G. M. R AYMOND
Géométrie analitique. De la génération de la parabole, par l’intersection de deux lignes droites
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 143-147
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GÉNÉRATION DE
LAPARABOLE.
I43On en déduit que la différence BD’E-AD’F ou BD’F-AD’E des surfaces connexes des deux
demi-onglets
diamétralementopposés
est
r2Sin.03BA=arSin.03BB ;
d’où il suit que la différence des surfacesconvexes des deux
onglets
diamétralementopposés
est 2raSin.03BB=Cir r CH , c’est-à-dire , équivalente à
la zone dont la hauteurserait CHe
A l’aide des formules
qui
viennentd’être construites,
on déterminera facilement laportion
de la surfacesphérique interceptée
entre troisou un
plus grand
nombre d’arcs depetits
cercles.GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
De la génération de la parabole , par l’intersection de deux lignes droites; (*)
Par M. G. M. RAYMOND, principal du collège de Chambéri ,
membre de plusieurs Sociétés
savantes etlittéraires.
SOIENT
IX, IY ( fig. 3 )
deux droitesperpendiculaires
l’une àl’autre, prises ,
lapremière
pour axedes x ,
et la seconde pour (*) Voyez le mémoire inséré à la page 860 du second volume des Annales ,auquel
celui-ci fait suiteeI44 G É N É R A T I O N
axe des y. Soit F un
point
fixepris
surIX,
et soitFI
une droitemobile
assujettie à
passer constamment par cepoint
F. Soit Tt une autre droitemobile, coupant
lapremière
en M et la droite IX enT ;
soit menée l’ordonnée MP dupoint
variable M.Supposons
quele mouvement
de Tt soit lié à celui deFf
autour dupoint fixe F ,
de manière
qu’on
ait constammentet proposons-nous de déterminer le lieu
géométrique
de l’intersection M des deux droitesFf
et Tt.Posons
IF=c ;
leséquations
des deux droites Tt etFf
seront dela forme
on trouvera
d’après
celaor, suivant les conditions du
problème,
I.° IP et IT doivent êtreégaux
et designes contraires ;
2.° latangente
del’angle
FMT doitêtre
égale
à celle del’angle FTM , c’est-à-dire égale
àA;
ainsion aura , entre les trois
constantes A , A’ , B ,
les deuxéquations
s1
donc ,
entre leséquations (I), (2) , (3) , (4) ,
on élimine les troisquantités A, A’ , B, l’équation
résultante en x ,y et
c, sera cellede la courbe cherchée.
L’élimination s’exécute assez facilement comme il suit.
L’abord en prenant
leproduit
deséquations (4)
et(5) ,
et exécutant toutes lesréductions
qui
seprésentent ,
on aI45
DE
LAP A R A B O L E.
d’un autre
côté ,
en chassant les dénommateurs dansl’équation (3),
et
ayant égard
àl’équation (5),
il vientéliminant
A’
entre cette deimère etl’équation (2),
on al’équation (7),
combinée avecl’équation (I),
donneenfin,
ces valeurs étant substituées dansl’équation (5),
onobtient,
toutes réductions
faites ,
L’égalité
dupremier
facteur à zéro donnerait évidemment unpoint conjugué,
situé enF ; rejetant
donc cefacteur , l’équation
de lacourbe décrite par le
point
M serac’est-à-dire ,
que cette courbe sera uneparabole , ayant
lepoint I
pour sommet et le
point F
pourfoyer.
Soit
porte
IF sur leprolongement
de IP de 1en G ;
par lepoint
G soit menée une
parallèle
GH àIY ,
et soit enfinabaissée ,
dupoint
M ,
uneperpendiculaire MQ
sur cetteparallèle ;
à cause desangles égaux
FMT etFTM,
et deIT=IP,
on auraainsi
chaque point
M de la courbe est à une même distance de ladroite GH et du
point
F.L’inclinaison de la droite Tt étant
donnée ,
il nepeut
y avoirqu’une
seule direction de FM pourlaquelle
la conditionAng.FMT
=Ang.FTM
soitsatisfaite ;
donc la droite Tt n’a que le seulpoint
M de commun avec la courbe et lui est
conséquemment tangente
I46 GÉNÉRATION
DE LA PARABOLE.en ce
point ;
et, comme on a, parconstruction, Ang.FMT=Ang.FTM
=Ang.QMT ,
il en faut conclure quedans
laparabole,
lntangente
en un
point
divise en deuxparties égales l’angle formé
par le rayonvecteur et le
prolongement
d’uneparallèle à
l’axe menés par ce mêmepoint ; enfin ,
de ce queIT=IP ,
on voit que, dans laparabole,
lasous-tangente
est double de l’abscisse.Nous venons de voir
qu’on
a constammentMQ=MF
etAng.FMT
=Ang.FQT ;
si doncl’angle
MFT est droit ou , cequi
revientau
même y
si lepoint
P coïncide avec lepoint I ,
lequadrilatère GQMF
deviendra unquarré ;
etMT , qui
en sera ladiagonale ,
viendra passer par le
point G ;
on aura donc alorsFM=FG=2FI;
ainsi,
dans laparabole,
l’ordonnéequi répond
aufoyer
est doublede la distance de ce
foyer
au sommet ; latangente à
l’extrémité de cette ordonnéefait
unangle
demi-droit avecelle ,
et passe par l’intersection de l’axe de la courbe avec sa directrice. Cette dernièrepropriété
de laparabole
lui est commune ausurplus,
avecl’ellipse
et
l’hyperbole.
D’après
cequi précède ,
endésignant
par x’ ety’
les coordonnées dupoint M , l’équation
de latangente
en cepoint
seraou
ou , en mettant pour
y’2
sa valeur4-cx/
etréduisant
l’équation
de toute cordeparallèle
à cettetangente
sera donc dela forme
On obtiendra les coordonnées des extrémités de cette
corde ,
enANALISE INDÉTERMINÉE
DUPREMIER DEGRÉ. I47
combinant cette dernière
équation
avecl’équation
L’élimination
de x entre ces deuxéquations
donne]a somme des ordonnées des extrémités de la corde dont il
s’agit
est donc
2Y/ ;
la moitié de cette sommec’est-â-dire ,
l’ordonnéedu milieu de la corde est donc
y’=MP ;
cette corde a donc sonmilieu sur le
prolongement
ME de laparallèle MQ
menée à l’axepar
le T
oint M.Ainsi ,
dans laparabole
, touteparallèle à
l’axe estun diamètre de la courbe.
Ce
qui précède,
et cequi
adéjà
été dit dans l’art;cleauquel
celui-ci fait
suite 3 parait très-propre
à faire voir combien le choix desconstructions,
dans lagénération
descourbes , peut
influer surla
déduction , plus
ou moins facile etlurnineuse ,
de leurs diversespropriétés.
Chambéry,
12 février I8I2.ANALISE INDÉTERMINÉE.
Méthode générale pour former les valeurs des inconnues,
dans les problèmes indéterminés du premier degré ; quels que soient d’ailleurs
etle nombre de
cesincon-
nues et