• Aucun résultat trouvé

dires. Elle n'a jamais eu d'enfants bien que mariée depuis cinq ans et se désole

chaquemois de voir ses espérances

trompées.

Depuis le début de cette fausse grossesse les règles n'ont plus reparu, dit-elle.

Un examenapprofondide la maladene laisseaucun doute sur la vacuité de

l'utérus. Le colest dur,petit, fermé et conique, l'utérusmobile.

MmeE. proteste avecénergie et soutient qu'elle ne se trompepas.

Al'époque oùcetteobservation estrelatée, onenserait arrivé auquatorzième

mois de la grossesse. Les symptômessont restésstationnaireset MmeE. selivre

auxcalculs les plus invraisemblablespour arriver à restreindre dans les durées normales cette grossessed'une si extraordinairelongueur.

OBSERVATION VII

(Kleins, de Stuttgard.)

Hystérique, âgée de quarante-trois ans, ayant eu treize enfants, se croit enceinte après avoir passé cinq ans sans avoireu d'autres enfants. Les règles

sont suppriméesetelle fixe elle-même le jour de sonaccouchement ainsi qu'elle l'a fait déjà plusieurs fois. Son état est absolument semblable à celui de ses

précédentes grossesses. Mêmes symptômes,mêmesdésirs d'alimentsbizarres. Au jour dit, les douleurs du travail commencentaccompagnées comme de coutume

d'attaques à paroxysmes convulsifs. On l'examineet on lui déclarequ'elle n'est

pasenceinte. Les douleurs cessent aussitôtet peu de jours après toutes traces avaientdisparu.

«) B SE EV AT ION VIII

(Bùrke Eyan.)

Une dame mariéesur le tard,restecinqans sansavoir d'enfants.Au bout dece

temps les règlessont supprimées. Les premiers symptômes de lagrossesses'affir¬

ment et au courant du neuvième mois les premiers symptômes de travail sont accusés. Le travail se produit sans amener de résultat. La sage-femme alla, après quarante-huit heures d'inutiles souffrances, chercher le Dr Labatt pour une intervention chirurgicale, mais celui-ci reconnutimmédiatementla nature de l'affection,et son affirmation fit cesser touteapparencede travail.

OBSERVATION IX

Tirée de laThèse de Delsol. (Résumée.)

Une jeunefille dedix-sept ans,vierge, mais adonnée à la masturbation voit

sesrègles disparaîtreaprès des excès d'onanisme; pendant quelques mois elles

continuent àne passe montrer etàcette aménorrhéesejoignent la plupartdes symptômesde la grossesse.Une médication tonique fitbientôtcesser cetétat.

OBSERVATION X

(Rendu : Lyon Médical, 1881).

Maria P..., dix-sept ans,premières règles à treize ans, bien réglée depuis deux

ans. Sujette à des palpitations, des sensations d'étouffement, des sensations de

boulequiremontentvers lagorge, à des douleurs vagueset non localisées dans

les membres. Dernières règles, le 15 février, après des rapportssexuels, elle

rentreneuf moisaprès, le 19 novembre, à l'hôpitalpour y faire sescouches.

Elleseplaintde douleurs dans les reins et dans le ventre, très analogues à

©elles d'un travail véritable. Dès lepremierexamen, on trouve les signes d'une tympanité, maispas de tracesd'utérus gravide.

Elle raconte qu'elle a eu à peu près tous les symptômes de la grossesse.

Vomissements aqueux et alimentaires, ventre augmentant de volume, égal aujourd'hui àcelui d'une femme àterme, elleasenti lesmouvements de l'enfaut.

La ligne bruneest rudimentaire, les reins petits avec une aréole primitive, le

mamelon rose, pas d'aréole secondaire, elle y a senti des picotements, pas de

colostrum à lapression. Elleressentdes sensations de boule remontant augosier.

Au toucher onsentun colqui atoutesles apparences d'un col de vierge. Elle

estravie quandon lui annoncequ'elle n'estpas enceinte, ses douleurs cessent rapidementet lesrègles reviennent pendant la nuit. Elles durent quatre jours

et sont égales en quantité à des règles ordinaires.

Rendu fait suivrecetteobservation de réflexionspratiquespour les médecins qui dans la clientèle setrouveraienten face d'un tel cas. Il note la coutume déplorable de négliger le toucher vaginal et se demande quelle opinion on

53

aurait d'un médecin qui annonce que Partciriunt montes, nascitur ridiculus

mus:

'Notons à la suite de cette observation que la malade nous paraît suspecte d'hystérie,bienque .Rendusoit muetsur ce sujet.

OBSERVATION XI

Guibout (Résumée).

Il s'agit d'une jeunefille de seize ansélevée dans uncouvent etcomplètement vierge. Ellejouit d'une excellentesanté, elle est bien réglée et très régulière¬

ment. Ellequitte le pensionnat pour venirpasserquelquetempsdans safamille;

mais làcommence à maigrir; son appétit augmente énormément etlemois suir vant sesrèglesmanquent. Sesparents inquiets font appeler le Docteur Guibout.

Bientôt lessymptômess'accentuent,etlajeune fille les accuse avec beaucoup

de netteté. Picotements des seins, douleurs lombaires, pesanteur au bas ventre, vomissements aqueux et alimentaires. Cetétat dure six mois,et cettejeune fille

ne sedoutant pasdes causes auxquelles on pouvait attribuerson état, continuait

àdonnersur ses sensations les renseignementsles plus détaillés.

Guibout allait conclure àunegrossesse réelleet en informersa famille quand

sousl'influencede l'hydrothérapie les règles revinrent et tous les symptômes disparurent.

OBSERVATION XII

(Personnelle).

Nous avons eula chance de rencontrerun cas de pseudo-grossesse nerveuse, et il nousa été fourni parla malade elle-même des renseignements,non-seule¬

ment sur ses sensations, mais encore sursonétatd'esprit.

Mlue B... vingt-trois ans,jouit d'une bonnesanté.Intelligente et instruite elle répond très clairement aux questions que nous luiposons.

Elle a eudéjà deux enfants en bonne santé, elle-mêmeestrobuste, n'est ni

nerveuse niimpressionnable, on ne découvre ni chez elle, ni danssafamille

aucune tare qu'on puisse attribueràl'hystérie ; elle estbien régléedepuisl'âge

de quatorzeans.

Sesrèglesont cesséaumoisde Février dernier,

elle

ne

peut donner

aucune explicationsurlescauses qui auraient pu amener

chez elle

ce

trouble et

nese

souvient pas enavoir eud'autrefois de semblables.

Nous

avons

invoqué

comme

cause lesfatigues dues à quelquessoirées. Cependantelle

s'était fatiguée davan¬

tage quandelleétait jeunefille, sanséprouver

de troubles analogues. Quoi qu'il

ensoit,elle attribuacemanquedesrègles àl'existenced'une grossesse

débutante.

Bientôtapparurent les troubles ordinaires, langueur

de la face, ptyalisme,

vomissements aqueux, etc., etc. Le second mois, les règles manquent encore

et

lessymptômes vonten se précisant. Cela dure

jusqu'au mois de mai où elle

prétend sentir les mouvements de son enfant.

Elle

ne

consulte

personne

jusqu'au milieud'août quiétait à peuprès le

commencement du septième mois

de sapseudo-grossesse. En cemoment leventre

était volumineux, la ligne blan¬

che pigmentée, les seins sièges de picotements

étaient gonflés

et

les aréoles

pigmentées. Elle n'avait aucundoute surla

réalité de

sa grossesse

qu'elle avait

annoncéàtoutes ses amies. Unelégère indispositionqu'elleressentit étant aux

eaux, l'engagea àaller consulterun médecin. Celui-ci

l'examina soigneusement

et en la palpantparuttrès étonné. Mme B. dit qu'il lui déclara qu'il ne sen¬

taitrien quipût ressembler à un utérus gravide de sept mois.

Un examen approfondi levases doutesetil affirmaà Mme B...

qu'elle n'était

pasenceinte.