’ai donc cherché à modifier l’expé-

rience jusqu’à lui donner enfin la forme suivante.

J’ai poussé la raréfaction de l’air jusqu’à environ

un dixième de millimètre, et l’intensité du courant de décharge jusqu’à un milliampère et même plus ; enfin, j’ai déplacé la bobine R et le cylindre indica-

tour M vers la gauche (par rapport à la position occu- pée dans la précédente expérience) et j’ai excité forte-

ment la bobine R, qui doit présenter en haut

un

pôle

de nom contraire à celui qui se trouve près de la

cathode. J ai obtenu de cette manière

un

faisceau de rayons magnétiques s’étendant presque jusqu’au

noyau de R, et qui présente à peu près la furme d’un tube de force dans le champ magnétiques créé par les deux bobines. La lumière BE manque

ou

est très

faible ; mais, malgré cela, il doit arriver (en raison-

nant

au

point de

vue

de l’hypothèse admise) que le

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faisceau .doit encore laisser libres les ions positifs

entraînés par les élecirons des rayons cathodiques.

Cette séparation aura lieu, non pas comme dans le

cas précédent là où le champ est assez faible, mais à

la suite des collisions près de la paroi de l’appareil.

Toutefois, il faut admettre que, par l’effet du champ près de R, les couples se reconstitaent ou ne se rom-

pent que tardivement. Il s’ensuit que les ions positifs

devront manifester leur présence particulièrement du

côté gauche du noyau de la bobine. Et c’est précisé-

ment ce que montre l’expérience.

En effet, c’est lorsque le cylindre indicateur lt est un peu à gauche du noyau qu’on obtient, très pro- noncée, la rotation iono-magnétique positive, alors

que cette rotation devient de plus en plus faible, si

l’on déplace peu à peu lI verts la droite.

Dans cette expérience, la rotation est assez mar quée pour qu’elle soit visible, même sans l’aide de la lunette. Par exemple, le cylindre fait presque un tour en quelques secondes avant que l’élasticité du fil de suspension puisse l’arrêter.

[Manuscrit reçu le 8 août 1912.1

Electroscope pour travaux pratiques d’élèves

Par E. SALLES

[Laboratoire d’enseignement de Physique.

2014

Faculté des Sciences de Paris (P. C. N.)].

Ayant été chargé d’installer une manipulation sur

la radioactivité, pour les élèves du Certificat d’Études physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences de Paris, j’ai été amené à imaginer l’ap- pareil dont je donne ici la description. Il fallait réa- liser un dispositif robuste, peu coûteux, suffisamment

simple pour le mettre entre les mains d’élèves peu avancés en physique, et suffisamment sensible pour leur permettre d’effectuer autre chose que des mesures

qualitatives.

Le but que je me suis proposé était la mesure de l’absorption du rayonnement par des écrans métal-

liques.

L’électroscope comprend trois parties principales : L’électroscope proprement *dit est formé d’une

cage métallique parallétipipédique A percée de quatre ouvertures : dans l’une est fixé le bouchon d’ambre Il à travers le mel passe la tige T qui porte la feuille d’or, cette tige est terminée à sa partie supérieure par un petit plateau métallique I; une

seconde ouverture fg est fermée par une lame d’alu- minium mince (I/10 de mm dans l’appareil que j’ai

fait construire). Enfin deux ouvertures placées l’une

en face de l’autre servent à observer les mouvements

de la feuille ; l’une d’elles est fermée par une glace argentée sur une certaine hauteur, dins ce miroir

vient se réfléchir une graduation placée devant ; c’est

le procédé imaginé par Elster et Geitel, qui est bien

connu, je ne m’y attarderai pas.

Le chargeur est formé d’un chapeau de cuivre

venant s’emboîter sur une partie cylindrique ; le cylindre C est fixé par

un

tube métallique, muni

d’une rondelle isolante d’ébonite E; à travers cette

rondelle passe une tige de cuire surmontée d’un bouchon d’ébonite F. CTn ressort maintient G soulevé.

La tige de cuivre est terminée par un disque de

cuivre et un petit ressort R1; quand elle occupe cette

Fig. 1.

position, la rondelle vient s’appliquer sur une ron-

delle de cuivre de diamètre plus petit que l’annea u

1. Cet artilice m’a été suggéré par M. Sceurot.

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