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Submitted on 1 Jan 1909
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Ionisation dans l’atmosphère
A.S. Eve
To cite this version:
A.S. Eve. Ionisation dans l’atmosphère. Radium (Paris), 1909, 6 (3), pp.88-89. �10.1051/ra-
dium:019090060308801�. �jpa-00242342�
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des doublcls ainsi formés devraient être plus petites
que la vitesse des rayons B, de même celles des
rayons secondaires qu’ils libèrent en se brisant. Ceci est en désaccord avec les expériences précédentes.
Dans la théorie des pulsations de l’étlier, l’énergie cinétique des corpuscules secondaires est empruntée
à celle de la pulsation. La vitesse de ces corpuscules
devrait encore être plus petite que celle des rayons B qui donnent naissance à ces pulsations, La théorie du professeur Thomson supprime cette difficulté; il admet que chaque pulsation se propage suivant une direction déterminée en conservant une énergie constante et yue toute l’énergie de la pulsation est absorbée par le
corpuscule secondaire’.
Il est intéressant, dans cette voie, de chercher à estimer l’épaisseur d’une pulsation y. Si un rayon lumineux et une pulsation y sont de même nature,
les expériences de Ladenhurb’ 1 sur la vitesse des rayons
cathodiques émis par la lumière ultra-violette en fonction de la longueur d’onde, fournissent des don- nées qui permettent d’effectuer ce calcul. On trouve ainsi une épaisseur de l’ordre du millième de la lon- gueur d’onde de la lumière ultra-violette; et, puisque
la longueur d’onde de la lumière ultra-violette est sensiblement égale a mille fois le diamètre d’une mo-
lécule, l’épaisseur d’une pulsation y est de l’ordre du diamètre moléculaire.
Résumé des résultats.
-Une partie de la radiation cathodique d’une plaque
exposée
auxrayons -( du radium est l’ornléc de ratons très peu pénétrants qui sont absorbes par ou 2 cen- timètrcs d’air.
La pénétration de ces rayons est pratiquement indé- pendante de l’épaisseur du radiateur et d’une filtra- tion primitive dcs rayons y à travers un écran épais.
La radiation est considérablement moins pénétrante
du côté du radiateur ou sortent les rayons y que du côté où ils y entrent.
Des mesures de la pénétration de la radiation émise par des hndiatcurs de différente nature, du côté où les rayons y y arrivent, montrent que cette pénétration est pratiquement indépendante de la nal,ure du radia-
teur.
La radiation peu pénétrante produite à la fois par les rayons y et les rayons B est plus pénétrante que celle qui est produite par les rayons y seuls.
Les rayons cathodiques pénétrants produits directe-
ment par les rayons y possèdent dih’él°entcs vitesses.
Leur pouvoir pénétrant diminue quand l’absorbabilité des rayons y qui la produisent augmente.
La vitesse moyenne de ces rayons secondaires est,
en première approximation, égale à celle des rayons B
du radium.
Je suis heureux de remercier ici le professeur
Thomson pour l’intérêt avec lequel il a suivi ces
recherches et pour les conseils qu’il m’a donnés.
[Reçu le 8
mars1909.]
(Extraits par 11. MOULIN.)
Ionisation dans l’atmosphère
Par A. S. EVE
[Laboratoire de Physique de l’Université de Montréal.]
L’appareil imagine par Ebert est couramment em-
ployé pour déterminer la charge totale par centimètre cube due aux ions positifs ou négatifs contenus dans l’atmosphère. Sanf dans des conditions très spéciales,
la mesure de la charge positive dépasse celle de la charge négative d’une quantité très variable qui at- teint, peut-être, environ 20 pour 100. Or, le rapports
de ces deux charges a une valeur moyenne peu diffé- rente du rapport des mobilités des ions ou du rapport
de leurs coefficients de diffusion.
L’appareil comprend un récipient cylindrique en
métal contenant une électrode axiale isolée, reliée au système central d’un éltctroscope. L’air est envoyé au
travers du cylindre à une vitesse connue grâce à une petite turbine actionnée par un momement d’horlo-
gerie. La quantité d’électricité reçue par la tige cen-
trale chargée est déterminée si l’on connaît la capacité
1. Pi-oc. Camb. Plzil. Soc., 14-4-417.
2. Note publiée dans Nature (mars 1909).
électrique du système isolé eu si l’on mesure la clnlie
de potentiel de ce système.
Les expériences dont la description suit, faites par M. F. W. Bâtes ct moi, ont fourni quelques résultats imprévues. Un large cône ouvert en carton a été placé
de telle f’açon que l’air entrant dans l’appareil de me-
sure soit obligé de traverser ce cône et cet air pendant
son passage, est forlement ionisé par les rayons B ou y du radium ou par les rayons y seulement. L’instru-
ment lui-même est convenablement protégé des rayons,
et le bromure de radium (14 milligrammes) est soi-
gneusement scellé dans un petit tube, de telle façon qu’il n’y ait aucun dégagement d’émanntion. On change
la position du radiull pour que le nombre des ions formés dans les différentes expériences présente des
différences très notables.
Si on prend pour valeur de la charge d’un ion 3,4x 10-1° U. E. S., et si l’on suppose qu’un ion porte une seule charge élémentaire, on trouve, après
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019090060308801
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avoir fait les corrections nécessaires, des nombres
qui sont résumes dans le tableau suivant :
Les variations du rapport sont ducs aux change-
ments d’état hygrométrique ou à la présence de va-
peur d’eau.
Le point important est toutefois très nettement marqué. Quoique les rayons y du radium produisent
des quantités égales d’électricité positive ou négatives quand ils ionisent un gaz dans un récipient clos, nous
trouvons qu’en produisant cette ionisation au vois- nage de l’appareil d’Ebert, il semble qu’il y ait un
grand excès d’électricité positive.
En établissant cet appareil, on a eu soin d’éviter
toute production de champ extérieur. Puisque les ions négatifs, toute cllose égale d’ailleurs, sont plus mo-
biles que les ions positifs, nous pouvons imaginer que les ions négatifs sont absorbés plus rapidement que les ions positifs dans le cylindre de mesure. Il est
encore possible qu’un grand nombre d’ions négatifs
diffusent vers le fond et les parois extérieures de l’ap-
pareil de mesure avant d’B pénétrer. Dans ce cas, la diffu-
sion est exceptionnellement rapide. De plus, le rapport positif sur négatif reste le même, quand l’air est in-
troduit dans un cylindre muni d’une électrode cIl re-
lation avec la terre alors que dans ce cas la perte par diffusion des ions négatifs est particulièrement grande.
Ces défaits exigent certaines recherches futures,
mais le point important semble bien établi : l’appa-
reil d’ Eberl et ceux du même type sont inexacts, puis- qu’ils donnent tou jours un excès d’électricité positive
sur la négative contenue dans l’atmosphère. De telle façon que lorsque des observateurs ont mesuré des rapports de l’ordre ils avarient en réalité égalité
et l’excès apparent était dû à l’inégalité dans la loi de
diffusion des deux sortes d’ions dépendant et varient
avec les conditions atmosphériques telles que l’hu- midité.
Les récents travaux de ’fownsend ont montré que dans certaines conditions les ions positifs peuvent
avoir une charge double, deux ions négatifs appa- raissent pendant sa formation. Alors il est possible
que dans l’atmosphère l’ion positif nouvellement formé soit pour un temps très court l’ion le plus mo-
bile et l’excès apparent d’électricité positive pourrait
être expliquée par cette cause, comme quelques expé-
riences préliminaires semblent l’indiquer. Même si
cela est démontré, il n’en reste pas moins vrai que les
quantités d’électricité positives ou négatives contenues
dans l’atlnosphère sont égales ou en tout cas bien
moins différentes que celles qui sont habituellement mesurées.
[Rceu le 20
mars1901).
ANALYSES
Radioactivité
Sur un nouveau phénomène corrélatif de l’acti- vation par l’actinium.
-0. Hahn (Phys. Zeitschr., 10-1909-81-88).
-L’activité induite de l’actinium
secompose de trois produits à destruction rapide, les actini-
ums
A, B et C. Mais depuis longtemps
onavait signalé de
différents côtés une activité résiduelle très faible, n dis- parition lente, dont la nature restait inexpliquée. Ainsi Meyer et
v.Schweidler avaient signalé à deux reprises la présence d’une activité résiduelle très faible et trus irrégu-
lière
surdes feuilles métalliques exposées durant des mois à l’émonation de l’actinium. Cette actiBité
nedépassait pas le 1 pour 1000 de l’activité induite initiale, et
saconstante de temps, iiiesitrée par les ravoiis oc, était voisine de 11,8
jours.
On pouvait supposer qu’on avait affaire à
un ouplusieurs
nouveaux