MPSI A - B Année 2018-2019. Corrigé DS 3 (commun) le 16/11/18 17 novembre 2018
Exercice 1
1. Inégalité de Cauchy-Schwarz
a. Pour tout (x, y) ∈ R
2, 2xy ≤ x
2+ y
2. L'inégalité demandée s'obtient en posant x = a
1b
2et y = a
2b
1.
b. Le résultat étant évident pour n = 1 , initialisons la récurrence au rang n = 2 . Soient a
1, a
2, b
1, b
2> 0 . Alors :
(a
1b
1+ a
2b
2)
2= a
21b
21+ a
22b
22+ 2a
1a
2b
1b
2≥ a
21b
21+ a
22b
22+ a
21b
22a
22b
21= (a
21+ a
22)(b
21+ b
22).
Par croissance de la racine carrée et positivité des a
i, b
i, il vient a
1b
1+ a
2b
2≤ (a
21+ a
22)
1/2(b
21+ b
22)
1/2.
Supposons le résultat vrai au rang n . Soient a
1, ..., a
n+1, b
1, ..., b
n+1> 0 .
n+1
X
j=1
a
jb
j
2
=
n
X
j=1
a
jb
j+ a
n+1b
n+1
2
≤
v u u t
n
X
j=1
a
2jv u u t
n
X
j=1
b
2j+ a
n+1b
n+1
2
par hyp. de récurrence
≤
v u u t
n
X
j=1
a
2j
2
+ a
2n+1
v u u t
n
X
j=1
b
2j
2
+ b
2n+1
d'après le cas n = 2
=
n+1
X
j=1
a
2j
n+1
X
j=1
b
2j
L'inégalité de Cauchy-Schwarz est démontrée.
c. Soit x ∈ R
+. Pour tout j ∈ J 1, n K, posons :
α
j= a
1/2−x/2jb
1/2+x/2jβ
j= a
1/2+x/2jb
1/2−x/2j.
D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz :
n
X
j=1
a
jb
j
2
=
n
X
j=1
α
jβ
j
2
≤
n
X
j=1
α
j2
n
X
j=1
β
j2
≤
n
X
j=1
a
1−xjb
1+xj
n
X
j=1
a
1+xjb
1−xj
2. Une généralisation de l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
a. L'application g : x ∈ R 7→ ch(λx) est dérivable sur R et pour tout x ∈ R, g
0(x) = λ sh(λx) . Comme la fonction sh est impaire, λ sh(λx) est du signe de x . Donc la fonction g est décroissante sur R
−et croissante sur R
+. Elle atteint un minimum en 0 et g(0) = 1 .
b. Soit x ≥ 0 . Développons le produit :
f (x) =
n
X
j=1 n
X
k=1
a
1+xjb
1−xja
1−xkb
1+xk=
n
X
j=1
a
2jb
2j+ 2 X
1≤j<k≤n
a
ja
kb
jb
k" a
jb
ka
kb
j x+
a
jb
ka
kb
j −x#
=
n
X
j=1
a
2jb
2j+ 4 X
1≤j<k≤n
ch
ln a
jb
ka
kb
jx
c. D'après les questions 2.a et 2.b, la fonction f est une somme de fonction croissantes sur R
+donc c'est une fonction croissante sur R
+. En particulier, f (0) ≤ f (1) . L'inégalité de Cauchy-Schwarz s'en déduit puisque :
f (0) =
n
X
j=1
a
jb
j
2
et f (1) =
n
X
j=1
a
2j
n
X
j=1
b
2j
.
Plus généralement, la croissance de f montre que : ∀(x, y) ∈ R
2+tels que x ≤ y :
n
X
j=1
a
1+xjb
1−xj
n
X
j=1
a
1+xjb
1−xj
≤
n
X
j=1
a
1+yjb
1−yj
n
X
j=1
a
1−yjb
1+yj
.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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d. L'inégalité de Cauchy-Schwarz est une égalité si et seulement si f (0) = f (1) , si et seulement si pour tout (j, k) ∈ J 1, n K
2
tel que j < k , la fonction : x ∈ R
+7→ ch
ln
a
jb
ka
kb
jx
est constante, ie a
jb
k= a
kb
j. Ainsi, l'inégalité de Cauchy-Schwarz est une égalité si et seulement si :
∀(j, k) ∈ J 1, n K
2
, a
jb
k= a
kb
j.
Exercice 2
1. Comme 0 < k < 1 , la fonction t 7→
q
1 − k
2sin
2(t) ne s'annule pas. Son inverse est continue et admet des primitives. La fonction F est une de ces primitives, celle qui prend la valeur 0 en 0 .
∀x ∈ R , F
0(x) = 1 q
1 − k
2sin
2(t) .
On montre que la fonction est impaire en utilisant le changement de variable θ = −t dans F (−x) .
2. Dans l'intégrale K , eectuons le changement de variable θ = π − t .
K = Z
π2π
−dθ
p 1 − (− sin θ)
2= Z
ππ 2
dθ q
1 − sin
2(θ)
= Z
ππ 2
dt q
1 − sin
2(t) En décomposant l'intégrale F en
π2par la relation de Chasles, on obtient F = 2K . 3. Par la relation de Chasles, pour tout réel x ,
F (x + π) = Z
π0
dt q
1 − sin
2(t)
| {z }
=T
+ Z
x+ππ
dt q
1 − sin
2(t)
= T + F(x)
en utilisant le changement de variable θ = t − π dans l'intégrale entre π et π + x . 4. Pour tout x > 0 , F(x) ≥ x . En eet
∀t ∈ R , 0 <
q
1 − k
2sin
2(t) < 1 ⇒ F
0(x) ≥ x.
On conclut avec un tableau de variation ou la conservation des inégalité par intégration.
On en déduit que la fonction tend vers +∞ en +∞ . Par imparité, elle est dérivable strictement croissante dans R avec les limites −∞ et +∞ . C'est donc une bijection.
5. D'après la question 3, pour tout y réel,
A(F(y) + T ) = y + π ⇒ sin(A(F (y) + T )) = − sin y Pour un réel x quelconque, considérons y = A(x) . On a alors
x = F (y) ⇒ sin(A(x + T )) = − sin(A(x)) ⇒ sn(x + T ) = − sn(x).
On en déduit que la fonction sn est 2T -périodique.
6. D'après les formules pour la dérivée d'une fonction composée et d'une bijection réci- proque
sn
0(x) = A
0(x) cn(x) = 1
F
0(A(x)) cn(x) = q
1 − k
2sin
2(A(x)) cn(x) = dn(x) cn(x).
La démonstration pour cn
0est analogue en tenant compte de cos
0= − sin cn
0(x) = − dn(x) sn(x)
7. Soient ω ∈ R
+et θ
0∈]0, π/2[ . L'énoncé dénit k = sin(θ
0/2) et pour tout x ∈ R : θ(x) = 2 arcsin(k sn(ωx + K)).
a. Calcul de θ
0(x) et θ
00(x) .
θ
0(x) = 2kω sn
0(ωx + K) q
1 − (k sn(ωx + k))
2= 2kω dn(ωx + K) cn(ωx + K) dn(ωx + K)
= 2kω cn(ωx + K) θ
00(x) = −2kω
2dn(ωx + K) sn(ωx + K).
D'autre part,
sin(θ(x)) = 2 sin(arcsin(k sn(ωx + K))) cos(arcsin(k sn(ωx + K)))
= 2k sn(ωx + K) p
1 − k sn
2(ωx + K) = 2k sn(ωx + K) dn(ωx + K).
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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En combinant, on déduit
θ
00(x) + ω sin(θ(x)) = 0.
Comme K = F (
π2) , A(K) =
π2donc sn(K) = sin(A(K)) = 1 et θ(0) = arcsin(k sn(K)) = arcsin(k) = arcsin(sin θ
0) = θ
0. De même cn(K) = cos(A(K)) = cos(
π2) = 0 donc
θ
0(0) = 2kω cn(K) = 0.
b. Comme sn est 2T -périodique, θ est
2Tω-périodique.
Problème
Partie préliminaire.
1. Notons ϕ la fonction dont on veut montrer qu'elle est constante et F la primitive de f nulle en 0 . Pour tout x réel,
ϕ(x) = F(x + T ) − F (x) ⇒ ϕ
0(x) = f (x + T) − f (x) = 0
car la fonction f est T -périodique. Comme ϕ est à dérivée nulle sur un intervalle, elle est constante.
2. Notons ϕ(x) = arctan x + arctan
1x. La fonction ϕ est dérivable dans R
∗avec
ϕ
0(x) = 1 1 + x
2− 1
x
21 1 +
x12= 0.
La fonction ϕ est donc constante dans chacun des intervalles formant son domaine.
x > 0 ⇒ ϕ(x) = ϕ(1) = π 4 + π
4 = π 2 . Pour x < 0 , ϕ(x) = −
π2car la fonction est impaire.
3.
cos θ = cos(2 θ
2 ) = cos
2θ
2 − sin
2θ
2 = cos
2θ 2
1 − tan
2θ 2
= 1 − tan
2θ21 + tan
2θ2.
Partie I. Calcul direct de I
0(z) .
1. On eectue le changement de variable t = tan
θ2puis on intègre avec un arctan .
Z
π20
dθ
1 + r
2− 2r cos θ = Z
10
1 + t
2(1 + r
2)(1 + t
2) − 2r(1 − t
2) 2 dt 1 + t
2= 2 Z
10
dt
(1 − r)
2+ (1 + r)
2t
2= 2 (1 − r)
2Z
1 0dt 1 +
1+r 1−r
t
2= 2
(1 − r)
21 − r
1 + r arctan 1 + r
1 − r t
t=1t=0
= 2
1 − r
2arctan 1 + r
1 − r
.
2. a. Avec z = |z|e
iϕ, considérons e
ite
it− z = e
it(e
−it− z)
|e
it− z|
2= 1 − |z|e
i(t−ϕ)1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ) . La partie réelle de l'intégrale est l'intégrale de la partie réelle.
A(z) = 1 2π
Z
2π 0Re e
ite
it− z
dt = 1 2π
Z
2π 01 − |z| cos(t − ϕ) 1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ) dt.
On peut calculer facilement la partie imaginaire avec une primitive.
B(z) = 1 2π
Z
2π 0Im e
ite
it− z
dt = 1 2π
Z
2π 0−|z| sin(t − ϕ) 1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ) dt
= − 1 4π
ln 1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ)
θ=2πθ=0
= 0 à cause de la 2π -périodicité.
b. En écrivant
1 − |z| cos(t − ϕ) = 1
2 1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ)
− 1
2 1 + |z|
2+ 1
= 1
2 1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ) + 1
2 1 − |z|
2et avec la partie imaginaire nulle, on obtient
I
0(z) = A(z) = 1
2 + 1 − |z|
24π
Z
2π 0dt
1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ) .
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3. Transformons l'intégrale à exprimer :
Z
2π 0dt
1 + |z|
2− 2|z| cos(t − ϕ)
= Z
2π−ϕ−ϕ
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ (chgt. de v. θ = t − ϕ )
= Z
π−π
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ (question 1 Partie Préliminaire)
= 2 Z
π0
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ (parité)
= 2 Z
π20
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ + Z
ππ 2
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ
!
(Chasles)
= 2 Z
π20
dθ
1 + |z|
2− 2|z| cos θ + Z
π20
dϕ
1 + |z|
2+ 2|z| cos ϕ
!
( ϕ = π − θ dans int. 2).
Utilisons la question 1 avec r = ±|z| , il vient
I
0(z) = 1 2 + 1
π
arctan 1 + |z|
1 − |z| + arctan 1 − |z|
1 + |z|
=
1 2 + 1
2 = 1 si 1 + |z|
1 − |z| > 0 ⇔ |z| < 1 1
2 − 1
2 = 0 si 1 + |z|
1 − |z| < 0 ⇔ |z| > 1 avec la question 2 de la partie préliminaire.
Partie III. Propriétés de l'indice.
1. La solution évidente est t 7→ γ(t) − z .
2. D'après le cours sur les équations diérentielles linéaires du premier ordre, les solutions sont les fonctions λe
Foù λ ∈ C et F est une primitive de t 7→
γ(t)−zγ0(t). On peut exprimer F avec une intégrale, par exemple
∀t ∈ R , F (t) = Z
t0
γ
0(u) γ(u) − z du.
Le coecient λ fait coïncider la condition initiale en t = 0 , on en déduit
∀t ∈ R , γ(t) − z = (γ(0) − z)e
Rt 0
γ0(u) γ(u)−zdu
.
3. La fonction γ − z est 2π -périodique, l'expression précédente en t = 2π montre
e
R0t γ0(u) γ(u)−zdu
= 1 ⇒ Z
t0
γ
0(u)
γ(u) − z du ∈ 2iπ Z ⇒ I
γ(z) ∈ Z .
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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