Lycée Hoche MPSI B Feuille Etude locale des fonctions
1.
(Eli01)Soit f dénie sur [0, +∞[ et bornée sur tout inter- valle de longueur 1, soit g et φ dénis par
∀x ≥ 0, g(x) = f (x + 1) − f (x); ∀x > 0, φ(x) = f (x) x
On suppose g −−→ +∞ l ∈ R, montrer que φ −−→ +∞ l . Donner un exemple de fonction montrant que l'hypo- thèse bornée sur les intervalles de longueur 1 est indispensable.
2.
(Eli02)Soit f dénie dans [0, +∞[ par
f (x) =
1 si x = 0 b 1
x cx si x 6= 0
Étudier la continuité de f aux points qui ne sont ni 0 ni des 1 p pour p ∈ N ∗ . Étudier la continuité aux points 1 p pour p ∈ N ∗ . Tracer le graphe de f . Étudier la continuité de f en 0 .
3.
(Eli03)Étudier la continuité en tout point des applications suivantes :
f (x) =
cos x si x ∈ Q sin x si x ∈ R − Q g(x) =
1
q si x = p q 0 si x ∈ R − Q
Pour l'application g , les entiers p et q sont premiers entre eux.
4.
(Eli04)On cherche à déterminer les fonctions f de R dans R qui s'expriment avec f ◦ ϕ pour diverses fonctions ϕ et diverses hypothèses sur f .
a. f continue en 0, ϕ(x) = 3x et f = f ◦ ϕ . b. f continue en 1, ϕ(x) = x 2 et f = −f ◦ ϕ .
c. Pour a et b réels ( |a| 6= 1 ), f continue en u = 1−a b , ϕ(x) = ax + b et f = f ◦ ϕ .
d. f continue en 0 et 1 , ϕ(x) = x 2 et f = f ◦ ϕ . 5.
(Eli05)Discuter suivant les réels a et b des limites stric-
tement à droite et à gauche de 0 des fonctions de x suivantes :
x → x a b b
x c, x → b x b x
a c
6.
(Eli06)Soit f une fonction continue sur un segment [a, b]
qui s'annule au moins une fois. Montrer que l'ensemble des points où elle s'annule admet un plus petit élément.
7.
(Eli07)Soit f une fonction dénie dans ]x 0 − α, x 0 + α[ à valeurs réelles et continue en x 0 . Montrer que la fonction
h → f (x 0 + h) − f (x 0 − h)
admet une limite nie (à préciser) en 0 . Que dire de la réciproque ?
8.
(Eli08)Montrer qu'une fonction périodique qui admet en +∞ une limite nie est constante.
Montrer qu'il n'existe pas de fonction périodique qui di- verge vers +∞ en +∞ .
Donner un exemple de fonction périodique non bornée.
9.
(Eli09)Soit f une fonction monotone dénie dans un seg- ment [a, b] .
a. On considère une famille nie quelconque : a < x 1 < x 2 < · · · < x n < b
Établir l'inégalité
n
X
k=1
|f d (x k ) − f g (x k )| ≤ |f (b) − f (a)|
b. Pour tout n ∈ N ∗ , on note
D n =
x ∈]a, b[ tel que |f d (x) − f g (x)| > 1 n
Montrer que D n est ni.
c. Montrer que l'ensemble des points de discontinuité de f est ni ou en bijection avec N.
10.
(Eli10)Étudier la convergence en 0 des fonctions sui- vantes :
xb 1
x c √
xb 1 x c
b 1 x c + x b 1
x c − x où bxc désigne la partie entière de x .
11.
(Eli11)On dénit une fonction f de [0, 1] dans [0, 1] en posant :
∀x ∈ [0, 1] : f (x) =
( x si x ∈ Q 1 − x si x 6∈ Q
Étudier la continuité de f en un a ∈ [0, 1] . Montrer que f est bijective. Donner un exemple d'application bijective de [0, 1] dans [0, 1] et partout discontinue.
12.
(Eli12)Soit f et g dénies dans un intervalle I , à valeurs réelles et telles que :
f décroissante , ∀x ∈ I, g(x) = xf(x), g croissante.
a. On suppose I = [0, +∞[ et qu'il existe α > 0 tel que f (α) = 0 . Montrer que f est la fonction nulle.
b. On suppose I =]0, +∞[ . Montrer que f et g sont continues en a > 0 .
13.
(Eli13)Fonctions semi-continues.
Soit I un intervalle de R et a ∈ I . Une fonction f dénie dans I est dite semi-continue supérieurement en a si et seulement si :
∀ε > 0, ∃α > 0 tq :
∀x ∈ I, |x − a| ≤ α ⇒ f(x) − f (a) ≤ ε De même, une fonction f dénie dans I est dite semi- continue inférieurement en a si et seulement si :
∀ε > 0, ∃α > 0 tq :
∀x ∈ I, |x − a| ≤ α ⇒ ε ≤ f (x) − f (a)
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai _fex_lipdf du 28 février 2020Lycée Hoche MPSI B Feuille Etude locale des fonctions
Pour tout n ∈ N, f n est une fonction continue dans I . On suppose que de plus que pour tout a ∈ I , la suite de nombre réels (f n (a)) n∈
N est bornée.
Montrer que l'on peut dénir dans I des fonctions g et h par :
∀a ∈ I,
( g(x) = inf {f n (a), n ∈ N } h(x) = sup {f n (a), n ∈ N }
et que l'une est semi-continue supérieurement et l'autre inférieurement.
14.
(Eli14)La fonction
x 7→ x x bxc bxc converge-t-elle en +∞ ?
15.
(Eli15)Déterminer toutes les fonctions f de R dans R, continue en 0 et 1 et vériant :
∀x ∈ R , f (x 2 ) = f (x).
16.
(Eli16)Soit f fonction de [0, 1] dans R localement bornée en x pour tous x ∈ [0, 1] . Montrer que f est bornée.
17.
(Eli17)On considère (a n ) n∈
N et (b n ) n∈
N telles que (a n + b n ) n∈N → 0, e a
n+ e bn
n∈ N → 2.
Que dire de ces deux suites ?
18.
(Eli18)Soit f une fonction dénie dans R par :
∀x ∈ R , f (x) =
( x si x ∈ Q x 2 si x ∈ R \ Q
Déterminer les éléments de R en lesquels f admet une limite et préciser la limite en ces éléments.
19.
(Eli19)Fonctions localement symétriques.
Soit f une fonction dénie dans R. Pour chaque a ∈ R, on dénit une partie A a ⊂ [0, +∞[ par :
∀α > 0, α ∈ A a
⇔ (∀h ∈ R , (|h| ≤ α ⇒ f (a + h) = f (a − h))) . On introduit les dénitions et notations suivantes f est localement symétrique en a ∈ R si et seulement
si A a 6= ∅ . On note f ls en a .
f est localement symétrique dans R si et seulement si,
∀a ∈ R, f est ls en a . On note f ls dans R.
f est uniformément localement symétrique si et seule- ment si
∃α > 0 tq ∀(a, h) ∈ R 2 ,
|h| ≤ α ⇒ f (a + h) = f(a − h).
On note f uls.
Montrer les implications suivantes
a. f ls en a et dérivable en a entraine f 0 (a) = 0 . b. f uls entraine f constante. On proposera deux dé-
monstrations : une directe en utilisant une subdivi- sion régulière et une autre par contraposition avec une construction dichotomique.
c. On suppose f continue et ls dans R.
i. A a majoré entraine A a admet un plus grand élément.
ii. ∀a ∈ R , A a non majoré.
iii. f constante.
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2
Rémy Nicolai _fex_lipdf du 28 février 2020Lycée Hoche MPSI B Feuille Etude locale des fonctions : corrigés
1.
(Cli01)On se ramène au cas l = 0 en considérant f − l . On suppose donc l = 0 .
On forme une inégalité à la Césaro en introduisant un y arbitraire. Pour tout x > y ,
f (x) = (f (x) − f (x − 1)) + (f (x − 1) − f (x − 2)) + · · · + (f (x − (n − 1)) − f (x − n)) + f (x − n) avec
x − n − 1 < y ≤ x − n ⇒ n = bx − yc On en déduit
|f (x)| ≤ n sup
[y,+∞[
|g| + |f (x − n)|
De plus, n ≤ x et
y ≤ x − n < y + 1 ⇒ x − n ∈ [y, y + 1]
⇒ |f (x − n)| ≤ M y = sup
[y,y+1]
|f |
⇒ 0 ≤ |φ(x)| ≤ sup
[y,+∞[
|g| + M y
x
On peut alors traiter un ε > 0 quelconque exactement comme dans l'exercice sur la convergence de Cesaro en xant d'abord un bon y pour que sup [y,+∞[ |g| ≤ ε 2 . Considérons la fonction 1 -périodique f dénie par
∀x ∈ [0, 1[, f (x) = 1 1 − x
Comme f est 1 -périodique, g est identiquement nulle donc converge vers 0 en +∞ . Mais en posant
∀n ∈ N ∗ , x n = n + 1 − 1 n
on forme une suite qui diverge vers +∞ et telle que
f (x n ) = n ⇒ φ(x n ) = n x n
⇒ (φ(x n )) n∈N∗→ 1
2.
(Cli02)La fonction est continue en tous les réels a qui ne sont pas des inverses d'entiers. Si a 6= 0 , la restriction de f à un intervalle assez petit autour de a est ane. La continuité en a = 0 résulte de
1 − x < f (x) ≤ 1
La fonction est discontinue en a = 1 p pour p ∈ N ∗ car
f
1 p
++
−−−→ 1 − 1 p , f
1 p
−
−−→ 1
Le graphe de la fonction est présenté en gure 1.
3. pas de correction pour Eli03.tex 4.
(Cli04)a. à compléter b. à compléter
Fig. 1 Exercice 2 : graphe de la fonction
c. En fait u est le point xe de ϕ :
ϕ(u) = u ⇔ au + b = u ⇔ u = b 1 − a Il conduit à une expression commode
∀x ∈ R , ϕ(x) = a(x − u) + u Pour tout n ∈ N et x ∈ R on en déduit
f (x) = f (a n (x − u) + u) Si |a| < 1 , la suite (a n (x − u) + u) n∈
N converge vers u . Par continuité, la limite de cette suite constante est f (x) = f (u) . La fonction f est donc constante.
Si |a| > 1 , on raisonne de même avec ϕ −1 . En eet, ϕ est bijective avec
∀x ∈ R , ϕ −1 (x) = 1
a (x − u) + u et f ◦ ϕ −1 = f avec
a 1 < 1 . d. à compléter
5.
(Cli05)à rédiger
6.
(Cli06)Soit A l'ensembles des réels dans [a, b] en lesquels la fonction f s'annule. Cet ensemble est une partie non vide de R, minorée par a , elle admet donc une borne inférieure c qui vérie a ≤ c car a est un minorant de A . D'autre part, il existe u dans A donc c ≤ u ≤ b . On en déduit que c ∈ [a, b] donc f est continue en c .
D'après un résultat de cours, il existe une suite (a n ) n∈
d'éléments de A qui converge vers c . N
Par dénition de A , la suite (f (a n )) n∈
N est constante de valeur nulle. Elle converge donc vers 0 .
Par continuité de f en c , cette suite converge aussi vers f (c) . Par unicité de la limite, on obtient alors f (c) = 0 donc c ∈ A et c = min A .
7.
(Cli07)à rédiger 8.
(Cli08)à rédiger
9. pas de correction pour Eli09.tex 10. pas de correction pour Eli10.tex 11. pas de correction pour Eli11.tex 12.
(Cli12)a. Par dénition, g(0) = 0 . Comme g est croissante, elle est à valeurs positives ce qui entraîne que
∀x > 0, f (x) ≥ 0
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Rémy Nicolai _fex_lipdf du 28 février 2020Lycée Hoche MPSI B Feuille Etude locale des fonctions : corrigés
Comme f est décroissante, on en déduit f (0) ≥ 0 . Comme g est croissante dans [0, α] avec g(0) = g(α) = 0 , elle est identiquement nulle dans cet in- tervalle. Ceci prouve que f (x) = 0 pour x ∈]0, α] . Comme f est décroissante et à valeurs positives, elle est aussi nulle au delà de α .
b. On exploite les monotonies de chaque côté de a > 0 .
x ≤ a
f décroissante g croissante
⇒ f (a) ≤ f (x) g(x) ≤ g(a) )
⇒ f (a) ≤ f (x) = g(x)
x ≤ g(a) x = a
x f (a) On en conclut par encadrement que f − → a f (a) . La continuité de g résulte des opérations usuelles.
13.
(Cli13)Comme pour chaque a ∈ I l'ensemble de nombres réels
F a = {f n (a), n ∈ N }
est borné, il admet une borne inférieure g(a) et une borne supérieure h(a) .
Montrons que h est semi-continue inférieurement.
Pour tout ε > 0 , le réel h(a) − ε 2 n'est pas un majorant de F a . Il existe donc n ∈ N tel que
h(a) − ε
2 ≤ f n (a)
Comme f n est continue en a , il existe α > 0 tel que
∀x ∈ I, |x − a| ≤ α ⇒ f n (a) − ε
2 ≤ f n (a)
⇒ h(a) − ε ≤ f n (a) − ε
2 ≤ f n (a) ≤ h(a) De même que g est semi-continue supérieurement.
14.
(Cli14)Notons f la fonction. Elle n'admet pas de limite en +∞ car
f (n) = 1 ⇒ (f (n)) n∈N → 1
f (n + 1
2 ) = (n + 1 2 ) n+12
n n = √
n
1 + 1 2n
n+12
≥ √ n
⇒
f (n + 1 2 )
n∈ N
→ +∞
15.
(Cli15)à compléter
16. pas de correction pour Eli16.tex
17.
(Cli17)Elles convergent vers 0 . En eet, on peut écrire
e an+ e bn= 2e
an+bn2 ch a n − b n
= 2e
an+bn2ch a n − b n
2
La continuité en 1 de la fonction argch et les hypothèses montre alors que a n − b n converge vers 0 et on conclut par opérations à partir des décompositions
a n = 1
2 (a n + b n ) + 1
2 (a n − b n ) b n = 1
2 (a n + b n ) − 1
2 (a n − b n )
18. pas de correction pour Eli18.tex 19.
(Cli19)a. On prend la valeur en 0 de la dérivée de h 7→ f (a + h) = f (a − h).
On en déduit f 0 (a) = −f 0 (a) ⇒ f 0 (a) = 0 . b. Démonstration directe.
Soit a < b quelconques. On découpe [a, b] en 2n segments de même longueur b−a 2n .
x 0 = a < x 1 < x 2 < · · · < x 2n−1 < x 2n = b.
On choisit n assez grand pour que b−a 2n soit stricte- ment plus petit que le α de la dénition de f uls.
Par symétrie locale par rapport à x 1 , x 3 , ... :
f (a) = f (x 0 ) = f (x 2 )
= · · · = f (x 2n−2 ) = f (x 2n ) = f (b).
Démonstration par contraposition et dichotomie.
Soit a < b avec f (a) 6= f (b) .
Construisons par dichotomie des suites (a n ) n∈ N et (b n ) n∈ N telles que f (a n ) 6= f (b n ) pour tous les s . On pose a 0 = a et b 0 = b de sorte que f(a 0 ) 6=
f (b 0 ) .
Pour un n ∈ N tel que f (a n ) 6= f (b n ) , considérons le milieu an+b 2
n. Son image par f ne peut être égale à la fois à f (a n ) et f (b n ) car f (a n ) 6= f (b n ) . Alors
a n + b n
2 6= f (a n ) ⇒
a n+1 = a n
b n+1 = a n + b n
2
a n + b n
2 6= f (b n ) ⇒
a n+1 = a n + b n 2 b n+1 = b n
Par construction b n − a n = b−a 2n . Comme f (a n ) 6=
f (b n ) les α > 0 de la locale symétrie au milieu
a
n+b
n2 doivent être strictement plus petit que la moitié de la longueur c'est à dire 2 b−a
n+1. Pour n'im- porte quel α > 0 , il existe donc des réels x pour lesquels la fonction n'est pas symétrique par rap- port à x dans [a − α, a + α] . La fonction n'est pas uls.
c. i. à compléter
ii. Supposons A a majoré et notons β = sup A a . La fonction est alors loc. sym. en b = a + β et en b 0 = a − β . Il existe γ > 0 assez petit pour que
[b 0 − γ, b 0 + γ] domaine de symétrie en b 0 [b − γ, b + γ] domaine de symétrie en b iii.
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