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Commission d’étude sur la maximisation des retombées économiques de l’exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Mémoire soumis à la

Commission d’étude sur la maximisation des retombées économiques de l’exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources

par

l’Association des fabricants de structrures de bois du Québec (AQFSB)

Février 2003

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Introduction

Le présent mémoire est soumis à la Commission d’étude sur la maximisation des retombées économiques de l’exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources par l’Association québécoise des fabricants de structures de bois (AQFSB). Ce mémoire présente l’AQFSB, les particularités et les besoins de l’industrie des fabricants de structures de bois du Québec et suggère des recommandations à l’égard de la formation de la main d’œuvre, de la recherche et du développement, de l’innovation technologique et du support industriel gouvernemental dans une perspective de développement économique régional et national.

L’AQFSB

L’AQFSB a comme mission de représenter et de défendre les intérêts des fabricants de structures de bois du Québec, particulièrement des fabricants de fermes de toit, de solives d’ingénierie et de murs préfabriqués en panneaux. Fondée en 1977, l’association regroupe 50 membres répartis sur l’ensemble du territoire québécois dont 12 dans les 7 régions ressources ciblées par la Commission. Ensemble, les membres de l’AQFSB représentent plus de 90 pourcent des composantes de structures de bois fabriquées au Québec.

Caractéristiques et importance économique du secteur

L’industrie des fermes de toit, des soliv es d’ingénierie et des murs préfabriqués en bois est essentiellement constituée de petites et moyennes entreprises dont la grande majorité comptent moins de 30 employés. Dans son ensemble, le secteur donne du travail à plus de 2000 personnes.

En terme de profil d’emploi, cette industrie embauche bon nombre d’ingénieurs et de techniciens spécialisés, puisqu’elle requiert un savoir-faire en usinage du bois, en ingénierie et en structure.

Compte tenu des caractéristiques des produits qu’elles fabriquent, à savoir des composantes de maison qui sont volumineuse et coûteuse à transporter, les usines de composantes de structures sont généralement localisées près des marchés qu’elles desservent. Leur envergure est le plus souvent proportionnel au nombre de mises en chantiers retrouvés dans un rayon d’environ 200 km. Règle générale, les petites et les moyennes entreprises du secteur sont localisées en région alors que les grandes entreprises se retrouvent près des grands centres. Il existe une exception à cette règle, soit pour les usines de solives d’ingénierie dont les produits peuvent être transportés sur de plus grandes distances.

Selon, une étude publiée par le MRNQ, l’industrie des composantes de structures consomme un volume de bois d’œuvre résineux estimé à environ 207 millions de pieds mesure de planche (pmp) par an. Les sciages utilisés sont de petite dimension (2x3 et 2x4) dans une proportion de 90

%. Les usines consomment également des panneaux à lamelles orientées (OSB) et un fort volume de bois résineux classés mécaniquement ou bois MSR. Il est important de préciser que les sciages de petite dimension et les bois classés mécaniquement sont majoritairement produits dans les régions ressources. Par conséquent, l’industrie des composantes de structures re présente un important débouché pour ces mêmes produits. En contrepartie, la viabilité de l’industrie des composantes de structures, tant en région que dans les grands centres, dépend d’un approvisionnement soutenu en sciages résineux de qualité en provenance de plusieurs sources.

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Enjeux et besoins du secteur La formation

L’industrie des fermes de toit, des solives d’ingénierie et des murs en panneaux préfabriqués requiert une main d’œuvre spécialisée en charpente de bois et en deuxième transformation du bois. Avec la vigueur de l’économie québécoise de ces dernières années, il est devenu difficile de recruter de nouveaux diplômés. L’AQFSB est d’avis que la formation accrue d’un nombre d’étudiants universitaires et collégiaux en charpente de bois et autres sciences reliées à la transformation des produits du bois est nécessaire afin de maintenir la compétitivité du secteur. À l’heure actuelle, le nombre d’heures d’enseignement en charpente de bois dans les facultés de génie civil et les collèges d’enseignement professionnel est nettement inférieur à ce que l’on retrouve pour les autres matériaux tels que l’acier et le béton. Étant donné l’importance économique de l’industrie des produits du bois, particulièrement dans les régions ressources, et compte tenu de la dépendance de l’industrie primaire envers l’utilisation du bois en construction, il est nécessaire de corriger cette situation.

Soulignons également que le bois domine le secteur de la construction résidentielle alors que la construction commercia le utilise majoritairement de l’acier. Une utilisation accrue de bois dans le secteur commercial, qui est tout aussi important en terme économique que le secteur résidentiel, ouvrirait de nouveaux débouchés pour les composants de structures en bois et les sciages résineux. La mise en place d’un programme de sensibilisation, d’éducation et de promotion sur l’utilisation accrue du bois dans les secteurs commercial et industriel similaire au projet

« Branché sur le bois », qui avait été mis de l’avant dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean en 1999, contribuerait positivement à l'essor des entreprises de notre secteur.

La recherche et le développement

La conception et l’utilisation en construction des fermes de toit, des solives d’ingénierie et des murs en panneaux préfabriqués sont régies par le Code national du bâtiment du Canada (CNBC), lequel fait référence aux normes de la CSA (CSA 0.86) et du Truss Plate Institute of Canada (TPIC) pour le calcul de la résistance des produits. L’AQFSB préconise que tout changement de code soit fondé sur des bases scientifiques solide afin d’éviter de restreindre l’accès aux produits en construction.

En 2001, l’adoption par le Québec de la version 95 du Code national du bâtiment du Canada a provoqué une augmentation du coût des fermes qui a nécessité plusieurs analyses et recherches afin d’atténuer l’impact négatif de ce changement. Ce travail n’aurait pu être rendu possible sans l’appui d’organismes tels que Forintek Canada Corp. qui, de par les compétences de ses chercheurs, a été en mesure d’effectuer des travaux de recherche rigoureux qui ont permis de convaincre les autorités normatives d’effectuer les ajustements. La prochaine édition du code du bâtiment qui est présentement sous révision propose de nouveaux changements qui risquent fort d’affecter négativement la compétitivité des produits de charpente en bois qui, jusqu’à maintenant, ne présentaient aucun problème de sécurité. L’appui d’un centre de recherche spécialisé en structure tel que Forintek sera essentiel pour défendre les intérêts de nos producteurs.

Soulignons également que les autorités responsables des règles de construction sont les

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sécurité face aux incendies des résidences sur leur territoire, certaines municipa lités ont imposé des restrictions quant à l’utilisation des solives d’ingénierie en bois par crainte que ces nouveaux produits n’offrent pas la même résistance que les solives traditionnelles. Afin de maintenir l’accès aux marchés de la construction de leur produits, particulièrement des produits innovateurs, les membres de l’AQFSB requièrent l’appui de spécialistes en R-D qui sont en mesure de réaliser des essais de résistance au feu et de documenter la performance de nos produits.

Le laboratoire de Forintek de Québec regroupe des spécialistes que peu d’entreprises peuvent s’offrir individuellement. Il existe peu de spécialistes dans le domaine de la recherche sur les structures de bois et la mise en commun des ressources financières de l’industrie et des gouvernements au sein d’organismes de la sorte permet, à notre avis, de créer la masse critique nécessaire au maintien de spécialistes et d’un laboratoire de recherche de calibre international.

Cette institution constitue un outil de développement économique important qu’il est primordial de consolider.

Programmes d’appui industriel

De par la petite taille de leurs entreprises, les fabricants de fermes de toit, de solives d’ingénierie et des murs en panneaux préfabriqués ne disposent généralement pas de ressources financières et humaines suffisantes pour innover et adopter les nouvelles technologies de fabrication automatisées. Cette difficulté est d’autant plus grande que l’industrie est tributaire des cycles économiques de la construction qui rendent parfois risqués les investissements en capital. À certains égards, le Québec a accumulé du retard par rapport aux entreprises américaines, particulièrement sur le plan des procédés d’automatisation.

De plus, la conception de nouveaux produits de structure nécessite généralement une homologation par le Centre canadien des matériaux de construction (CCMC). Une telle démarche requiert l’exécution d’essais en laboratoire qui rend plus coûteux le processus d’innovation dans ce secteur de l’industrie. Plusieurs innovations récentes n’auraient pu voir le jour sans l’appui de programmes d’aide industrielle dédiés au secteur tels que le Programme de maîtrise technologique du MRNQ.

Il est souhaitable que les programmes d’appui gouvernementaux prévoient suffisamment de souplesse et des mesures à long terme afin de supporter les démarches de reconnaissance normative que requiert l’adoption des innovations technologiques issues de notre secteur et qui nécessitent plusieurs années. Les programmes d’appui industriels devraient également être accrus afin d’accélérer l’innovation technologique et la modernisation des équipements des entreprises de notre industrie. Nous croyons que ces mêmes programmes devraient être élargis afin de couvrir une gamme accrue d’activités telles que des études de productivité, des études de faisabilité technique, des analyses de marché et pour appuyer l’acquisition de nouveaux équipements.

Alliances stratégiques

L’AQFSB a forgé des collaborations étroites avec les associations et les organismes de promotion et de défense des intérêts des produits du bois en vue d’accroître l’impact et les retombées de ses activités. Par exemple, notre association a récemment signé une entente de collaboration avec le Quebec Wood Export Bureau (Q-WEB) afin de profiter des compétences de cet organisme sur le plan de la mise en marché et de l’exportation.

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Nous pensons que le support financier soutenu du Q-WEB est primordial afin de consolider les bases de cet organisation d’envergure internationale muni d’un réseau de représentants à l’étranger. Nous estimons que la multiplication des organismes et des programmes de développement de marchés en région dilue souvent l’impact du Québec à l’étranger. Du point de vue de notre association, il est préférable que le développement des marchés étrangers soit coordonné par un organisme central compétent avec des collaborations en région.

Récemment, le ministère des Ressources naturelles du Canada a mis sur pied un programme de financement de 35 millions de dollars sur cinq ans en vue de développer les marchés de l’exportation et de réduire la dépendance de nos entreprises face au marché américain. Le Q- WEB s’est joint à cette initiative et est présentement le seul organisme éligible au Québec en raison de son mandat à l’exportation et de sa notoriété. Ce programme exige du financement de contrepartie de la part de l’industrie et des provinces. La participation du Québec dans ce même programme par l’intermédiaire du Q-WEB permettrait de concrétiser des projets d’envergure avec d’importantes retombées pour nos exportateurs, dont plusieurs pourront provenir des régions ressources.

Recommandations Considérant :

• Que l’industrie des fermes de toit, des bois d’ingénierie et des murs en panneaux préfabriqués est caractérisée par des entreprises de petite taille à faible capitalisation et avec des moyens financiers limités;

• Que les usines de composants de structures sont généralement localisées près des marchés qu’elles desservent et que ces mêmes usines sont tributaires d’un accès soutenu aux sciages résineux et aux panneaux structuraux (OSB), particulièrement des régions ressources;

• Que l’industrie requiert une main d’œuvre spécialisée en charpente de bois et en transformation du bois et que le nombre d’heures de formation dans ces domaines est proportionnellement faible;

• Que l’utilisation accrue de bois dans les secteurs commercial et industriel contribuerait largement à l’augmentation des retombées économiques dans l’ensemble des régions du Québec particulièrement des régions ressources;

• Que l’innovation technologique et le développement de code de construction dans le domaine des produits de structures de bois requiert un haut savoir scientifique que peu d’entreprises voire de régions peuvent s’offrir;

• Que l’industrie accuse un certain retard sur le plan de l’automatisation et que les PME de notre industrie disposent de ressources financières limitées;

• Que le maintien de l’accès au marché de la construction local et le développement des marchés étrangers nécessitent des efforts soutenus et l’appui d’organismes compétent d’envergure internationale tel que le Q-WEB;

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L’AQFSB recommande :

• L’injection de fonds dans la modification des programmes de formation en charpente de bois et en transformation des produits du bois afin de les adapter aux besoins spécifiques de l’industrie des composantes de structures et de les rendre accessibles aux régions ressources;

• D’appuyer financièrement les initiatives de l’industrie visant le développement et la mise en place de programmes d’éducation et de promotion de l’utilisation du bois dans les secteurs commercial, industriel et institutionnel;

• D’accroître le financement en R-D du centre de recherche de Forintek afin de consolider la masse critique d’experts regroupés au sein de cet organisme de classe mondiale et pour faciliter son rayonnement dans les régions ressources;

• De maintenir des programmes d’accompagnement et d’appui en R-D et en innovation technologique ciblés et administrés par des ressources compétentes tel que le programme de maîtrise technologique du MRNQ;

• De mettre en place de nouveaux programmes d’appui industriel au sein du MRNQ destinés à la réalisation d’études de marchés, d’études techniques, d’études diagnostique et d’études de modernisation des équipements.

• De supporter financièrement, par l’entremise du Q-WEB, la participation du gouvernement québécois au programme Canada Wood Export afin que les entreprises du Québec puissent bénéficier d’une part plus importante de cette source de financement fédéral et concrétiser des projets de développement de marché de plus grande envergure;

• Que toute nouvelle initiative de développement régional fasse l’objet d’études rigoureuses et d’un plan d’affaire détaillé qui tiennent compte non seulement de la simple disponibilité de la matière première mais de l’ensemble des caractéristiques du marché, des facteurs de localisation et des critères de rentabilité afin d’éviter la création d’entreprises non viable;

Que la commission recommande au gouvernement d’éviter la multiplication des organismes et des structures d’intervention en régions ressources qui augmente les coûts de gestion et accroît la confusion des industriels pour plutôt consolider les organismes nationaux crédibles tels que Forintek et le Q-WEB et pour favoriser leur rayonnement en régions ressources.

Références

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