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Le développement de l'Abitibi-Témiscamingue par l'Abitibi-Témiscamingue : Une maximisation des retombées de l'exploitation des ressources minérales et minières dans les régions ressources

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Texte intégral

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Le développement de l'Abitibi-Témiscamingue par l'Abitibi-Témiscamingue : Une maximisation des retombées de

l'exploitation des ressources minérales et minières dans les régions ressources

Mémoire présenté à la Commission d'étude sur la maximisation des retombées économiques des ressources naturelles dans

les régions ressources

Préparé par : Denis Bois, directeur

Unité de recherche et de service en technologie minérale

445, boul. de l’Université, Rouyn-Noranda (Québec) J9X 5E4 Téléphone : (819) 762-0971, poste 2558 Télécopieur : (819) 797 -6672

Janvier 2003

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RÉSUMÉ

Le présent mémoire, que l'Unité de recherche et de service en technologie minérale de l'Abitibi- Témiscamingue (URSTM) dépose devant la Commission d'étude sur la maximisation des retombées économiques de l'exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources (la Commission), a pour but de présenter son appréciation des retombées économiques de l'exploitation des ressources minérales en Abitibi-Témiscamingue et de suggérer des pistes d’action pour favoriser le développement économique de la région.

En premier lieu, l'URSTM soumet à la Commission son point de vue sur le calcul des redevances d’exploitation et des transferts aux sociétés. Selon notre approche, pour l'année 2001-2002, le ministère des Ressources naturelles – secteur mines (MRN-Mines) accuse un excédant de 8,6 M$ et non un déficit de 27,3 M$, tel que présenté dans les documents de la commission.

Deuxièmement, l'URSTM porte à l’attention de la Commission que la région accuse un important déficit entre son apport historique à l'industrie minérale du Québec et les outils (de formation, de R&D et de transferts) dont elle dispose pour le développement de ce secteur.

Inspirée par des mesures mises en place en Ontario dans la région de Sudbury, l’URSTM propose cinq champs de mesures visant à maximiser les retombées économiques de l'exploitation de ses ressources minières, soit :

La décentralisation des services du MRN-Mines;

L'implantation totale ou partielle de centres de recherche gouvernementaux liés à l’industrie minérale de l'Abitibi-Témiscamingue;

L’instauration de programmes de 1er cycle en Sciences de la terre et en génie à l'UQAT ;

L’instauration de programmes de recherche de 2e et 3e cycles;

L’instauration d’incitatifs favorisant l'augmentation des investissements en R&D par les entreprises de la région, en région.

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TABLES DES MATIÈRES

1. Introduction...1

2. L'URSTM...2

3. La contribution de l'Abitibi-Témiscamingue à l'économie minérale de la province...2

4. Un portrait des redevances liées à l'exploitation des métaux et minéraux : notre point de vue...3

5. Les outils de développement du savoir dans le secteur des ressources minérales en l'abitibi-tém iscamingue : un déficit historique ...4

5.1 Le MRN-Mines en Abitibi-Témiscamingue...4

5.2 La R&D industrielle...5

5.3 L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) : la formation et la recherche universitaire ...5

5.3.1 Les études de 1er cycle à l'UQAT ...5

5.3.2 Les études de 2e cycle à l'UQAT ...5

5.3.3 Centre, Chaire, Laboratoire et Unité de recherche dans le secteur minier en Abitibi-Témiscamingue ...6

5.3.4 Un bilan de situation en Abitibi-Témiscamingue ...6

6. Un regard sur notre voisine : la région de Sudbury...7

6.1 Des similitudes avec l'Abitibi-Témiscamingue ...7

6.2 Des infrastructures de formation et de R&D intégrées aux besoins de la communauté et de l'industrie minérale...7

7. La maximisation des retombées économiques de l'exploitation des ressources minérales : Le développement de l'Abitibi-Témiscamingue par et en Abitibi-Témiscamingue...10

8. Conclusion...13

9. Références ...14

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Revenus nets du MRNQ pour l'exercice 2001-2002 ...4

Tableau 2 : Principaux groupes de recherche de l'UQAT liés aux secteurs des ressources minérales. ...6

Tableau 3 :Principaux gestes posés par le gouvernement de l'Ontario et de la communauté de Sudbury pour développer un pôle mondial d'excellence minière ...8

Tableau 4 : Principaux groupes de recherche rattachés au secteur minier à Sudbury...9

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : La contribution de l'Abitibi-Témiscamingue à l'économie minérale de la province Annexe 2 : Le portrait des redevances liées à l'exploitation des métaux et minéraux au Québec

et de l'usage du gouvernement

Annexe 3 : Répartition approximative des effectifs du MRN–Mines Annexe 4 : Le secteur minier de Sudbury

Annexe 5 : Publications scientifiques par région administrative selon la discipline, 1999

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1. INTRODUCTION

Le présent mémoire, que l'Unité de recherche et de service en technologie minérale de l'Abitibi- Témiscamingue (URSTM) dépose devant la Commission d'étude sur la maximisation des retombées économiques de l'exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources (la Commission), a pour but de présenter son appréciation des retombées économiques de l'exploitation des ressources minérales en Abitibi-Témiscamingue et de suggérer certaines pistes d’action pour favoriser le développement de la région, répondant ainsi au mandat de la Commission1 dont les deux principaux axes sont :

Ø L'analyse :

Du niveau actuel des redevances liées à l'exploitation des ressources naturelles;

De l'usage fait par le gouvernement du Québec des montants perçus;

Des retombées actuelles dans les régions concernées (régions et MRC ressources).

Ø La proposition :

D'un plan d'action visant à maximiser, pour les régions ressources, les retombées économiques découlant de l'exploitation des ressources naturelles sur leur territoire.

En premier lieu, nous illustrons la contribution de l'Abitibi-Témiscamingue à l'économie minérale du Québec. Cette section sera suivie d'un portrait qui, à notre appréciation, reflète l’état des redevances et des transferts liés à l'exploitation des ressources.

En troisième lieu, nous présentons un état du déséquilibre en région au niveau : des effectifs du MRN-Mines, de la recherche universitaire et de la R&D industrielle par rapport à l’importance que représente la production minérale de l’Abitibi-Témiscamingue pour le Québec.

Finalement, nous proposons une série de mesures et d'initiatives susceptibles de maximiser, les retombées économiques de l'exploitation des ressources minérales en région.

À noter que l es informations colligées et présentées dans le mémoire proviennent de documents publics. Toutefois, l'URSTM a disposé de peu de temps pour rédiger son mémoire étant donné le court délai entre l'annonce de la date de consultation en Abitibi-Témiscamingue et la disponibilité des documents de la Commission. Bien que l'ensemble des informations traitées soit, de notre point de vue, exactes elles s’avèrent parfois sommaires.

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2. L'URSTM

Pour nous situer, rappelons que l'Unité de recherche et de service en technologie minérale (URSTM) a été mise sur pied à l'automne 1985 par l’Université du Québec en Abitibi- Témiscamingue (UQAT) et le Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, afin de développer la recherche et les services pour cet important secteur d'activité économique de la région.

L’URSTM est une unité de recherche reconnue par l’UQAT, et elle relève administrativement de celle-ci. L’URSTM s’appuie sur une équipe d’environ 25 personnes (scientifiques, ingénieurs, professionnels et techniciens) dont 10 disposent ou sont en voie d’obtenir leur doctorat dans le domaine des sciences de la terre et du génie minier. L’URSTM est active dans les domaines de l’environnement, du traitement des minerais, du contrôle des terrains et de l’évaluation du potentiel minéral. L'Unité collabore avec de nombreux partenaires dont principalement l’École Polytechnique de Montréal et le ministère des Ressources naturelles du Québec. L’URSTM est un membre actif de plusieurs comités consultatifs ou de travail qui lui assurent des liens solides avec le milieu. Elle collabore ou vend ses services à la très vaste majorité des entreprises minières retrouvées sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Pour 2001-2002 les dépenses de l’Unité ont atteint près de 1 100 000 $. Elles ont été comblées par des revenus de commandites et de services en provenance de l’industrie privée (56%), des gouvernements (31%) et des agences gouvernementales (13 %).

3. LA CONTRIBUTION DE L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE À L'ÉCONOMIE MINÉRALE DU QUÉBEC

Nous présentons ici les faits saillants de la contribution de l'Abitibi-Témiscamingue à l'économie minérale du Québec. Les lecteurs trouveront les informations détaillées à l'Annexe 12.

En 1999, l'Abitibi-Témiscamingue possédait 75 % des établissements d'exploitation des métaux précieux et 43 % de ceux de métaux usuels;

En termes de valeur de la production minérale, la région occupait le 2e rang en 1998 et 1999, et le 3e en 2000;

À l'égard aux investissements miniers, elle s'est classée au 2e rang de 1995 à 1997 et au 1er rang en 1998 et 1999. Elle a totalisé, à elle seule, de 23 % à 34 % de tous les investis- sements;

De 1998 à 2000, l'Abitibi-Témiscamingue procurait pour près de 23 % des emplois3 québécois du secteur, et elle se classait au 2e rang, derrière la Côte-Nord.

2. Les seules données qui nous été accessibles dans les temps impartis sont celles de 1999-2000. On peut penser que la position de l’Abitibi-Témiscamingue, en regard des différents paramètres présentés, a été sensiblement la même pour la période 2000-2002.

3. Les statistiques excluent les emplois reliés aux fonderies, mais incluent les emplois reliés à l'expédition des minerais de fer et de titane de la Compagnie minière Québec Cartier ainsi que de QIT-Fer et Titane extraits au Québec.

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4. UN PORTRAIT DES REDEVANCES LIÉES À L'EXPLOITATION DES MÉTAUX ET MINÉRAUX : NOTRE POINT DE VUE

Tel que mentionné à la note de bas page no 2, afin de comparer les régions entre elles, nous excluons dans nos analyses toutes les données relatives aux fonderies de cuivre, de zinc, de magnésium ainsi que de fer et de titane. Les raisons qui justifient cette approche sont à l’effet que :

Les redevances du gouvernement touchent les droits miniers et l'exploitation des ressources et non sa transformation. Les fonderies ne paient pas de redevances au gouvernement, et elles ne reçoivent pas de crédits similaires à ceux reçus par les entreprises d'exploration et d'exploitation minières;

Nous devons comparer les régions en termes d'exploitation minière et non de transformation de la ressource. Les concentrés traités par les fonderies ont une provenance géographique diverse. Une partie de l'approvisionnement provient d'un important transfert interrégional et, dans certains cas, de l'extérieur de la province et même du pays.

Bien que les sommes perçues en taxes et en impôts auprès des entreprises minières et de leurs employés contribuent au budget des gouvernements, notre mémoire n'aborde pas les fiscalités provinciale et régionale. La fiscalité est un thème trop complexe, et toute dissertation sur ce sujet n'apporterait aucun élément réellement constructif aux discussions. Afin de respecter l'esprit de la Commission, nous n'aborderons que les redevances et les divers revenus perçus par le ministère des Ressources naturelles ains i que les transferts à l'industrie.

Nous ne cherchons pas à contester les données publiées par la Commission, mais nous nous devons toutefois de porter un éclairage différent. Il nous apparaît important de considérer les points suivants dans l’établissement d’un bilan entre les redevances et les transferts :

La soustraction de la rémunération des effectifs du MRN-Québec rattachés au bureau de Québec : Plus de 80 % des effectifs du MRN-Mines résident à Québec, et leur rémunération n'a pas d’impact direct s ur l'activité économique des régions;

L'ajout des droits payés sur les titres miniers : Il faut tenir compte de tous les droits perçus sur les titres miniers au même titre que les redevances sur l'exploitation des ressources. Ces droits, qui ne sont pas des impôts, sont perçus, comptabilisés et gérés par le MRN-Mines, et ils sont étroitement liés à l'activité minière;

La soustraction des transferts : Ce sont des subventions du ministère des Finances qui proviennent des impôts payés par les entreprises et les contribuables. Les transferts ne sont pas récurrents.

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Le Tableau 1 reflète alors plus fidèlement le portrait des redevances et des revenus du MRN- Mines, de même que les transferts et les crédits.

Tableau 1 : Revenus nets du MRNQ pour l'exercice 2001-2002 Commission

(M$)

Mémoire de l'URSTM (M$)

Redevances 23,7 23,7

Droits sur les titres miniers et revenus

divers 0 6,8

Crédits 3,8 3,8

REVENUS BRUTS 19,9 26,7

Transferts 19.2 0

Fonctionnement 28,0 18,1

REVENUS NETS du MRNQ (27,3 M$) 8,6 M$

Sur ces bases, on observe alors qu’en 2001-2002, le MRN-Mines a retiré plus de bénéfices qu'il en a retourné aux régions. Le détail de l'argumentation constitue l'Annexe 2.

5. LES OUTILS DE DÉVELOPPEMENT DU SAVOIR DANS LE SECTEUR DES RESSOURCES MINÉRALES EN L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : UN DÉFICIT HISTORIQUE

Depuis 1920, l'Abitibi-Témiscamingue a toujours été une des principales régions minières du Québec. Des 180 mines de métaux précieux et usuels historiquement exploitées, plus de 120 sont localisées en Abitibi-Témiscamingue, soit 60 %. Aujourd’hui encore, la région compte la majorité de ce type d'exploitation et se retrouve parmi les premières régions du Québec en termes d'investissements et d'emplois miniers

À ces statistiques, nous pourrions ajouté les mines de métaux précieux et de métaux usuels localisées dans le sud de la région 10, soit de Matagami à la frontière ontarienne, et dont l'exploitation a toujours été étroitement reliée à l'histoire et à l'économie de l'Abitibi- Témiscamingue.

Malgré cet historique impressionnant, l'Abitibi-Témiscamingue n'a jamais profité pleinement des retombées économiques de l'exploitation des ses ressources minérales.

5.1 Le MRN-Mines en Abitibi-Témiscamingue

Les bureaux principaux du MRN-Mines sont situés à Québec. Le ministère possède des bureaux régionaux à Chibougamau, Montréal, Rouyn-Noranda, Val-d'Or, Sainte-Anne-des- Monts et Sept-îles. Il possède également deux points de service à Gatineau et Sherbrooke.

Les effectifs totaux du MRN-Mines sont de 246 personnes. Plus de 80 % des effectifs sont regroupés dans les bureaux de Québec.

Les bureaux du MRN-Mines en Abitibi-Témiscamingue sont les plus importants à l'extérieur de Québec. De plus, il s'est développé une excellente et étroite collaboration entre ces bureaux et l'UQAT, entre autres. C'est un partenaire incontournable. Le personnel du MRN-Mines en région participe directement et indirectement à la R&D en région. Les bureaux de Rouyn-Noranda et de

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Val-d'Or regroupent 25 personnes, soit seulement 10 % de tous les effectifs du MRN-Mines (Annexe 3).

5.2 La R&D industrielle

Le rapport du Conseil de la science et de la technologie intitulé « Rapport de conjoncture 2001 : Pour des régions innovantes » trace un bilan plutôt négatif de la R&D en Abitibi-Témiscamingue.

Les principales conclusions de l'étude sont :

L'Abitibi-Témiscamingue se classe sous la moyenne québécoise pour ce qui est de l'effort industriel en R&D;

La région se classe au 15e rang en termes de nombre d'établissements actifs en R&D;

La région se situe au 13e rang en termes de dépenses des entreprises et au 11e en termes de dépenses des entreprises per capita;

La région se classe au 15e rang en termes de personnel de R&D en entreprise.

Malgré les efforts consentis par diverses organisations, dont le Centre d'aide au développement technologique (CADT), principal organisme régional de promotion et de soutien à l'innovation dans les secteurs industriels, on observe que beaucoup de travail reste à faire à ce chapitre.

5.3 La formation à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) 5.3.1 Les études de 1er cycle à l'UQAT

Dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT dispose depuis peu d'un programme de formation de 1er cycle en génie électromécanique (incluant l’option électromécanique minière).

L'UQAT ne dispose d'aucun programme de 1er cycle en Sciences de la terre, incluant la géologie, l'environnement et le génie minier.

5.3.2 Les études de 2e cycle à l'UQAT

Dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT dispose d'un D.E.S.S. en génie minier et dispense un programme de 3e cycle en environnement, par extension d’un programme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il n’y a donc que peu de programmes disponibles pour le moment, mais la situation devrait s’améliorer suite aux efforts de l’UQAT auprès de d’autres universités partenaires.

Pour l’instant, la région est hautement déficitaire à ce chapitre. À titre indicatif, soulignons que la banque de données du MRN-Mines indique que, depuis le début de l'exploitation minière en région, un nombre approximatif de 264 mémoires et thèses de maîtrise et de doctorat en géologie ont été publiées sur un sujet de recherche situé en Abitibi-Témiscamingue4.

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L'UQAT n'a été impliquée dans aucune de ces thèses. L'ensemble de celles -ci ont été réalisées par des chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l'Université Laval.

L'UQAT a vu le jour en 1983; l'absence d'études aux cycles supérieurs et, conséquemment, de publications scientifiques avant cette date est nettement compréhensible. Toutefois, les difficultés persistantes qu’éprouve l’UQAT à développer des programmes de formation, après plus de 20 années d'existence, est difficilement justifiable.

5.4 Centre, Chaire, Laboratoire et Unité de recherche dans le secteur minier en Abitibi-Témiscamingue

Canmet est le seul centre gouvernemental de recherche et de transfert technologique en Abitibi- Témiscamingue. Ce centre est rattaché à Ressources naturelles Canada. Il n'y a aucun centre du gouvernement québécois sur le territoire.

En ce qui a trait à la recherche universitaire dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT a mis sur pied divers centres et groupes de recherches (Tableau 2). Il est important de noter que certains de ces groupes sont récents, performants , mais encore en phase d'émergence.

Il est par ailleurs important de souligner que le rapport de conjoncture 2001 du Conseil de la science et de la technologie classe la région au 1er rang en ce qui a trait à la part de la recherche universitaire régionale financée par l'industrie. Cette statistique démontre une étroite relation entre l'UQAT et les industries régionales.

Tableau 2 : Principaux groupes de recherche de l'UQAT liés aux secteurs des ressources minérales.

Partenaires universitaires — UQAT Champs de recherche Chaire CRSNG Polytechnique-UQAT en

environnement et gestion des rejets miniers

Développement d'outils et de techniques géo-environnementales, pour une gestion intégrée de différents rejets solides et liquides issues des exploitations minières.

Unité de recherche et de service en technologie minérale (URSTM)

Environnement minier, contrôle des terrains, évaluation du potentiel minéral et traitement des minerais.

Laboratoire de recherche en

communications souterraines (LRCS) Téléphonie numérique sans fil à haut débit destinée à la transmission de la voix, des données, des images et au repérage-localisation du personnel du secteur minier.

Compte tenu des performances des chercheurs en Abitibi-Témiscamingue5, on pourrait s’attendre à des retombées majeures de la recherche pour la région, si nous disposions de moyens cohérents avec la valeur de la production minérale de notre région.

5.5 Un bilan de situation en Abitibi-Témiscamingue

Plus de 75 ans après l'ouverture de la mine Horne et de sa fonderie de cuivre, et près de 20 ans après la création de l'UQAT, l'Abitibi-Témiscamingue est toujours largement déficitaire en termes de programmes de formation universitaire de 1e r, 2e et 3e cycles dans le secteur des

5. L’UQAT se retrouve au 3e rang (derrière lNRS et la TELUQ) de tous les établissements relevant de l’Université du Québec quant à la valeur des octrois de recherche par professeur. Source : Rapport annuel 2000-2001 de l’UQ et de ses établissements.

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mines et des ressources naturelles ainsi qu’en termes d'infrastructures, de ressources humaines et financières dédiées à la R&D. Ainsi :

La région ne dispose que d'un seul centre de recherche gouvernemental. CANMET est un centre fédéral qui, pourtant, ne tire aucune redevance sur l'exploitation des ressources minérales de l'Abitibi-Témiscamingue;

L'UQAT vient tout juste de se doter d'un programme de 1er cycle en génie électromécanique;

Après plus de 20 ans d'existence, l'UQAT ne dispose pas de programme de formation de 1er cycle dans le secteur des Sciences de la terre et du génie minier;

La recherche universitaire à l'UQAT, dans les secteurs relatifs à l'environnement minier et à certains aspects du génie minier, s’appuie sur une équipe crédible, performante mais encore en émergence;

La recherche universitaire en électromécanique et en communication souterraine est en émergence;

La recherche universitaire, particulièrement dans le secteur des ressources minérales, est aussi en émergence;

Les efforts de R&D de la région, par entreprise, sont parmi les plus faibles de la province.

6. UN REGARD SUR NOTRE VOISINE : LA RÉGION DE SUDBURY

6.1 Des similitudes avec l'Abitibi-Témiscamingue

La région de Sudbury est l'une des principales communautés minières ontariennes depuis le début du 20e siècle. Comme de nombreuses autres communautés traditionnellement liées aux ressources naturelles, Sudbury a subi un déclin démographique, puis une relance au cours des trois dernières décennies. La population totale a atteint son point culminant au début des années 1970 avec 169 580 habitants (recensement de 1971). Par la suite, la population a diminué de manière constante pour atteindre 152 470 habitants en 1986, principalement en raison de la réduction des effectifs dans le secteur minier, des mauvaises conditions économiques et de l'émigration qui a eu lieu par la suite. Cette tendance à la baisse a été renversée en 1986, et le recensement démographique de 1996, pour l'ancienne Municipalité régionale de Sudbury, indiquait que la population s'élevait à 164 049 habitants.

6.2 Des infrastructures de formation et de R&D intégrées aux besoins de la communauté et de l' industrie minérale

Le gouvernement de l'Ontario et la communauté de Sudbury ont posé de nombreux gestes concrets (Tableau 3) qui, nous sommes certains, ont permis de relancer l'économie régionale et d'enrayer le déclin de la population. Le Tableau 3 présente certains des gestes posés.

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Tableau 3 : Principaux gestes posés par le gouvernement de l'Ontario et de la communauté de Sudbury pour développer un pôle d'excellence minière

Actions Résultats

Le déménagement de la division des mines et des métaux et du service géologique de l'Ontario à Sudbury, au début des années 1990 (Annexe 4)

138 emplois directs et budget supérieur à 22 M$

L'installation du service géologique de l'Ontario dans les

locaux de l'université Laurentienne Synergie avec l'université Laurentienne et partage d'infrastructures

Le développeme nt de l'Université Laurentienne, dont les

départements de génie et de Sciences de la terre Plusieurs chercheurs de renommées canadienne et internationale se sont joints à l'université. Rétention de nombreuses compagnies minières à Sudbury Le développement des technologies minérales au Collège

Cambrien

Un des meilleurs programmes complets en technologie minérale au pays

Le développement d'entente de formation entre le Collège

Cambrien et l'Université Laurentienne Mobilités des étudiants entre le collège et l'université La revitalisation environnementale de Sudbury et

dynamisation du milieu culturel, dont l'implantation du musée Sciences nord

Milieu de vie attrayant pour la population et les chercheurs

Le développement de l'autoroute électronique Un accès sur le monde

Le court délai ne nous a pas permis de compiler des données exhaustives sur Sudbury.

Toutefois, il apparaît que l'implantation de la division des mines et des métaux et du service géologique de l'Ontario et son impact sur la dynamisation de l'Université Laurentienne ont eu un effet bénéfique sur la région En effet, on observe que, dans la années 1990, on a mis sur pied plus de neuf programmes, centres ou groupes de recherche en lien avec le secteur minier (Tableau 4), qui ont favorisé la collaboration entre l'université, les collèges et l'industrie minérale en matière de R&D et de développement de produits.

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Tableau 4 : Principaux groupes de recherche rattachés au secteur minier à Sudbury

Programme de recherche Partenaires Description Emplois/

Financement annuel Restauration environnementale

Programme de réhabilitation des sols : Ville du Grand Sudbury

Gouvernements fédéral, provincial et municipal;

Université Laurentienne; de nombreux partenaires des secteurs public et privé.

- Programme de réhabilitation des sols reconnu mondialement

144 emplois 800 000 $

Unité conjointe d'écologie de l'eau douce

Département de biologie de l'Université Laurentienne

Université Laurentienne;

gouvernement provincial (MRN, MEE)

- Recherche en écologie de rétablissement, en sciences de l'environnement et en gestion des ressources aquatiques

Plus de 5 étudiants de premier et de deuxième cycles 1,2 million de dollars Projet du lac Kelly

Département des sciences de la terre de l'Université Laurentienne

Unité de recherche de l'Université Laurentienne

- Recherche valorisée en matière de restauration des bassins

hydrographiques endommagés par l'activité industrielle

3 emplois

Secteur des technologies minières

Société de recherche appliquée en innovation minière et de

réhabilitation (MIRARCO)

Université Laurentienne, secteurs public et privé

- Promotion de l'innovation minière et lien entre les experts.

- Intégration de divers centres de recherche appliquée axée sur l'industrie minière.

- Centre de surveillance environnementale - CEM - Centre de recherche en

géomécanique - GRC

Géomécanique et conception des mines.

- Exploration minérale et extraction de minerai.

- Centre de technologie minière - CMT

- Centre de technologie intégrée de surveillance - CIMTEC

35 emplois 900 000 $

Laboratoire en automatisation minière de l'Université Laurentienne - LUMAL

Université Laurentienne et industrie

Centre de recherche en exploitation et en environnement minier - CIMMER

Groupe de recherche en génie métallurgi que extractive (EMERG)

Université Laurentienne et industrie

Centre de recherche en exploration minérale (MERC)

Centre de recherche semi - autonome de l'Université Laurentienne, affilié au Département des sciences de la terre

- Promotion de la recherche concertée sur les gisements et la géologie du Précambrien.

- Formation des géologues en techniques de recherche d'exploration minière.

10 emplois 1,1 million de dollars

Développement de produits spécialisés

Centre nordique pour l'avancement technologique (NORCAT)

Société à but non lucratif formée en partenariat avec le Collège Cambrian et le secteur privé

- Centre de développement technologique offrant la mise au point de prototypes et de processus.

- Mise au point de plus de 63 prototypes pour les industries des mines et de la construction.

- Programmes de formation spécialisés.

30 emplois 2 millions de dollars

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Les effets de la dynamisation de la formation et de la R&D à Sudbury sont perceptibles jusqu'en Abitibi-Témiscamingue. Plusieurs compagnies de la région ont entrepris des programmes de R&D à Sudbury. CANMET, à Val-d'Or a développé des programmes conjoints de R&D dans les mines profondes de Sudbury. Finalement, les étudiants de 2e cycle de Laurentienne effectuent des recherches sur les gîtes minéraux et la géologie de l'Abitibi et du Témiscamingue.

L’approche de la région de Sudbury représente, selon nous, un modèle en termes de maximi- sation de retombées économiques.

7. LA MAXIMISATION DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DE L'EXPLOITATION DES RESSOURCES MINÉRALES : LE DÉVELOPPEMENT DE L' ABITIBI-TÉMISCAMINGUE PAR ET EN ABITIBI- TÉMISCAMINGUE

En 2002, le gouvernement du Québec a manifesté particulièrement sa volonté de développer les régions du Québec, principalement les régions ressources. Pour appuyer ses intentions, il a entrepris un vaste programme de consultation dont l'aboutissement a été le Sommet des régions de novembre 2002. Parallèlement, il a mis sur pied, avec la Société générale de financement du Québec (SGF), le programme ACCORD (Action concertée de coopération régionale de développement).

Dans le cadre de la signature de l'entente ACCORD 1, l'Abitibi-Témiscamingue a signé, avec le gouvernement du Québec et la SGF, une entente pour le développement d'un créneau d'excellence dans le secteur des techno-mines souterraines.

L'URSTM profite donc de l'opportunité offerte par la Commission d'étude sur la maximisation des retombées économiques de l'exploitation des ressources naturelles dans les régions ressources pour proposer des mesures visant à :

Maximiser les retombées économiques de l'exploitation de ses ressources naturelles;

Supporter l'industrie minière locale et assurer son développement et sa croissance;

Assurer le succès du programme ACCORD en Abitibi-Témiscamingue.

L'URSTM propose cinq mesures afin de maximiser les retombées économiques liées à l'exploitation des ressources minérales ainsi que de stimuler et d'accroître le développement économique de la région. Elle anticipe que ces mesures auront comme impacts :

L'accroissement des retombées économiques liées à l'industrie minérale;

L'augmentation de la compétitivité et de la productivité des entreprises régionales;

Le retour de certaines entreprises minières et de services rattachés à l'industrie minérale;

La croissance des PME manufacturières et des PME d'équipements miniers actuelles de même que la création de nouvelles entreprises;

L'augmentation du nombre et de la qualité des emplois;

L'implantation d'une véritable culture de R&D en région;

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La croissance démographique de la région.

MESURE 1 - Décentralisation de services du MRN-Mines Objectifs

Accroître, en région, les retombées économiques générées par les emplois liés au MRN-Mines, favoriser la rétention et le retour des entreprises d'exploration minière et stimuler la R&D dans les domaines reliés aux Sciences de la terre.

Justification

Il nous faut constater que, malgré les efforts actuellement déployés par les représentants régionaux du MRN-Mines, leur nombre limité ne permet pas de générer des retombées aussi importantes que celles observées, par exemple, dans la région de Sudbury. Suite à l'exemple de Sudbury, nous sommes convaincus qu'une décentralisation concertée et intégrée dans un plan de développement régional, de certains services du MRN-Mines de Québec en Abitibi- Témiscamingue, résulterait en des retombées économiques fortement positives pour la région.

MESURE 2 – Déploiement de centres de recherche gouvernementaux liés à l'industrie minérale de l'Abitibi-Témiscamingue

Objectifs

Ajouter, en Abitibi-Témiscamingue, de nouvelles capacités de R&D accessibles : aux groupes de recherche existants, aux entreprises minières, aux entreprises manufacturières ainsi qu'aux entreprises de services liées à l'industrie minérale.

Justification

L'Abitibi-Témiscamingue se classe sous la moyenne québécoise pour ce qui est de l'effort industriel en R&D et au 15e rang en termes de nombre d'établissements actifs en R&D. Cette mesure s’accorde tout particulièrement pour développer le créneau d'excellence des techno- mines souterraines identifié par le comité ACCORD régional. Deuxièmement, conjointement avec la mesure 5, elle permettrait de stimuler la R&D réalisée par les entreprises de la région.

L’Abitibi-Témiscamingue possède déjà des acquis, avec la présence des groupes de recherche de l'UQAT, de CANME T et du MRN-Mines. Naturellement, la mise en place de ces nouveaux moyens se ferait en partenariat avec les institutions de recherche existantes en Abitibi- Témiscamingue. Parmi les implantations poten tielles, notons celles de COREM, de diverses institutions d'enseignement supérieur impliquées en sciences de la terre et en génie minier, du MRN-Mines, du ministère de l'Environnement, du CRIQ, etc6.

6. Les études récentes tendent à souligner l’importance accrue des initiatives visant à stimuler l’essor du tissu productif régional par l’établissement de réseaux de coopération entre les acteurs régionaux. Contrairement aux mesures universelles, conçues pour faire l’objet d’un déploiement indifférencié à l’échelle nationale, les initiatives axées sur le développement régional se caractérisent par une plus grande flexi bilité et une capacité d’adaptation à des contextes socio-économiques et industriels divers. Par ailleurs, il est de plus en plus reconnu que la proximité

(15)

MESURE 3 – Instauration de programmes de 1er cycle en Sciences de la terre et en génie minier à l'UQAT

Objectifs

Favoriser, en région, la formation universitaire dans les secteurs rattachés à l'économie de l'Abitibi-Témiscamingue.

Justifications

Il s'agit de former en région la main-d'œuvre professionnelle et scientifique nécessaire au développement économique de l'Abitibi-Témiscamingue et à l'essor de l'industrie minérale québécoise. Cette mesure s'intègre étroitement avec la mise sur pied de programmes de recherche de 2e et 3e cycles et l'implantation de centres de recherche. La mise sur pied de ces programmes pourrait être réalisée en partenariat avec les autres établissements d'enseignement supérieur du Québec ainsi que le MRN-Mines.7

MESURE 4 – Instauration de programmes d’études de 2e et 3e cycles Objectifs

Favoriser, en région, la formation de personnel de haut niveau à même de permettre le développement technologique dans les secteurs rattachés à l'économie de l'Abitibi- Témiscamingue à des fins d’exploitation optimale de nos ressources et à des fins d’exportation de produits et de savoirs.

Justifications

Cette mesure s'intègre étroitement avec l'implantation de centres de recherche et la décentralisation de certains services du MRN-Mines. Elle permettrait également de stimuler la relation université-entreprise (Rapport de conjoncture 2001, CST). Tout comme pour la mesure 3, la mise sur pied de ces programmes pourrait être réalisée en partenariat avec les partenaires naturels de l'UQAT et les autres établissements d'enseignement supérieur ainsi que le MRN- Mines et le ministère de l'Environnement.

MESURE 5 – Instauration d’incitatifs favorisant l'augmentation des investissements en R&D par les entreprises de la région, en région

Objectifs

Faciliter aux entreprises l'accès aux programmes de supports financiers à la R&D en établissant des conditions facilitantes pour les régions ressources et en décentralisant vers les régions la gestion des fonds au niveau des divers ministères impliqués (MRN, MFER et MENV).

Justifications

La région se situe au 13e rang en termes de dépenses des entreprises, au 11e en termes de dépenses des entreprises per capita et au 15e en termes de personnel de R&D en entreprise.

Toutefois, l'Abitibi-Témiscamingue est la région où la relation université–entreprises est la plus forte. Ces mesures stimuleraient la R&D en région et résulteraient en des retombées importantes en termes de compétitivité et de productivité des entreprises régionales.

7. Il est important de souligner que le MRN-Mines dispose, dans ces effectifs, de plusieurs détenteurs de doctorat, qui pourraient agir à titre de professeurs associés,

(16)

8. CONCLUSION

L'Abitibi-Témiscamingue est, depuis son ouverture, une des plus importantes régions minières au Québec. Toutefois, après 75 ans d'historique minier, la région n'a pas encore réussi à s'imposer au niveau québécois en termes de formation dans les Sciences de la terre et en génie minier. Ses activités dans le domaine de la recherche sont en émergence et montrent déjà l’impact que pourra avoir un effort soutenu dans ce domaine.

Les cinq mesures proposées par l’URSTM sont susceptibles de maximiser les retombées économiques liées à l'exploitation des ressources minérales de la région. Ces mesures s’inspirent de mesures similaires mises en place par le gouvernement de l'Ontario et la région de Sudbury, qui ont permis à cette dernière de développer un pôle d'excellence de formation de recherche et de transfert rattaché à l'industrie minérale et qui ont contribué étroitement à la relance et la diversification économique de cette région.

Les cinq mesures retenues sont :

Mesure 1 – Décentralisation de services du MRN-Mines

Mesure 2 – Implantation totale ou partielle de centres de recherche gouvernementaux liés à l'industrie minérale de l'Abitibi-Témiscamingue

Mesure 3 – Instauration de programmes de 1er cycle en Sciences de la terre et en génie à l'UQAT

Mesure 4 – Instauration de programmes d’études de 2e et 3e cycles

Mesure 5 – Instauration d’incitatifs favorisant l'augmentation des investissements en R&D par les entreprises de la région, en région

L'URSTM est convaincue que ces mesures sont susceptibles de maximiser les retombées économiques liées à l'exploitation des ressources minérales et de stimuler ainsi que d'accroître le développement économique de l'Abitibi-Témiscamingue. Ces mesures contribueront à :

L'accroissement des retombées économiques liées à l'industrie minérale;

L'augmentation de la compétitivité et de la productivité des entreprises régionales;

Le retour de certaines entreprises minières et de services rattachés à l'industrie minérale;

La croissance des PME manufacturières et des PME d'équipements miniers actuelles de même que la création de nouvelles entreprises;

L'augmentation du nombre et de la qualité des emplois;

L'implantation d'une véritable culture de R&D en région;

La croissance démographique de la région.

(17)

9. RÉFÉRENCES

Bilan et faits saillants de l'industrie minière du Québec en 2001, ministère des Ressources naturelles du Québec.

Budget de dépenses 2001-2002 - Crédits des ministères et organismes pour l'année financière 2001-2002, Conseil du trésor du Québec.

Budget de dépenses 2002-2003 - Crédits des ministères et organismes pour l'année financière 2002-2003, Conseil du trésor du Québec.

Communiqué de presse. L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE POURRA JOUER UN RÔLE MAJEUR DANS L’ÉCONOMIE NORD-AMÉRICAINE ET MONDIALE, Action concertée de coopération régionale de développement, Rouyn-Noranda, le jeudi 28 novembre 2002.

Les ressources naturelles dans les régions du Québec : Quelques indicateurs. Commission sur la maximisation des retombées économiques des ressources naturelles dans les régions ressources

L'industrie minière du Québec 2000, ministère des Ressources naturelles du Québec.

Portée du plan d'action et champs d'étude de la Commission (http://www.commission-regions- ressources.qc.ca)

Portrait sommaire de la formation et de la R&D collégiale et universitaire reliées à l'industrie minérale dans la région de Sudbury, Projet ACCORD - Abitibi-Témiscamingue, 3E CONSULTANT, octobre 2002.

Production et investissement de l'industrie minière du Québec 2000, ministère des Ressources naturelles du Québec.

Projet ACCORD Abitibi-Témiscamingue – Document de réflexion. Octobre 2002

Publications scientifiques par région administrative selon la discipline, 1999 (http://diff1.stat.gouv.qc.ca/savoir/indicateurs/publications/pub_disc_ra.htm)

Rapport annuel de gestion 2001-2002, ministère des Ressources naturelles du Québec

Rapport sur les activités d'exploration minière au Québec 2000, DV 2001-01, ministère des Ressources naturelles du Québec.

Savoir.stat, Institut de la statistique du Québec. volume 3, numéro 2, décembre 2002

SIGEOM Examine, Banque de données géoscientifiques, ministère des Ressources naturelles du Québec

(http://sigeom.mrn.gouv.qc.ca/signet/classes/I1102_index?l=f&entt=LG)

(18)

A

NNEXE

1

L

A CONTRIBUTION DE L

'A

BITIBI

-T

ÉMISCAMINGUE À L

'

ÉCONOMIE MINÉRALE DU

Q

UÉBEC

(19)

LA CONTRIBUTION DE L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE À L'ÉCONOMIE MINÉRALE DU QUÉBEC Tout au long du 20e siècle, l'Abitibi -Témiscamingue a joué un rôle essentiel dans l'essor de l'économie minérale du Québec, particulièrement dans les secteurs des métaux précieux et usuels. Dans les lignes qui suivent, nous rappellerons la contribution de la région en ce qui a trait au nombre d'établissements, la valeur de la production minérale ainsi que des emplois.

1- LA RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS

La figure 1 illustre graphiquement la répartition des établissements d'exploitation minière et minérale par région administrative pour l'année 2000. Le tableau 1, quant à lui, contient les données brutes.

Conformément aux définitions du MRN-Mines, les établissements désignent les sites d'exploitation des métaux et minéraux (mines souterraines et à ciel ouvert, carrière), les carrières de pierre, les sablières et gravières, les tourbières ainsi que les installations de fabrication de ciment et de chaux. Cependant nous excluons les fonderies.

Quatre observations se dégagent de la figure 1 :

Les mines de métaux précieux et usuels sont situées en Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec;

Les mines de fer et de titane sont restreintes à la Côte-Nord;

L'ensemble des carrières de pierre est localisé dans les régions de la Montérégie, du Saguenay – Lac-St- Jean, de Québec ainsi que de Chaudière-Appalaches;

L'ensemble des tourbières est localisé dans la région du Bas Saint-Laurent.

Bien qu'en 2000, l'Abitibi-Témiscamingue se classait au 7e rang eu égard au nombre d'établissements, elle regroupait l'ensemble des établissements d'exploitation de métaux précieux et usuels qui ont une forte contribution à l'économie minérale.

1. Les statistiques du rapport sur les activités d'exploration minière au Québec 2000, DV 2001-01 du MRNQ, diffèrent légèrement de celle du document intitulé L'industrie minière du Québec 2000.

(20)

(Source : L'industrie minière du Québec 2000, MRNQ)

Figure 1 : Établissements d'exploitation minière et minérale au Québec en l'année 2000

Métaux précieux

Abitibi-Témiscamingue 9; 75%

Nord-du-Québec 3; 25%

Métaux usuels

Abitibi-Témiscamingue 3; 43%

Nord-du-Québec 4; 57%

Minéraux industriels

Abitibi-Témiscamingue;

1; 5%

Nord-du-Québec; 0; 0%

Chaudière-Appalaches; 3;

15%

Gaspésie - Îles de la Madeleine; 1; 5%

Saguenay - Lac-Saint-Jean;

2; 10%

Montérégie; 4; 20%

Laurentide; 3; 15%

Lanaudière; 2; 10%

Outaouais; 1; 5%

Québec; 1; 5%

Mauricie; 1; 5%

Estrie; 1; 5%

Pierre architecturale Abitibi-Témiscamingue;

2; 1%

Chaudière-Appalaches; 11;

8 % Gaspésie - Îles de la

Madeleine; 3; 2%

Saguenay - Lac-Saint-Jean;

16; 12%

Centre-du-Québec; 8; 6%

Montérégie; 31; 23%

Laurentide; 8; 6%

Lanaudière; 7; 5%

Outaouais; 6; 4%

Laval; 3; 2% Montréal; 2; 1%

Québec; 14; 10%

Bas St-Laurent; 4; 3%

Côte-Nord; 6; 4%

Mauricie; 5; 4%

Estrie; 9; 7%

Établissements totaux Abitibi-Témiscamingue;

30; 6% Nord-du-Québec; 13; 3%

Chaudière-Appalaches; 42;

9 %

Gaspésie - Îles de la Madeleine; 12; 3%

Saguenay - Lac-Saint-Jean;

40; 9%

Centre-du-Québec; 20; 4%

Montérégie; 65; 14%

Laurentide; 26; 6%

Lanaudière; 27; 6%

Outaouais; 20; 4%

Laval; 3; 1%

Montréal; 3; 1%

Québec; 45; 10%

Bas St-Laurent; 43; 9%

Côte-Nord; 24; 5%

Mauricie; 21; 5%

Estrie; 32; 7%

Catégories d'établissements

Métaux précieux; 12;

3%

Métaux usuels; 7; 2%

Pierre; 135; 29%

Ciment et chaux; 7; 2%

Minéraux industriels; 20; 4%

Fer et titane; 2; 0%

Sable et gravier; 245; 52%

Tourbe; 38; 8%

Fer et Titane

Côte-Nord; 2; 100%

(21)

Tableau 1 : Répartition régionale des établissements miniers en 2001-2002 Région

administrative

Métaux précieux

Métaux usuels

Fer et titane

Minéraux industriels

Pierre Ciment et chaux

Sable et gravier

Tourbe Totaux

01 Bas St-Laurent - - - - 4 15 24 43

02 Saguenay -

Lac-Saint-Jean - - - 2 16 19 3

40

03 Québec - - - 1 14 1 28 1 45

04 Mauricie - - - 1 5 14 1 21

05 Estrie - - - 1 9 1 21 - 32

06 Montréal - - - - 2 1 - 3

07 Outaouais - - - 1 6 13 - 20

08 Abitibi-

Témiscamingue 9 3 - 1 2 15 -

30

09 Côte-Nord - - 2 - 6 10 6 24

10 Nord-du-

Québec 3 4 - - - 6 -

13 11 Gaspésie – Îles-

de-la-Madeleine - - - 1 3 8 0

12 12 Chaudière -

Appalaches - - - 3 11 26 2

42

13 Laval - - - - 3 - 3

14 Lanaudière - - - 2 7 2 16 - 27

15 Laurentides - - - 3 8 15 - 26

16 Montérégie - - - 4 31 2 28 - 65

17 Centre-du-

Québec - - - - 8 11 1 20

TOTAUX 12 7 2 20 135 7 245 38 466

Métaux précieux : or, argent

Métaux usuels : cuivre, zinc, nickel (or, argent)

Métaux industriels : amiante, calcaire, dolomie, graphite, halite (sel), micas, niobium, silice, talc, wollastonite (Source : L'industrie minière du Québec 2000 et Rapport sur les activités d'exploration minière au Québec 2000, DV 2001-01, ministère des Ressources naturelles du Québec)

2- LA VALEUR DE LA PRODUCTION MINÉRALE DE L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

La valeur de la production minérale (tableau 2) est étroitement reliée au prix des métaux, et les graphiques (figure 2) pour l'année 2000 exhibent un portrait totalement différent de celui du nombre d'établissements (tableau 1 et figure 1).

Ainsi, depuis 1998, l'Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec totalisent 75 % de la production minérale de la province. Bien qu'elles ne regroupent que 25 % des établissements, ce sont les trois plus importantes régions pour l'exploitation et l'extraction des ressources minérales. En 2000, la région de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a chuté au 15e rang suite à la fermeture de la mine Gaspé à Murdochville.

En ce qui concerne la valeur de sa production minérale, l'Abitibi-Témiscamingue occupait le 2e rang en 1998 et 1999, et le 3e en 2000.

2. L'historique de la valeur de la production minérale de la province de Québec au cours du 20e siècle démontre que l'Abitibi- Témiscamingue et le Nord-du-Québec ont été parmi les principales régions minières de la province. La Côte-Nord s'est jointe au groupe lors de l'ouverture des mines de fer et de titane. La région Chaudière-Appalaches a joué un rôle majeur relié à la production d'amiante.

(22)

Figure 2 : Valeur de la production minérale du Québec par région administrative en 2000

Tableau 2 : Valeur de la production minérale du Québec par région administrative, de 1998 à 2000

1998 1999 2000

Région

administrative Valeur rang % Valeur rang % Valeur rang %

01 Bas St-Laurent - 15 - 38 590 $ 15 36 512 000 11 1.0

02 Saguenay -

Lac-Saint-Jean 70 722 802 9 2.0 76 324 581 9 2.1 71 952 000 9 2.0

03 Québec 89 818 585 8 2.6 109 658 372 7 3.1 114 681 000 6 3.2

04 Mauricie 17 964 797 12 0.5 22 281 743 12 0.6 21 366 000 12 0.6

05 Estrie 95 885 086 7 2.8 96 789 905 8 2.7 97 619 000 8 2.7

06 Montréal - 14 11 374 635 14 0.3 10 528 000 14 0.3

07 Outaouais - 16 - 16 - - 16 -

08 Abitibi-

Témiscamingue 696 122 801 2 20.2 712 103 533 2 20.0 689 670 000 3 19.3 09 Côte-Nord 1 400 413 987 1 40.6 1 366 306 394 1 38.4 1 291 260 000 1 36.2 10 Nord-du-

Québec 505 913 368 3 14.7 600 965 651 3 16.9 711 852 000 2 20.0 11

Gaspésie – Îles- de–la-

Madeleine

67 952 896 10 2.0 56 459 798 10 1.6 2 608 000 15 0.1 12 Chaudière -

Appalaches 125 104 496 5 3.6 115 342 479 6 3.2 98 128 000 7 2.7

13 Laval - 17 - - 17 - - 17 -

14 Lanaudière 111 248 094 6 3.2 117 755 925 5 3.3 134 530 000 5 3.8 15 Laurentides 58 111 886 11 1.7 56 080 164 11 1.6 62 746 000 10 1.8 16 Montérégie 191 320 732 4 5.5 196 701 117 4 5.5 207 182 000 4 5.8 17 Centre-du-

Québec 16 193 537 13 0.5 20 149 983 13 0.6 15 097 000 13 0.4

TOTAL 3 446 773 067 - - 3 558 332 870 - - 3 565 731 000 - -

Production minérale 1998

Côte-Nord 40.6%

Lanaudière 3.2%

Québec 2.6%

Mauricie 0.5%

Abitibi- Témiscamingue

20.2%

Saguenay - Lac-Saint-Jean Centre-du-Québec 2.1%

0.5%

Montérégie 5.6%

Laurentides 1.7%

Chaudière-Appalaches 3.6%

Gaspési - Îles de la Madeleine

2.0%

Nord-du-Québec 14.7%

Estrie 2.8%

Production minérale 1999

Côte-Nord 38.4%

Abitibi- Témiscamingue

20.0%

Nord-du-Québec 16.9%

Lanaudière 3.3%

Québec 3.1%

Laurentides 1.6%

Montérégie 5.5%

Mauricie 0.6%

Estrie 2.7%

Saguenay - Lac-Saint- Jean 2.1%

Centre-du-Québec 0.6%

Chaudière-Appalaches 3.2%

Gaspési - Îles de la Madeleine

1.6%

Montréal 0.3%

Production minérale 2000

Côte-Nord 36.2%

Québec 3.2%

Abitibi- Témiscamingue

19.3%

Bas St-Laurent 1.0%

Montérégie 5.8%

Centre-du-Québec 0.4%

Laurentides 1.8%

Lanaudière 3.8%

Nord-du-Québec 20.0%

Mauricie 0.6%

Estrie 2.7%

Montréal 0.3%

Saguenay - Lac-Saint-Jean

2.0%

Chaudière-Appalaches 2.8%

Gaspési - Îles de la Madeleine

0.1%

(23)

3- LES INVESTISSEMENTS MINIERS

La figure 3 illustre que, de 1995 à 1999 les investissements miniers combinés de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec ont totalisé plus de 82 % de tous les investissements en exploration minière et en aménagement de complexes miniers au Québec.

Eu égard aux investissements, l'Abitibi-Témiscamingue s'est classée au 2e rang de 1995 à 1997 et au 1er rang en 1998 et 1999. Elle a totalisé, à elle seule, de 23 % à 34 % de tous les investissements.

(Source : Production et investissement de l'industrie minière du Québec 2000, ministère des Ressources naturelles du Québec) Figure 3 : Valeurs des investissements miniers au Québec de 1995 à 1999

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