Exercice 1.
1. a. La fonction Id
Iet la fonction E elle même sont des solutions évidentes de l'équa- tion fonctionnelle F.
b. Soit g dénie dans I et à valeurs dans I .
Supposons g solution de F . Pour tout n entier et tout réel x , x ∈ [n, n + 1[ ⇒ n = E(x) = E(g(x)) ⇒ g(x) ∈ [n, n + 1[
Réciproquement, pour tout x ≥ 0 , notons n = b x c. L'implication signgie que b g(x) c = n c'est à dire E ◦ g(x) = E(x) .
2. a. Comme f est bijective, en composant à gauche par la bijection réciproque f
−1,
∀ n ∈ N , f ◦ E ◦ f
−1(n) = n ⇔ E ◦ f
−1(n) = f
−1(n) ⇔ f
−1(n) ∈ N . b. Ici f est une bijection croissante de I dans I . Elle est strictement croissante car
elle est injective. Elle est continue car d'après un théorème de cours, comme f est croissante, le fait que f (I) soit un intervalle (ici I ) entraine que f est continue.
Supposons que f ◦ E ◦ f
−1soit une solution de F. Alors, d'après 1.b.,
∀ n ∈ N , f ◦ E ◦ f
−1([n, n + 1[) ⊂ [n, n + 1[ ⇒ E ◦ f
−1([n, n + 1[) ⊂ f
−1([n, n + 1[).
en composant par la bijection réciproque f
−1. Comme f
−1est continue et stric- tement croissante,
f
−1([n, n + 1[) =
f
−1(n), f
−1(n + 1) . Donc E(
f
−1(n), f
−1(n + 1) ) ⊂
f
−1(n), f
−1(n + 1)
⇒ f
−1(n) ≤ E(f
−1(n)) ⇒ f
−1(n) = E(f
−1(n)) ⇒ f
−1(n) ∈ N . Réciproquement, supposons f
−1(n) ∈ N pour tout n ∈ N. D'après 1.b., pour montrer que f ◦ E ◦ f
−1est solution de F , il sut de montrer que
∀ n ∈ N , f ◦ E ◦ f
−1([n, n + 1[) ⊂ [n, n + 1[ . Pour tout réel x , l'encadrement n ≤ x < n + 1 entraine
f
−1(n) ≤ f
−1(x) < f
−1(n + 1) (car f
−1strictement croissante)
⇒ f
−1(n) ≤ E(f
−1(x)) < f
−1(n + 1) (car f
−1(n) et f
−1(n + 1) entiers)
⇒ n ≤ f ◦ E ◦ f
−1(x) < n + 1 (car f strictement croissante) .
3. La fonction racine carrée est une bijection croissante de I dans I . Prenons la comme fonction f pour utiliser la question 2. Sa bijection réciproque est la fonction carrée restreinte à I . Évidemment, f
−1(n) = n
2∈ N pour tout n ∈ N. On en déduit
E ◦ f ◦ E ◦ f
−1= E ⇒ E ◦ f ◦ E = E ◦ f
−1⇒
∀ x ≥ 0, b p
b x cc = b √ x c
.
x y
⌊x⌋ ⌈y⌉
Fig. 1: Intervalle entier
4. a. Soit x < y réels. Notons p = min (]x, y[ ∩ Z ) et q = max (]x, y[ ∩ Z ) . Alors ]x, y[ ∩ Z = J p, q K
avec
(x < p = (p − 1) + 1 et p − 1 ≤ x) ⇒ p − 1 = b x c ⇒ p = b x c + 1.
(q = (q + 1) − 1 < y et q + 1 ≥ y) ⇒ q + 1 = d y e ⇒ q = d y e − 1.
D'après l'égalité précédente, Card (]x, y[ ∩ Z ) = q − p + 1 . Alors : (q < y et x < p) ⇒ Card (]x, y[ ∩ Z ) < y − x + 1 (q ≥ y − 1 et x ≥ p − 1) ⇒ Card (]x, y[ ∩ Z ) ≥ y − x − 1 b. Soit 0 ≤ a < b ≤ 1 et m ∈ N.
Quels sont les k ∈ N tels que b √
k c = m et a < √ k − b √
k c < b ? Comme 0 ≤ a < b ≤ 1 , ce sont les k entiers tels que
m + a < √
k < m + b ⇔ (m + a)
2< k < (m + b)
2c'est à dire
(m + a)
2, (m + b)
2∩ Z.
c. On veut montrer que la suite ( √ n −b √
n c )
n∈Nest bien répartie. Notons n = b √ n c.
Soit 0 ≤ a < b ≤ 1 . Nommons X
nl'ensemble des entiers k entre 0 et n tels que a < √
k − b √
k c < b.
Classons les k ∈ X
nselon les valeurs de b √
k c qui est un entier m quelconque dans J 0, n K. Nommons X
n,ml'ensemble des k tels que b √
k c = m et a < √ k −b √
k c < b . Alors X
nest l'union disjointe de X
n,met
Card(X
n) =
n
X
m=0
Card(X
n,m).
D'après les questions 4.b. et 4.c.,
(m + b)
2− (m + a)
2− 1 ≤ Card(X
n,m) < (m + b)
2− (m + a)
2+ 1 Comme (m + b)
2− (m + a)
2= 2(b − a)m + b
2− a
2, on peut calculer la somme ce qui conduit à
2(b − a) n(n + 1)
2 + n(b
2− a
2− 1) ≤ Card(X
n) < 2(b − a) n(n + 1)
2 +n(b
2− a
2+ 1) Pour pouvoir conclure que la suite est bien répartie en utilisant le théorème d'en- cadrement pour les suites, il reste à montrer que
( n
n )
n∈N∗→ 0 et ( n(n + 1)
n )
n∈N∗→ 1.
On utilise encore le théorème d'encadrement 0 ≤ n
n ≤
√ n
n = 1
√ n → 0
1 − 1
√ n
| {z }
→1
= ( √
n − 1) √ n
n ≤ n(n + 1)
n ≤
√ n( √ n + 1)
n = 1 + 1
√ n
| {z }
→1
.
Exercice 2.
1. L'inégalité demandée résulte de l'inégalité des accroissements nis appliquée à la fonc- tion t → ln t entre x et x + 1 . En eet la dérivée est
1tqui est supérieur ou égal à
1+t1dans l'intervalle considéré.
2. Notons ϕ la fonction à étudier. Écrivons la sous forme exponentielle avant de la dériver.
ϕ(x) = e
x(ln(x+1)−lnx)> 0
ϕ
0(x) =
ln(x + 1) − ln(x) + x x + 1 − 1
ϕ(x)
=
ln(x + 1) − ln(x) − x x + 1
ϕ(x) ≥ 0 d'après l'inégalité de la première question. La fonction ϕ est donc croissante.
100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
0 0, 2 0, 4 0, 6 0, 8 1
Fig. 2: Coecient du binôme et fonction e
nHpour n = 10 . 3. Fixons un entier n et notons I
kl'inégalité à démontrer :
(I
k)
n k
≤ n
nk
k(n − k)
n−kRemarquons d'abord que I
0est vériée car elle revient à 1 ≤ 1 . Remarquons ensuite que les deux expressions à comparer sont conservées par le changement k → n − k . Il sut donc de montrer I
kpour les k tels que k < n − k .
On va montrer que I
k⇒ I
k+1pour k < n − k .
Supposons I
ket considérons le coecient du binôme suivant : n
k + 1
= n(n − 1) · · · (n − k)
(k + 1)! = n − k k + 1
n k
≤ n
n(k + 1)k
k(n − k)
n−(k+1)d'après I
k. Il sut donc de montrer : n
n(k + 1)k
k(n − k)
n−(k+1)≤ n
n(k + 1)
k+1(n − k − 1)
n−k−1ou encore x
k≤ 1 avec
x
k= n
n(k + 1)k
k(n − k)
n−(k+1)(k + 1)
k+1(n − k − 1)
n−k−1n
n= k + 1
k
kn − k n − k − 1
−(n−k−1)= ϕ(k)
ϕ(n − k − 1) avec la fonction ϕ de la deuxième question. Comme ϕ est croissante et k ≤ n − k − 1 , on a bien ϕ(k) ≤ ϕ(n − k − 1) ce qui achève la démonstration.
Cette démonstration est bien laborieuse à côté de celle ci trouvée par un étudiant
1: Il s'agit en fait de démontrer que
n k
k
k(n − k)
n−k≤ n
nSous cette forme, le membre de gauche apparait clairement comme un terme (celui pour lequel i = k ) dans une formule du binôme
n k
k
k(n − k)
n−k≤
n
X
i=0
n i
k
i(n − k)
n−i= (k + (n − k))
n= n
n4. L'inégalité de la question précédente s'exprime avec H et l'exponentielle car
n
nk
k(n − k)
n−k= n k
kn n − k
(n−k)= e
−(
kln(kn)+(n−k) ln(n−kn )) = e
nH(kn)La gure ?? montre que cette inégalité est très imprécise pour les coecients du milieu.
Problème
Partie I
1. Les points xes de f
µsont régis par une équation du second degré dans laquelle x se factorise. On trouve que ces points xes sont :
0 et µ − 1 µ = c
µ 1Thomas Lehéricy2. La fonction est du second degré, de dérivée f
µ0(x) = µ(1 − 2x) . On obtient le tableau suivant :
−∞
12+ ∞
µ 4
% &
−∞ −∞
Le graphe est une parabole, le maximum absolu est en
12et de valeur
µ4. 3. Avec l'expression de la dérivée :
f
µ0(0) = µ f
µ0(c
µ) = 2 − µ
Pour une fonction à dérivée continue, la comparaison avec 1 de la valeur absolue de la dérivée en un point xe permet d'obtenir dans certain cas des renseignements sur la stabilité de ce point.
2En particulier ici :
µ ∈ ]0, 1[:
( f
µ0(0) ∈ ]0, 1[
0 stable
( f
µ0(c
µ) ∈ ]1, 2[
c
µinstable µ ∈ ]1, 2[:
( f
µ0(0) ∈ ]1, 2[
0 instable
( f
µ0(c
µ) ∈ ]0, 1[
c
µstable µ ∈ ]2, 3[:
( f
µ0(0) ∈ ]2, 3[
0 instable
( f
µ0(c
µ) ∈ ] − 1, 0[
c
µstable µ > 3 :
( f
µ0(0) > 3 0 instable
( f
µ0(c
µ) < − 1 c
µinstable
4. D'après les variations de f
µ, f
µ([0, 1]) = [0,
µ4] . L'intervalle [0, 1] est donc stable si et seulement si µ ∈ ]0, 4[ .
5. Pour aecter chaque µ à sa gure, on utilise l'expression de c
µet la propriété de stabilité de [0, 1] . Voir les gures ??, ??, ??, ??.
2Voir un texte decourssur les suites dénies par récurence
0
-0.5 0.5
-0.5
1 1.5 0.5
1 1.5
cµ
Fig. 3: µ = 1.7 pour la gure 2 de l'énoncé
Partie II
1. a. Pour µ = 2 , l'expression f
µ(
µ4−
12) prend la valeur nulle. cela permet de la factoriser :
f
µ( µ 4 − 1
2 ) = − 1
16 (µ − 2)(µ
2− 2µ − 4) = − 1
16 (µ − 2)(µ − 1 − √
5)(µ − 1 + √ 5)
b. Le calcul est immédiat et servira en question 5.a.
f
µ0( µ
4 ) + 1 = µ − 1
2 µ
2+ 1 = − (µ − 1 − √
3)(µ − 1 + √ 3)
2. Pour µ ∈ ]0, 1[ , c
µ< 0 , voir la gure ??. On peut former le tableau des signes de f
µ(x) − x :
−∞ c
µ0 + ∞
f
µ(x) − x − 0 + 0 −
Ce tableau et les variations de f
µpermettent de préciser le comportement de la suite.
1.5
1
0.5
-0.5
0
0.5
-0.5
1 1.5
cµ
Fig. 4: µ = 4.7 pour la gure 3 de l'énoncé
L'intervalle ] − ∞ , c
µ[ est stable et la fonction est croissante dans cet intervalle.
D'après le tableau, si x
0est dans cet intervalle, x
1< x
0donc la suite est strictement décroissante (l'inégalité se propage car f
µest croissante). Comme il n'y a pas d'autre point xe dans cet intervalle la suite décroit et diverge vers −∞.
L'intervalle ]c
µ, 0[ est stable. Si x
0est dans cet intervalle, x
0< x
1donc la suite est strictement croissante (l'inégalité se propage). La suite converge vers un point xe (la fonction est continue) qu ne peut être que 0 .
L'intervalle ]0, 1[ est stable son image est ]0,
µ4] ⊂ [0,
12] . L'intervalle [0,
12] est stable et la fonction y est croissante. Pour x
0∈ ]0, 1[ on a donc x
1∈ [0,
12] et la suite décroît ensuite vers 0 qui est le seul point xe de la zone.
L'intervalle ]0, + ∞ [ est instable. En particulier x
0> 1 entraîne x
1< 0 . De plus il existe un réel u
µ> 0 tel que f
µ(u
µ) = c
µ. La position par rapport à ce nombre est déterminante.
Pour x
0∈ ]1, u
µ[ , x
1∈ ]c
µ, 0[ et la suite est croissante et converge ensuite vers 0 .
Pour x > c
µ, x
1< c
µet la suite est décroissante et diverge ensuite vers −∞.
1.5
1
0.5
0 -0.5
-0.5
0.5 1 1.5
cµ uµ
Fig. 5: µ = 0.7 pour la gure 4 de l'énoncé
3. Pour µ ∈ ]1, 2[ , c
µ> 0 voir la gure ??. Le tableau devient :
−∞ 0 c
µ+ ∞
f
µ(x) − x − 0 + 0 −
L'intervalle ] − ∞ , 0[ est stable et la fonction y est croissante. D'après le tableau, la suite est décroissante vers −∞ car il n'existe pas de point xe dans l'intervalle.
L'intervalle ]0, c
µ] est stable et la fonction y est croissante. D'après le tableau, la suite est croissante vers c
µqui est le point xe dans l'intervalle.
L'intervalle [c
µ,
12] est stable car son image est [c
µ,
µ4] avec µ < 2 . La fonction est croissante dans [c
µ,
12] donc la suite est monotone, décroissante d'après le tableau des signes. Elle converge vers c
µ.
L'intervalle [
12, 1] est instable. Si x
0est dans cet intervalle, x
1∈ [0,
12] et les deux points précédents montrent que la suite converge vers c
µ.
L'intervalle ]1, + ∞ [ est instable. Si x
0est dans cet intervalle, x
1< 0 et la suite decroît ensuite vers −∞.
0 1.5
1
0.5
-0.5 0.5 1 1.5
-0.5
cµ
Fig. 6: µ = 2.7 pour la gure 5 de l'énoncé
4. D'après la factorisation de 1.a., on peut former le tableau des signes : 1 − √
5 2 1 + √
5
f
µ(
µ4) −
12+ 0 − 0 + 0 −
On en déduit que f
µ(
µ4) −
12> 0 pour µ ∈ ]2, 1 + √
5[ . D'autre part : S
µ= [ 1
2 , µ 4 ] ⊂ [ 1
2 , 1]
donc f
µest décroissante et
f (S
µ) = [f
µ( µ 4 ), µ
4 ] ⊂ [ 1 2 , µ
4 ] = S
µcar
12< f
µ(
µ4) . 5. a. Comme ]2, 1 + √
3[ ⊂ ]2, 1 + √
3[ , l'intervalle S
µest stable d'après 4.
La dérivée f
µ0(x) = µ − 2µx est décroissante et négative dans S
µ, d'où K
µ=
f
µ0( µ
4 )
D'après 1.b., f
µ0(
µ4) + 1 > 0 pour µ ∈ ]2, 1 + √
3[ donc f
µ0(
µ4) > − 1 donc K
µ< 1 . b. L'inégalité des accroissements nis appliquée entre x
n−1et c
µentraîne
| x
n− c
µ| = | f
µ(x
n−1) − f
µ(c
µ) | ≤ K
µ| x
n−1− c
µ|
On en déduit par récurrence l'inégalité demandée.
c. Lorsque µ ∈ ]2, 1 + √
3[ , c
µ>
12.
Si x
0∈ ]0,
12[ , il existe des entiers p ≥ 0 (par exemple 0 ) tels que x
0, · · · , x
p∈ ]0,
12[ . Notons I l'ensemble de ces entiers. Pour p ∈ I :
x
0< · · · < x
pet x
p+1∈ ]0, µ 4 ]
Il est impossible que I = N car alors la suite serait croissante et majorée par
12ce qui entrainerait sa convergence vers un point xe dans un intervalle qui n'en contient pas. Il existe donc un p ∈ I tel que x
p+1∈ S
µ.
On en déduit que la suite converge alors vers c
µ.
Partie III
Dans cette partie, µ > 2 + √
5 > 4 . On peut se référer à la gure ?? pour un exemple de graphe de f
µ.
1. D`après les variations de f
µ, comme f
µ(
12) =
µ4> 1 , on sait que la fonction prend deux fois la valeur 1 dans [0, 1] . En résolvant l'équation du second degré associée, on obtient que Λ
1est l'union de deux intervalles disjoints
Λ
1=
"
0, 1 2 −
p µ(µ − 4) 2µ
#
∪
"
1 2 +
p µ(µ − 4) 2µ , 1
#
2. Le raisonnement de la question précédente montre que l'intervalle n'est pas stable. Avec les notations de l'énoncé, la suite prend toutes ses valeurs dans [0, 1] si et seulement si x
0∈ Λ .
3. Les racines de l'équation
µ
2− 4µ − 1 = 0
sont 2 + √
5 et 2 − √
5 . On en déduit que µ > 2 + √
5 ⇒ µ
2− 4µ − 1 > 0 ⇒ p
µ(µ − 4) > 1
⇒ 1 2 −
p µ(µ − 4) 2µ < 1
2 − 1 2µ
⇒ f
µ0( 1 2 −
p µ(µ − 4)
2µ ) > f
µ0( 1 2 − 1
2µ ) = 1 car dans l'intervalle [0,
12] , la fonction f
µ0est décroissante. La situation est symétrique de l'autre coté de
12.
4. D'après les variations de f
µet de f
µ0, λ = f
µ0(u) où u vérie f
µ(u) = 1 . La question précédente montre alors que λ > 1 .
5. D'après les variations de f
µ, l'intervalle ] − ∞ , 0[ est stable. De plus, pour tout x > 1 , f
µ(x) < 0 . Par conséquent, le complémentaire ] − ∞ , 0[ ∪ ]1, + ∞ [ de [0, 1] est stable par f
µ.
Pour tout x ∈ Λ
n+1, si f
µn(x) n'appartenait pas à [0, 1] , l'image f
µ(f
µn(x)) n'appartien- drait pas non plus à [0, 1] contrairement à l'hypothèse. On a donc :
Λ
n+1⊂ Λ
n⊂ · · · ⊂ Λ
1. On peut aussi raisonner de de la manière suivante :
x ∈ Λ
n+1⇒ f
µ(f
µn(x)) ∈ [0, 1] ⇒ f
µn(x) ∈ Λ
1⊂ [0, 1] ⇒ x ∈ Λ
n.
Montrons par récurrence que Λ
nest formé de 2
nintervalles disjoints et que les images par f
µndes extrémités sont 0 et 1 .
C'est vrai pour Λ
1d'après la question 1..Supposons la propriété vériée pour Λ
net considérons Λ
n+1.
Remarquons d'abord que comme λ
n⊂ Λ
1, chaque intervalle constituant Λ
nest inclus dans [0,
12] ou [
12, 1] . La restriction de f
µà chaque intervalle de Λ
nest donc strictement monotone.
Soit [a, b] un des ces intervalles, par exemple dans [0,
12] (la situation est symétrique dans l'autre intervalle). On peut former les tableaux suivant :
a b
1 f
µn%
0
a b
µ 4
> 1 f
µn+1% &
0 0
On en déduit l'existence de réels c et d tels que a < c < d < b et Λ
n+1∩ [a, b] = [a, c] ∪ [d, b].
Chaque intervalle est ainsi séparé en deux.
6. a. Montrons par récurrence l'inégalité demandée. Il s'agit simplement de dériver une fonction composée
∀ x ∈ λ
n+1:
(f
µn+1)
0(x) =
f
µ0(f
µn(x))
(f
µn)
0(x)
| {z }
≥λnpar récurrence