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Considérations sur la pseudo-grossesse · BabordNum

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(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE

DE BORDEAUX

ANNEE 1895-96 N° 55.

CONSIDÉRATIONS

SUR LA

PSEUDO-GROSSESSE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquernent le 24 Janvier 1896

PAR

Charles-Marc-Émile

DUBRUEL

ÉLÈVE DU SERVICE DE SAINTE DE LA MARINE

Né à Bordeaux, le 31 Août 1872.

EXAMINATEURS DE LA THÈSE

MM. BOURSIER professeur, Président

BADAL professeur, j

RIVIÈRE agrégé,

(

Juges.

BRAQUEHAYE agrégé,

]

LeCandidatrépondraauxquestions quiluiserontfaitessurles diversesparties del'enseignementmédical.

BORDEAUX

Imprimerie R.

COUSSAU,

rue

Gouvion, 20

1896

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

Clinique interne.

M. PITRES Doyen.

PROFESSEURS :

MM. MICE \ profesSeurshonoraires.

AZAM (

\ MM. PICOT.

PITRES.

Clinique externe Pathologie interne

Pathologie et thérapeutiquegénérales Thérapeutique

Médecine opératoire Cliniqued'accouchements

Anatomiepathologique

Anatomie

Anatomie généraleet Histologie Physiologie

Hygiène

Médecinelégale Physique

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie Matièremédicale Médecine expérimentale Cliniqueophtalmologique

Cliniquedes Maladieschirurgicalesdes enfants .

Cliniquegynécologique

AGRÉGÉS'EN EXERCICE

SECTION DEMEDECINE

Pathologie interne etMédecine légale,

SECTION DE CHIRURGIE ET ACCOUCHEMENTS

Pathologieexterne.

Accouchements.

\ DEMONS.

I LANELONGUE.

DUPUY.

VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

MOUSSOUS.

COYNE.

BOUCHARD.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGONIE.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

DE NARIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIECHAUD.

BOURSIER.

MESNARD.

CASSAËT.

AUCHÉ.

SABRAZES.

LE DANTEO.

VILLAR.

| BINAUD.

( BRAQUEHAYE.

[ RIVIÈRE.

j CHAMBRERENT.

SECTION DES SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES

Anatomie. MM. Histoire naturelle MM. BEILLE.

Physiologie

PRINCETEAU.

CANNIEU.

SECTION DES SCIENCES PHYSIQUES

Physique

XIM.

Chimieet Toxicologie

Pharmacie

COURS COMPLÉMENTAIRE»

PACHON.

SIGALAS.

DENIGES.

BARTHE.

Clin. int. des enfants.. MM. A.MOUSSOUS Ch. des mal. cutan. etsyphil.. DUBREUILH.

Clin, des mal.desvoiesurinaires. POUSSON.

Mal.dularynx, des oreilles, dunez. MOURE.

Maladies mentales MM. REGIS. , Pathologie externe

DENUCE.

Accouchements RIVIERE.

Chimie DENIGES.

LeSecrétaire de la Faculté, LEMAIRE.

« Par délibération du 5 août 1879, laFaculté a arrêté quelesopinionsémisesdansles

thèses

» qui lui sont présentées doivent être considérées comme propres

à leurs auteurs et qu elle

» n'entend leur donner niapprobation ni improbation. »

(3)

A la mémoire

des Médecins et Chirurgiens de mafamille :

Hilaire Dubruel de Broglio,

DocteurdelaFaculté deMontpellier.

de ses deuxfils

Jean-Glllllaume, Docteur de la même Faculté,

et Antoine, Maitre enChirurgie, Chirurgien des vaisseaux.

Et de mon bisaïeul,

Pierre Antoine Dubruel,

Maitre en Chirurgie, Chirurgien Major de l'Amirauté de Guienne

et de l'hôpitalSaint-André,

Professeurroyal à l'Ecole Saint-Cosme(/y52-1jga)

Directeur de la SociétéAcadémiquede Chirurgie

et Membre de la Sociétéde Médecine de Bordeaux.

(4)

A la mémoire de ma chère petite sœur.

A mon Pèreet à ma Mère

f

i^p

A mon frère Marc.

A mes frères et à mes sœurs.

A mes parents et à mes amis.

(5)

A mes maîtres de la Marine

Monsieur le Docteur Duplouy

Directeur du service de santé de la MarineE R

Membre correspondant de l'Académie de médecine,

Commandeur de la Légion d'honneur.

Monsieur le Docteur Coquiard,

Médecinprincipal de laMarine,

Chevalierde la Légion d'honneur.

Monsieur le Docteur Duval,

Médecin principal de laMarine,

Chevalier de la Légion d'honneur.

Respectueux etreconnaissantsouvenir.

(6)
(7)

A mes maîtres des Hôpitaux et de la Faculté.

A Monsieur le Docteur Piéchaud,

Professeur de Cliniquechirurgicale des Eyifants.

A Monsieur le Docteur Rivière,

Professeuragrégéà laFaculté.

A Monsieur le Docteur Villar,

Professeuragrégé à la Faculté.

A Monsieur le Docteur Baudrimont,

Chirurgien des Hôpitaux.

(8)

A mon Président de Thèse,

Monsieur le

Professeur BOURSIER,

Professeur rte Gynécologie à In Facultéde médecine de Bordeaux.

(9)

INTRODUCTION

En tête de ce modeste travail, dû à son inspiration, nous

sommes heureux de témoigner à M. le professeur agrégé Rivière, toute notre reconnaissance pour les excellents

conseils

qu'il nous a prodigués. Nous serons

également heureux si

nos

maîtres de Bordeaux veulentbien acceptercefaible témoignage

de notre sincère gratitude. Quelle que soit notre carrière mé¬

dicale, nous n'oublierons pas qu'ils nous ont donné les

meil¬

leures leçonsetoffert l'exemple des hautesvertus,

indispensable

honneur de notre profession.

Notre reconnaissance n'oublie pas nos maîtres de Rochefort; ils nous ont appris les premiers à aimer la

science médicale,

et

c'est aux excellents principes que nous avons puisés auprès

d'eux que nous devons d'avoir mené à

bien

nos

études.

Notre stage dans les salles 14 et 15 de l'Hôpital maritime

de

Rochefort, bien que fait au début de notre carrière

d'étudiant,

nous a été d'un grand aide. Nousen avons gardé des

connais¬

sances pratiquesqui nous ont

facilité

nos travaux

ultérieurs.

Que M. le professeur Boursier, dont nous avons été

l'élève

pendant un an, nous permette

de lui adresser

nos

plus sincères

remerciements. L'année passée avec lui compte parmi nos

meilleures : elle est sûrement une des plus fructueuses.

En offrant àM. le professeur Boursier la

présidence de

notre thèse, nous nous sommes souvenu qu'il a

guidé

nos

premiers

pas dans l'étude de la

gynécologie

; nous

le remercions de

l'honneur qu'il nous a fait en acceptant cette

présidence.

(10)
(11)

CONSIDERATIONS

SUR LA

PSEUDO-GROSSESSE

CHAPITRE I

GÉNÉRALITÉS

Nous nous proposons

d'étudier, dans notre thèse inaugurale,

les affections désignéespar différents auteurs sous

les

noms

de

grossesses imaginaires,

fausses

grossesses,

et appelées par

P. Girard,de Lyon : pseudo-grossessesnerveuses.

Le nom, il faut en

convenir,

est

mal choisi. Une

grossesse

fausse ne peut exister. Il y a

exclusion entre les deux termes

;

et

c'est surtout à cela que l'on doit les jugements

des professeurs

Eustache, de Lyon, et Pajot. C'est

qu'

«

il n'existe

pas

de fausse

grossesse,

mais seulement des taux diagnostics

».

Suivant

notre modeste appréciation, il

conviendrait d'appliquer plutôt à

cette maladie le nom de grossesse

imaginaire

ou

celui de

pseudo-grossesse, noms

qui

ne

préjugent

en

rien ses origines.

(12)

»

12

Nous voulons démontrer l'existence des pseudo-grossesses

entendues dans le senssuivant :

Toute affection simulant la grossesse, dans laquelle les symp¬ ¥

tômes ne peuvent pas être expliqués seulement par l'affection elle-même, mais au contraire s'expliquent fort bien par le rôle

de l'imagination.

Nous croyonspouvoircomparerla grossesse imaginaire àune

autre maladie également imaginaire : la Syphilomanie. Ces »

deux affections ont entre elles de grands points de ressem¬

blance au point de vue de leur formation psychique. Mais la pseudo-grossesse nerveuse nous semble être encore mieux caractérisée et présenter une entité plus nette que la syphilo¬

manie, car, dans le premier cas, il n'est pas d'exemple, que

nous sachions,que des pseudo-lésions syphilitiques aientjamais

été produites par la simple imagination dont le rôle se borne à une simple interprétation, tandis que lapseudo-grossesse ner¬

veuse est souvent créée de toutes pièces, en dehors souvent de

toutelésion, et sessymptômesne sontpaspurementimaginaires.

C'est dire du premier coup que nous rejetons de notre cadre

toutes les vésanies, au cours desquelles les sujets, hommes ou femmes se croient en état de grossesse, et font mille folles affir¬

mations sans que le moindre symptôme extérieur vienne corro¬

borer leur dire.

Nous distingueronsdans la pseudo-grossesse nerveuse deux grandes divisions :

Pseudo-grossesse nerveuse proprement dite dans laquelle

nous nepouvonsinvoquer, commeagent provocateur, que l'ima- g

gination, imagination normale ou imagination dévergondée des hystériques. Nous sommesen face d'une véritable auto-sug¬

gestion, dont le point de départ psychologique peut se ramener auxdeux mobiles, crainte ou désir d'une grossesse.

Pseudo-grossesse dans laquelle un symptôme de maladie,

(13)

13

frappe, dès le premier abord, l'imagination de la femme. A partir de ce moment les symptômes dûs à l'imagination s'entre¬

croisent et il est souvent malaisé de démêler ce qui appartient

à l'une ou à l'autre.

Dans le deuxième chapitrenous étudierons l'historique de la question. Dans le troisième nous nous attacherons à montrer l'importance que son éclaircissement a pour les praticiens et pour les malades. Le quatrième sera consacré à l'étude des

lésions organiques qui ont pu êtrecause de l'apparition de cette

affection. Le cinquième comprendra les causes psychiques et psycho-physiques dûes à l'hytérie, ainsi que les troubles où l'imagination normale seule est en cause. Nous réunirons dans

le sixième quelquescas qui échappent auxexplications admises jusqu'à ce jour.

Le septièmeet dernier chapitre traitera brièvement du dia¬

gnostic. Nous avions ambitionné de faire un travail qui portât quelque lumière dans cette question si obscure des pseudo-gros¬

sesses. Les derniers mois de notre carrière d'étudiant ont été embarrassés par des mécomptes et des ennuis, qui nous ont empêché de mûrir ce travail commencé depuis de longs mois.

Les obligations imposées par notre position et le manque de

temps nous ont obligé d'écarter nombre de sources, de laisser

intraduits quelques documents originaux qui nous sont parve¬

nus trop tard et pour lesquels nous aurions voulu quelques

semaines de répit.

Aussi notre œuvre aura les prétentions les plus modestes,

heureux si nous parvenons à tracerun cadre dans lequel vien¬

dront plus tard s'enchâsser des travaux définitifs, si nous pou¬

vons indiquer, par lesobservations publiées, une voie àétudier.

Grâce à notre labeurnécessairement incomplet, unplus heureux

que nous pourra peut-être unjour écrire l'histoire vraie des

fausses grossesses, et libre de son temps, la mener à bien.

(14)

14

CHAPITRE II

HISTORIQUE.

La littérature médicale fourmille d'observations portant les

titres de pseudo-grossesses nerveuses, fausses grossesses, etc.,

etc. Etcette foule de documents n'est pas un des plus négligea¬

bles obstacles dans l'étude de la question. L'immense majorité

ne fait que relater des erreurs de diagnostics ; l'on pourrait

dire que l'histoire des fausses grossesses est faite à peu près

exclusivement de l'histoire des faux-diagnostics. C'est la faute

du NOM, étiquette sous laquelle on a rangé la plus disparate

collection de maladies n'ayant rien à voir soit avecla grossesse, soit avec les maladies nerveuses.

Pourtant Hippocrate, le premier, consacre dans son livre des Prorrhétiques d'assez importants commentaires àl'étude d'une

maladie qu'il ne dénomme pas, mais qu'avec son merveilleux

sens clinique il décrit si soigneusement que nous yreconnais*

sons aussitôt la maladie qui nous occupe. Enregistrons-le

tout desuite, pour en constater l'absence jusques en ces der¬

nières années, la psychologie de la maladie n'est pas étudiée et

ne lesera pas pendant de longs siècles.

« Certainesfemmes, dit le Pèrede la Médecine, ontcru porter

» plus de 10 mois (lunaires). A certain moment leurs

matrices

» (sic) se gonflent et se remplissent d'air, leurs règles cessent et

» leurs mamelles augmentent de volume. Sitôt que cet état

» aura disparu, et que les règles auront repris elles conce-

» vront. »

Hippocrate semble donc regarder cet état comme un favo¬

rable augure pour les grossesses suivantes.

C'est dans les comptes-rendus des procès de sorcellerie,

à

èr

(15)

bien plusque dans la littérature

médicale,

que nous

retrouvons,

au moyen-âge, l'histoire, devenue

singulièrement tragique, des

grossesses imaginaires. Des

malheureuses surexcitées

par

leurs

pratiques de magie, ou même

simplement affolées

par

les récits

fantastiques qui avaient alors cours, se

figuraient avoir

eu

des

rapports avec le diable ou l'un

de

ses

suppôts

et

être devenues

grosses après ces

chimériques étreintes. Elles n'avaient

aucun

doute sur la réalité de ces cohabitations et, même au milieu des

tortures, malgré la certitude de finir sur le

bûcher, les mainte¬

naient énergiquement.

Ambroise Paré, dans ses œuvres, discute sérieusement le cas

desfemmes qui prétendaientavoir desrapports avec

les démons

Incubes. Tardieux également s'occupe de cette question.

On

trouve à la page 730 des œuvres de Paré un cas

de

grossesse imaginaire qui futsoigné par

Uvier, médecin du duc de Clèves.

De La Motte, dans sontraité d'accouchement, rapporteun cas curieux de rétention des règles. Gilles de la Tourette a colla¬

boré à l'histoire si connue de sœur Jeanne des Anges. Cette

malheureuse hystérique se croyait enceinte

des

œuvres

de

Grandier qu'elle n'avait jamais vu !

Rapprochons de

ce

fait

celui de MIle de R. jeune fille qui se crut enceinte par

le fait

d'un professeur de botanique dont

elle avait suivi quelque

temps les cours publics.

Tardieux rapporte un fait de grossesse

imaginaire chez

une

femme de quarante-quatre ans qui, pendant quatre ans, se crut

enceinte. Les sensations étaient fort nettes, gonflement des reins, aménorrhée, mouvements du fœtus,

pigmentation de la

ligne blanche, etc., etc. Au bout

des neuf premiers mois le

travail commence et dure deuxjours. Il est pénible et doulou¬

reux. Il cesse sans qu'on puisse invoquer une cause quelcon¬

que. Mais, chose

extraordinaire, neuf mois plus tard la même

scène recommençait. Cela dura quatreans, bien régulièrement.

(16)

16

Esquirol cite lecas d'unejeune fille de dix-huit ans qui, quoique vierge, eut des symptômes de pseudo-grossesse imaginaire.

Mocario, dans ses cliniques sur la démonomanie, étudie quel¬

ques casanalogues à ceux de la grossesse nerveuse.

Les œuvres de Baudelocque contiennent quelques observa¬

tions de grossesses imaginaires. Macaulav et Smellie rappor¬

tent,sous ce titre, deux observationsde rétentions de règlesavec

imperforation de l'hymen. Mauriceau, Gardien et Schmitt don¬

nent également quelques observations dont il n'y a guère à tirer que cet enseignement : « examiner les malades ». Puisque

les grands observateurs qu'étaient nos pères s'y sont laissés prendre, nous pourrions encore plus facilement nous y laisser tromper, nous, entraînés par la rapidité de la pratique actuelle, manquant de temps, si la perfectionde nos instruments et de nos

moyens de recherches ne venait suppléer ce grand facteur.

G. Girard, le premier, baptise définitivement l'affection et, ce

faisant, lui rend le pire des services. Désormais les fausses grossesses sont bien délaissées, et même niées par les accou¬

cheurs français. Pajot entr'autres.

On cite, en grand nombre, cesgrossesses nerveusesdans tous les traités de l'hystérie. Nous reviendrons à ce sujet.

Au XVIIIe siècle, une femme nommée Françoise Duchesne,

ayant passé quelques instants sur le tombeau de Paris, se croît enceinte et ses règles sont supprimées. Ramskill cite le cas d'une jeune fille de dix-septans, qui, pendant sept mois, eut les symptômes les plus nets de grossesse ; on finit par savoir,

chose dont on avaitnégligé tout d'abord de s'informer, qu'elle

étaitvierge. Lasimple persuasion suffitpour fairecessercet état.

Elle se figurait que quelquesattouchements avaient pula rendre

enceinte ; son inquiétude était telle que son imagination

surexcitée produisait lessymptômes mêmes de l'étatdans lequel

elle redoutaitde se trouver.

(17)

Max Simon pense que la grossesse nerveuse estdue à l'hallu¬

cination, pour lui c'est une sorte de vésanie commune aux deux

sexes et rentrant par conséquent dans la grossesse imaginaire

pure.

Le Gendre rapporte le cas d'une femme tellement obstinée

dans son erreur, qu'elle alla trouver cinq ou six médecins

différents, réussit à les tromper quelques temps ; puis, le véri¬

table diagnostic établi, elle les insultait de lafaçon laplusgros¬

sière. Il y avait là plus que de la pseudo-grossesse nerveuse qui

est très compatible avec un état intellectuel normal.

Charcot, qui s'est assez peu occupé de la question, cite une

jeune fille de dix-huit ans. Apparence extérieure, suppression

des règles, vomissement, ptyalysme. Il note en même temps qu'elle était sujette à des accidents à paroxysmes convulsifs.

Raciborsky attribuel'aménorrhée àde simples craintesd'être

enceinte, nous partageons absolument sa manière de voir.

Willis, dans sa pathologie centrale, rapporte unfait analogue

à celui de Charcot. Legnagni, in Cliniques médicales de Milan, consacre un article à ce sujet. Enfin Legrand du Saules,

Gilles de Latourette, dans leurs récents ouvrages sur l'hystérie,

écrivent quelques lignes sur la question.

Nous n'en retenons que cette affirmation de Gilles de Latou¬

rette, précédemment émise par son maître, Charcot.

« Tous les cas de fausses grossesses » (et en cela il entend à

n'en pas douter les pseudo-grossesses nerveuses) « tous les cas de fausses-grossesses ne doivent pas être rapportés à des né¬

vroses. »

Les auteurs anglais et américains ont beaucoup et pas tou¬

jours très heureusement écrit sur ce sujet. Nous avouons être

en garde contre les affirmations des médecins de l'autre côté

de l'Atlantique.

Spencer Wells et Lawson Tait traitent la question en peu de

(18)

lignes avec leur

haute compétence. S. Wells rapporte ce fait

important que,

dans les

cas

de pseudo-grossesse nerveuse qu'il

désigne sous le nom

de

«

Spurious

pregnancy »

qu'on pourrait

traduire par « grossesse

de contrebande

»,

S. Wells, disons-

nous, note que, dans bien des cas, sous

l'influence du chloro¬

forme ou de l'êther à dose chirurgicale, les tumeurs

de l'abdo¬

men disparaissent.

Nousdevons enfin citer,pourfinir cette

rapide énumération, le

docteur Bouchacourt de Lyon, qui, à plusieurs

reprises,

a

fait

sur ce sujet des

communications très importantes et très

étendues dans le Lyon

Médical, le Bulletin de la Société

Nationale de Médecine de Lyon, la Gazette des

Sciences médi¬

cales.

Ces études surtout historiques, mettant en cause

l'intérêt

médical général sont de la

plus haute importance et

nous

ont

aidé bien souvent.

Enfin, à New-York, il nous a été

donné de prendre des

notessur des communications originales faites par

les docteurs

Nicoll, Jacobus, Grandin et Dudley.

CHAPITRE III

Nous voulons démontrer dans ce chapitre

combien l'éclaircis¬

sement de la question qui nous occupe,

importe à la dignité

scientifique du praticien comme au

bien du malade. .On sait

que la confiance

de la clientèle

ou

de la salle confiée à

un médecin, que sa docilité, son

abandon font la moitié des

garanties de guérison.

Il est peu de questions

plus délicates

que

la question du dia¬

gnostic de lagrossesse

dansles premiers mois. A l'heure actuelle,

(19)

19

l'emploi du

spéculum et du sthétoscope permettent d'établir

lediagnosticsur

des signes de certitude et font regarder comme

à peu près

impossible toute erreur sur cette question, il faut

pourtant

tenir compte, non de la théorie, mais de la pratique la

plus

générale.

En effet, quand une

femme vient, dans les tous premiers

mois dela grossesse,

réclamer l'avis d'un praticien, il est rare,

surtout dansla

clientèle civile, que l'on se livre à un examen

approfondi de la malade. La plupart y répugnent et le considè¬

rent comme inutile,

le médecin lui-même, ne voyant rien de

particulier,

passe

souvent outre ; les symptômes continuent et

se précisent peu

à

peu,

le médecin trompé par la bonne foi de

sa cliente continue à

corroborer

son

assertion jusqu'au moment

la grossesse

étant très avancée il se décide à faire un examen

approfondi. Cet examen, règle générale, lui dévoile du premier

coup l'étendue

de

son

erreur. L'ennui est fort grand d'avouer

que l'on

s'est trompé ; en effet, la femme qui par ses dires et

par ses répugnances,

a été la cause première de votre erreur,

sera aussi la première

à

vous

accabler. Un médecin doit

être infaillible auprès

de

ses

clients. Le jour où il s'est

trompé sur un

point, même avec toutes les circonstances atté¬

nuantes, on doutera

de lui sur tous les autres; ses dires ne

seront plus

accueillis qu'avec réserve, avec froideur. Dans un

cas semblable surtout,

il

aura

contre lui toute la ligue redou¬

table des vieilles matrones.

Tout accoucheur sait quels ennemis

nés il trouve dans chaque

famille

;

les belles-mères, les mères,

les vieilles parentes,

sont là à l'épier, à attendre le moindre de

ses faux pas pour

l'accabler, et du haut de leur triomphe,

essayer d'imposer

les vieilles recettes du bon vieux temps que

l'on a tant de peine à

faire disparaître et qui ont fait plus

de victimes que dix

épidémies.

On

pourrait

passer

sur l'humiliation. L'intérêt du malade ne

(20)

nous permet pas d'encourir sa

suspicion. D'ailleurs,

supposons

que l'erreur ne porte pas ces

dommages

tout moraux,

n'avons-

nous pas assez fréquemment des

pseudo-grossesses

nerveuses

danslesquelles les symptômes dûs à l'imagination ne

constituent

pas toute la maladie ? Des lésions diverses

de l'utérus

et

de

ses

annexes en sont le plus souvent le point de

départ. Le

diagnostic a ici une importance capitale ; fait à temps il peut prévenir les plus graves désordres.

Enfin, la santé, la vie même d'une femme est exposée. Cette

fausse grossesse apporte avec elle les fatigues, la débilitation qu'apporte souvent la grossesse véritable. Un motpouvant

taire

cesser ces symptômes, il est naturel que l'on

recommande

une inquisition approfondie de tous les signes qui permettront

de

trancher rapidement une telle incertitude.

Enfin on doit redouter, chezune femme quidésire ardemment

un enfant, qui croit, à force de se le figurer, en sentir les mou¬

vements et éprouver tousles symptômes d'une grossesse, on

doit

craindre, disons-nous, que cette femme ressentela plus violente

secousse morale, que son organisme débilité bien souvent n

puisse pas la supporter et qu'il en résulte des

inconvénients

graves.

Il faut donc examiner, examiner souvent, les femmes en¬

ceintes ou soi-disant telles et ne se prononcer que sa

conviction

faite et bien établie. Auparavant, rester dans un vague

qui

ménage toutes les retraites, expliquer à sa cliente les cas rares mais bien observés où l'erreur est possible et lui persuader que le diagnostic ne peut s'établir sûrement que par un examen complet.

(21)

21

CHAPITRE IV

Enumération des causes

qui peuvent être le point

de départ

de la pseudo-grossesse nerveuse.

Nous étudierons

successivement les causes physiques résul¬

tant d'une lésion, d'un organe, ou

du trouble apporté dans une

fonction de l'organisme,

les névroses, et en dernier lieu les

causes purement

psychiques.

Troubles de la menstruation.

Les troubles de la mens¬

truation sont dûs aux causes

les plus variées et souvent à des

impressions

purement physiques.

L'aménorrhée proprement

dite peut être causée par des

lésions organiques

aiguës

ou

chroniques de l'utérus.

Les coups, le

froid, local

ou

général, les violences, les com¬

motions, peuvent être une

cause de suppression des règles.

Nous avons àciterun cas

d'aménorrhée survenu après une

indisposition

passagère.

Dans une traversée

favorable de l'Atlantique une jeune fille,

Marie R... souffrit assez

légèrement du mal de mer

ses règles

devaient venir durant

la traversée ; elles ne parurent pas. Très

inquiète

d'autant qu'elle avouait avoir eu des rapports sexuels

récents, elle vint nous

consulter à ce sujet. Ayant dans l'esprit

les casd'aménorrhée, nous crûmes

pouvoir la rassurer, et en

effet lasuite nous donna

raison,

car

cette jeune fille revint le

mois suivant à son état

normal.

L'aménorrhée peut encore

être due à des impressions pure¬

ment morales.

(22)

Raciborskyattribue

l'aménorrhée

à

des craintes, à des désirs

violents d'être enceinte'. Il cite le cas d'une jeune fille de

dix-

sept ans qui se crut

enceinte dans les circonstances suivantes

:

elle avait cédé aux désirs de son amant une unique fois et en avait conçu les plus vives craintes. Elle

attendait la date de

ses règlescomme un arrêt

qui devait enregistrer

son

déshonneur,

les règlesne reparurent pas Un examen

qui permit d'affirmer

à lajeune fille qu'elle

n'avait rien

à

craindre, rétablit leur

cours

normal.

Nous avons enregistré un cas d'aménorrhée passagère

chez

une femme ayant éprouvéun violent

chagrin,

sans

qu'une autre

cause puisse être invoquée. De très

bonne

santé

ordinaire elle

fut obligéparles circonstances à

s'imposer

un

sacrifice pénible.

Les règles ne parurentpas le mois suivant.

Une boisson chaude

et tonique prise à l'époque du retour présumé

de

ses

règles suf¬

fit à en rétablir le cours; peut-être même ce moyen

annodin,

n'a eu d'autre heureux effet que d'agir sur

l'imagination.

Delsol cite parmi les causes pouvant

produire l'aménorrhée, les

passions tristes, la vie sédentaire,

l'abus des plaisirs vénériens,

ou, au contraire, une privation

absolue des rapprochements

sexuels.

Nous ne faisons que rappeler pour

mémoire les

cas

d'amé¬

norrhée observés chez les femmes nouvellement mariées. On

l'aattribuée soit aux émotionsinévitablement liéesà unnouveau genre de vie, soitencore aux premiers

rapprochements sexuels.

Il est bien facile d'admettre, d'après cela, que la

fonction

menstruelle est fortement influencée par l'imagination.

Du

reste, la femme est en général un être éminemment nerveux et suggestionnable, et c'est surtout pour elle que

le dicton

est

vrai « se figurer un état c'est l'éprouver». Nous

reviendrons

tout à l'heure'sur l'effet de la rétention des règles et son reten¬

tissement dans l'économie.

(23)

A côté de l'aménorrhée

idiopathique

nous

avons recueilli un

grand

nombre d'exemples dans lesquels l'obstacle aux flux

sanguins est un

obstacle physique. Tel est le cas de rétention

des règles. Dans ce cas,

les symptômes sont aisément diffé¬

renciés des phénomènes

de la grossesse par les commémoratifs

et la périodicité

des accès.

Cet état morbide est

caractérisé

par

le défaut d'apparition

des règles; il

diffère de l'aménorrhée en ce que le défaut

d'hémorrhagien'est

qu'apparent.

L'obstacle peut être

congénital

ou

accidentel ; lorsqu'il est

congénital il est

dit imperforation hyménéale; cette imperforation

est due à un arrêt de

développement. La rétention des règles

s'accompagnede

phénomènes analogues à ceux de la grossesse.

Peu àpeu il se

forme

une

tumeur qui comprime les organes

voisins etproduit des

accidents variés ; fourmillements, engour¬

dissements dans les membres,

constipation, ténesme vésical,

rétention ou incontinence

d'urine. Peu après on note du dégoût,

de la perte

d'appétit, des nausées et des vomissements avec un

état singulier

d'impatience et d'agacement. Ces symptômes doi¬

ventêtrerapprochés

de

ceux

des premiers mois de la grossesses.

Nous ne voulons pas

terminer cette énumération déjà longue

sans citer les maladies

aiguës, bien qu'il ne nous semble pas

qu'on

puisse avoir dans ces cas-là de difficultés à établir le

diagnostic.

Brière de Boismont, dans une statistique portant

sur 40cas analogues,

établit

que

32 fois les règles manquèrent

pendant un

laps de temps variant de 2 mois à 2 ans.

En tête des affections

chroniques qui apportent des troubles

dans la menstruation,

citons la tuberculose et la cachexie scro-

fuleuse ; ajoutons encore, pour

être complet qu'une nourriture

insuffisante, une

habitation dans

un

lieu bas et humide, doivent

êtrerangés

parmi les

causes

qui peuvent troubler la fonction

cataméniale.

(24)

Rappelons à ce sujet les

nombreux

cas

de troubles dans cette

fonction observés chez les dentellièresque les exigences de leur profession obligeaientjadis à

vivre dans des

caves.

Troubles mammaires. Ce sont souvent des effets de

l'aménorrhée surl'état général de la femme.

Chaque fois que les menstrues sontsupprimées, les

symptômes

que l'on observe du côté de la

glande mammaire

sont compa¬

rables à ceux que l'on observe pendant lagrossesse ;

gonflement

des seins, pigmentation de l'aréole, apparition de

tubercules de

Montgoméry. Bien souvent une excitationtropvive

des

organes génitaux, directe ou indirecteune irritation locale a été

le point

de départ de ces symptômes. La présenced'un

liquide lactescent

qu'on fait sourdre par la pression ne suffit pas

davantage

à

assurer le diagnostic. Ce signe peut manquer chez les femmes

grosses ; il a été observé par contre chez les vierges ou

des fem¬

mes ayant dépassé la ménopause.

Troublesdigestifs.—Quantauxtroublesdigestifs : douleurs d'estomac, nausées, vomissements, bizarreries d'appétit, on ne doit leur attribuer presque aucuneimportance. C'estengénéralen

se basant sur l'absence des règlesque lesmédecins, font, dans la

clientèleordinaire, lediagnostic de lagrossesse. Nous avons vu

plushautque lescausesles plus légères, lesimpressions morales

unpeu violentes, même, suffisentpour en changerle cours. Mal¬

heureusementcette fonction si variable détientsous saloitoute la santé de la femme. Toutes les femmes chez lesquelles les règles

cessent, pour une cause quelconque, présentent des symptômes

très analogues aux signes de probabilité de la véritable gros¬

sesse. Cependant on a fait des diagnosticsde pseudo-grossesses

nerveuses chez les femmes régulièrement réglées. Craig en a

rapporté un casque nous citons : l'irrégularité des règles avait

(25)

fait croire à un placenta-prœvia. Nous relaterons à ce sujet cet aphorisme de M. Pajot : « Quand une femme a ses règles en

quantité, qualité etrégularité égaleàl'ordinaire, sans dispenser

d'un examen minutieux, la première pensée de l'accoucheur

doit être que la femme n'est pas enceinte ; nous devons nous défier particulièrementdes femmes parvenus à l'âge de 30 ou 40 ans, et qui, n'ayant jamais eu d'enfants, en désirent avec

d'autantplus de passion qu'elles sentent approcher de l'heure

«toute espérance sera perdue. Ces affolées de grossesse pren-

»nentleurs désirs pour des réalités et avec tant de conviction et

»de bonne foi qu'il est vraiment difficile d'éviter le piège de

» leurs illusions. D'ailleurs, disent-elles, leurventre grossit beau-

» coup et elles sententtoujours remuer. »

Autres signes de grossesse causés par des maladies de l'utérus ou de ses annexes.

MÉTRITE CHRONIQUE OU ENGORGEMENT DE L'UTÉRUS. C'est

une tuméfaction permanente constituée par l'infiltration entre les éléments anatomiques normaux de matières organiques liquides ousemi-liquides (cité par Courtyet parSe h mitt obs. 19).

L'erreur n'est possible qu'audébut, le toucher fait reconnaître

l'hypertrophie énorme du col quiest mou, pâle et blafard et non rouge et chaud comme dans la grossesse.

L'hvdrométrie ou ascite utérine est fort rare : Honat admet

une hydropisie muqueuse, Scanzoni professe une opinion analogue, Guillemeau cite le cas d'une femme que l'on croyait

en travail et qui ne présentait que les symptômes d'hydromé-

trie. Désormaux, dans l'article Grossesse du dictionnaire en

30 volumes, cite le fait d'une princesse allemande que l'on crut ainsi enceinte ; elle présentait encore une augmentation du

(26)

volume des seins et de l'abdomen ; on fit tous les préparatifs de

l'accouchement sans que rien vint les justifier.

Le ballottement est un des bons signes de grossesse ; on dis¬

tinguele ballottement abdominaletle ballottementvaginal. C'est

un phénomène absolument spécial à la grossesse normale ;

nous ne croyons pas qu'un accoucheur expérimenté puisse s'y méprendre et prendre pour un ballottement vrai un faux ballot¬

tement.

La physométrie est le développement des gaz dans la cavité

utérine. Tessierde Lyon soutient que cét état peutse rencontrer dans des utérus vierges ; à 1"appui de son dire on cite une observation de Batten. (Gazette Médicale 1834).

Me Ardle, dans un article sur les tumeurs fantômes et les fausses grossesses, explique comment des contractures des

muscles droits de l'abdomen peuvent, par leur durée et leur localisation, faire croire à la présence d'un utérus gravide.

Nous ne croyons pas ce fait possible ; du reste nous y revien¬

drons. Deniau, dans une thèse citée par Gilles de La Tourette,

dans son livre sur l'hystérie, rapporte le même processus. Cette

affection est, d'après Deniau, en général d'origine hystérique.

Kystes des ovaires. Ce sont les maladies des ovaires qui

ont donné lieu aux plus nombreuses erreurs ; cet état patho¬

logique se produit sans réaction violente ; l'abdomen augmente de volume, des phénomènes sympathiques se montrent du côté des seins et de l'appareil digestif. Marc (Inic. Des sciences médicales) rapportentle fait de trois religieuses des environs de Toulouse atteintes d'un kyste de l'ovaire ; un accoucheur jouis¬

sant d'une grande réputation les examine et les déclare enceintes ; lamortde l'une de ces religieusespermet àl'autopsie

de s'assurer que l'augmentation du volume du ventre était

simplement due à un kyste.

(27)

Tarnier et Chantreuil rapportentdesobservations analogues.

Parmi les maladies du péritoine nous citerons la péritonite chronique et l'hydropisie enkystée du péritoine comme ayant produit ces erreurs. Nous ne croyons pas qu'elles soient pos¬

sibles àun observateur attentif. Schmitt de Vienne en rapporte cinq exemples ; dans l'un la femme prétendait sentir des mou¬

vements comme dans la grossesse ; ces mouvements étaient

visibles à l'extérieur. Frank rapporte un fait analogue dans lequel il note des troublesdigestifs, des modifications du volume des seins, l'effacement de la cicatrice ombilicale, des varices,

l'œdème des membres inférieurs, des errayures abdominales.

Ces cas sont excessivement rares et nous ne croyons pas

qu'ils puissent entrer dans le cadre de la pseudo-grossesse ner¬

veuse telle que nous l'entendons.

Diathèse adipeuse. La Diathèse adipeuse est .fréquente à l'époque de l'aménopause : l'épiploon est tellement chargé de graisse que le ventre acquiertsous son influence le volume de celui d'une femme à terme. C'est la « grossesse adipeuse » de Depaul. Nous n'admettons pas cette dénomination. Néanmoins l'adipose, par l'influence qu'elle exerce sur l'imagination, peut être le point de départ d'une pseudo-grossesse nerveuse vraie, d'autant plus qu'à cette période de la vie, les femmes sont plus

quejamais disposées à attribuer la disparition de leurs règles

à leur état de gravidité. Mauriceau, de Lamotte, Pinard, Tarnier, en un mot tous les accoucheurs citent des cas analo¬

gues. C'est peut-être le plus commun.

Modifications du col comparables a celles de la gros¬

sesse. Elles sont très rares et méritent à peine ici d'être signalées: ellessont causéesparcertainesaffections de l'utérus,

surtout par les tumeurs intra-utérines qui s'accompagnent de

ramollissements du col.

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