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Chapitre 2 : Les suites

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 2 : Les suites I - Rappels sur les suites numériques

1. Définitions Définition :

Une suite de nombre réels est une liste ordonnée de nombres réels.

Une suite est une fonction qui a tout entier naturel n associe un nombre réel u(n) que l'on note aussi un.

Vocabulaire :

Le nombre réel un s'appelle le termed'indice n de la suite ou terme général de la suite.

La suite est notée (un).

Remarque :

Le terme précédent un est un–1 et le terme suivant un est un+1. Définition :

Une suite (un) est définie de façon explicite lorsque le terme général un est exprimé en fonction de n.

Il existe une fonction f définie sur 0 ; + telle que un = f n( ). Définition :

Une suite (un) est définie par récurrence lorsque chaque terme, sauf le premier qui est donné, se calcule à partir du précédent.

Remarque :

Si une suite est définie par récurrence, pour connaître un il faut connaître tous les termes précédents.

2. Représentation graphique a. Suite définie de façon explicite

Soit f une fonction définie sur

0 ;+ 

et (un) une suite définie par un = f n( ).

La représentation graphique de la suite (un) est l'ensemble des points Un de coordonnées

(

n; f n( )

)

.

Remarque :

n est un entier naturel, il ne faut pas relier les points.

Exemple :

La suite (un) est définie par un =n2−6n+1

(2)

b. Suite définie par récurrence

Le plan est muni d'un repère orthonormé

(

O ;i ; j

)

.

On représente ici les termes de la suite sur l'axe des abscisses.

Etapes :

1. Tracer la courbe Cg représentant la fonction g ainsi que la droite (d) d'équation y=x. 2. Placer u0 sur l'axe des abscisses.

3. Placer sur la courbe Cg le point A0 d'abscisse u0. A0

(

u0 ; ( )g u0

)

c'est à dire A0

(

u0 ;u1

)

. 4. Placer sur la droite (d) le point B0 ayant la même ordonnée que A0. B0

(

u1;u1

)

.

5. On projette orthogonalement B0 sur l'axe des abscisses et on obtient u1.

Exemple :

La suite (un) est définie par

0 1

-1

-2 n 5

n

u

u + u





=

= − g x: -2x−5

3. Variations d’une suite Définitions :

- (un) est (strictement) croissante si et seulement si pour entier naturel n, un+1 ≥ un. (un+1 > un)

- (un) est (strictement) décroissante si et seulement si pour entier naturel n, un+1 ≤ un. (un+1 < un)

- (un) est constante si et seulement si pour entier naturel n, un+1 = un.

- (un) est (strictement) monotone si elle est (strictement) croissante ou (strictement) décroissante.

Propriété :

Soit (un) une suite définie de façon explicite par un = f n( ).

- Si f est croissante sur 0 ; +  alors la suite (un) est croissante.

- Si f est décroissante sur 0 ; +  alors la suite (un) est décroissante.

- Si f est constante sur 0 ; +  alors la suite (un) est constante.

Propriété :

- Si pour tout entier naturel n, un+1 – un ≥ 0 alors la suite (un) est croissante.

- Si pour tout entier naturel n, un+1 – un ≤ 0 alors la suite (un) est décroissante.

(3)

Propriété :

Soit (un) une suite dont tous les termes sont strictement positifs.

- Si pour tout entier naturel n, n 1 1

n

u u

+  alors la suite (un) est croissante.

- Si pour tout entier naturel n, n 1 1

n

u u

+  alors la suite (un) est décroissante.

4. Suites arithmétiques Définition

Une suite (un) est arithmétique s’il existe un nombre réel r tel que, pour tout nombre entier naturel n : un+1 = un + r.

r est appelé la raison de la suite arithmétique.

Remarque :

Une suite arithmétique est déterminée par la donnée de son premier terme u0 (éventuellement u1) et de sa raison r.

Propriété :

Le terme général d’une suite arithmétique de premier terme u0 et de raison r est : un = u0 + nr.

Le terme général d’une suite arithmétique de premier terme u1 et de raison r est : un = u1 + (n – 1)r.

Le terme général d’une suite arithmétique de premier terme us et de raison r est : un = us + (n – s)r.

Propriété :

Soit (un) une suite arithmétique de raison r.

- Si r > 0 , alors la suite (un) est strictement croissante.

- Si r < 0 , alors la suite (un) est strictement décroissante.

- Si r = 0 , alors la suite (un) est constante.

Propriété :

Soient p et q deux nombres entiers naturels tels que p  q.

Le nombre de termes de la somme up + up+1 + … + uq est q – p + 1 Propriété :

La somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique est égale au produit du nombre de termes par la moyenne des termes extrêmes.

S = "nombre de termes"  "premier terme" + "dernier terme"

2 Exemple :

up + up+1 + … + uq =

(

q− + p 1

)

up2+uq

+ r + r + r + r + r + r u0 u1 u2 u3 u4 u5

(4)

5. Suites géométriques Définition :

Une suite (un) est géométrique s’il existe un nombre réel q tel que, pour tout nombre entier naturel n : un+1 = q × un.

q est appelé la raison de la suite géométrique.

Remarque :

Une suite géométrique est déterminée par la donnée de son premier terme u0 (éventuellement u1) et de sa raison q.

Propriété :

Le terme général d’une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q est : un = u0 qn.

Le terme général d’une suite géométrique de premier terme u1 et de raison q est : un = u1 qn1.

Le terme général d’une suite géométrique de premier terme us et de raison q est : un = usqn s

Propriété :

Soit (un) une suite géométrique de raison q (strictement positive) et de terme initial u0 > 0.

Si 0 < q < 1 et u0 > 0, alors la suite (un) est strictement décroissante.

Si q > 1 et u0 > 0, alors la suite (un) est strictement croissante.

Si q = 1, alors la suite (un) est constante.

Remarque :

Si q < 0 la suite est alternativement positive puis négative … Propriété :

La somme de termes consécutifs d’une suite géométrique de raison q, est donnée par : S = "premier terme"  1 " "

1

nombredetermes

q q

− −

Exemple :

up + up+1 + … + ur = 1 1

1

p r

p

u q

q

− +

 −

u0 u1 u2 u3 u4 u5

• • • • • • •

 q  q  q  q  q

(5)

II - Limite d'une suite 1. Limite finie Définition :

Soit (un) une suite numérique. l est un réel.

La suite (un) a pour limite l quand n tend vers +∞

signifie que pour tout réel A positif, l'intervalle ]l - A ; l + A[ contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang.

On note nlim

( )

un l

→+ =

Exemple :

La suite définie par 1 un

=na pour limite 0 quand n tend vers +∞.

Soit A un réel positif.

un]-A ; A[ -A 1 A

 n C’est-à-dire 1

0 A

 n car 1

n 0. Ainsi un]-A ; A[ 1 n A

  . Si n0 est le plus petit entier naturel strictement supérieur à 1

A alors l'intervalle ]A ; +∞[

contient tous les termes un à partir du rang n0. Donc nlim→+

( )

un =0. 2. Limite infinie

Définition :

Soit (un) une suite numérique.

La suite (un) a pour limite +∞ quand n tend vers +∞

signifie que pour tout réel A, l'intervalle ]A ; +∞[

contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang.

On note nlim→+

( )

un = +

Exemple :

La suite définie par un = na pour limite +∞ quand n tend vers +∞.

Soit A un réel positif, un]A ; +∞[ n  A n A2.

(Si A est négatif, tous les termes de la suite appartiennent à ]A ; +∞[)

Si l'on note n0 le plus petit entier naturel strictement supérieur à A², comme (un) est une suite croissante, l'intervalle ]A ; +∞[ contient tous les termes un à partir du rang n0. Donc nlim→+

( )

un = +.

Définition :

Soit (un) une suite numérique.

La suite (un) a pour limite –∞ quand n tend vers +∞ signifie que pour tout réel A, l'intervalle ]–∞ ; A[ contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang.

On note nlim→+

( )

un = −

(6)

Vocabulaire :

Une suite est convergente lorsqu'elle a une limite finie l.

Une suite est divergente lorsqu'elle n'a pas de limite ou qu'elle a une limite infinie.

Exemples :

La suite définie par 1 un

=nest convergente.

La suite définie par un =n2est divergente.

La suite définie par un =

( )

-1nn'a pas de limite, elle est divergente.

3. Limites et opérations

(un) et (vn) sont deux suites numériques, l et l' sont deux réels.

Somme de deux suites :

F.I. : Forme Indéterminée Sinlim→+

( )

un = l l l +∞ -∞ +∞

etnlim

( )

vn

→+ = l' +∞ -∞ +∞ -∞ -∞

alors nlim

(

un vn

)

→+ + = l + l' +∞ -∞ +∞ -∞ F.I.

Produit de deux suites :

* On applique les règles du signe d'un produit Sinlim

( )

un

→+ = l l ≠ 0 ±∞ 0

etnlim→+

( )

vn = l' ±∞ ±∞ ±∞

alors nlim→+

(

unvn

)

= l × l' ±∞* ±∞* F.I.

Quotient de deux suites :

0+ (ou 0-) signifie que la suite tend vers 0 avec des termes toujours positifs (négatifs) à partir d'un certain rang.

Sinlim→+

( )

un = l l ±∞ l ≠ 0 ±∞ 0 ±∞

etnlim→+

( )

vn = l' ≠ 0 ±∞ l' ≠ 0 0± 0± 0 ±∞

alors lim n

n n

u

→+ v

= l

l 0 ±∞* ±∞* ±∞* F.I. F.I.

Exemple :

Déterminer la limite des suites suivantes : 3 2 2 10

un = n + n− ; 21

n 1 v =n

+ ; 5

n 1

w n

= +n + Lever une indétermination :

Il existe 4 types de formes indéterminées : " −" ; "0" ; "

" et "0 0"

ATTENTION : Ces notations NE DOIVENT PAS apparaître sur une copie.

(7)

1. Si pour étudier la limite d'une suite du type un =P n( )où P est une fonction polynôme, et que l'on est en présence d'une forme indéterminée du type " −", on peut mettre en facteur le terme de plus haut degré de ( )P n pour lever l'indétermination.

Exemple :

2 1

un =n − +n . On est en présence d'une forme indéterminée de la forme " −".

Pour tout n > 0, 2 1 12

n 1

u n

n n

= − + . Or 1 12

lim lim 0

n→+ n n→+ n

 

 

 = = donc 1 12

lim 1 1

n→+ n n

− + = Comme nlim→+

( )

n2 = + donc nlim→+

( )

un = +.

2. Si pour étudier la limite d'un quotient n

n

u

v on est en présence d'une forme indéterminée du type "

", on peut penser à mettre en facteur dans l'expression de un et de vn le terme de plus haut degré puis de simplifier le quotient pour lever l’indétermination.

Exemple :

2

3

n 1 u n

n

= +

+ . On est en présence d'une forme indéterminée du type "

".

Pour tout n > 0,

2

2 2

3 3

1 1

1

1 1

1 1

n

n n n

u n

n n n

+ +

= = 

+ + .

Or, lim 1 lim 12 0

n→+ n n→+ n

 

 

 = = donc lim 1 3 1

n→+ n

+ = et lim 1 12 1

n→+ n

+ = Ainsi nlim

( )

un nlim 1 0

→+ →+ n

  

=  = .

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