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Le jet à plateaux
Jul. Hartmann
To cite this version:
LE JET A PLATEAUX
Par JUL. HARTMANN.
Royal
TechnicalCollege
deCopenhague.
ProvisionalLaboratory
of TechnicalPhysics.
Sommaire. 2014 Si une vitesse alternative est surimposée de la vitesse constante d’un jet ordinaire de liquide, des déformations symétriques par rapport à l’axe du jet se produisent. Pourvu que la distance réciproque de ces déformations 2014 la
longueur d’onde 03BB des déformations 2014 soit grande en comparaison de la circonférence du jet, les déformations prennent la forme d’assiettes ou plateaux. Dans l’article on donne
l’explication de cet aspect curieux du jet On décrit une méthode électromagnétique pour la production
d’un jet à plateaux synchrone à une tension alternative voulue. On développe une théorie de cette produc-tion et on donne les résultats d’une confrontation de la théorie avec l’expérience.
’I. Introduction. - Au cours du
développement
ducommutateur à
jet ondulé (’),
des recherches ont été faites surl’origine
de certaines déformations dujet
demercure utilisé dans cet
appareil.
Lejet
enquestion
était
disposé
verticalement dans une chambre de fonte. Il est apparu incidemmentqu’un
coup relativementléger,
appliqué
verticalement sur le fond de lachambre,
produisait
des déformations en forme deplateaux
dansle
jet
telles que les montre laphotographie
instantanéereproduite figure
1. Cette observation a donné lieu à un travail de recherches dont un résumé est donnéci-après (~) .
2.
Aspect
des déformations à diversesfré-quences. - Il a été reconnu que les déformations
qui
sont
symétriques
parrapport
à l’axe dujet,
sonttou-jours
dues à des variations dans la vitesse de ce dernier.Aussi,
dans le dessein d’étudier de telles déformations a-t-on utilisé une méthode danslaquelle
une vitessealternative
régulière
defréquence
variablepouvait
êtresuperposée
à la vitesse constante d’unjet.
La méthode sera décriteci-après.
Il est apparu quel’aspect
des déformations
dépend beaucoup
de lafréquence
de la vitesse alternativesuperposée
ou, cequi
revient aumême,
de lalongueur
d’onde A de ces déformations. Ceci est mis en évidence sur lesfigures 2
a-c(plaques
1083 a, 1
()6’;b,
1046) qui proviennent
toutes du mêmejet,
dont le diamètre d était de 2 5 mm, tandis que lavitesse était d’environ 360
cm/sec.
Dans lafigure 2 a
lafréquence
était de 454cycles
par seconde etla longueur
~l’onde est du même ordre degrandeur
que la circon-férence dujet.
Les déformations sont dans ce casplus
ou moins sinusoïdales. Dans lafigure 2 b
lafréquence
était 243 et la
longueur
d’ondeplusieurs
foisplus
grande
que la circonférence. Les déformationscon-sistent alors en
globules
reliés entre eux par desfragments
presquecylindriques.
Enfin,
figure 2
c lafréquence
n’était que50,8
et lalongueur
d’onde était bienplus grande
que lacirconférence,
lesdéformations se
présentant
alors comme desplateaux
séparés
de la distance X. Un teljet
a étéappelé
jet
àplateaux,
en raison de ce que les déformationsressemblent souvent à des assiettes ou des
plateaux.
(1) The Jet-1Vawe Rectifier. Ingeniorvidenskabelige Skrilte1’ A. :Bu 21, G. E. Gad, Copenhague. 1931(2) Compte rendu complet de ce travail de recherches. The Plate-Jet. Ingen iorvidenskabe lige Skril*ier, A 11’° 4t, G. E. Gad. Copenhague, 1935.
Alors que les déformations
régulières
de lafigure
sont
généralement
connues, lejet
àplateauxreprésente
croyons-nous, une observationinédite,
et assezcurieuse
(1).
3. Le processus de la déformation. - Avant de chercher à
comprendre
comment seproduisent
les dif-férentsaspects
desdéformations,
etplus
particulière-ment de la déformation enplateaux
et de la déforma-tionsinusoïdale,
nous tenterons de nous former uneclaire
conception
du processus de la déformation. Lafigure
3présente
unjet
auquel
on asuperposé
unevitesse alternative. Evidem-ment nous pouvons considé-rer le
jet
comme consistant en sectionsd’égale longueur
ayant
une vitesse propre parrapport
aujet
dans sonen-semble. On voit faciiement que les vitesses relatives
qui
sont tantôt dans un senstantôt dans l’autre vont
créer un renflement aux
sec-tions telles
que 1 -
1 et3 -
3,
verslesquelles
semeuvent de
part
et d’autreles
particules,
tandisqu’aux
sections tellesque 2
- 2 descontractions
apparaîtront,
puisque
lesparticules
s’é-cartent de ces sections. Si maintenant nous fixons notre attention sur une
par-tie déterminée du
jet
disons lapartie 2 - 2
à 4 -4,
nouscomprenons que la
défor-Fig. 3. -
Explication du pro-cessus de la déformation.
mation ira en
augmentant - pendant
ledéplacement
dufragment
dejet
considéré -jusqu’à
ce quel’éner-gie cinétique
totale dans le mouvement relatif de sesparticules
ait été entièrementchangée
enénergie
super-ficielle : alors
l’énergie potentielle
se retransformeraà nouveau en
énergie cinétique,
laquelle
sechangera
à nouveau enénergie
potentielle,
et ainsi de suite.Ainsi,
~ (’) Pour les expériences antérieures sur la déformation des jets
liquides, voir RAYLE1G8. Theory o/ Sound. Sec. Edition, 1926, vol. II, chap. xx.
50
en
fait,
nous sommes enprésence
d’une oscillationentre deux formes
d’énergie,
sujette
naturellement àun certain amortissement par les forces de frottement.
Nous sommes maintenant à même de
comprendre
les différentes déformations suivant lesfréquences
- et enparticulier
nous pouvons maintenantinterpréter
lejet
àplateaux.
4.
Explication
del’aspect
des déformations -Lejet
avec des déformations en forme dedisques
n’aprobablement
jamais
été observéjusqu’ici.
Néanmoins il est laconséquence
directe de laconception indiquée
plus
haut du processus de la déformation.Supposons
pour un moment que la vitesse sinusoïdale alternative
surimposée
au
jet
dans lafigure
3 soit en onde de formerectangulaire.
Alors les conditions seraient exactementles mêmes que si nous avions un
jet
sedéplaçant
à la vitesse v et deplus
constitué defragments
dejet
ayant
des vitesses relativesconstantes v,
alternativement dansun sens et dans l’autre. Considérons maintenant deux tels
tronçons
dejet
sedéplaçant
l’un vers l’autre.Qu’arrivera-t-il"z Supposons qu’une paroi
mince soit insérée entre eux, parexemple
à la section 1 - 1. Cecine
changerait
pas d’une
manière sensible l’effet duchoc,
mais cette manière de raisonner fait sauter aux yeuxcet effet. Car nous savons que
lorsqu’un jet frappe
nor-malement une surface
plate,
il se réfléchira sous laforme d’un
disque
dont lesparticules
sedéplaceront
radialement en
s’éloignant
de l’axe dujet
incident. Il doit évidemment en être de même si la vitesse dujet
n’est pasconstante,
mais variependant
l’impact.
Ainsidonc,
la déformation en forme dedisque
est exactementce
qu’on pouvait
prévoir
avec unjet auquel
onsur-impose
des vitesses relatives.Si
cependant
lalongueur
d’onde ~, est du même ordre que la circonférence xd dujet,
alors les déformations serontplus
ou moins de forme sinusoïdale. En vued’élucider ce
point,
considérons lesfigures 4
a-b.Nous avons
imaginé
la déformation comme étant le résultat d’un choc entre deuxtronçons
dejet.
Or il estconnu que dans un tel choc
(ou
dans un choc entre unjet
et une surfaceplane)
il y a une certaine zone detran-sition entre le
jet
cylindrique
etl’écoulement
plat
radial. Dans la
figure 4 a
une zône de ce genre ouplu-tôt une zone double se voit en
~2~.
Salongueur
dans le sens de l’axe dujet
est du même ordre que le dia-mètre d dujet.
Ceci veut dire que dans une tellelon-gueur la surface doit se dilater à un
degré correspondant
à
l’énergie cinétique
relative dans unelongueur X
dujet,
c’est-à-dire dans lalongueur
figure
4.Mais si A est
grand
parrapport
àd,
ou, cequi
revientau
même,
àb,b’,
et avec une densité relativementgrande
de
l’énergie cinétique
relative,
uneimportante
dilatationde la surface est nécessaire. Ceci veut dire que
quelque
chose comme un
disque
doit se former. D’un autrecôté,
si A est du même ordre qued,
parexemple égal
à
b~b’~,
et si la densitéd’énergie
cinétique
est la même queprécédemment,
uneexpansion
moinsprononcée
de lasurface,
comme parexemple
celle de lafigure
4 b,
suffira pour absorber
l’énergie cinétique
relative etnous obtenons ainsi les déformations
plus régulières,
caractéristiques
des faibles valeurs de X. Onpourrait
faire valoirqu’avec
une densité suffisanted’énergie
cinétique,
onpourrait
également
s’attendre à avoir desFig. 4. a-b. -
Interprétation des différents aspects des défor-mations.
disques
dans un cas tel que celui de lafigure 4
b. Mais comme on le verra de lafigure
2,
on n’auraitjamais
enpratique
de tellesdéformations,
parce que lejet
sebriserait en
gouttes
avant que cetype
de déformation soit créé.5. Production
électromagnétique
dujet
àpla-teaux. - Nous allons voir maintenant comment le
jet
Fig. 5. - Vibrateur
électromagnétique.
à
plateaux peut
êtreproduit
à l’aide d’undispositif
trèssimple :
le Oncomprendra
le
principe
de ce derniersurlafigure5.
Entre lespièces
Les, surfaces des
pièces polaires,
qui
formen lesparois
de l’entre-fer sont recouvertes d’une coucheisolante,
et l’entre-fer est fermé en haut et en bas par deuxélec-trodes
E,E2.
Nous supposerons l’entre-ferplacé
en unpoint
convenable d’un circuithydrodynamique
avecmercure, et de telle manière
qu’il
soittoujours
alimenté Je celiquide. Si,
dans cesconditions,
un courant passeà travers l’entre-fer d’une électrode à
l’autre,
l’action mutuelle entre ce courant et lechamp
produira
une« force
hydro-luotricé
>1. Si le courant estalternatif,
-cette force sera
également
alternative. Il en!résulte
que si
l’appareil,
fonctionnant en courantalternatif,
est inséré dans la conduite sous
pression T
d’un sys-tèmeproducteur
dejet
commereprésenté
dans lafigure
unepression
alternative estajoutée
à la hauteur constantede
la colonneliquide,
et nous obte-nons ainsi unjet
avec des variationspériodiques
de vitesse,.L’expérience
a montréqu’il
étaitavantageux
.et aussi efficace d’insérer le vibrateur dans une branche
latérale
T’, figure 6b,
car dans ce cas l’écoulementpar Tn’est
pas
gêné
par l’ouverture relativementétroite
du vibrateur.Fig. F. -
Système producteur de jet avec vibrateur :
à)
dans la conduite du jet; b) dans une conduite latérale. Si lalargeur
de l’entre-fer est bcentimètres,
l’inten-sité duchamp
H gYiuss et le courantpassant
à travers le vibrateur 1ampères,
lapression
totaleproduite
estSi l’on a I ~
10
sin o) t,
la forcehydromotrice
alterna-tive est déterminée par
Le
dispositif qui
a été décritplus
haut a été utilisés pour laprise
desphotographies représentées figure
2fi-c et d’un
grand
nombre d’autresphotographies
faitesen vue de vérifier
quantitativement
une théorie basée sur laconception qui
vient d’êtreexposée
le processus de la déformation.
6. Théorie de la
production
d’une composantes
de vitesse
alternative,
surimposée
à unjet
aumoyen d’un vibrateur
électromagnétique. -
Con-sidérons le
système
producteur
dejet
figure
7 a avecle vibrateur
électromagnétique
P inséré dans lacon-duite du
jet.
Sur laligure 8
indique
l’aire de la sectiontransversale,
les autresquantités
sont clairementre-présentées.
Si nous considérons la conduite avec leréservoir et l’entre-fer du vibrateur comme un tube de
lignes
deflux,
et si nous écrivonsl’équation
dynamique
du mouvement du
liquide
entre deux sections ai et c-i, distantes l’une de l’autre deà z,
nous trouvonspétant la
pression
obtenue à la section ai,p + Lp A z
ô z lapression
à la section Enmultipliant
les différentstermes
par dz
et enintégrant depuis
la surface duréservoir
jusqu’à
unpoint
dans lejet juste
en dessous del’ajutage,
nous obtenonsen
supposant qu’une
pression
p,. sin c~ t est créée dans le vibrateur. Mais comme leliquide
estincompressible,
on a : =
S1 v,
= S, v,
=S2v2
= U.(~)
Dans
l’équation (3)
nous pouvons maintenant élimi-ner Vo’ v, et ve. Deplus,
nous pouvonsnégliger v,2
dans le termeV22 -
Vo 2
et finalement nous pouvons, pour1 -
-gh,
introduire -
u,
où c,est
la vitesse constante-
-respondant
à la hauteurh,
c’est-à-dire Enopérant
ainsi nous trouvons :Pour être à même de résoudre cette
équation,
noussupposerons que
l’amplitude
de la vitesse alternative52
-2
que nous pouvons
remplacer 1/2
(v2
-v2’-’)
par -va
(1’2
---V2)
et nous pouvons dès lors écrirel’équa-tion
(5)
ainsi :
-7.
Analogies
électriques.-Introduisantledébit U
défini par les
équations
(4)
duparagraphe précédent,
nous pouvons aisément récrire
l’équation (5)
du mêmeparagraphe
sous la forme :r 1 1 1 1 1 --m 1 Il T
où
û= v-2S,.
Deplus,
sil’on désigne
par u le débitalter-natif
~7 2013 ~
nous avons pour la déterminationde u
- > > , . 1 - «.
Nous introduirons alors les
conceptions
suivantes :cc)
la self-inductancehydraulique;
b)
la résistancehydraulique
dujet.
Si 1 est lalongueur
d’untronçon
uniforme d’un circuit
hydraulique
danslequel
s’écouleun
liquide
de densité p, et si S est la surface de la section transversale de cetronçon,
la self-inductancehydraulique
de cettepartie
du circuit est définie parEn outre, la résistance
hydraulique
dujet
est défi-nie parEn introduisant ces définitions dans
(2),
nouspou-vons écrire cette
équation :
Ceci est
identique
àl’équation
pour la détermination du courant alternatif dans un circuitélectrique
conte-nant une force électromotrice p, sin w t avec la
résis-tance H et les trois self-inductances
L,,
~,1
et/,,en
série.
Ainsi,
leproblème
du débit alternatif dans lesystème simple
de laÎigure 7a -
et par suite de lavitesse alternative
surimposée -
est exactement celui de la détermination du courant alternatif dans le cir-cuitélectrique
représenté
figure
7 b.1B
Fig. 1. -
Système producteur de jet avec vibrateur dans la conduite du jet (a) et son analogie électrique (b).
Dans un certain nombre d’essais
qui
serontexposés .
plus
loin,
on a utilisé unsystème
hydraulique
[tel
que celui
représenté figure
8 a.L’analogie électrique
Fig. 8. - Système
producteur de jet avec vibrateur dans une conduite latérale (a) ’
de ce
système
est montréefigure
8 b.Au moyen des lois d’Ohm et deKirchhoff,
on trouve facilement lesexpressions
suivantes pour la vitesse alternativesur-imposée
aujet :
--8. Dimension maximum du
disque,
courbe del’amplitude. -
Maintenant,
représentons figure
9Fig. 9. - Pour la théorie de la dimension
du disque.
une
portion
dejet
avec la vitesse alternative V2.0. 2 , ,
surimposée. L’énergie cinétique
totale dans le mouvement relatif desparticules
entre les deuxsections cc et c distantes l’une de l’autre de X est :
S2----
étant la surfcico de la section transversaledu
jet.
L’énergie superficielle
dudisque, lorsqu’il
est delà dimensionmaximum,
estoù C est la tension
superficielle.
Suivant notre concep-tiongénérale,
nous avons à rendreégaux EK
etEs
en vue de déterminer le rayon maximum dudisque.
Enopérant ainsi,
nous trouvonsCette
expression
est seulementapproximative,
car il n’a pas été tenucompte
de la réduction du diamètre dujet.
Cela veut dire doit être un peuplus
grand,
puisque
non seulementl’énergie cinétique
don-née par(1),
mais aussil’énergie superficielle
corres-pondant
à la différence entre la surfaceoriginelle
dujet
et celle obtenueaprès
la formation dudisque
sontdisponibles
pour laproduction
de la surface de cer)O dernier. On
peut
montrerqu’une
correction de1’2 0
’2
ajoutée
calculé de(3)
compensera enpremière
approximation
l’écart de la théoriesimple exposée
ci-dessus.On verra
d’après
cequi précède
que ledisque
sedéveloppe
graduellement
durant sondéplacement
lelong
dujet.
A une certaine distance del’embouchure,
il atteint sa dimension
maximum, après
quoi
ildimi-nue, car le
disque
nereprésente
pas une forme stable.Les variations dans la dimension du
disque
peuvent
théoriquement
être considérées commepériodiques,
quoique
effectivement la diminution de la dimension dudisque
n’aurajamais
lieu de la mêmefaçon
quel’augmentation.
Ceci estreprésenté
d’unefaçon
très bellefigure
10.Néanmoins,
les variations dans la dimension dujet pourraient
être données par uneexpression
périodique.
Une tentative dedéveloppe-ment d’une telle
expression
pour la « courbed’ampli-tude » du
jet
àplateaux
a conduit à la formule :où x est la distance
depuis
l’embouchure
et oùEn ce
qui
concerne ledéveloppement
de la .théoriedes variations
périodiques
de dimension dudisque,
le lecteur estprié
de se référer aucompte
renducomplet
de ces recherches.9.
Dispositions
expérimentales
pour laappro-54
fondies. On s’est aperçu que, si la conduite de
jet
avec branche
latérale,
voirfigure
6b,
n’est pas très sérieusementprotégée
contre les vibrationsextérieures,
il ne faut pas songer à obtenir unjet
àplateaux
régu-lier et bien défini. Cela est facile àcomprendre,
car detelles vibrations causeront elles-mêmes des
déforma-tions,
lesquelles,
si elles ont uneamplitude
suffisante,
interféreront avec les vibrations du mercure
produites
par le vibrateur
électromagnétique placé
dans la branche latérale. On réalisera que lesystème
doit êtreassez sensible aux
parasites
extérieurs,
puisque
lesvibrations nécessaires dans le mercure de la conduite
du
jet
pour laproduction
deplateaux
relativementlarges
dans unjet
dequelques
millimètres sont de l’ordre de0,005
cm.On a trouvé que des
précautions particulières
doi-vent être
prises
pour éviter des vibrationslongitudi-nales de la conduite même du
jet provoquées
par des effortsmécaniques
ayant
leurorigine
dans le vibra-teur avec son électroaimant. Ceci voulait dire que le raccord entre la conduiteprincipale
et la conduitelatérale devait être extrêmement
rigide.
Fig. 11. - Plan du
système hydraulique utilisé pour la vérifi-cation de la théorie.
La
figure
11représente
lesystème
effectifproducteur
dejet
avec la branche latérale et le vibrateurélec-tromagnétique.
Les chiffres côtés sur le dessin sont les dimensions en millimètres. On remarquera commentla liaison
rigide
entre la conduiteprincipale
et la branche latérale a été assurée au moyen de trouspercés
dans un bloc massif d’acier. L’arrivée de mercure au
jet
était maintenue au moyen d’une pompecentrifuge
d’une
capacité
de 1 2ÕOcm3/sec
mue par un moteurà induction. Une
photographie
dusystème
expé-rimental sans la pompecentrifuge
estreproduite
figure
i2. Lejet
àplateaux
a été observé ouphoto-p: - ----
-1
Fig. 12. - Dispositif expérimental.
graphié
avecl’éclairage
d’étincellessynchrones,
(50 pér/sec)de
très courte durée(estimée
à 10-5sec).
Le diamètre desplateaux pouvait
se liresurl’image
d’une échelle en millimètres donnée par un miroirplan
disposé
à mi-chemin entre l’échelle et lejet.
mm
Fig. 13 a-b. - Courbes d’amplitudes observées et calculées
a. -
v2 = 311 cm/sec. b. -
Fig. 16 a-r. - Courbes des a
nplitudes observées et calculées.
10. Résultats des essais
expérimentaux.
Deux séries d’essais ont été effectuées avec ledispositif
expérimental indiqué
ci-dessus Dansl’une,
on acon-sidéré des
jets
minces et des diamètresplutôt
faiblesde
plateaux.
Lesplateaux étaient,
dans ces « essais defaible
amplitude
» trèsréguliers,
leuraspect
étant àpeu
près
celui dudisque
au haut due lafigure 2
c. Surla
figure
13 a-b estreproduite
une série de résultatscaractéristiques.
Les abscîssesdo
représentent
le dia-mètre del’ajutage employé
pour laproduction
dujet.
Le diamètre d du
jet
lui-même s’est trouvé être de 0.8~0ci,.
En
ordonnées,
on aporté 2
rm, le diamètre maxi-.mum du
disque.
Les courbes montrentcomment,
d’après
lathéorie, 2 11m
devrait varier en fonction dedo.
Lespoints
sont les résultats observés. On verraqu’il
y a dans l’ensemble un accord assez bon entre la théorie et les observations.
Les deux
jeux
de courbes dechaque
figure
corres-pondent
aux deux valeurs 50 et 10(1ampères
pour lecourant
d’excitation,
c’est-à-dire le courant alternatifpassant
par l’entre-fer du vibrateurélectromagné-tique.
La deuxième série d’essais a
porté
sur desjets
rela-tivement
importants,
c’est-à-dire desjets
provenant
d’ajutages
allantde do === 6
mm àdo
mm(le
dia-mètre d
dujet
peut
secalculer,
comme il a été ditplus
haut, de la formule d =
0,840
do).
On a utilisé trois56
plateaux
(1)
Pour donner une idée del’aspect
desjets
de ce groupe, troisreproductions
sont donnéesfigure
14 ~c-c~. Lafréquence
du courant d’excitation était de 50cycles
par sec. Cette donnée et la valeur de la vitesse dujet indiquée
sous lesfigures
renseigneront
sur l’échelle de laphotographie,
puisque
la dislance effective entre deuxdisques
consécutifs est cm. Sile courant d’excitation et par Là
l’amplitude
sont élevésau delà d’une certaine limite les
disques
lesplus
éloi-Fig. 17 a-b. - Variations du diamètre maximum du disque 2 rm
en fonction de l’épaisseur du jet, fig. 17 a et de la vitesse du jet, fig. 17 b.
gnés
de l’embouchurepeuvent
se dissocier d’unemanière très curieuse. La
figure
15 en montre unexemple.
(i) Engineering,
1927, vol.CXXIV,
p. 338 et 37~.Dans la vérification de la
théorie,
on n’a naturel-lement pas tenucompte
de telsdisques,
maisseu-lement de ceux
qui
présentent
une dimensionsuffi-samment
définie,
comme lesjets
desfigures
14 a-c, Dans lesfigures
16 a-c sontreproduites
trois courbescaractéristiques.
Les courbes en traitplein
sont celles desamplitudes
observées tandis que les courbes enpointillé
résultent de la théorie. Avec lejet
relativement mince de lafigure
16 a le diamètre dudisque prend
des valeursbeaucoup
plus
grandes
que celles que feraitprévoir
lathéorie,
tandisqu’avec
lejet
plus
fort de lafigure
16 b et la vitesseplus
grande
de lafigure
16 c,l’accord entre la théorie et les observations est presque
surprenant,
si l’onprend
en considération lacomplexité
du
phénomène
et l’àpeu-près
de la théorie. L’accordn’est
cependant
pas aussiparfait
que le donneraient à penser lesfigures.
Eneffet,
comme on le verra sur lesfigures
14 (l-C, le bord dudisque
est souvent enroulévers le haut Cette dernière circonstance
augmente
l’écart entre la théorie et les observations de cesjets,
étant donné
qu’un
disque plat
de même surface que ledisque
réel aurait un diamètre un peuplus grand
-10 à 14 pour -100 - que le diamètre observé. L’insuf-fisance de la théorie pour les diamètres et les vitesses relativement faibles est mise nettement en évidence.
sur les
figures
17 a-b. Il semblerait que des valeursplus
grandes
du courant alternatifhydrodynamique
soient créées dans lesystème
de conduites que cellesprévues
par la théorie. Onpourrait
penser que la cause en est due àquelque phénomène
de résonance. Onest ainsi formellement conduit à une vérification
spé-ciale de la théorie du circuit à courant
hydrodyna-mique
alternatif. Comme une telle vérificationnéces-siterait
cependant
de nouvelles méthodes pour lamesure des courants alternatifs en
question
et commel’on
pouvait prévoir
que ceci mènerait à des recherchestrès
développées,
il a étéjugé
nécessaire de la consi-dérer comme unproblème
ensoi,
à résoudrelorsque
le
temps
et les circonstances lepermettront.
L’auteur désire
exprimer
ici sagratitude
envers les Administrateurs du Fonds H. C. Oersted pour l’aidefinancière donnée à l’exécution de ce travail.
Manuscrit reçu le 15 juillet 1936.
LÉGENDES DE LA PALANCHE Fig. 1. - Déformations dues à un
coup. Fig. 2 a c. - Déformations
périodiques d’un jet de mercure,
diamètre 2,5 mm vitesse :360 cm/sec. fréquences des impul-sions périodiques : a) 45Í; b) 243 et r) 50,8 cycles/sec.
Fig. 10. -
Changements périodiques du disque. oig, 14 a-c. - Jets à
plateaux utilisés pour la vérification de la théorie.
a : r~z = 317 cm/sec, dG = 6 mm.
b : V2 = 311 cm/sec, do == 10 mm.
c : V2 == 4uü cm/sec, do = 6 mm.
Fig. 15. - Jet à plateaux en cours de dissociation.