• Aucun résultat trouvé

de prostate § Hypertrophie bénigne de prostate,cancer Compte rendu de congrès

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "de prostate § Hypertrophie bénigne de prostate,cancer Compte rendu de congrès"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

Hypertrophie bénigne de prostate, cancer de prostate §

A.Masson-Lecomte

Serviced'urologie,CHUHenri-Mondor,51,avenueduMaréchal-de-Lattre-de- Tassigny,94000Créteil,France

HYPERTROPHIEBÉNIGNEDE LAPROSTATE

Cetteannée,l'hypertrophie bénignede laprostate(HBP)aététraitéeaucours detroissessions,centréessurletraite- ment(innovations,lasersettraitements physiques).

Bruyèreetal.ontprésentélesrésultats de l'étude prospective randomisée Goliath comparant photovaporisation au laser Greenlight 180W XPS et la résection transuretrale de la prostate.

Deuxcent quatre-vingt-onzesujetsont été inclus dans 11pays européens entre 2011et 2012. Pas de différence significativeentrelesdeuxgroupespour l'IPSS, le Qmax, le taux de complica- tionsetlevolumeprostatiqueà6mois (O-151).

Uneétudedel'équipeduCHUdeTours (Bodinetal.O-153)confirmelanéces- sitédeprendregardeaurisquedefis- tulesrectalespostopératoireaprèsPVP laser en raison de l'importance de la zone nécrotique. Ils ont inclus 12patients en prospectif et mesuré, à l'aide del'échographie decontraste, l'épaisseurdelazonenécrotiqueinduite parlaPVP.Les12patientsontétédés- ondés et sont sortis à j1. Les valeurs échographiquespré-, postopératoireet à 1mois sont présentées dans le TableauI.L'épaisseurdelazonenécro- tique(ZN)postopératoireétaitde11mm en moyenne et pouvait aller jusqu'à 16,5mm.Levolumeprostatiquemédian et l'épaisseur dela ZNdiminuaient de 25% en1mois.Cesdonnées incitent à la prudence en particulier à la face postérieuredelaprostate.

Deux études ont évalué la courbe d'apprentissage dela PVP Greenlight, d'une part, de l'énucléation Holmium, d'autre part (O-155et O-158). Le

volume prostatique moyen préopéra- toire était de 60mL dans l'étude PVP et de 55mL dans l'étude énucléation.

PourlaPVP,lacourbed'apprentissage semble plus longue. L'étude portait sur 200patients. Cent interventions ont éténécessairespourobserverune stabilisation des paramètres étudiés (duréedevaporisation/duréed'interven- tion, volume prostatique et PSA). La learningcurvedel'énucléationétaitplus courte. L'étude portait sur les 90pre- mierspatientsopérés.Vingtprocédures ontpermisdenoterunenetteaméliora- tion des paramètres (poids d'énucléa- tion/temps d'énucléation, poids morcelé/temps de morcellation). Les deux études sont cependant difficile- mentcomparables enraisondel'hété- rogénéitédesvariablesmesuréesdans lesdeuxétudes.

Nous manquonsactuellement decritè- res non invasifs pour évaluer la part obstructivedestroublesdubasappareil urinairechezlespatientsprésentantune HBP. Chemaslé et al. ont réalisé une étudesur62patientsprogramméspour uneRTUPouuneHoLEP(O-266).Tous ontsubiuntesturodynamiquemesurant la relationpression–débitparl'intermé- diaire d'une manchette pneumatique pénienne. Trente-cinq patients étaient classés comme obstructifs et avaient un bon résultatclinique postopératoire dans94%descas(définiparuneamé- lioration de l'IPSS>7). Vingt-sept patients étaient classés comme non obstructifs et avaient un bon résultat cliniquedans30%descasseulement (p<0,01).Cettetechniquemérited'être décrite plus en détail et validée mais pourrait réduire le taux d'échec de la chirurgie à visée désobstructive en ciblantmieuxl'indication.

CANCERDELAPROSTATE Sept sessions cette année étaient consacrées au cancer de la prostate.

Une session de dépistage et

surveillance active, quatre sessions surlecancerlocalisé(évaluationettrai- tements)etunesessionsurlescancers avancés.

Dépistageetsurveillanceactive Roumiguiéetal.ontévalué àpartirde quelniveauderisqueselonlescalcula- teursdisponibles(PCPT-cancerriskcal- culatoretSWOP-Prostateriskindicator dérivédel'étudeERSPC)lesurologues français pratiquaient des biopsies de prostate (O-048). L'étude rétrospective portait sur 625patients biopsiés. Le risqueétaitcalculésurlescritèrespré- biopsiques(âge,espérancedevie,tou- cher rectal [TR], volume prostatique, antécédent debiopsies,PSA). L'étude montrequelesurologuesfrançaistolè- rentunhautniveauderisqueavantde fairedesbiopsies.Cesderniersontréa- lisédesbiopsiespourunrisquedecan- cerévaluéà50,614%pourlePCPT- CRC et31,217,3%pourle SWOP- PRI. La décision de biopsie tenait comptedel'espérancedevieetdel'âge.

Surpris par le taux de mortalité post- biopsies deprostate rapporté par Gal- linaetal.en2008(1,3%enmoyenne, jusqu'à 2,5%chez lesplusde75ans sur une cohorte de 22175patients), Perrinetal.ontutilisélabasedeshos- picescivilsdeLyonpourmesurerletaux de mortalitépost-biopsies prostatiques à 3mois (O-052). L'étude portait sur 11816biopsies réalisées sur 8804patientsentre2000et2011.Seuls 2décès sur 42intervenus dans les 120jourspost-biopsieétaientselonles auteursimputablesàlabiopsiedepro- state (0,02%), soit 50fois moins! Le tauxréelestprobablementquelquepart aumilieu...Pour mémoire,Roghmann et al. ont présenté à l'AUA 2013une étudemenéesur41000patientsayant euplusd'unebiopsiedeprostateentre 1988et2005.Letauxdecomplications sévères était de 1,7, 2,9, 3,6, 3,8, et 4,0%aprèsla1re,2e,3e,4e,et5esérie debiopsiesrespectivement.

Adressee-mail:

amassonlecomte@gmail.com

ProgrèsenUrologieFMC2014;24:F27F30

Compte rendu de congrès

http://dx.doi.org/10.1016/j.fpurol.2014.01.001 F27

(2)

Françoisetal.ontrecueillil'opiniondes médecins généralistesde l'Oisesur le dépistageducancerdelaprostate(O- 049).Quatrecentcinquante-sixgénéra- listes ont reçuunautoquestionnaire et 38% ont répondu. Quatre-vingt-huit pourcent étaient favorables au dépis- tage, en rapport avec les arguments suivants: fréquence du cancer de la prostate,facilitédudépistage,guérison possibleencasdetraitementprécoce.

Dans 79% des cas, la demande de dépistageémanaitdupatientlui-même.

SURACAPestunPHRCde2007dont le but est d'évaluer lesrésultats dela surveillance active à 10ans chez des patientsdemoinsde75ansprésentant uncancerdeprostateàtrèsbasrisque (lescritèresdesélectionsontparticuliè- rementstricts).Lesrésultatsprésentés à l'AFU concernaient l'évaluation des causes anatomopathologiquesd'exclu- sion à 2ans de suivi (O-044). Sur 100patients inclus, 57avaient une biopsiedeconfirmation.Deuxansaprès l'inclusion, 55% des patients restent dansleprotocoleSURACAP.Lacause laplusfréquentedesortieduprotocole étaitlaprésencedeplusde2carottes biopsiques positives sur les biopsies à 1et2ans. L'absencede cancersur la biopsie à 3mois après la première biopsieétaitfortementassociéeaufait deresterensurveillanceactiveà2ans (Chi2;p<0,012).

Cancer localisé: diagnostic et évaluation

Une étude lilloise a confirmé l'apport majeur de l'IRM pour évaluation des patientsavantinclusiondansunproto- cole de surveillance active (O-214).

Quaranteetunpatientsadresséspour second avis ont reçu une série

supplémentairedebiopsiesdeprostate systématisées plus des biopsies diri- gées si une cible était présente sur l'IRM multiparamétrique. Les patients étaientreclassifiéscommenonéligible en cas de grade 4de Gleason, 3 biopsiespositiveset5mmdecancer sur une carotte. L'IRM était suspecte dans24/41casetlesbiopsiesdirigées positives dans 20/24cas.Vingt-quatre patientsontétéreclassifiés,67%grâce aux biopsies systématisées et 70% grâce à l'IRM ce qui correspondà un gainde20%parrapportsauxbiopsies systématiséesseules.

Mozeretal.ontprésentéunetrèsbelle étude prospective monocentrique comparant le rendement diagnostic de 12carottes systématisées (BS) versus 2à 3carottes dirigées vers une cible IRM(CIB)(O-217).Ils'agissaitdepremiè- ressériesdebiopsiesdeprostatechez despatientsayantunPSA10ng/mL.

N'ont été considérées que lescarottes biopsiques qualifiées de cliniquement significatives (longueur de cancer>

4mmetGleason7).Centcinquante- quatrepatientsontétéinclusconsécuti- vement. Quatre-vingt-douze pourcent des patientsavaient un TRnormal. La taillemoyenne des cibles IRM étaitde 10mm. Environ13,6%des BSétaient positivesvs37,3%desCIB(p<0,0001).

6,5% des carottes BS et 28,2% des carottesCIBétaientcliniquementsignifi- catives(p<0,0001).Autotal,2à3carot- tesdirigéesontpermisdediagnostiquer plusdecancerscliniquementsignificatifs que12carottessystématisées.

L'équipeduCHUdeBordeauxaévalué latomographieparémissiondepositons àla18-fluorocholinedanslebilaninitial ducancerdela prostateàhautrisque (O-180). Quatre-vingt-dix-sept patients

présentantunGleason8oudugrade 4majoritaireouunPSA20ouT3cli- niqueontété évaluésparunPETà la choline,unscannerthoraco-abdomino- pelvien (TAP) et une scintigraphie osseuse. Quarante-cinq curages gan- glionnairesontétéréaliséset36prosta- tectomies radicales (PR). Pour l'envahissement ganglionnaire, la PET à la choline a une VPP de 55% et une VPN de 88% contre 37,5% et 81% respectivement pour le scanner TAP.Concernantlevolumetumoralpro- statique,ilétaitde6,55,1cm3enhis- tologie et 7,48cm3sur le PET scanner(p=0,46).Enfin,le PETscan- nerapermisdedétecter5métastases osseusesnonvuessurlascintigraphie osseuse etinversementcorrigé 3faux positifs.Ila aussidécouvert4cancers primitifssynchrones.Danscetteétude, le PET à la choline était supérieur au couple scanner TAP-scintigraphie osseuse pourla détection deslésions secondairesdanslebilaninitialducan- cerdeprostateàhautrisque.

Cancerlocalisé :traitements Prostatectomieradicale

Complications

Uneétudelyonnaiseadécritletauxde mortalité après prostatectomie radicale (120jourspostopératoires)àpartirdela basededonnéesdel'Agencetechnique de l'information sur l'hospitalisation (O- 014).Surlapériode2007–2011etaprès ajustementsurl'âgeetlescoredeCharl- son,letauxdemortalitéà120joursestde 0,14%pourlacœlioscopie(72/52250) etde0,26%pourlavoieouverte(147/

68120;p<0,0001).En2011,lenombre de chirurgies pratiquées par voie mini- invasivesestpasséau-dessusdelavoie Tableau I. Valeurs échographique prostatiques (largeur, volume, diamètre dela cavité) et épaisseur de la zone dévasculariséeenenpré-,postopératoireimmédiatd'unephotovaporisationlaseretà1mois.

Préopératoire Postopératoire 1mois

ModeB

Largeur(mm) 56[4565] 57[4469] 52[1059]

Volume(cm3) 77[28143] 66[31104] 60[1086]

Diamètrecavité(DC)(mm) 0[00] 14[534] 9[026]

ModeMFI

Largeur(mm) 58[4063] 56[4068] 51[4461]

Diamètrezonedévascularisèe(DD)(mm) 0[00] 37[2349] 19[1139]

Épaisseurdelazonenécrotique=EN(mm) 0[00] 11[316,5] 8,5[5,513]

Lesvaleursquantitativessontexpriméesenmédiane[extrêmes].

A.Masson-Lecomte

Compte rendu de congrès

F28

(3)

ouverte (12651vs 10855). Rousseau etal.sesontpenchéssurlescomplica- tionslymphatiquesenfonctiondeslimites ducurageganglionnairelaparoscopique (O-187).Troiscenttroispatientsonteuun curage entre 2000et 2010pour un Gleason4ou un PSA>10ng/mL.

Lespatientsontétéséparésentroisgrou- pes:176curagesilio-obturateurssous- veineux/60curagesétendus(bifurcation iliaque commune+iliaque externe incluantlebordexternedel'artèreiliaque externe+artère hypogastrique et fosse obturatrice)/67curages identiques au précédentenrespectantlebordexterne del'artèreiliaqueexterne.Lerespectde lapartieexternedel'artèreiliaqueexterne n'a pas réduit l'efficacité du curage (15,8ganglionsretirésenmoyennedans ce groupe vs 15,4dans le groupe 2; p=0,67) mais a permis une réduction significative du taux de complications lymphatiques (lymphorrée 11,5vs 21,3%;p=0,09, lymphœdème 7,6vs 24,6%;p=0,01).

Pronostic

Pichonetal. ontcomparé le risquede récidive tumorale après prostatectomie radicale entre les patients traités ou nonparstatinesdanslestroismoispré opératoires(O-011).Quatrecenttrenteet unpatientsontétéinclusdont85traités par statines. Ces derniers avaient un indice de masse corporelle supérieur (26,9vs 26,3; p=0,043), des anté- cédents de cardiopathies ischémiques (p<0,0001) et de diabète (p=0,046).

Letraitement parstatines étaitassocié àunrisqueplusélevéderécidive(23vs 14%,p=0,033).Enanalysemultivariée ajustéesurlePSApréopératoire,lestade pTetpN,le Gleasonetles marges,le traitementparstatineétaitunfacteurde risqueindépendantderécidive(HR3,07, 95% IC [1,19–7,87]). Cette étude fait echoàcelleprésentéeparXylinasetal.

surlarécidiveaprèscystectomieradicale (O-167). En analyseunivariée, l'utilisa- tiondestatineétaitassociéeàrisqueplus élevéderécidivetumorale.Cesrésultats n'étaientpasretrouvésaprèsajustement (Régression de Cox). À noter tout de mêmequ'une méta-analysepubliéeen 2013dansAnnalsofOncologyneretrou- vaitaucuneffetdesstatinessurlasurvie sans récidive après traitement radical pour cancer de la prostate (HR 0,90, 95%IC[0,74–1,08])[1].

L'équipe de Pointe-à-Pitre a évalué l'impact du délai entre le diagnostic et la prostatectomie radicale sur les résultats carcinologiques dans une

population afro caribéenne à risque faible et intermédiaire (O-017). Mille quatrecentpatientsontétéopérésentre 2001et 2010et revus rétrospective- ment. 921étaient de risque faible ou intermédiaireetont étédivisésentrois groupes: délais <3mois, entre 3et 6mois et >6mois. Pour les patients de risque intermédiaire, un délai entre diagnostic et chirurgie >3mois était associéàunrisqueplusélevéderéci- divebiologique(p=0,001).Aucunedif- férence n'était retrouvée entre les groupes pour les patients de risque faible(p=0,21).

Résultatsfonctionnels

Beauvaletal.ontcomparélesrésultats fonctionnelsdelaPRparvoierétropu- bienne ou laparoscopique robot-assis- tée. Trois cent quatrepatients ont été opérésentre2009et2012(O-183).Les données fonctionnelles étaientrecueil- liesparunquestionnaired'autoévalua- tion à 6semaines, 3mois 6mois et 1an après la PR. Seuls 44% étaient exploitables. Iln'a pasété observé de différenceentrelesdeuxgroupespour lacontinence(absencedefuiteoufuite modérée à 12mois 72vs 76%; p=0,6). En revanche, le taux de patientsneprésentantpasdedysfonc- tion érectile ouune dysfonction légère à12moisselonl'IIEF-5étaitsignificati- vementsupérieurdanslegrouperobot (74,5vs51%;p=0,03).

Barréetal.ontprésentéunetechnique de PR radicale rétropubienne respec- tant la capsule prostatique (O-184).

Une étude prospective a été menée entre janvier et décembre 2011chez 137patientsconsécutifs.Unepréserva- tionnerveuseaétéréaliséedans77% des cas (106/137), bilatérale chez 89/

106.Àl'examenanatomopathologique, 68,6% des patients étaient pT2et 31,4%pT3-T4.Letauxdemargeschi- rurgicalespositivesétaitde9,5%pour lacohorteentièreet7,5%pourlespré- servations nerveuses. La capsulepro- statique a été préservée dans 90,6% descasdepréservationnerveuseavec 2,6%demargespositivesditesiatrogè- nes (pT2). Cette technique a permis chez les patients avec un score IIEF- 5préopératoire >17de récupérer à 1an des rapports sexuels satisfai- sants avec ou sans IPDE5dans 87,6%descas.

HIFU

Crouzetetal.ontdécritletraitementdes adénocarcinomes prostatique limités

àunlobeparhémiablationAblatherm® (O-234).Ils'agitd'uneétudeAFUmulti- centrique sur 97patients. Les critères d'inclusion étaient un âge >50ans, stade T1c ou T2a clinique, PSA<10, Gleason7(3+4),possibilitéderéali- serunerésectionendoscopiquedepro- state.TouslespatientsonteuuneIRM multiparamétriqueet12biopsiesrando- misées+2biopsiesparcibleIRM.Àun an, lePSAétaitdiminuéde48,2%,le volumeprostatiquede26,3%etl'IPSS de27,2%.L'IIEFetlescoredequalité de vie n'étaient pas modifiés à 1an.

Quatre-vingt-douze poucent des biop- siesréaliséesentre6et12moisdetrai- tement étaient négatives sur le lobe traité (réalisées pour 39patients sur 97). Pour l'ensemble de la prostate, les biopsies étaient négatives dans 74% des cas. Parmi ces patients, 4sont ensurveillance active, 2ont eu une deuxième session de HIFU (PSA nadir0,3et0,6ng/mL),2ontététraités parPR(pT2b,PSAindosable)et2ont étéirradiés.

Lemêmeauteuraprésentéuneétude multicentriqueinternationaleportantsur lesrésultatsdel'HIFUpourcancerloca- lisé de la prostate sur 5206patients stratifiés par âge (<70ans et 70ans) (O-236). La récidive biochi- mique était définie selon les critères de Phoenix (nadir+2ng/mL [2]). Le suivimoyenétaitde3,4ansetlePSA nadir de 0,15ng/mL atteint après 14 11semaines enmoyenne.Lasurvie sansrécidivebiochimiqueà5ansétait de 84et 73% pour les bas risques, 74et65%pourlesrisquesintermédiai- reset69et63%pourleshautsrisques (<70anset70ansrespectivement).

Lestauxd'incontinence>grade2etde sténoses urétrales ou du col étaient comparablesentrelesgroupesdeplus etmoinsde70ans(4vs7%et18vs 19% respectivement). Les valeurs de

«p» nesont pascommuniquées. Les auteurs concluent que les résultats oncologiques et fonctionnels sont encourageants et comparables entre lespatientsdemoinsetplusde70ans.

Radiothérapieexterne

La radiothérapie de sauvetage post- HIFU est un traitement efficace selon l'étudemenéeparSoriaetal.(O-230).

Entremai 1995et décembre2011, les patientsenrécidivelocaleaprèstraite- mentparHIFUàLyonontététraitéspar radiothérapie externe de rattrapage.

La progression après traitement de

ProgrèsenUrologieFMC2014;24:F27F30

Compte rendu de congrès

F29

(4)

rattrapage était définie par un PSA>1,5ng/mL. Deux cent vingt et unpatientsont reçuune radiothérapie de sauvetage. LePSA nadir post-irra- diation était de 0,440,72ng/mL. La survie sans progression biologique à 7ans était de 70%. La dose limite entre efficacité et tolérancesemble se situerà72Gy,doseàpartirdelaquelle lesauteursobservaientuneaugmenta- tion significative destoxicités urinaires tardivessévères.Ced'autantplusquela surviesansprogressionà5ansn'était pasdifférenteentrelesgroupes>et<

72Gy.

Mathieuet al.ont présentéunoutil de prédictiondela toxicitéurinaire tardive aprèsradiothérapieprostatique(O-232).

Neufcentsoixante-cinqpatientsontété traités dans18centres par radiothéra- pie externe. Une dose médiane de 70Gy a été délivrée selon différentes techniques(2d,3Davecousansmodu- lationd'intensité[IMRT]etavecousans radiothérapie guidée par l'image [IGRT]).Latoxicitéaétéévaluéeselon laclassificationCTCAEv3[3].Apresun suivimoyende61mois,letauxdetoxi- cité urinaire globale de grade 2à 5ansétaitde15%.Lerisquedetoxicité urinaire globale était significativement augmentépar:laprised'untraitement anticoagulant(RR2,35),ladosetotale (RR1,09),l'âge(RR1,06),ladosereçue par 25%de la vessie(RR 1,03) etla dosemaximale (RR1,1). La survenue d'une pollakiurie était associée à une dosetotaleélevée(RR1,07)etundia- bète(RR4),lasurvenued'unehématu- rie à la prise d'un traitement anticoagulant (RR 2,9) et la dysurie à la dose totale élevée (RR1,1). Les nomogrammesrésultantsdecetteétude seront des outils pratiques d'aide à la décision clinique et d'information en fonctiondesantécédentsdupatient.

Canceravancé delaprostate Flinoisetal.ontextrapolélaprévalence despatients atteintsdecancerdepro- statesoushormonothérapie en France à partir d'une cohorte observationnelle de2133patientssuivispar82urologues et 81oncologues (O-128). Selon cette

étude 73000patients seraient traités par hormonothérapie en France, dont 51%pourunCPaustademétastatique et49%pourunCPenprogressionbio- logiquesansmétastases.L'évolutionde lapriseenchargethérapeutiquedeces mêmes patients après introduction de l'hormonothérapie estprésentée sur la Fig.1.

L'enquêtePHARESaévaluélapratique dutraitementhormonal(TH)enFrance (O-129).Ils'agitd'uneenquêteobserva- tionnelleréaliséeauprèsdesurologues membresdel'AFU.Deuxcentquarante urologuesontréponduauxquestionnai- resentrejuinetseptembre2012.L'uro- logueainitiéleTHdans85%descaset resteenpremièrelignepourlaprescrip- tionetlapriseenchargeducancerdela prostate.UnTHétaitinitiéavantchirur- giedans13%descasetavantradio- thérapie externe dans 59% des cas.

Dans 72% descasil d'agit d'unBAC court (agoniste de la LH RH+anti- androgène).Ledosage dela testosté- ronémien'estpasréaliséenpratique.

Le traitement par antagoniste de la LHRHestassociéàunrisquediminué d'événements cardiovasculaires comparativement aux agonistes (O- 132). Dela taille etal. ont réaliséune méta-analyse de 6essais prospectifs randomisés comparant degarelix à la leuproréline ou goséreline chez 2328patients. L'événement cardiovas- culaireétaitdéfinipar:embolie,throm- bose artérielle, AVC ischémique ou hémorragique, infarctus du myocarde

ouautremaladiecardiaqueischémique.

Letauxdesurvenued'événementscar- diovasculaireou dedécèsétaitsignifi- cativementplusfaiblechezlespatients traitéspar degarelix(p=0,011).L'ana- lysedesous-groupe a montréque cet effet n'était observé que chez les patientsavecunantécédentcardiovas- culaire.Chezcesderniers,laréduction durisqueétaitde50%.

§SpécialAFU2013107eCongrèsdel'Association françaised'urologie:l'essentielducongrès.

[1]ParkHS,SchoenfeldJD,MailhotRB, et al. Statins and prostate cancer recurrence following radical prosta- tectomyorradiotherapy:asystema- tic review and meta-analysis. Ann Oncol2013;24:1427–34.

[2]RoachM,3rd,HanksG,ThamesH, Jr.,etal.Definingbiochemicalfailure followingradiotherapywithorwithout hormonal therapy in menwith clini- cally localized prostate cancer:

recommendations of the RTOG- ASTROPhoenixConsensusConfe- rence. IntJRadiatOncolBiol Phys 2006;65:965–74.

[3]TrottiA,ColevasAD,SetserA,etal.

CTCAE v3.0: development of a comprehensive grading system for the adverse effects ofcancer treat- ment.SeminRadiatOncol2003;13:

176–81.

Parcours des patients CRPC

Figure1.Duréemédianedesdifférentstraitementsaprèsintroductiond'une hormonothérapiepourcancerdeprostateenprogressionbiologiqueoumétastatique.

A.Masson-Lecomte

Compte rendu de congrès

F30

Références

Documents relatifs

Ainsi, le score de Charlson, ajusté sur l'âge dans la population des patients ayant eu un diagnostic de cancer de prostate, a été comparé à celui des patients diagnostiqués d'un

Dans une autre étude cas-témoin cancer versus sain portant sur 405 patients avec cancer de prostate, les individus ayant résidé en France plus d’un an

La reproductibilité des biopsies ciblées a quant à elle été con fi rmée par une étude ayant inclus dans 2 centres, 612 patients avec une IRM suivie de biopsies systématiques

L'intérêt d'une antibioprophylaxie ciblée avant la réalisation de biopsies échogui- dées de prostate a été évalué dans une étude ayant inclus 300 patients (abs- tract 122)..

Une première étude rétrospective a rapporté l'intérêt de biopsies dirigées comparées à des- biopsies randomisées standards pour le diagnostic d'un cancer de prostate signi fi

Les taux de VEGF étaient signifi cativement plus élevés chez les patients présentant une récidive précoce après traitement au stade localisé (taux médian à 748 versus 112

En utilisant une reconstruction 3D de la prostate et des foyers tumoraux à partir de 90 pièces de cystoprostatectomies (avec CaP Gleason 6 retrouvé en patho- logie),

Cette conclusion va dans le sens des recommandations actuel- les européennes sur le curage étendu, mais est cependant limitée par le fait que les patients sans curage