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L'effet produit par un champ magnétique sur les courants d'ionisation

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HAL Id: jpa-00242570

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Submitted on 1 Jan 1912

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William Duane

To cite this version:

William Duane. L’effet produit par un champ magnétique sur les courants d’ionisation. Radium

(Paris), 1912, 9 (10), pp.342-347. �10.1051/radium:01912009010034200�. �jpa-00242570�

(2)

L’effet produit par un champ magnétique

sur les courants d’ionisation

Par William DUANE

[Faculté des Sciences de Paris.

-

Laboratoire de Mme CURIE.]

Les effets produits par un champ magnétique sur

le passage de l’électricité à travers les gaz dans l’arc, les décharges à étincelle et dans les tubes a vide ont été étudiés de beaucoup de manières et de nombreuses conclusions importantes ont été tirées de ces expé-

riences. En particulier on a trouvé qu’il était possible

de déterminer les rapports de la charge e à la masse

lit des particules qui transportent l’électricité positive

et négative dans les tubes à vide. De plus, Marx1 a

observé une force électromotrice transverse (analogue

à l’efl’et Hall dans les métaux), quand un courant électrique circule dans une flamme, dans un champ magnétique.

Il y a environ deux ans l’auteur entreprit de recher-

cher l’effet (s’il existe) produit par un champ magné- tique sur les courants d’ionisation, dans lesquels l’io-

nisation est due aux rayons X et aux rayons du’

radium. On espérait pouvoir faire des mesures pré-

cises permettant de calculer les rapports e m pour les ions positifs et négatifs, et trancher dans un sens ou dans l’autre l’hypothèse de l’existence des électrons

positifs, qui sont communs à tous les gaz. Quelques

résultats des expériences préliminaires ont été com- muniqués à l’Académie des Sciences 2 en juillet 1911,

et l’objet de ce mémoire est de donner la description

de ces expériences.

Les principes généraux sur lesquels repose la recherche peuvent être énoncés de la façon suivante :

un faisceau étroit et intense de rayons

x

et (3 prove-

nant de l’émanation du radium passe parallèlement

et au milieu de deux plateaux métalliques parallèles.

Une batterie électrique maintient l’un des plateaux à

un potentiel constant et un électroscope sensible relié

a l’autre plateau permet de mesurer le courant d’ioni-

sation entre ces plateaux. Une hoite étanche aux gaz

enveloppe les plateaux, et en réduisant la pression du

gaz à l’intérieur on peut accroître la longueur du libre

parcours moyen des ions. La boite est suspendue

entre les pôles d’un ëlectro-aimant de telle façon que les lignes de forces magnétiques soient parallèles aux plateaux métalliques et perpendiculaires au faisceau

de rayons, Dans ces conditions un ion, dès qu il a été formé, se déplace sous l’action des forces électrique et magnétique qui sont normales l’une à l’autre, et

l. Ann. d. Pltys., 2 (lUOO, 798..

2. C. JL. 152 (1911, 356-559.

au lieu de suivre les lignes de force électrique il est

dévié sur leur cote par le clamp magnétique. Si la longueur du libre parcours est suffisante et le champ magnétique assez intense, l’ion sera dévié sur le côté d’une quantité telle qu’il ne pourra atteindre le pla-

teau servant d’électrode. Ainsi, dans ces conditions. le

champ magnétique diminuera le courant d’ionisation mesuré à l’électroscope.

Le champ magnétique, de plus, dévie les rayons B

et les rayons secondaires, et diminue ainsi le courant;

mais l’ionisation produite par ces rayons est faible en

comparaison de celle due aux rayons

ce

(qui ne sont

pas supprimés par le champ magnétique), et on verra d’après les expériences que la décroissance du cou-

rant due à l’arrêt des rayons B et des rayons secon- daires est faible et peut aisément être distinguée de

celle due à la déviation des ions.

La figure 1 montre la disposition de l’appareil. Une petite ampoule de verre A contenant l’émanation du radium (parfois une quantité aussi élevée que celle

en équilibre avec 0,2 gr de radium) sert de source de

rayons ionisants. Cette ampoule de verre est sup-

portée auprès d’une petite fenètre de mica de 1 mm

de diamètre, et l’ensemble verre et mica présente une épaisseur si faible (leur pouvoir d’absorption combiné

n’excédant pas 5 cm d’air à la pression atmosphérique)

que les rayons de l’émanation les traversent tous

deux. Après le passage de la fenêtre les rayons péné-

trent dans la chambre d’ionisation à travers une fcnte étroite dans le bloc de plomb B. La dimension verti-

cale de cette fente est environ 1 mm et sa dimension horizontale (c’est-à-dire celle qui est normale au plan

du dessin) croit de 1 mm à 10 mm depuis la surface

extérieure à la surface intérieure du bloc. Le plomb

arrête tous les rayons, mème les rayons y peu péné-

trants ; et ainsi les rayons ionisants sont pratiquement

confinés à un étroit faisceau passant entre les plateaux C, D et E. Une batterie de petits accumulateurs main- tient le plateau C chargée à un potentiel quelconque déterminé; le plateau D sert d’électrode et le plateau E, qui est relié

au

sol, agit comme

une

espèce de pla-

teau de garde pour l’électrode, contre les effets des rayons secondaires produits par les rayons x frappant

l’extrémité de la boîte. Les rayons a ne touchent pas les plateaux et par conséquent les effets possibles des

rayons secondaires à leur surface sont élimines.

1fln de protéger les fils de connexion de l’électrode

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01912009010034200

(3)

nisation rayons y pénétrants,

complètement noyés dans la paraffine pure, sauf sur

un

petit espace G, ou un contact qu’on peut établir ou

changer rapidement le potentiel de la feuille d’or d’une valeur quelconque positive déterminée à une

valeur égale négative et inversement. simplement cii

Fig. 1.

rompre permet de mettre l’électrode à terre ou de le

charger au potentiel qu’on veut. Pour protéger l’élec- troscopc lui-même de l’action des rayons y, un bloc de plomb II, d’eiiiiron 4 cm d’épaisseur

,

est inter- posé entre cet appareil et la source de rayons, et, de

plus, l’électroscope n’est pas placé dans la ligne di-

recte du faisceau de rayons traversant la fente, mais

lltl peu sur le côté, et dans une position telle que, pour atteindre l’électroscope, les rayons y de la source n’ont pas seulcmcnt à franchir les deux écrans de

plomb L et 11, mais aussi l’une des pièces polaires de

l’électro-aimant utilisé pour produire le champ magné- tique. Ces précautions prises, l’influence directe des rayons y pénétrants est u peine perceptible et tout à

fait négligeable. Gomme protection contreles influences

électrostatiques, la paraffine recouvrant les fils de connexion est à l’intérieur de tubes métalliques qui

sont mis ù terre, de même que la boite métallique L

contenant les plateaux, et celle contenant l’élec- troscope. La chambre d’ionisation entière, avec ses plateaux et fenêtre de mica, etc.. est placée entre les pôles d’un électro-aimant, dans une position tellc, que les lignes de force magnétique sont normales au plan

de la figure. Les deux plateaux D et E ont chacun

5 cm de long et 3 cm de large, et la distance entre

eux et le plateau C est de 2 cm .

J’ai trouvé la méthode suivante d’emploi d’un élec-

troscope Wilson précise et fidèle : la feuille d’or est

reliée par l’intermédiaire d’un contact interrupteur G,

non pas directement au sol, mais a une clé d’inver- sion 1 qui, à tour de rôle, est reliée, comme on l’a figuré, au sol et à deux points d’un circuit électrique K, contenant les résistances n

R1

et R2. Après avoir

renversant la clé 1. Pour faire une mesure, un note les positions de de la feuille d’or sur l’échelle du microscope d’observation, correspondant a de

faibles potentiels égau’( positifs et négatifs; puis, rom- palt le contact eii C, on mesure le telnps nécessite par l’image pour passer de l’une de ces positions il

l’autre. La ariatioll totale du potentiel de la feuille d’or divisée par le temps est, d’ailleurs, pratiquement proportionnelle au courant est peut lui servir de

luc-

surc. En l’urnlant la clé G et véritiaut les positiulls de l’image dans l’échcllc, on peut immédiatement dé- couvrir et corriger une variation quelconque de la position du zéro ou de la sensibilité de l’ilstrument.

Afin d’être sur que le courant observé est dû à l’ionisatiol du gaz en observation et non a ducs gaI.

étrangers

ou

il des rayuns secondaires, ou à d autres

causes perturbatrices, j’ai adopté la méthode de

rl’lll-

plissage de la chalnbre d’ionisation, représentée

sur

la figure. En premier lieu, les gaz de lachambre d’ioni- sation doivent être pompés, et cela aussi longtemps qu’il est nécessaire pour enlever la plus grande partie

des gaz occlus dans les surfaces métalliques. Au début

d’une expérience, le robinet a est fermé, et le sys- tème de tubes constituant la pompe â mercure est

rempli par l’intermédiaire de tubes desséchants, con-

tenant H2SO4 et P2O5 du gaz à étudier. A l’aide du robinet b fermé, ce gaz est alors expulsé, et cette

man0153uvre est répétée plusieurs fois. Quand

au

cours du pompage final, la pression est descendue

à quelques millimètres de mercure., le robinet

e

est

fermé. laissant ainsi une petite quantité de gaz dans le réservoir bc, puis après

on

produit le meilleur

vide possible avec la pompe à mercure; dans le reste

(4)

de l’appareil comprenant la chambre d’ionisation et

le réservoir d. qui contient du charbon, les gaz occlus dans le charbon avant été préalablement enlevés par

une chauffe prolongée à haute température dans le

vide. Finaleinent. la pompe à mercure ayant été isolée par le robinet e. la pression est encore réduite

par refroidissement du réserivii d dans l’air liquide.

Si on mesure le courant d’ionisation pendant que le charbon absorbe le gaz résiduel, on trouve que ce courant décroit graduellement, parfois en changeant

de signe, et après environ unc heure, atteint une

valeur qui peut être déterminée, mais qui est négli- geable devant les courants à mesurer. Lorsque ces

conditions ont été atteintes, le réservoir cl est isolé en

fermant son robinet, et les robinets, en premier lieu

e, puis f sont ouverts et fermés plusieurs fois, admet-

tant chaque fois dans la chambre d’ionisation la

petite quantité de gaz comprisc entre eux. Ce pro-

cessus est répété jusqu’à ce que les courants d’ioni- sation deviennent suffisamment grands pour être

mesurés, et qu’on ait obtenu la pression nécessaire.

Par cette méthode, on peut être sûr que les courants sont réellement dus à l’ionisation des petites quan- tités de gaz introduites dans la eliambre d’ionisation.

La pression obtenue après un nombre donné de

manipulations des robinets e et f est déterminée par des séries spéciales d’cxpériénccs dans lesquelles la pression a été mesurée par une jauge de Me Leod jointe à la pompe à mercure.

Le procédé de soufflage des petites boules de verre

contenant l’émanation a été perfectionné en collabo-

ration avec M. S.-C. Lind’. Il doit être plus ou

moins semblable à la méthode antéricurement utilisée par Rutherford et Royds’ pour faire les tubes à parois

minces employés dans leurs expériences sur les

rayons

:.1..

Nous n’avons pas troué, cependant, de description de leur méthode. Un tube de verre est

étiré dans ou près d’une flamme j usqu’à ce qu’il ait

un diamètre de 0,2 à 1 mm. et une épaisseur de paroi de 0,02 à 0,1 mm. La grandeur et l’épaisseur

de paroi de ce tube déterminent la grandeur de la sphère qui peut èlre soufflée. L’extrémité du tube étant fermée à la flamme, il est placé à l’intérieur d’un tube de verre d’Iéna plus large (1 à 2 cm. de diamètre) qui est fixé en position horizontale et

chauffé à l’extérieur par la flamme chaude d’un grand

bec Bunsen..1u moyen d’une soufflerie ,au pied, on

maintient une pression considérable à l’intérieur du tube capillaire et quand la pointe de ce tube arrive a la partie du tube d’léna chauffé dans la flamme, une petite boule commence à se former lentement. Si les

parois du tube capillaire ne sont pas suffisamment minces pour comniencer, elles peuvent être étirées à

1. Sitzungsherichte der haiserl der Wissen- schafter in Wieu 120 Abt. II a. décembre 1911 .

2. Phil. Mag.. 17 1909, 282.

l’intérieur du four en verre d’Iéna, la soufflerie étant utilisée pour maintenir une faible pression dans le

tube capillaire,

Grâce à cette méthode des tubes peuvent être étirés

d’une épaisseur telle qu’ils présentent des couleurs brillantes d’interférence et supportent cependant la pression atmosphérique avec un vide à l’intérieur. Les ballons peuvent aussi être faits aussi minces, mais ils

ne supportent pas la pression atmosphérique aussi

bien que les tubes.

Le verre à l’extrémité du tube capillaire à la place

où il a été soudé, laisse un endroit épais sur la sur-

face de la boule, et pour cette raison il est préférable

d’utiliser les rayons

x

qui traversent le côté comme

cela est représenté en A sur la figure 1. Pour courber le tube capillaire à un angle convenable, on se sert d’unc petite flamme de gaz d’environ 1 mm. de lon- gueur à l’extrémité d’un tube de verre tin.

La condensation de l’émanation à l’intérieur de la

petite boule de verre présente quelque difficulté, car

il est désirable, à cause de la décroissance de l’éma- nation avec le temps, d"enlever les gaz, oxygène, hydrogène, acide carbonique, etc., dégagés par la

solution de sel de radium et le récipient qui le con-

tient, aussi rapidement que possible. J’ai essayé plu-

sieurs méthodes de purification de l’émanation et

finalemcnt j’ai adopté une légère simplification de la

méthode cmployée par M. Debierne. 31. Dcbierne’ a

perfectionné les méthodes suivies par R amsay et Soddy dans leurs premières expériences sur l’hélium

et la purification de l’émanation dans lesquelles l’oxy- gène et l’hydrogène étaient absorbés par le cuivre et

l’oxyde de cuivre chauffés au rouge, le gaz carbo-

nique par la soude caustique et la vapeur d’eau par

l’anhydride phosphorique; les traces de gaz restants

étaient enlevés par une pompe à vide après conden-

sation de l’émanation dans l’air liquide. Quand on emploie cette méthode il n’est pas difficile de con- denser la quantité d’émanation en équilibre avec 0,2

gramme de radium dans un volume de 0,2 à 0,5 mmJ, dans le courant de 2 heures. Un temps beaucoup plus long cependant et quelclues tours de distillation frac- tionnée comme ceux employés par Rutherford

2

et Debierne j, sont nécessaires pour une purification plus complète de l’émanation.

Les effets produits par le champ magnétique snr

le courant d’ionisation peuvent être résunés briève- ment de la façon suivante : en premier lieu, il y a

une différences énorme entre les courants Fositifs et négatifs. Le champ magnétique diminue la valeur du courant électrique d’une faron très appréciable, même

à des pressions de plusieurs centimètres de mercure.

9. RAMSAY et SODDY. Nature, 16 juillet 1903. 246; Proc. Roy.

Soc., 72 (1903) 204; 73 (1904) 546.

-

DEBIERNE, C. R.,

14 août 1903.

2. Phil. Mag.. 1908.

3. Mine CURIE, Traité de Radioactivité tome I , p. 312-321.

(5)

champ de quelques centaines de gauss réduit courant li une faible fraclion de 1 pour 100 de sa valeur.

8

Cela est vrai pour l’hydrogène comme pour l’air.

D’un autre côté, je n«ai pas observé d’efl’et du

champ magnétique sur le courant positif dans l’air

avec des pressions supérieures à 0,05 mm, sauf le

fait qu’il y a toujours une chute d’environ 5 pour 100 pour les faibles champs magnétiques, due sans doute

à la suppression des rayons 03B2 et peut être des rayons secondaires.

Si la pression est de l’ordre de plusieurs millièmes

de millimètre, et le champ électrique non supérieur à

10 volts par centimètre, les champs magnétiques de plus de 1000 gauss diminuent les courants positifs

dans l’air d’une facon très percep- tible. Avec un champ électrique

de 25 volts par centimètre, ce- pendant, il n’y a pas d’effet pro- duit par le champ magnétique jusqu’à 2600 gauss., excepté la

chute initiale.

Dans l’hydrogène, l’effet est beaucoup plus marqué que dans l’air et a lieu aussi avec des

Champs électriques plus intenses.

Le fait que dans l’air aucun

effet, en dehors de la chute ini-

tiale, n’est produit par le champ magnétique, si le champ électri-

que est supérieur a 2:5 volts ou

la pression supérieure à 0,05 mm,

montre que la diminution du cou- rant observée à basses pressions,

et pour des champs électriques plus faibles et des champs ma- gnétiques plus forts,

ne

peut être

duc à la suppression des rayons

p ou des rayons secondaires, et

doit étrj imputée à la déviation des ions. Le ta’eau suivant contient les courants mesurés dans une série

d’expériences.

La première colonne donne le champ magnétique exprimé en gauss, et les autres colonnes la variation du potentiel de lélcetrode exprimée en volts par

Fig. 2.

seconde, celle quantité étant proportionnelle au

courant d’ionisation. En tète de chaque colonne.

on

a

indiqué la pression correspondante du gaz

dans la chambre d’ionisation, et (pour les cou.

rants positifs) le champ électrique en ’nIts par centi- mètre.

Les colonnes ne sont pas comparables 1 une a l’autre

car des quantités d émanation très différentes ont (.té

employées dans les différentes expériences. Afin du représenter plus clairement la façon dont les courants décroissent quand le champ magnétique croît, oit

a

tracé sur la figure 2 les courbes donnant dan; cha- (PIC cas le courant pour

uii

champ varient de 0 li 1 00.

On peut faire de la façon suivante une estimation de

l’ordre de grandeur de la masse des ions J.J. Thom-

(6)

son1 a exposé la théorie des ions qui se meuvent sous

l’action d’un champ électrique et d’un champ magné- tique.

Pour appliquer cette théorie à la question pré-

sente, prenons l’axe des z dans le plan médian com- pris entre les deux plateaux et dans la direction du

champ magnétique H, et prenons un axe des x paral-

lèle au champ électrique X. Ainsi tous les ions seront produits très près du plan y z. Supposons que l’un de

Fig. 3.

ces ions parte de l’origine des coordonnées au temps

t=0 avec une vitesse initiale dont les composantes parallèles respectivement aux axes x y z sont Uo Vo wo.

D’après la théorie, au temps 1 cet ion sera

au

point

x y z défini par les équations.

Il ressort, de ces équations que les distances x des ions au plan médian entre les plateaux ne croît pas

indéfiniment. Sa valeur maximum dépend de la vitesse

initiale et de l’intensité du champ, augmentant en général quand X croit et Il diminue. Si la vitesse ini- liale est petite vis-à-vis du rapport X H, cette distance

1. Conduction of Electricity through Gases, 2e edition.

33-38.

nlaxinlunl devient

2mX eH2.

Si les ions partent avec la vitesse constante v dans

toutes les directions à partir du plan yz la distance maximum clu’ils parcourent à partir de ce plan est

2 W (X H +v ) et la distance minimum 2 w (X H -v).

Si v n’est pas trop grand ce pendant, nous devons

nous attendre à trouveur que, en maintenant X constant et aug- mentant H, le courant d’ionisa- tion atteignant l’électrode de-

meure constant jusqu’à ce que le champ magnétique atteigne la

valeur donnée par l’équations

expression dans laquelle 2d est la

distance entre les plateaux, et

que ce courant diminue alors

plus ou lllains rapidement jusqu’à

zéro. Les valeurs de X, Il et cl, ( orrespondant à la chute de l’in- tensité du courante substituée dans lequation (1) donnent une

évaluation de la grandeur dura p-

e

port e m

La forme des courbes représen-

tant les expériences ne pcrmet

pas des mesures précises de e m. Les conclusions sui-

vantes peuvent cependant être tirées de ces données.

En premier lieu, à peu près tous les ions négatifs

aux basses pressions doivent avoir des masses d’un

ordre de grandeur totalement dilléreiit et beaucoup plus faible que celles des ions positifs, même dans l’hydrogène. Tous les ions négatifs, par conséquent,

sont corpusculaires. Ceci confirme et étend les résul-

tats obtenus par Townsend 1, qui employait une

méthode tout à fait diff’érente et ionisait les gaz par les rayons X. Ce résultat signifie qu’aucun des ions négatifs n’cst formé par les rayons

x

séparant les

molécules en deux parties positive et négatiie, cha-

cune de dimensions moléculaires.

Appliquons la théorie, à l’expérience dans laquelle

le champ électrique était de 55 volts par centimètre et

qu’aucun effet du champ magnétique de 2600 gauss n’était observé sur le courant positif dans l’air.

Puisque tous les ions atteignent 1"électrode, (1 (équa-

tion 1) doit être supérieur il la moitié de la distance entre les plateaux (1 cm), et par conséquent en subs-

1. Proc. Roy. Soc.. 85 (1911) 23-29.

(7)

(1) que

Le rapport de la charge élémentaire à la masse

pour l’atome d’azote est environ 700, et il résulte que dans les limites des erreurs expérimentales,

aucun des ions positifs dans l’air ne peut avoir une

masse inférieure à celle de l’atome d’azote’.

De la seconde expérience dans l’air il apparait qu’un nombre considérable d’ions positifs est arrêté

par des champs d’intensités voisines de 2000 gauss, si le champ électrique est 10 volts. En substituant ces

valeurs dans l’équation (1), et posant d= l, nous

avons

Les rapports e m pour les atomes et molécules d’azote et d’oxygène sont approximativement 700, 612, 550 et 506, et il résulte par conséquent que

beaucoup d’ions positifs dans l’air doivent avoir des

masses de l’ordre de grandeur de celles des atomes et des molécules d’azote et d’oxygène.

coup plus grande proportion positif l’hydrogène que dans 1 air même quand le champ électrique est de 25 voltes par centimètre, ce qui

prouve que dans l’hydrogène le rapport e m pour un

grand nombre d’ions positifs doit être beaucoup supérieur à 700, et, à moins que la charge

ne

soit

très grande, la masse de ces ions doit être beaucoup

moindre que celle de l’atome d’azote.

Le fait que la baisse dans la courbe n’est pas exac-

tement définie et le courant positif non complètement supprimé peut être due à la présence d’ions de

masses différentes, ou bien la cause peut en être imputée à ce due la vitesse initiale des ions n’est pas

négligeable ou que leurs libres parcours moyens ne

sont pas suffisamment grands.

Des expériences ultérieures avec de fortes inten- sités de champs électrique et magnétique, et peut-

être à une température très basse (afin de diminuer la vitesse des molécules), pourront élucider ccs points.

[Manuscrit reçu le 20 aoiit 1912.]

1. Voir, Sir J.l. THOMSON; Phil. Mag, oct. 1911 et fév. 1912.

Sur l’ionisation par projections radioactives et par rayons

secondaires des rayons 03B1, dans le cas du polonium

Par L. BIANU et L. WERTENSTEIN [Faculté des Sciences de Paris.

-

Laboratoire de Mme CURIE.]

A la pression atmosphérique, l’ionisation produite

par les rayons Y. prédomine de beaucoup sur celle due

aux

autres rayonnements radioactifs. Il n’en est plus

de mêmc a très basse pression. L’un de nous avait montré i, dans le cas particulier du RaC, qu’aux actions

ionisantes des particules

x

viennent se superposer

celles, très énergiques, de deux rayonnements extru-

mement absorbables. Le premier de ces rayonnements

est peu déviable par le champ magnétique; il est

constitué par la projection radioactive du RaD par le

RaC ; le deuxième rayonnement est, par contre, très facilement déviable; suivant toute vraisemblance.

c’est un rayonnements électronique de nature secon- daire, excité par les rayons

x.

Nous nous sommes

proposés, dans le travail actuel, d’étendre ces expé-

riences au polonium. La généralité des phénomènes du

recul ne fait plus de doute, à l’heure actuelle. Dans le

cas du polonium, la projection radioactive consisterait 1. Le Radium, 9 (1912) G.

en l’expulsion des atomes constituant le produit

ultime de la désagrégation de la famille uranium-

radium. L’étude de cette projection ne peut être faite

par les méthodes usuelles, car les atomes en question,

ceux du Pb probablement, ne sont pas radioactifs.

Par contre, il était naturel d’admettre que cette pro-

jection donne lieu à une ionisation de l’air, tout

comme celle du HaD. Dans cet ordre d’idées, l’étude de l’ionisation, produite n basse pression par le polo- nium, devait révéler l’existence d’un rayonnement

ionisant très absorbable, analogue à celui trouvé dans le cas du RaC.

L’appareil qui nous

a

servi pour cette étude a été décrit ici même, dans le mémoire déjà cité.

Nous

en

donnons ici une représentation schématique.

La chambre d’ionisation, de 2 mm. de profondeur,

est constituée par le plateau P, relié

an

quadrant

isolé de l’électromètre et par la toile T1, réunie à la

pile. Le disque actif A peut être fixé à dilléreiite-

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