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Pour tout entier naturel n non nul, on dénit une fonction ϕ n dans R par :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MPSI B 29 juin 2019

Énoncé

Pour tout entier naturel n non nul, on dénit une fonction ϕ n dans R par :

∀t ∈ R : ϕ n (t) =

 

 

 3n

4 (1 − n 2 t 2 ) si t ∈

− 1 n , 1

n

0 si t 6∈

− 1 n , 1

n

Soit f une fonction continue (mais non nécessairement dérivable) de R dans R. Pour tout entier naturel n non nul, on dénit f n par :

∀x ∈ R : f n (x) = Z

n1

n1

ϕ n (t)f (x + t)dt 1. a. Tracer l'allure du graphe d'une fonction ϕ n .

Préciser la "régularité" de ϕ n . (Où est-elle continue, dérivable ? Où la dérivée est elle continue, dérivable ? ... ).

b. Calculer

Z

n1

1n

ϕ n (t)dt

2. a. En utilisant un changement de variable et diverses primitives, former une expres- sion de f n (x) permettant de montrer que f n est dérivable dans R.

b. Pour tout x réel, montrer que

f n 0 (x) = 3n 3 2

Z

n1

n1

tf(x + t)dt

3. Pour tout réel x et tout entier naturel non nul n , on pose I n (x) =

x − 1

n , x + 1 n

M n (x) = max

u∈I

n

(x) |f(u) − f (x)|

a. Montrer que

|f n (x) − f (x)| ≤ M n (x)

b. Soit J un segment (intervalle de la forme [a, b] ) de R. Pour tout naturel non nul n , on note

K n (J) = max

x∈J |f n (x) − f (x)|

Montrer que (K n (J )) n∈N

converge vers 0 .

c. Soit x un réel xé. Que peut-on déduire de la question précédente relativement à la suite

(f n (x)) n∈

N

4. Soit x un nombre réel en lequel la fonction f est dérivable. On dénit une fonction R x

par :

∀t ∈ R : f (x + t) = f (x) + tf 0 (x) + tR x (t)

a. Pour tout n naturel non nul, exprimer f n 0 (x) en fonction de f 0 (x) et de

Z

n1

n1

t 2 R x (t)dt

b. Montrer que (f n 0 (x)) n∈

N

converge vers f 0 (x) .

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

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Rémy Nicolai Aconv1

(2)

MPSI B 29 juin 2019

Corrigé

1. a. Le graphe de ϕ n est une parabole tronquée. La fonction est continue dans R. Elle est C dans chaque intervalle mais elle n'est pas dérivable en − n 1 et n 1 car les taux d'accroissement ont des limites diérentes à droite et à gauche.

K0,4 K0,2 0 0,2 0,4

1 2 3

Fig. 1: graphe de ϕ n pour n = 4

b. Le calcul de l'intégrale ne présente pas de dicultés.

Z

n1

n1

ϕ n (t) dt = 3n 4

2 n − n 2 2

3n 3

= 1

2. a. En faisant le changement de variable u = x + t dans la dénition de f n (x) , on obtient :

f n (x) = Z x+

n1

x−

n1

ϕ n (u − x)f (u)du

Développons ϕ n (u − x) et ordonnons suivant les puissances de u avant d'intégrer en utilisant le linéarité

f n (x) = 3n

4 (1 − n 2 x 2 ) Z x+

n1

x−

1n

f (u)du + 2n 2 x Z x+

n1

x−

1n

uf(u)du

−n 2 Z x+

1n

x−

n1

u 2 f (u)du

!

Les trois intégrales qui gurent dans la parenthèse s'expriment à l'aide de primi- tives de u → f (u) , u → uf(u) , u → u 2 f (u) . Cette expression montre donc bien que f n est C 1 .

b. L'expression précédente permet le calcul de f n 0 (x) .

f n 0 (x) = 3n

4 −2n 2 x Z x+

n1

x−

1n

f (u)du

+(1 − n 2 x 2 )

f (x + 1

n ) − f (x − 1 n )

+2n 2 Z x+

n1

x−

1n

uf(u)du

+2n 2 x

(x + 1

n )f (x + 1

n ) − (x − 1

n )f (x − 1 n )

−n 2

(x + 1

n ) 2 f (x + 1

n ) − (x − 1

n ) 2 f (x − 1 n )

Développons et regroupons les termes en f (x + 1 n ) et f (x − n 1 ) . Ils s'annulent et il ne reste que les intégrales qui se regroupent en

f n 0 (x) = 3n 3 2

Z x+

1n

x−

n1

(u − x)f (u)du

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(3)

MPSI B 29 juin 2019

Le changement de variable t = u − x dans cette dernière intégrale conduit au résultat demandé :

f n 0 (x) = 3n 3 2

Z

1n

n1

tf(x + t) dt

3. a. Utilisons le calcul de l'intégrale de ϕ n pour exprimer la diérence comme une intégrale que l'on majore de manière très classique :

|f n (x) − f (x)| =

Z

1n

n1

ϕ n (t)f (x + t) dt − f(x) Z

n1

1n

ϕ n (t) dt

=

Z

n1

n1

ϕ n (t)(f (x + t) − f (x)) dt

≤ Z

1n

n1

ϕ n (t) |f(x + t) − f(x)| dt

≤ Z

1n

n1

ϕ n (t)M n (x) dt = M n (x) Z

n1

n1

ϕ n (t) dt = M n (x)

On a utilisé le fait que ϕ n est à valeurs positives dans l'intervalle.

b. Dans cette question, on utilise le théorème de Heine. Toute fonction continue sur un segment est uniformément continue.

Pour tout ε > 0 , il existe un α > 0 tel que , pour tous x et y dans J :

|x − y| < α ⇒ |f (x) − f (y)| < ε

Considérons un entier N > α 1 . Alors n ≥ N entraine n 1 < α . Pour tout x dans J et n ≥ N , M n (x) < ε donc K n (J) < ε . Ceci entraine que (K n (J )) n∈

N

converge vers 0 .

c. Pour tout réel x xé, on peut considérer un segment J qui le contienne (par exemple de longueur 1 et de milieu x ). La question précédente prouve la conver- gence vers 0 de la suite des K n attachée à ce segment.Comme

|f n (x) − f (x)| ≤ K n

On en déduit que (f n (x)) n∈N

converge vers f (x) .

4. a. Introduisons le développement dénissant R x dans l'expression de la dérivée trou-

vée en 2.b. Par linéarité, on obtient :

f n 0 (x) = 3n 3 2 f (x)

Z

n1

1n

t dt

! + 3n 3

2 f 0 (x) Z

1n

n1

t 2 dt

!

+ 3n 3 2

Z

n1

1n

t 2 R x (t) dt

Si on est particulièrement scrupuleux, on peut se poser la question de la continuité de R x an de justier son intégrabilité. Par dénition même, R x est clairement continue sauf en 0 où elle n'est pas vraiment dénie. On peut prolonger R x par continuité en posant R x (0) = 0 car le fait que R x converge vers 0 en 0 est la dénition même de la dérivabilité de f en x .

Les intégrales de t et de t 2 valent respectivement 0 et 2n 3

2

. On en déduit :

f n 0 (x) = f 0 (x) + 3n 3 2

Z

n1

n1

t 2 R x (t) dt

b. Majorons |f n 0 (x) − f n 0 (x)| en utilisant les expressions précédentes.

|f n 0 (x) − f n 0 (x)| = 3n 3 2

Z

n1

n1

t 2 R x (t) dt

≤ 3n 3 2

Z

1n

n1

t 2 |R x (t)| dt

≤ 3n 3 2

Z

n1

1n

t 2 max

t∈[−

n1

,

1n

]

|R x (t)| dt = max

t∈[−

1n

,

n1

]

|R x (t)|

Comme, pour x xé, R x converge vers 0 en 0 , la suite des max t∈[−

1

n

,

1n

] |R x (t)|

converge vers 0 . On en déduit que (f n 0 (x)) n∈

N

converge vers f 0 (x) .

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

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