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Mémoire de l'URSTM (M$)

Redevances 23,7 23,7

Droits sur les titres miniers et revenus

divers 0 6,8

Crédits 3,8 3,8

REVENUS BRUTS 19,9 26,7

Transferts 19.2 0

Fonctionnement 28,0 18,1

REVENUS NETS du MRNQ (27,3 M$) 8,6 M$

Sur ces bases, on observe alors qu’en 2001-2002, le MRN-Mines a retiré plus de bénéfices qu'il en a retourné aux régions. Le détail de l'argumentation constitue l'Annexe 2.

5. LES OUTILS DE DÉVELOPPEMENT DU SAVOIR DANS LE SECTEUR DES RESSOURCES MINÉRALES EN L'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : UN DÉFICIT HISTORIQUE

Depuis 1920, l'Abitibi-Témiscamingue a toujours été une des principales régions minières du Québec. Des 180 mines de métaux précieux et usuels historiquement exploitées, plus de 120 sont localisées en Abitibi-Témiscamingue, soit 60 %. Aujourd’hui encore, la région compte la majorité de ce type d'exploitation et se retrouve parmi les premières régions du Québec en termes d'investissements et d'emplois miniers

À ces statistiques, nous pourrions ajouté les mines de métaux précieux et de métaux usuels localisées dans le sud de la région 10, soit de Matagami à la frontière ontarienne, et dont l'exploitation a toujours été étroitement reliée à l'histoire et à l'économie de l'Abitibi-Témiscamingue.

Malgré cet historique impressionnant, l'Abitibi-Témiscamingue n'a jamais profité pleinement des retombées économiques de l'exploitation des ses ressources minérales.

5.1 Le MRN-Mines en Abitibi-Témiscamingue

Les bureaux principaux du MRN-Mines sont situés à Québec. Le ministère possède des bureaux régionaux à Chibougamau, Montréal, Rouyn-Noranda, Val-d'Or, Sainte-Anne-des-Monts et Sept-îles. Il possède également deux points de service à Gatineau et Sherbrooke.

Les effectifs totaux du MRN-Mines sont de 246 personnes. Plus de 80 % des effectifs sont regroupés dans les bureaux de Québec.

Les bureaux du MRN-Mines en Abitibi-Témiscamingue sont les plus importants à l'extérieur de Québec. De plus, il s'est développé une excellente et étroite collaboration entre ces bureaux et l'UQAT, entre autres. C'est un partenaire incontournable. Le personnel du MRN-Mines en région participe directement et indirectement à la R&D en région. Les bureaux de Rouyn-Noranda et de

Val-d'Or regroupent 25 personnes, soit seulement 10 % de tous les effectifs du MRN-Mines (Annexe 3).

5.2 La R&D industrielle

Le rapport du Conseil de la science et de la technologie intitulé « Rapport de conjoncture 2001 : Pour des régions innovantes » trace un bilan plutôt négatif de la R&D en Abitibi-Témiscamingue.

Les principales conclusions de l'étude sont :

L'Abitibi-Témiscamingue se classe sous la moyenne québécoise pour ce qui est de l'effort industriel en R&D;

La région se classe au 15e rang en termes de nombre d'établissements actifs en R&D;

La région se situe au 13e rang en termes de dépenses des entreprises et au 11e en termes de dépenses des entreprises per capita;

La région se classe au 15e rang en termes de personnel de R&D en entreprise.

Malgré les efforts consentis par diverses organisations, dont le Centre d'aide au développement technologique (CADT), principal organisme régional de promotion et de soutien à l'innovation dans les secteurs industriels, on observe que beaucoup de travail reste à faire à ce chapitre.

5.3 La formation à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) 5.3.1 Les études de 1er cycle à l'UQAT

Dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT dispose depuis peu d'un programme de formation de 1er cycle en génie électromécanique (incluant l’option électromécanique minière).

L'UQAT ne dispose d'aucun programme de 1er cycle en Sciences de la terre, incluant la géologie, l'environnement et le génie minier.

5.3.2 Les études de 2e cycle à l'UQAT

Dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT dispose d'un D.E.S.S. en génie minier et dispense un programme de 3e cycle en environnement, par extension d’un programme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il n’y a donc que peu de programmes disponibles pour le moment, mais la situation devrait s’améliorer suite aux efforts de l’UQAT auprès de d’autres universités partenaires.

Pour l’instant, la région est hautement déficitaire à ce chapitre. À titre indicatif, soulignons que la banque de données du MRN-Mines indique que, depuis le début de l'exploitation minière en région, un nombre approximatif de 264 mémoires et thèses de maîtrise et de doctorat en géologie ont été publiées sur un sujet de recherche situé en Abitibi-Témiscamingue4.

L'UQAT n'a été impliquée dans aucune de ces thèses. L'ensemble de celles -ci ont été réalisées par des chercheurs de l'Université de Montréal, de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l'Université Laval.

L'UQAT a vu le jour en 1983; l'absence d'études aux cycles supérieurs et, conséquemment, de publications scientifiques avant cette date est nettement compréhensible. Toutefois, les difficultés persistantes qu’éprouve l’UQAT à développer des programmes de formation, après plus de 20 années d'existence, est difficilement justifiable.

5.4 Centre, Chaire, Laboratoire et Unité de recherche dans le secteur minier en Abitibi-Témiscamingue

Canmet est le seul centre gouvernemental de recherche et de transfert technologique en Abitibi-Témiscamingue. Ce centre est rattaché à Ressources naturelles Canada. Il n'y a aucun centre du gouvernement québécois sur le territoire.

En ce qui a trait à la recherche universitaire dans le secteur des ressources minérales, l'UQAT a mis sur pied divers centres et groupes de recherches (Tableau 2). Il est important de noter que certains de ces groupes sont récents, performants , mais encore en phase d'émergence.

Il est par ailleurs important de souligner que le rapport de conjoncture 2001 du Conseil de la science et de la technologie classe la région au 1er rang en ce qui a trait à la part de la recherche universitaire régionale financée par l'industrie. Cette statistique démontre une étroite relation entre l'UQAT et les industries régionales.

Tableau 2 : Principaux groupes de recherche de l'UQAT liés aux secteurs des ressources minérales.

Partenaires universitaires — UQAT Champs de recherche Chaire CRSNG Polytechnique-UQAT en

environnement et gestion des rejets miniers

Développement d'outils et de techniques géo-environnementales, pour une gestion intégrée de différents rejets solides et liquides issues des exploitations minières.

Unité de recherche et de service en technologie minérale (URSTM)

Environnement minier, contrôle des terrains, évaluation du potentiel minéral et traitement des minerais.

Laboratoire de recherche en

communications souterraines (LRCS) Téléphonie numérique sans fil à haut débit destinée à la transmission de la voix, des données, des images et au repérage-localisation du personnel du secteur minier.

Compte tenu des performances des chercheurs en Abitibi-Témiscamingue5, on pourrait s’attendre à des retombées majeures de la recherche pour la région, si nous disposions de moyens cohérents avec la valeur de la production minérale de notre région.

5.5 Un bilan de situation en Abitibi-Témiscamingue

Plus de 75 ans après l'ouverture de la mine Horne et de sa fonderie de cuivre, et près de 20 ans après la création de l'UQAT, l'Abitibi-Témiscamingue est toujours largement déficitaire en termes de programmes de formation universitaire de 1e r, 2e et 3e cycles dans le secteur des

5. L’UQAT se retrouve au 3e rang (derrière lNRS et la TELUQ) de tous les établissements relevant de l’Université du Québec quant à la valeur des octrois de recherche par professeur. Source : Rapport annuel 2000-2001 de l’UQ et de ses établissements.

mines et des ressources naturelles ainsi qu’en termes d'infrastructures, de ressources humaines et financières dédiées à la R&D. Ainsi :

La région ne dispose que d'un seul centre de recherche gouvernemental. CANMET est un centre fédéral qui, pourtant, ne tire aucune redevance sur l'exploitation des ressources minérales de l'Abitibi-Témiscamingue;

L'UQAT vient tout juste de se doter d'un programme de 1er cycle en génie électromécanique;

Après plus de 20 ans d'existence, l'UQAT ne dispose pas de programme de formation de 1er cycle dans le secteur des Sciences de la terre et du génie minier;

La recherche universitaire à l'UQAT, dans les secteurs relatifs à l'environnement minier et à certains aspects du génie minier, s’appuie sur une équipe crédible, performante mais encore en émergence;

La recherche universitaire en électromécanique et en communication souterraine est en émergence;

La recherche universitaire, particulièrement dans le secteur des ressources minérales, est aussi en émergence;

Les efforts de R&D de la région, par entreprise, sont parmi les plus faibles de la province.

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