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Submitted on 1 Jan 1912
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William Duane
To cite this version:
William Duane. L’effet produit par un champ magnétique sur les courants d’ionisation. Radium
(Paris), 1912, 9 (10), pp.342-347. �10.1051/radium:01912009010034200�. �jpa-00242570�
L’effet produit par un champ magnétique
sur les courants d’ionisation
Par William DUANE
[Faculté des Sciences de Paris.
-Laboratoire de Mme CURIE.]
Les effets produits par un champ magnétique sur
le passage de l’électricité à travers les gaz dans l’arc, les décharges à étincelle et dans les tubes a vide ont été étudiés de beaucoup de manières et de nombreuses conclusions importantes ont été tirées de ces expé-
riences. En particulier on a trouvé qu’il était possible
de déterminer les rapports de la charge e à la masse
lit des particules qui transportent l’électricité positive
et négative dans les tubes à vide. De plus, Marx1 a
observé une force électromotrice transverse (analogue
à l’efl’et Hall dans les métaux), quand un courant électrique circule dans une flamme, dans un champ magnétique.
Il y a environ deux ans l’auteur entreprit de recher-
cher l’effet (s’il existe) produit par un champ magné- tique sur les courants d’ionisation, dans lesquels l’io-
nisation est due aux rayons X et aux rayons du’
radium. On espérait pouvoir faire des mesures pré-
cises permettant de calculer les rapports e m pour les ions positifs et négatifs, et trancher dans un sens ou dans l’autre l’hypothèse de l’existence des électrons
positifs, qui sont communs à tous les gaz. Quelques
résultats des expériences préliminaires ont été com- muniqués à l’Académie des Sciences 2 en juillet 1911,
et l’objet de ce mémoire est de donner la description
de ces expériences.
Les principes généraux sur lesquels repose la recherche peuvent être énoncés de la façon suivante :
un faisceau étroit et intense de rayons
xet (3 prove-
nant de l’émanation du radium passe parallèlement
et au milieu de deux plateaux métalliques parallèles.
Une batterie électrique maintient l’un des plateaux à
un potentiel constant et un électroscope sensible relié
a l’autre plateau permet de mesurer le courant d’ioni-
sation entre ces plateaux. Une hoite étanche aux gaz
enveloppe les plateaux, et en réduisant la pression du
gaz à l’intérieur on peut accroître la longueur du libre
parcours moyen des ions. La boite est suspendue
entre les pôles d’un ëlectro-aimant de telle façon que les lignes de forces magnétiques soient parallèles aux plateaux métalliques et perpendiculaires au faisceau
de rayons, Dans ces conditions un ion, dès qu il a été formé, se déplace sous l’action des forces électrique et magnétique qui sont normales l’une à l’autre, et
l. Ann. d. Pltys., 2 (lUOO, 798..
2. C. JL. 152 (1911, 356-559.
au lieu de suivre les lignes de force électrique il est
dévié sur leur cote par le clamp magnétique. Si la longueur du libre parcours est suffisante et le champ magnétique assez intense, l’ion sera dévié sur le côté d’une quantité telle qu’il ne pourra atteindre le pla-
teau servant d’électrode. Ainsi, dans ces conditions. le
champ magnétique diminuera le courant d’ionisation mesuré à l’électroscope.
Le champ magnétique, de plus, dévie les rayons B
et les rayons secondaires, et diminue ainsi le courant;
mais l’ionisation produite par ces rayons est faible en
comparaison de celle due aux rayons
ce(qui ne sont
pas supprimés par le champ magnétique), et on verra d’après les expériences que la décroissance du cou-
rant due à l’arrêt des rayons B et des rayons secon- daires est faible et peut aisément être distinguée de
celle due à la déviation des ions.
La figure 1 montre la disposition de l’appareil. Une petite ampoule de verre A contenant l’émanation du radium (parfois une quantité aussi élevée que celle
en équilibre avec 0,2 gr de radium) sert de source de
rayons ionisants. Cette ampoule de verre est sup-
portée auprès d’une petite fenètre de mica de 1 mm
de diamètre, et l’ensemble verre et mica présente une épaisseur si faible (leur pouvoir d’absorption combiné
n’excédant pas 5 cm d’air à la pression atmosphérique)
que les rayons de l’émanation les traversent tous
deux. Après le passage de la fenêtre les rayons péné-
trent dans la chambre d’ionisation à travers une fcnte étroite dans le bloc de plomb B. La dimension verti-
cale de cette fente est environ 1 mm et sa dimension horizontale (c’est-à-dire celle qui est normale au plan
du dessin) croit de 1 mm à 10 mm depuis la surface
extérieure à la surface intérieure du bloc. Le plomb
arrête tous les rayons, mème les rayons y peu péné-
trants ; et ainsi les rayons ionisants sont pratiquement
confinés à un étroit faisceau passant entre les plateaux C, D et E. Une batterie de petits accumulateurs main- tient le plateau C chargée à un potentiel quelconque déterminé; le plateau D sert d’électrode et le plateau E, qui est relié
ausol, agit comme
uneespèce de pla-
teau de garde pour l’électrode, contre les effets des rayons secondaires produits par les rayons x frappant
l’extrémité de la boîte. Les rayons a ne touchent pas les plateaux et par conséquent les effets possibles des
rayons secondaires à leur surface sont élimines.
1fln de protéger les fils de connexion de l’électrode
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01912009010034200
nisation rayons y pénétrants,
complètement noyés dans la paraffine pure, sauf sur
un
petit espace G, ou un contact qu’on peut établir ou
changer rapidement le potentiel de la feuille d’or d’une valeur quelconque positive déterminée à une
valeur égale négative et inversement. simplement cii
Fig. 1.
rompre permet de mettre l’électrode à terre ou de le
charger au potentiel qu’on veut. Pour protéger l’élec- troscopc lui-même de l’action des rayons y, un bloc de plomb II, d’eiiiiron 4 cm d’épaisseur
,est inter- posé entre cet appareil et la source de rayons, et, de
plus, l’électroscope n’est pas placé dans la ligne di-
recte du faisceau de rayons traversant la fente, mais
lltl peu sur le côté, et dans une position telle que, pour atteindre l’électroscope, les rayons y de la source n’ont pas seulcmcnt à franchir les deux écrans de
plomb L et 11, mais aussi l’une des pièces polaires de
l’électro-aimant utilisé pour produire le champ magné- tique. Ces précautions prises, l’influence directe des rayons y pénétrants est u peine perceptible et tout à
fait négligeable. Gomme protection contreles influences
électrostatiques, la paraffine recouvrant les fils de connexion est à l’intérieur de tubes métalliques qui
sont mis ù terre, de même que la boite métallique L
contenant les plateaux, et celle contenant l’élec- troscope. La chambre d’ionisation entière, avec ses plateaux et fenêtre de mica, etc.. est placée entre les pôles d’un électro-aimant, dans une position tellc, que les lignes de force magnétique sont normales au plan
de la figure. Les deux plateaux D et E ont chacun
5 cm de long et 3 cm de large, et la distance entre
eux et le plateau C est de 2 cm .
J’ai trouvé la méthode suivante d’emploi d’un élec-
troscope Wilson précise et fidèle : la feuille d’or est
reliée par l’intermédiaire d’un contact interrupteur G,
non pas directement au sol, mais a une clé d’inver- sion 1 qui, à tour de rôle, est reliée, comme on l’a figuré, au sol et à deux points d’un circuit électrique K, contenant les résistances n
R1et R2. Après avoir
renversant la clé 1. Pour faire une mesure, un note les positions de de la feuille d’or sur l’échelle du microscope d’observation, correspondant a de
faibles potentiels égau’( positifs et négatifs; puis, rom- palt le contact eii C, on mesure le telnps nécessite par l’image pour passer de l’une de ces positions il
l’autre. La ariatioll totale du potentiel de la feuille d’or divisée par le temps est, d’ailleurs, pratiquement proportionnelle au courant est peut lui servir de
luc-surc. En l’urnlant la clé G et véritiaut les positiulls de l’image dans l’échcllc, on peut immédiatement dé- couvrir et corriger une variation quelconque de la position du zéro ou de la sensibilité de l’ilstrument.
Afin d’être sur que le courant observé est dû à l’ionisatiol du gaz en observation et non a ducs gaI.
étrangers
ouil des rayuns secondaires, ou à d autres
causes perturbatrices, j’ai adopté la méthode de
rl’lll-plissage de la chalnbre d’ionisation, représentée
surla figure. En premier lieu, les gaz de lachambre d’ioni- sation doivent être pompés, et cela aussi longtemps qu’il est nécessaire pour enlever la plus grande partie
des gaz occlus dans les surfaces métalliques. Au début
d’une expérience, le robinet a est fermé, et le sys- tème de tubes constituant la pompe â mercure est
rempli par l’intermédiaire de tubes desséchants, con-
tenant H2SO4 et P2O5 du gaz à étudier. A l’aide du robinet b fermé, ce gaz est alors expulsé, et cette
man0153uvre est répétée plusieurs fois. Quand
aucours du pompage final, la pression est descendue
à quelques millimètres de mercure., le robinet
eest
fermé. laissant ainsi une petite quantité de gaz dans le réservoir bc, puis après
onproduit le meilleur
vide possible avec la pompe à mercure; dans le reste
de l’appareil comprenant la chambre d’ionisation et
le réservoir d. qui contient du charbon, les gaz occlus dans le charbon avant été préalablement enlevés par
une chauffe prolongée à haute température dans le
vide. Finaleinent. la pompe à mercure ayant été isolée par le robinet e. la pression est encore réduite
par refroidissement du réserivii d dans l’air liquide.
Si on mesure le courant d’ionisation pendant que le charbon absorbe le gaz résiduel, on trouve que ce courant décroit graduellement, parfois en changeant
de signe, et après environ unc heure, atteint une
valeur qui peut être déterminée, mais qui est négli- geable devant les courants à mesurer. Lorsque ces
conditions ont été atteintes, le réservoir cl est isolé en
fermant son robinet, et les robinets, en premier lieu
e, puis f sont ouverts et fermés plusieurs fois, admet-
tant chaque fois dans la chambre d’ionisation la
petite quantité de gaz comprisc entre eux. Ce pro-
cessus est répété jusqu’à ce que les courants d’ioni- sation deviennent suffisamment grands pour être
mesurés, et qu’on ait obtenu la pression nécessaire.
Par cette méthode, on peut être sûr que les courants sont réellement dus à l’ionisation des petites quan- tités de gaz introduites dans la eliambre d’ionisation.
La pression obtenue après un nombre donné de
manipulations des robinets e et f est déterminée par des séries spéciales d’cxpériénccs dans lesquelles la pression a été mesurée par une jauge de Me Leod jointe à la pompe à mercure.
Le procédé de soufflage des petites boules de verre
contenant l’émanation a été perfectionné en collabo-
ration avec M. S.-C. Lind’. Il doit être plus ou
moins semblable à la méthode antéricurement utilisée par Rutherford et Royds’ pour faire les tubes à parois
minces employés dans leurs expériences sur les
rayons
:.1..Nous n’avons pas troué, cependant, de description de leur méthode. Un tube de verre est
étiré dans ou près d’une flamme j usqu’à ce qu’il ait
un diamètre de 0,2 à 1 mm. et une épaisseur de paroi de 0,02 à 0,1 mm. La grandeur et l’épaisseur
de paroi de ce tube déterminent la grandeur de la sphère qui peut èlre soufflée. L’extrémité du tube étant fermée à la flamme, il est placé à l’intérieur d’un tube de verre d’Iéna plus large (1 à 2 cm. de diamètre) qui est fixé en position horizontale et
chauffé à l’extérieur par la flamme chaude d’un grand
bec Bunsen..1u moyen d’une soufflerie ,au pied, on
maintient une pression considérable à l’intérieur du tube capillaire et quand la pointe de ce tube arrive a la partie du tube d’léna chauffé dans la flamme, une petite boule commence à se former lentement. Si les
parois du tube capillaire ne sont pas suffisamment minces pour comniencer, elles peuvent être étirées à
1. Sitzungsherichte der haiserl der Wissen- schafter in Wieu 120 Abt. II a. décembre 1911 .
2. Phil. Mag.. 17 1909, 282.
l’intérieur du four en verre d’Iéna, la soufflerie étant utilisée pour maintenir une faible pression dans le
tube capillaire,
Grâce à cette méthode des tubes peuvent être étirés
d’une épaisseur telle qu’ils présentent des couleurs brillantes d’interférence et supportent cependant la pression atmosphérique avec un vide à l’intérieur. Les ballons peuvent aussi être faits aussi minces, mais ils
ne supportent pas la pression atmosphérique aussi
bien que les tubes.
Le verre à l’extrémité du tube capillaire à la place
où il a été soudé, laisse un endroit épais sur la sur-
face de la boule, et pour cette raison il est préférable
d’utiliser les rayons
xqui traversent le côté comme
cela est représenté en A sur la figure 1. Pour courber le tube capillaire à un angle convenable, on se sert d’unc petite flamme de gaz d’environ 1 mm. de lon- gueur à l’extrémité d’un tube de verre tin.
La condensation de l’émanation à l’intérieur de la
petite boule de verre présente quelque difficulté, car
il est désirable, à cause de la décroissance de l’éma- nation avec le temps, d"enlever les gaz, oxygène, hydrogène, acide carbonique, etc., dégagés par la
solution de sel de radium et le récipient qui le con-
tient, aussi rapidement que possible. J’ai essayé plu-
sieurs méthodes de purification de l’émanation et
finalemcnt j’ai adopté une légère simplification de la
méthode cmployée par M. Debierne. 31. Dcbierne’ a
perfectionné les méthodes suivies par R amsay et Soddy dans leurs premières expériences sur l’hélium
et la purification de l’émanation dans lesquelles l’oxy- gène et l’hydrogène étaient absorbés par le cuivre et
l’oxyde de cuivre chauffés au rouge, le gaz carbo-
nique par la soude caustique et la vapeur d’eau par
l’anhydride phosphorique; les traces de gaz restants
étaient enlevés par une pompe à vide après conden-
sation de l’émanation dans l’air liquide. Quand on emploie cette méthode il n’est pas difficile de con- denser la quantité d’émanation en équilibre avec 0,2
gramme de radium dans un volume de 0,2 à 0,5 mmJ, dans le courant de 2 heures. Un temps beaucoup plus long cependant et quelclues tours de distillation frac- tionnée comme ceux employés par Rutherford
2et Debierne j, sont nécessaires pour une purification plus complète de l’émanation.
Les effets produits par le champ magnétique snr
le courant d’ionisation peuvent être résunés briève- ment de la façon suivante : en premier lieu, il y a
une différences énorme entre les courants Fositifs et négatifs. Le champ magnétique diminue la valeur du courant électrique d’une faron très appréciable, même
à des pressions de plusieurs centimètres de mercure.
9. RAMSAY et SODDY. Nature, 16 juillet 1903. 246; Proc. Roy.
Soc., 72 (1903) 204; 73 (1904) 546.
-DEBIERNE, C. R.,
14 août 1903.
2. Phil. Mag.. 1908.
3. Mine CURIE, Traité de Radioactivité tome I , p. 312-321.
champ de quelques centaines de gauss réduit courant li une faible fraclion de 1 pour 100 de sa valeur.
8Cela est vrai pour l’hydrogène comme pour l’air.
D’un autre côté, je n«ai pas observé d’efl’et du
champ magnétique sur le courant positif dans l’air
avec des pressions supérieures à 0,05 mm, sauf le
fait qu’il y a toujours une chute d’environ 5 pour 100 pour les faibles champs magnétiques, due sans doute
à la suppression des rayons 03B2 et peut être des rayons secondaires.
Si la pression est de l’ordre de plusieurs millièmes
de millimètre, et le champ électrique non supérieur à
10 volts par centimètre, les champs magnétiques de plus de 1000 gauss diminuent les courants positifs
dans l’air d’une facon très percep- tible. Avec un champ électrique
de 25 volts par centimètre, ce- pendant, il n’y a pas d’effet pro- duit par le champ magnétique jusqu’à 2600 gauss., excepté la
chute initiale.
Dans l’hydrogène, l’effet est beaucoup plus marqué que dans l’air et a lieu aussi avec des
Champs électriques plus intenses.
Le fait que dans l’air aucun
effet, en dehors de la chute ini-
tiale, n’est produit par le champ magnétique, si le champ électri-
que est supérieur a 2:5 volts ou
la pression supérieure à 0,05 mm,
montre que la diminution du cou- rant observée à basses pressions,
et pour des champs électriques plus faibles et des champs ma- gnétiques plus forts,
nepeut être
duc à la suppression des rayons
p ou des rayons secondaires, et
doit étrj imputée à la déviation des ions. Le ta’eau suivant contient les courants mesurés dans une série
d’expériences.
La première colonne donne le champ magnétique exprimé en gauss, et les autres colonnes la variation du potentiel de lélcetrode exprimée en volts par
Fig. 2.
seconde, celle quantité étant proportionnelle au
courant d’ionisation. En tète de chaque colonne.
on
aindiqué la pression correspondante du gaz
dans la chambre d’ionisation, et (pour les cou.
rants positifs) le champ électrique en ’nIts par centi- mètre.
Les colonnes ne sont pas comparables 1 une a l’autre
car des quantités d émanation très différentes ont (.té
employées dans les différentes expériences. Afin du représenter plus clairement la façon dont les courants décroissent quand le champ magnétique croît, oit
atracé sur la figure 2 les courbes donnant dan; cha- (PIC cas le courant pour
uiichamp varient de 0 li 1 00.
On peut faire de la façon suivante une estimation de
l’ordre de grandeur de la masse des ions J.J. Thom-
son1 a exposé la théorie des ions qui se meuvent sous
l’action d’un champ électrique et d’un champ magné- tique.
Pour appliquer cette théorie à la question pré-
sente, prenons l’axe des z dans le plan médian com- pris entre les deux plateaux et dans la direction du
champ magnétique H, et prenons un axe des x paral-
lèle au champ électrique X. Ainsi tous les ions seront produits très près du plan y z. Supposons que l’un de
Fig. 3.
ces ions parte de l’origine des coordonnées au temps
t=0 avec une vitesse initiale dont les composantes parallèles respectivement aux axes x y z sont Uo Vo wo.
D’après la théorie, au temps 1 cet ion sera
aupoint
x y z défini par les équations.
Il ressort, de ces équations que les distances x des ions au plan médian entre les plateaux ne croît pas
indéfiniment. Sa valeur maximum dépend de la vitesse
initiale et de l’intensité du champ, augmentant en général quand X croit et Il diminue. Si la vitesse ini- liale est petite vis-à-vis du rapport X H, cette distance
1. Conduction of Electricity through Gases, 2e edition.
33-38.
nlaxinlunl devient
2mX eH2.
Si les ions partent avec la vitesse constante v dans
toutes les directions à partir du plan yz la distance maximum clu’ils parcourent à partir de ce plan est
2 W (X H +v ) et la distance minimum 2 w (X H -v).
Si v n’est pas trop grand ce pendant, nous devons
nous attendre à trouveur que, en maintenant X constant et aug- mentant H, le courant d’ionisa- tion atteignant l’électrode de-
meure constant jusqu’à ce que le champ magnétique atteigne la
valeur donnée par l’équations
expression dans laquelle 2d est la
distance entre les plateaux, et
que ce courant diminue alors
plus ou lllains rapidement jusqu’à
zéro. Les valeurs de X, Il et cl, ( orrespondant à la chute de l’in- tensité du courante substituée dans lequation (1) donnent une
évaluation de la grandeur dura p-
e
port e m
La forme des courbes représen-
tant les expériences ne pcrmet
pas des mesures précises de e m. Les conclusions sui-
vantes peuvent cependant être tirées de ces données.
En premier lieu, à peu près tous les ions négatifs
aux basses pressions doivent avoir des masses d’un
ordre de grandeur totalement dilléreiit et beaucoup plus faible que celles des ions positifs, même dans l’hydrogène. Tous les ions négatifs, par conséquent,
sont corpusculaires. Ceci confirme et étend les résul-
tats obtenus par Townsend 1, qui employait une
méthode tout à fait diff’érente et ionisait les gaz par les rayons X. Ce résultat signifie qu’aucun des ions négatifs n’cst formé par les rayons
xséparant les
molécules en deux parties positive et négatiie, cha-
cune de dimensions moléculaires.
Appliquons la théorie, à l’expérience dans laquelle
le champ électrique était de 55 volts par centimètre et
qu’aucun effet du champ magnétique de 2600 gauss n’était observé sur le courant positif dans l’air.
Puisque tous les ions atteignent 1"électrode, (1 (équa-
tion 1) doit être supérieur il la moitié de la distance entre les plateaux (1 cm), et par conséquent en subs-
1. Proc. Roy. Soc.. 85 (1911) 23-29.
(1) que
Le rapport de la charge élémentaire à la masse
pour l’atome d’azote est environ 700, et il résulte que dans les limites des erreurs expérimentales,
aucun des ions positifs dans l’air ne peut avoir une
masse inférieure à celle de l’atome d’azote’.
De la seconde expérience dans l’air il apparait qu’un nombre considérable d’ions positifs est arrêté
par des champs d’intensités voisines de 2000 gauss, si le champ électrique est 10 volts. En substituant ces
valeurs dans l’équation (1), et posant d= l, nous
avons
Les rapports e m pour les atomes et molécules d’azote et d’oxygène sont approximativement 700, 612, 550 et 506, et il résulte par conséquent que
beaucoup d’ions positifs dans l’air doivent avoir des
masses de l’ordre de grandeur de celles des atomes et des molécules d’azote et d’oxygène.
coup plus grande proportion positif l’hydrogène que dans 1 air même quand le champ électrique est de 25 voltes par centimètre, ce qui
prouve que dans l’hydrogène le rapport e m pour un
grand nombre d’ions positifs doit être beaucoup supérieur à 700, et, à moins que la charge
nesoit
très grande, la masse de ces ions doit être beaucoup
moindre que celle de l’atome d’azote.
Le fait que la baisse dans la courbe n’est pas exac-
tement définie et le courant positif non complètement supprimé peut être due à la présence d’ions de
masses différentes, ou bien la cause peut en être imputée à ce due la vitesse initiale des ions n’est pas
négligeable ou que leurs libres parcours moyens ne
sont pas suffisamment grands.
Des expériences ultérieures avec de fortes inten- sités de champs électrique et magnétique, et peut-
être à une température très basse (afin de diminuer la vitesse des molécules), pourront élucider ccs points.
[Manuscrit reçu le 20 aoiit 1912.]
1. Voir, Sir J.l. THOMSON; Phil. Mag, oct. 1911 et fév. 1912.
Sur l’ionisation par projections radioactives et par rayons
secondaires des rayons 03B1, dans le cas du polonium
Par L. BIANU et L. WERTENSTEIN [Faculté des Sciences de Paris.
-Laboratoire de Mme CURIE.]
A la pression atmosphérique, l’ionisation produite
par les rayons Y. prédomine de beaucoup sur celle due
aux