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Rang d’une matrice, syst`emes lin´eaires

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Rang d’une matrice, syst` emes lin´ eaires

1 Rang d’une matrice

1.1 Rang des applications lin´eaires repr´esent´ees par une mˆeme matrice

D´efinition. On appellerang d’une matriceA le rang d’une application lin´eaire queA repr´esente.

Propri´et´e. Le rang d’une matrice est ind´ependant du choix de l’application lin´eaire repr´esent´ee. (Il est donc bien d´efini.)

Remarque. On a bien-sˆurrgA¤minpn, pq, o`uAPMnppKq.

Corollaire. En consid´erant l’application lin´eaire canoniquement associ´ees `a la matrice A, le rang de la matrice A est aussi le rang de la famille de ses vecteurs colonnes.

1.2 Rang des matrices ´equivalentes

Propri´et´e. Deux matrices ´equivalentes ont le mˆeme rang.

Corollaire. On ne change pas le rang d’une matrice en la multipliant `a droite ou `a gauche par une matrice inversible :

Soit APMnppKq,QPGLnpKq etP PGLppKq. AlorsrgpQAq rgArgpAPq.

Th´eor`eme.

Toute matrice A P MnppKq est ´equivalente `a une matrice Jnprijq1¤i¤n

1¤j¤p, o`u r rgA et

"

αij1 siijet 1¤i¤r αij0 sinon

Jnpr

pcolonnes

nlignes

rlignes

rcolonnes

1 0 0

0 1

<<

<<

<<

<

0

0 0 1

prcolonnes

0 0

0 0

nrlignes 0 0

0 0

0 0

0 0

Corollaire. Deux matrices sont ´equivalentes si et seulement sielles ont le mˆeme rang.

1.3 Rang de la transpos´ee d’une matrice Th´eor`eme.

Le rang d’une matrice A est aussi le rang de sa transpos´eetA.

Corollaire. Le rang d’une matrice, qui est le rang de la famille de ses vecteurs colonnes, est aussi le rang de la famille de ses vecteurs lignes.

2 Op´ erations conservant le rang

2.1 Op´erations ´el´ementaires sur les lignes des matrices

D´efinition. On appelle op´eration ´el´ementaire sur les lignes d’une matrice l’une des trois op´erations suivantes :

(2)

(a) ´Echange de deux lignes

(b) Multiplication d’une ligne par α0

(c) Ajout `a une ligne deα fois une autre, α qcq

Propri´et´e. Une op´eration ´el´ementaire sur les lignes d’une matrice ne change pas le rang de celle-ci.

En effet,elle correspond `a la multiplication `a gauche de celle-ci par une matrice inversible, donc transforme la matrice en une matrice ´equivalente.

Echange´ Lj ØLk avec j  k.

Pj,k

1

;;

;;

;0 0

0 1

0 1_ _ _ _

1=== 1

1 0_ _ _ _

1 0

0 0 1

;;;;;

j`emeligne

k`emeligne

Alors Pj,kAest la matriceA o`u l’on a ´echang´e les lignesLj etLk. D’autre part Pj,k2 IndoncPj,k est inversible.

Lj ÐαLj, α0.

Dj,α

1

;;

;;

;0 0

0 1

α_ _ _ _

1

;;

;;

; 0

0 0 1

j`emeligne

Alors Dj,αA estla matrice recherch´ee.

D’autre part (α0)Dj,αDj,α1 In doncDj,α est inversible.

Lj ÐLj αLk, α qcq et j k.

Tj,k,α In αEj,k

k`emecolonne

1

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>

>>0 0

0

α

_ _ _ _

0

0 0 1

j`emeligne

Alors Tj,k,αA est la matrice recherch´ee.

D’autre part, Tj,k,αTj,k,α pIn αEj,kq pInαEj,kq In doncTj,k,α est inversible.

Exemple. Pour se concaincre, avecA

1 3 4 5 2 4 5 6 3 5 6 7 4 6 7 8

, effectuer le produit de Apar P1,3,D1,2 etT3,1,4. Remarque.

(3)

2.2 Op´erations ´el´ementaires sur les colonnes des matrices

D´efinition. Ce sont les mˆemes que sur les lignes, mais sur les colonnes.

Proposition. Une op´eration ´el´ementaire sur les colonnes d’une matrice ne change pas le rang de celle-ci.

En effet, elle correspond `a la multiplication `a droite de celle-ci par une matrice inversible, donc transforme la matrice en une matrice ´equivalente.

Remarque. Pour se convaincre, reprendre l’exemple pr´ec´edent, en effectuant les multiplications `a droite.

Remarque.

2.3 M´ethode du pivot de Gauss pour d´etermination du rang

Introduction. On ne change pas le rang d’une matrice en effectuant des op´erations ´el´ementaires sur ses lignes et ses colonnes. On transforme donc la matrice par op´erations ´el´ementaires jusqu’`a obtenir une matrice simple, dont le rang se d´etermine facilement.

M´ethode du pivot de Gauss. Soit A paijqij une matrice non nulle (sinon, elle est de rang 0).

Si le coefficient a11 est nul, on effectue des permutations de lignes et de colonnes pour le rendre non nul.

On obtient une matrice A1 pa1ijqij avec p1a1110, appel´e premier pivot.

M´ethode du pivot de Gauss. On annule tous les coefficients de la premi`ere colonne sous le pivot, en effectuant Lj ÐLjap1j11 L1. On obtient

B

p1 ♠ ♠

0 b1,1 b1,p1

0 bn1,1 bn1,p1

Si la matrice bloc

b1,1 b1,p1

bn1,1 bn1,p1

n’est pas nulle, on r´eapplique le proc´ed´e sur cette matrice.

M´ethode du pivot de Gauss. Cette suite d’op´erations est r´ep´et´ee jusqu’`a avoir une matrice bloc nulle, c’est-

`

a-dire lorsque la matrice a la forme :

Tr

p1

AA AA AA AA

AA AA AA

A

0

pr ♠ ♠

0 0 0

0 0 0 0

o`u p1 0, . . . , pr0

Le rang de la matrice est alorsr.

Exemple. D´eterminer le rang de la matrice

2 3 3 4 2

3 6 2 5 9

7 18 2 7 7

2 4 2 3 1

Remarque.

Remarque. Utilisation deMaple

> with(Student[LinearAlgebra]):

> M := < <1,2,0,3> | <0,2,1,2> | <2,4,0,1> | <1,4,1,3> >; # d´efinition par colonnes

> GaussianElimination (M);

(4)

> Rank(M);

# 3

> GaussianEliminationTutor (M);

> N := < <1,1,x,y> | <x,y,1,1> | <1,1,y,x> | <y,x,1,1> >;

> Rank(N);

# 4

> x;

# x

2.4 Calcul de l’inverse d’une matrice carr´ee inversible

Premi`ere m´ethode. Si on a la chance d’avoir une relation du type A3 3A2In0, alorson ´ecritAp12A2

3

2Inq In doncA est inversible et on a directement l’expression de l’inverse.

Deuxi`eme m´ethode (de Gauss). On effectue surA une suite d’op´erations ´el´ementaires sur les lignes (ou les colonnes, mais ne pas m´elanger !) pour obtenirIn. On effectue en mˆeme temps les mˆemes op´erations ´el´ementaires sur In et on obtient A1. Les calculs seront pr´esent´es dans un tableau.

Exemple. D´eterminer l’inverse de

0 1 1 1 0 1 1 1 0

Remarque.

Remarque. Utilisation deMaple

> with(Student[LinearAlgebra]):

> M := < <1,2,0,3> | <0,2,1,2> | <3,2,0,2> | <1,4,1,3> >; # d´efinition par colonnes

> M^(-1);

#

14 18 34 1 2 1

4 78 7

4 1

2 1

2 14 12 0 14 7

8 34 12

> InverseTutor (M);

Remarque. On aura aussi une autre m´ethode avec le d´eterminant.

3 Equations lin´ ´ eaires

3.1 Rappel : structure de l’ensemble des solutions

Rappel. SoitE etF deux K-espaces vectoriels. On appelle´equation lin´eaire une ´equation de la forme :

upxq b

o`u uPLpE, Fq etbPF.xPE est l’inconnueetb lesecond membre.

On appelle´equation sans second membre associ´eel’´equation : upxq 0F

Remarque.L’ensemble des solutions de l’´equation de d´epart estSu1ptbuqet celui de l’´equation sans second membre est S0 Keru.

Th´eor`eme.

L’ensemble des solutions de l’´equation lin´eaireupxq b est ãÑ soitS∅

ãÑ soitSx0 Keru o`u x0 est solution particuli`ere.

(5)

3.2 Syst`emes d’´equations lin´eaires

D´efinition. On appellesyst`eme d’´equations lin´eairesla donn´ee de :

$' ''

&

'' '%

a11x1 a12x2 . . . a1pxp b1 pL1q

a21x1 a22x2 . . . a2pxp b2 pL2q

... ...

an1x1 an2x2 . . . anpxp bn pLnq

Lesdonn´eessont lesaij P K, appel´escoefficients du syst`eme, regroup´es enA paijq1¤i¤n

1¤j¤p PMn,ppKqappel´ee matrice du syst`eme, et pb1, . . . , bnq P Kn.

Les inconnues du syst`eme sont lespx1, . . . , xpq P Kp. Le rang de As’appelle lerang du syst`eme.

R´esoudre ce syst`eme, c’est trouver tous les p-uplets px1, . . . , xpq P Kp solutions des n ´equations simultan´e- ment.

Interpr´etation vectorielle.

Propri´et´e. Soitr rgpuq.

• Sir n,alorsu est surjectif, donc le syst`eme a des solutions, quel que soit le second membre.

• Sir n,u n’est pas surjectif. Le second membre doit satisfaire certaines conditions (appel´ees relations de compatibilit´e) pour que le syst`eme admette des solutions.

• Sir p,alorsu est injectif. Si une solution existe, elle est unique.

• Si r   p, alors u n’est pas injectif. On pourra toujours ajouter `a une solution un ´el´ement non nul du noyau. Donc, s’il y a des solutions, les solutions ne seront jamais uniques. On fixe arbitrairement la valeur de certaines inconnues, et on exprime les autres en fonction de celles-l`a.

Propri´et´e.

• Si n p r,u est bijectif. On dit que le syst`eme est de Cramer. Il existe une unique solution, quel que soit le second membre : c’estu1pbq.

Remarque.

Interpr´etation matricielle.

Remarque.

3.3 R´esolution par la m´ethode du pivot de Gauss

ethode. Soit un syst`eme d’´equations lin´eaires repr´esent´e matriciellement parAXB. On effectue simultan´ement surA etB les op´erations ´el´ementaires sur les lignes des matrices de la m´ethode du pivot vu dans la d´etermination du rang. Cela revient `a faire des multiplications `a gauche par des matrices d’op´erations ´el´ementaires.

On peut ˆetre amen´e `a effectuer des permutations sur les colonnes, ce qui revient `a effectuer les mˆemes permutations sur les lignes deX, c’est-`a-dire changer l’ordre des inconnues.

On obtient :

Qk. . . Q1AP1. . . Pl

looooooooooomooooooooooon

Tr

Pl. . . P1X looooomooooon

X1

Qlooooomooooonk. . . Q1B

B1

o`uB1est le nouveau second membre, etX1 estX dans lequel on a ´eventuellement effectu´e des permutations de lignes.

ethode. Le syst`eme est ainsi ´equivalent `a : (on a multipli´e par des matrices inversibles)

$' '' '' '' '' ''

&

'' '' '' '' '' '%

p1x11 a112x12 a11px1p b11

p2x12 a12px1p b12

. .. ...

prx1r a1rpx1p b1r

0 b1r 1

..

. ...

0 b1n

Les nr derni`eres ´equations ne font plus intervenir les inconnues. Ce sont les relations de compatibilit´e . Ce sont les conditions portant sur le second membre pour que le syst`eme admette des solutions.

Les pr derni`eres (nouvelles) inconnues peuvent ˆetre fix´ees arbitrairement. On dit qu’elles deviennent des param`etres des solutions.

Le syst`eme desrpremi`eres ´equations auxr premi`eres inconnues est de Cramer, triangulaire, donc se r´esout `a vue.

(6)

Exemple. Soit `a r´esoudre pSq

$&

%

x3y 2z 3 2x 3yz 0

5x 4yz 7

Exemple. Soit `a r´esoudre pSq

$&

%

3x 2y 5

x 2z 3

x 2y 8z 7 Exemple. Soit `a r´esoudre, avec aparam`etre r´eel,pSq

$&

%

ax y z 1 x ay z 1 x y az 1 Exemple. Soit `a r´esoudre pSq

$' '&

''

%

x y z t 0

y t 0

x z 2t 0

x 2y z 0

Remarque. Utilisation deMaple

> with(Student[LinearAlgebra]):

> M := < <1,2,0> | <2,3,2> | <0,2,1> | <3,5,5> >; # d´efinition par colonnes

> v := <5,4,2>;

> LinearSolve( M, v );

#

11 373t1

28 3 11

3t1

t1 10353t1

> LinearSolveTutor( M, v );

(7)

Rang 33.1D´ecrirelesop´erations´el´ementairespermettantdepasserde M`aJn,p,retd´eterminerlerangdeMavec: M 14322 26644 3121269 02303

syst_9.tex 33.2SoitAetBdansMnpKqtellesque: # AB0 ABinversible (a)Donnerunexempledetellesmatricespourn2. (b)MontrerquergArgBn. syst_10.tex 33.3D´eterminerlerangdesmatricessuivantes: A

234 315 101 024

B

1220 1022 1222 1365 sy

st_11.tex 33.4D´eterminerlerangdesmatricessuivantes: A 11111 21312 12415 3911219

B

1cosθcos2θ cosθcos2θcos3θ cos2θcos3θcos4θ

syst_12.tex 33.5SoitaPRetnPN .D´eterminerlerangdelamatrice Apaijq1¤i,j¤n,o`u: aij# 1siij asiij

syst_13.tex 33.6Discutersuivantlesvaleursdesr´eelsxetylerangdela matrice: 1x1y 1y1x x1y1 y1x1

Repr´esenterlesr´esultatsdansunplanrapport´e`aunrep`erepOx,Oyq. syst_15.tex 33.7SoitAPM4pKqtellequeA20etA30.D´eterminerle rangdeA.syst_16.tex Syst`emes 33.8R´esoudreetdiscuterdansR3 pmPRq:

$ & %

mxyz1 xmyzm xymzm2 syst_1.tex 33.9Soitppa,b,cqPC3 q.OnappellepSqlesyst`eme:

$ & %

xyza xjyj2 zb xj2 yjzc Montrerquecesyst`emeestdeCramer.Parunecombinaisonlin´eaire des´equations,d´eterminerl’uniquesolutionpx,y,zq.syst_2.tex 33.10Soitpm,a,b,cqPR4 .OnnotepSqlesyst`eme:

$ &mxpm1qymza p2m1qxpm1qymzb % 2x4y2mzc D´eterminerle(s)valeur(s)dempourla(les)quelle(s)pSqn’estpasde Cramer.Dansce(s)cas,r´esoudrepSq.syst_3.tex 33.11R´esoudredansRlessyst`emessuivants:

(8)

(a)

$ & %

3x14x2x32x43 6x18x22x35x47 9x112x23x310x413apaP Rq (b)$ ' ' & ' ' %

2xy3z3 3xy5z0 4xyz3 x3y13z6 syst_4.tex 33.12Onconsid`eredansR5 lesyst`emesuivant:

$ & %

x12x2x33x4x50 x2x32x42x50 2x1x25x34x50 Quepenseraprioridelastructuredel’ensembledessolutions?En donnerladimension,puisunebase.syst_7.tex 33.13SoitaPC.R´esoudrelesyst`eme:

$ & % xaya2 za axa2 yaz1 axya3 z1

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