CENTRALE 2001 PC Math2
On noteraBc la base canonique de V . Sauf précision contraire l’endomorphisme associée à une matrice sera noté en utilisant la même lettre minuscule : par exempleA=M atBc(a).
PARTIE 1
1. A
1.1. A
Soit(x; y)dansV n f0Vg.
² Si(x; y)est un système lié alors commex ety sont non nuls il existe un scalaire¸non nul tel quey =¸x. La matrice
¸In(homothétie de rapport¸) convient .
² Si(x; y)est libre On peut compléter en une baseB = (x; y; e3;¢ ¢ ¢en). On prendatel que
M atB(a) = 0 BB BB BB
@
0 1 0 ¢ ¢ ¢ 0 1 0 0 ¢ ¢ ¢ 0 0 0 1 ... ...
... ... ... 0 0 ¢ ¢ ¢ 0 1
1 CC CC CC A
aest la matrice de la symétrie orthogonale par rapport à (x¡y). AlorsA=M atBc(a)est solution du problème.
² Procédons par l’absurde en considérant W un sous espace vectoriel de V stable par GLn(C) non réduit à zéro (donc 9x2W; x6= 0V)et non égal à V (9y 2V ¡W donc y 6= 0V) .D’après la construction précédente il existe une matrice Atelle queAx=y et donc une matriceAqui ne laisse pasW stable.
P6 est véri…ée 1.2. A
P1 fausse : commen >1toute matrice deGLn(C)est de rangn6= 1 P2 vraie : Inest de rang ndansGLn(C)
P3 vraie
P4 fausse :tout sous espace vectoriel doit contenir la matrice nulle qui n’est pas inversible P5 vraie : le produit de deux matrices inversibles est inversible.
P6 fausse : cf ci dessus
2. B
2.1. B
Pour toutT deL T en=tn;n:en . Par suiteW =vect(en)est un sous espace vectoriel stable autre quef0Vg etV (toujours cardim(V)>0) et
P6 est fausse.
2.2. B
P1 vraie :E1;1 est triangulaire inférieure et de rang 1 P2 vraie : Inest de rang net triangulaire inférieur P3 vraie
P4 vraie :le critère de sous espace vectoriel se rédige sans problème P5 vraie : le produit de matrices se rédige sans problème
P6:fausse
3. C
3.1. C
On se place dans l’hypothèse oùLest un sous espace vectoriel contenant I et ne contenant pas de matrice de rang 1 et avecn= 2. Alors pour tout élémentAdeL,et tout complexe¸,A¡¸I est dansLde rang di¤érent de 1 .
Le rang deA¡¸I est donc0ou2.
Si le rang est2 on a alors A¡¸I est inversible et ¸n’est pas valeur propre deA. Or A admet toujours une valeur propre dans les complexes. Donc9¸0 ,rg(A¡¸0I)6= 2.
Donc le rang est nul etA=¸0I.
Tout élément deLest une homotétie vectoriel.
Réciproquement les matrices scalaires sont dansL(colinéaire àI2 )
L est l’ensemble des homothéties vectorielles 3.2. C
SiP6est véri…ée , comme toute droite est stable par une homothétie ,Lne contient pas d’homotétie. on ne peut pas se trouver dans le cas précédent etP1est fausse .
(n= 2; P3; P4; P6))P1
PARTIE II
remarque 1: par hypothèse L¡ f0Vgcontenant I est non vide . mest bien dé…ni.
remarque 2 : la base (zi)mi=1 existe car m = dim(M0(V) , les (xi) existe alors par dé…nition d’une image et comme on a supposé m¸2le vecteur x2 existe donc aussi la matrice N0:Tous les objets introduits par le sujet existent..
4. A
SoitW =fN z1=N 2 LgCommeL est un sous espace vectoriel de Mn(R), on véri…e aisément que
² W est un sous espace vectoriel deV : image deL par l’application linéaireN 7!N z1
² W est stable parL :Si N z12W et siN02 Lalors N0(N z1) = (N0N)z1 2W carLest stable par produit interne donc N0N2 L
² W est distinct def0VgcarW contientInz1=z1.
² Par suiteP6 donnefN z1=N2 Lg=V .
Si¸0M0+¸1M1= 0on a¸0M0x1+¸1M1x1=¸0z1+¸1z2 .Donc¸0=¸1 = 0car(z1; z2)est libre.
5. B
M0(V)est une l’image de l’espace vectorielV parM0 donc c’est un sous espace vectoriel.
Pour montrer queM0V est stable parM0N0 on doit montrer que pour tout élément y=M0V on a M0N0y2 M0(V). OrM0N0y=M0tavect=M0N0y2V .
Par suite il existe un vecteur propre (corps de baseCet dimension …nie ) deM0N0 dans ce sous espace .Ce qui correspond à l’a¢rmation:
9(®; z)2C£M0(V)=z6= 0V et M0N0z=®z.
En regardant de nouveau l’image dex1on a (M1¡®M0)x1=z2¡®z16= 0V car(z1; z2)est un système libre . On a doncM1¡®M06= 0E
Et on a aussiKer(M0)½Ker(M1¡®M0) carM0x= 0V )(M1¡®M0)x=M0N0M0x¡M0x= 0V. Donc rg(M1¡®M0) =n¡dim (Ker(M1¡®M0))·n¡dim (Ker(M0)) =rg(M0):
2
De plus l’inclusion est strict car si z =M0v on a (M1¡®M0)v =M0N0M0v¡®M0v =M0N0z¡®z = 0V: Donc 0< rg(M1¡®M0)< rg(M0)
L’élémentM1 est dansLetM1¡®M0 aussi (sous espace vectoriel). Donc il y une absurdité puisqueM0 étant une matrice non nul de rang minimal il ne peut pas exister de matrice non nul ayant un rang strictement plus petit.
L’hypothèsem¸2est donc fausse et on conclut quem= 1 . (P3; P4; P5; P6))P1
PARTIE 3
Hypothèse : n >2; dim(L)¸n2¡1,Lest un sous espace vectoriel stable par produit de matrices.
6. A
SoitF=fM 2E; M(W)½Wg.
² F est non vide carI2F
² F est stable par combinaison linéaire :
SoientM1et M2dansF et deux scalaires¸1 et¸2 . On a :
8w2W;(M1w2W; M2w2W))(¸M1+¸2M2)w=¸1M1w+¸2M2w2W donc (¸1M1+¸2M2) (W)½W:
² Pour calculer la dimension deF il vaut mieux se placer dans une base plus adaptée au calcul . Soitml’endomorphisme tel queMBc(m) =M. On prend une base Bobtenue en appliquant àW le théorème de la base incomplète: B= (b1¢ ¢ ¢bn) avec(b1;¢ ¢ ¢bk)base deW . CommeW est stable parmon a pour touti·k m(bi)2V ect(b1¢ ¢ ¢bk)soit :
M(W)½W ,matB(m) =
µ X Y 0 Z
¶
oùX; Y; Z sont des matrices arbitraires avecX carrée de taillek=dim(W).
Le système des(Ei;j)étant une base de E on peut en extraire une base de F en prenant lesEi;j pour (i·k; j·k)et ceux pour(k < i·n;1·j·n)
On conclut :dimfM2EjM(W)½Wg=k2+ (n¡k)n=n2¡k(n¡k)
. Comme par dé…nition deW : L ½fM2EjM(W)½Wgce qui conduit àn2¡k(n¡k)¸n2¡1)k(n¡k)·1
² k= 0est solution du problème
² k= 1n’est pas solution carn >2(c’est là que sert l’hypothèse)
² sik >1alors0·n¡k· 1k <1. et donck=n
W =f0VgouV :
7. B
7.1. B
.(In; Ek;l)est libre donc dim(H) = 2et donc par la formule de Grassman :
dim(H\L) = dim(H) + dim(L)¡dim(H+L)¸(n2¡1) + 2¡n2= 1
Soit MH une matrice non nul de H\L . comme MH est dans H il existe deux complexes a et b tels que MH =aIn+bEk;l. Sia= 0alorsb6= 0etEk;l=MbH 2Labsurde.
MH est donc une matrice triangulaire n’ayant que des 1 sur la diagonale. Donc une matrice inversible.
7.2. B A=Pn¡1
k=1Ek;k+1 +En;1est dansL et inversible .(Pivot de Gauss évident) La partie B prouve que dans tous les casLcontient une matrice inversible .
3
8. C
La famille(A; A2; : : : ; An2+1) comporte n2+ 1vecteurs dans un espace de dimensionn2. Elle est donc liée et il existe une combinaison linéaire nulle.
9(¹i)ni=12+16= (0) , X
i
¹iAi= 0E
L’un des¸i étant non nul , on peut considérerrle plus petit etsle plus grand . On a alors
Ar(
s¡rX
k=0
¹k+rAk) = 0E
Soit en notantp=s¡ret¸k=¹k+r:Ar(Pp
k=0¸kAk) = 0avec¸0¸p6= 0. Sip= 0il resteAr= 0 ce qui est absurde carAest inversible.
Par inversibilité deAon peut simpli…er parAr:,Pp
k=0¸kAk= 0E . ¸0¸p 6= 0. DoncI=Pp
k=1¡¸¸k0Akest une combinaison linéaire deAkavec k¸1donc est dansLcar8k Ak2L(stabilité deLpar produit):.
9. D
Remarque:v0existe (prendre une colonne non nul de M0). On put alors dire que chaque colonne Cj de M0est proportionnelle à v0:9tj; Cj =tjv0 . On prend alors w0=
0 B@
t1
... tn
1 CA
Cu est un sous espace vectoriel deV non égal àV .(sinonBu =f0Vgce qui est absurde caru=Inu2Bu ) pour montrerCu=f0Vgil su¢t donc d’aprèsP6de montrer queCu est stable parL:
soitx2Cu etM 2Lon a alors pour tout élémenttLu2Cu:
t(Mx)tLu=txtLMu
OrLest stable par produit matriciel doncLM 2L et par dé…nition deCu :txtLM u= 0. DoncM x2Cu .
Cu=B?u =f0Vg et Bu =V
Auest un sous espace vectoriel deV stable parL(carL véri…eP5) .OrAu contientuet n’est donc pas réduit à zéro . Donc d’aprèsP6 : Au=V .
Sixest dansV alorsxest dansAudonc il existe bienL. De même pour l’existence deM . Comme toute matrice de rang 1 peut s’écrireR1=xty¹
R1=J vt0w¹0M =JM0M2L
Or toutes les matrices de la base canonique sont de rang 1 . L contient donc tous les éléments de la base canonique et
L=E
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