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LE VAINQUEUR, DE SAMORY

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Marie ANDRÉ

LE VAINQUEUR, DE SAMORY

GOURAUD

Illustrations de Pierre ROUSSEAU

EDITIONS DU CLOCHER 6, Rue Tolosane, 6

TOULOUSE 1950

(Tous droits réservés)

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DU MEME AUTEUR :

L'Ermite du grand désert, le P. Ch. de Foucauld (135 mille).

Apostolat de la Prière. Toulouse.

Pie XI, le Pape Missionnaire. Héliogravure. Lethielleux. Paris.

Deux époux selon le Christ : Pierre et Mireille Dupouey. A de la P. (3 édition).

Un ami les scouts : Lyautey. Paris, Alsatia (3 éd.).

Les visites de la Sainte Vierge à la France au XIX siècle : Paris, La Salette, Lourdes, Pontmain, Pellevoisian. Id. (3 éd.).

L'Histoire de la sainte couronne d'épines. Ed. Saint-Charles, Bruges.

Pie XII, le Pasteur Angélique. A. de la P. (2 éd.).

La Préférée du Cœur de Jésus : Sainte Marg.-Marie. Illustr. Des- clée de Brouwer. (Pour les enfants.)

La Divine Mère des petits enfants. A. de la P. (Pour les enfants.) La Merveilleuse Histoire des Martyrs de l'Ouganda. (Pour les

enfants.) (115 mille).

L'Angélique Maria Goretti, l'Agnès du XX siècle (2 éd.). A. de la P.

Les Martyrs noirs de l'Ouganda. A. de la P. (2 éd.) L'Aigle des mers : Jean Bart. Ed. du Clocher. Toulouse.

A la conquête du pôle : Charcot. Ed. du Clocher. Toulouse.

Le libérateur de l'Afrique : le Cardinal Lavigerie. Ed. du Clocher. Toulouse.

Un Baroudeur de la gloire : Leclerc. Ed. du Clocher. Toulouse (2

Sans peur et sans reproche : Bayard. Ed. du Clocher. Toulouse.

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CHAPITRE PREMIER

Les débuts d'une glorieuse carrière (1)

Le bambin.

Le futur général Gouraud naquit à Paris, le 17 novembre 1867. Il n'y avait aucun militaire parmi ses ancêtres, sauf un grand-oncle qui s'était distingué comme officier d'artillerie en Espagne. Dans la famille on était médecin de père en fils; un arrière-grand-père avait été médecin dans les armées de Na- poléon.

Henri, notre héros, avait trois ans lorsqu'éclata la guerre de 1870. Le docteur Gouraud resta à Paris avec sa femme qui ve- nait d'avoir un troisième bébé; Henri et sa petite sœur furent envoyés à Rouen chez leur grand'mère paternelle. Si jeune que fût alors l'enfant, la période dans laquelle il vivait était si tragique qu'il ne devait pas l'oublier. Deux souvenirs lui res- teront de cette époque : « Je me vois, écrit-il, dans le wagon bondé qui nous emmenait (loin de la capitale). Je me vois en- core assis par terre dans la rue avec, au-dessus de moi, un grand cheval blanc monté par un uhlan. Un autre souvenir m'a longtemps poursuivi : une place couverte de neige, des soldats tout noirs autour de grands feux sous les arbres ». Après notre douloureuse défaite, la famille dispersée ren- tra à Paris et s'installa rue des Saints-Pères.

L'habituelle promenade des enfants consistait à se rendre près des Invalides pour jouer dans le petit square. Henri ra- conte que la rue de Grenelle lui paraissait bien longue à tra- verser car il marchait encore à petits pas.

Le bambin grandissait dans une atmosphère de sérénité.

Le docteur se donnait à ses malades avec un dévouement ad- mirable; il ne prenait jamais de vacances. Sa vie absorbante ne l'empêchait pas d'être de la meilleure humeur du monde, gai et taquin, ce qui amusait follement le petit garçon. Si, person- nellement, il ne s'absentait guère de Paris, le bon docteur obli- geait sa femme et la sœur de celle-ci — tante Julie — à res- pirer, durant les plus lourdes semaines de l'été, un air plus sain que celui de la métropole. Toutes deux s'en lamentaient et les premières lettres qui arrivaient à Paris étaient réguliè- rement mouillées de leurs larmes. Mais cela ne durait guère. Au bout de quelques jours, le docteur pouvait être rassuré sur le parfait contentement de sa femme et de sa belle-sœur. Un jour qu'il avait reçu le récit joyeux d'une promenade en voi- (1) Le général Gouraud a écrit lui-même une partie de ses Mé- moires dans Au Soudan, Zinder-Tchad, Mauritanie-Adrar. L'auteur s'est efforcé d'adapter ces ouvrages à la mentalité des jeunes lec- teurs. La plupart des passages entre guillemets en sont des extraits.

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ture, il prit un oignon, l'enveloppa de papier de soie, écrivit dessus : « Pour le service des larmes » et l'adressa à sa femme et à sa sœur.

Le soldat en herbe.

« La maison de la rue des Saints-Pères, écrit Henri, avait un jardin dominé par un énorme mur couvert de lierre et rem- pli d'oiseaux sur lesquels on lançait des flèches inoffensives.

Un jour, je trouvai dans le bûcher, derrière les fagots, des armes sauvages, un grand arc et des lances. Je m'enquis et ap- pris que c'étaient des armes que mon grand-oncle avait rappor- tées d'Afrique. J'étais trop bien élevé pour marquer mon indi- gnation de voir reléguer les armes en pareille place; plus tard j'ai pu mettre ces vieux trophées à l'honneur. » Tante Julie écrivait pour la « Bibliothèque Rose » des livres d'enfants et vivait avec la famille. Elle recevait « Le Tour du monde ». « J'y recherchais des images et récits d'Afrique.

J'avais vu des Arabes avec leurs larges burnous flottant au vent derrière eux. J'avais déjà, venant de ce grand-oncle lointain, la vocation militaire, puisqu'un jour la cuisinière, ayant tendu des nappes et des serviettes dans le jardin pour les faire sécher, ces linges, gonflés par le vent, me firent imaginer les bournous des Arabes. J'allai chercher une lance du grand-oncle et j'avais déjà embroché deux ou trois Arabes lorsqu'une contre-attaque de la cuisinère m'arrêta. » Les récits militaires, l'histoire de la France l'enthousias- maient : « Dès que je sus lire, l'article sur Napoléon dans le

« Petit Larousse » m'éblouit. L'histoire des guerres de la Ré- volution et de l'Empire, l'histoire grecque et romaine, la vie des hommes célèbres de Plutarque, devinrent désormais mes lectures habituelles ainsi que les romans d'Erckman-Chatrian : Madame Thérèse, Le Conscrit de 1813, Waterloo, et les livres d'aventures et de voyages ». Lorsque l'on songe que ce gar- çonnet n'avait alors qu'une dizaine d'années, on conviendra qu'il était précoce dans ses goûts. de la rue du Bac. Elle devait y rester vingt-six ans. Là mour- raient successivement le docteur, qu'Henri chérissait, puis une En 1877, la famille quitta la rue des Saints-Pères pour le 40 jeune sœur, et longtemps après la mère. Pour le moment c'est la période heureuse. Les enfants se sont multipliés : quatre garçons et deux filles se développent phy- siquement et moralement sous les yeux vigilants d'une mère dont la force d'âme, malgré une santé fort médiocre, fera l'émerveillement d'Henri.

Au collège Stanislas.

Il fit ses études au collège Stanislas dont il s'appropria la

belle devise : « Sans peur et sans reproche ». Les études étaient

fortes, les professeurs remarquables. « A travers les périodes

de tranquille prospérité et les révolutions, au-dessus de nos

gloires et de nos malheurs, ils montraient aux élèves la grande

figure de la France ». au tableau le plan des grandes campagnes. « C'est la passion de l'histoire qui m'a donné ma foi militaire », dira-t-il. L'un d'eux, M. Joran, professeur d'Histoire, lui faisait faire

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Joffre à la popote. — A Bamako. — A Bougouni. — Les pêcheries du Niger. — Tombouctou, la ville du sel. — Combat à la lance. — « Tu as déjà vu des Blancs fati- gués ? ». — Retour en France. — En Afrique. La colonne de la Volta. — Le baptême du feu à Bangassi.

— En route vers Kong. — Il l'échappe belle. — Blessé par une flèche. — Le petit cheval Kourma. — Le chef Balombo vaincu. — Un agréable réveil. — Gouraud

« dans les grandeurs ». — Convention du 14 juin 1898.

Gouraud quitte ses hommes. — « Voulez-vous aller à Touba ? — Samory, le chef des pillards. — Dans le royaume de la mort. — A Dieu vat ! — « Tous les chemins sont beaux quand Samory est au bout ! ». —

— Le capitaine prépare son coup. — Le grand jour. Samory pris au piège. — Les fils de Samory font leur soumission. — Après la capture. — Le joyeux retour avec le grand vaincu. — Déchéance de Samory. — La gloire auréole Gouraud et ses soldats. — « Je l'ai donné à la France ».

CHAPITRE III

CREATION DU TERRITOIRE DU NIGER AU TCHAD.... 28

« Chéitane ! » (le diable !). — La route de France. — L'entrée de Gouraud à Zinder (5 avril 1902). — Chez les anthropophages. — A Fort-Lamy. — Au Maroc avec Lyautey.

CHAPITRE IV

EN MAURITANIE ET DANS L'ADRAR 32

« Quand le service de la France appelle, on obéit ». — Entrée dans l'Adrar. — Noël dans l'Adrar (1908). —

« Va-t-on mourir de faim ? ». — « Endurer pour durer ».

— La région du sel. — Gouraud quitte l'Adrar. — Avec Lyautey, il sauve la ville de Fez. Il est nommé général.

CHAPITRE V

LA GUERRE DE 1914-1918 38

Le lion de l'Argonne. — La foi du général. — Aux Dardanelles. Mai 1915. Le général grièvement blessé. —

« Donnez-moi quelque chose à faire ». — Gouraud au Maroc. — Le tournant de la guerre. Juillet 1918. —

« Cessez le feu ». — La victoire déploie ses ailes. — Le jour de gloire. 14 juillet 1919.

CHAPITRE VI

AU SOMMET DE LA GLOIRE 44

Le Pacificateur et l'Organisateur de la Syrie. — Les beaux voyages de Gouraud. — Le gouverneur de Paris.

— Durant la guerre mondiale. — Les dernières années.

Imp. du Sud, 24, rue Négreneys - TOULOUSE Dépôt légal n° 12.

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