Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la Chanx-iie-Fonds

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

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Treizième Année. — N012.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Dimanche 13 Février 1898.

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Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la Chanx-iie-Fonds

A N N O N 6 E S Provenant de la Suisse 20 <

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L'avantage des fabricants américains

M. Ilirain Maxim, un écrivain qui connaît bien les Etals-Unis, attribue, pour la plus grande partie, cet avantage du l'ait que chaque fabricant spécialise sa production.

Même en Angleterre, une maison l'ait souvent plusieurs sortes de travaux : aux Etats-Unis presque toujours on s'en tient à une spécialité, et. en consé- quence, le travail est beaucoup mieux exécuté el les produits plus parfaits.

Aux E t a t s - U n i s , on trouve toujours d'excellents outils et une grande pro- duction. En Europe, au contraire, plus on avance vers I E s I , plus Ia fabrication devient une question de capacité parti- culière el la production de plus en plus faible. C'est en partie à cause de la grande production spécialisée qu'on trouve tou- jours, aux Etats-Unis, un ordre remar- quable dans les usines ; tandis que l'Américain trouve que le désordre règne trop souvent dans les usines européennes cl que leurs aménagements sont négligés.

Sous quelques rapports, les Allemands adoptent plus vile les méthodes améri- caines que ne le l'ont les Anglais : ils ont, par conséquent, réalisé de plus grand progrès q u e ces derniers, dont les outils sont 1res souvent vieux et dont la production ne se peut faire qu'à des prix très élevés. D'un autre côté, le fer employé par les Allemands est moins bon (pie celui des Américains el la pré- cision dans le travail des premiers est inférieure à celle du travail des seconds.

Les ouvriers dans les usines métallur- giques allemandes travaillent de onze à douze heures par jour, el sont satisfaits avec des salaires moins élevés que ceux exigés par les Anglais. En Russie, on fabrique maintenant les plus simples outils dans le pays m ê m e : on achète en Allemagne ceux de moyenne qualité : |

mais les instruments de précision vien- nent de l'Amérique. Le salaire de l'ou- vrier américain est d'un tiers plus élevé par heure que celui de l'ouvrier anglais;

néanmoins on produit à meilleur marché aux Etats - Unis grâce à la méthode meilleure que l'on emploie. Le temps n'est pas très éloigné où les Américains achetaient encore l'acier en Angleterre, et où, tout en payant 40 p. 100 de droits d'entrée, ils transformaient cet acier en outils de première qualité et revendaient ces outils en Anglelerre à un prix infé- rieur à celui que coulait la production en Grande-Bretagne même.

C'est un grand avantage pour tous les patrons américains qu'il n'y a pas de Trade-Unions ou de syndicats d'ouvriers.

Dans la Nouvelle Angleterre, on trouve à peine de 1 p. 100 des ouvriers de pre- mier ordre qui appartiennent aux syn- dicats. Les ouvriers américains com- mencent, le travail à sept heures du ma- tin, et le poursuivent jusqu'à m i d i : ils ont alors une heure pour diner. Ils re- prennent à une heure et le continuent sans arrêt jusqu'à six heures ; les same- dis seulement le travail dure six heures, il commence à 7 heures et se termine à 1 heure.

faites par quantités énormes. Il n'y a pas à s'étonner d'un pareil résultat : l'année 1896 n'ayanl pas favorisé la grande majorité des cultivateurs, le nom- bre des petites bourses a été fortement supérieur à celui des grosses.

Chambre de commerce de Besançon. — Relevé du nombre de m o n t r e s d'or et d'argent de fabrique française soumises au contrôle du bureau de garantie de Besançon pendant les années 1897 et

1890.

L'horlogerie à Besançon

On écrit de Besançon au Moniteur de la bijouterie et de l'horlogerie :

L'année qui vient de s'écoider n'a pas été brillante p o u r la fabrication bison- tine. On verra par Ie tableau comparatif ci-après, que si Ie nombre des montres d'argent fabriquées a été plus élevé que l'année précédente, par contre, la fabri- cation des montres d'or a fortement baissé.

Hàlons-nous d'ajouter que les montres à boites en nickel ou en acier ont été

Année 1897 . . Année 1<S!)('> . . Diminution . .

Année 18'JT . . Année 1896 . . Diminution . .

OH Nombre

98.906 . 113.418

15.512 AR(HiXT

Nombre . 348.838 . 345.706

Poids 946.666 1.035.702 89.036 Poids 7.100.170 7.153.810 53.64O

•

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» Augmentation en nombre 3.i'L·.

Si nous voulons que le chiffre de nos affaires se relève sensiblement, il faut, nécessairement, s'organiser pour l'ex- portation. C'est, il semble, la question à l'ordre du jour. La majeure partie du m o n d e horloger en cause. On doit cer- tainement attribuer cette tendance des esprits, aux nombreux discours p r o n o n - cés aux expositions régionales, dans les grands banquets politiques, par les mi- nistres, les voyageurs, les explorateurs, et les grands négociants instruits cl in- telligents. Il ne s'est passé une quinzaine sans que, dans n'importe quel journal, et surtout dans le Moniteur de la bijou- terie cl de l'horlogerie, on n'ait fait ap- pel à l'initiative individuelle p o u r que la majeure partie de nos industriels sorte de la vieille routine, et envisage plus hardiment l'extension de nos af- faires à l'étranger.

68

B r e v e t s d ' i n v e n t i o n

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES BREVETS E N R E G I S T R É S Cl. 64, n" 15,064. 21 septembre 1897, 53/i h.

p. — Montre de dames. — Blam, Maurice, fabricant d'horlogerie. Rue Léopold Robert, 70, Chaux-de-Fonds (Suisse). Mandataire:

Malhey-Doret, A.. Cliaux-de-Fonds.

Cl. 04, n° 15,065. 21 septembre 1897, 53/. h.

p. — Mouvement de montre décoré. — Retz, Fritz, fabricant d'horlogerie, Rue de la Serre, "20, Chaux-de-Fonds (Suisse).

Mandataire: Mathey-Dorel, A.. Chaux-de- Fonds.

Kl. 64, Nr. 15,066. 10. November 1897, 111/»

TJhr a. — Taschenuhr-Schulzgehause. — Buess &. Cie, Burgdorf (Schweiz): Rcchts- nachfolger der Erfinder •< Humpert, Lud- wjg », Altroggenrahmede·, und « Arens, Anton », Elspe (Deutschland). Yertreter : Hanslin & C". C , Bern.

Cl. 6 8 , n" 16,068. 30 juillet 1897, 6 h. p.

— Distributeur à musique. — Bornand, Adalbert, fabricant, Sle-Croix (Vaud, Suisse). Mandataire: v. AValdkireh, Ed., Berne.

I t a d i t i t i o i i M .

Cl. 53, n" 9609. Système de pièce à musique a cylindre métallique.

Kl. 53, Nr. 12.968. Antriebsvorrichtung fur Zungenmusikinstrumcnte mit durchlochten Notenplatten.

Kl. 53, Nr. 13,236. Pneumatisch-elektrische Relais fur Orgelwerke.

Cl. 64, n° 7192 avec 7192/193. Nouvelle boile de montre.

Gl. 64, n" 7411. Mouvement de chrouograplie avec mécanisme de rattrapante sous le ca- dran.

Kl. 64, N r . 7483. Auf die Minute genau ein- stellbare Taschemveckeruhr.

Kl. 64, Nr. 7583. Ankerfûr Ankerhemmungen an Uhren.

Cl. 64, n" 12,879. Montre châtelaine.

Cl. 64, n° 12,977. Perfectionnement aux mou- vements de montres.

Cl. 65, n" 9418. Machine à tourner les boites de montres.

Protection des marques de fabrique au Mexique

Le bulletin commercial apporte la nouvelle que le ministre de Fomenlo vient de présenter, au Parlement de la République, un projet in- troduisant certaines modifications dans la loi actuellement en vigueur concernant les mar- ques de fabrique.

J u s q u ' à présent, comme il résulte de l'art.

4 ci-après de la loi actuelle, les étrangers ne pouvaient faire enregistrer une marque au Mexique, à moins d'y avoir un établissement ou une agence.

Art. 4. Tout propriétaire d'une marque de fabrique, soit nationale, soit étrangère, rési- dant au Mexique, pourra acquérir le droit exclusif d'en faire usage dans la République, en s'assujettissant aux prescriptions de la pré- sente loi.

Les nationaux et étrangers qui résident hors du pays pourront réclamer la propriété de leur marque, s'ils ont au Mexique un éta- blissement ou une agence industrielle ou commerciale pour la vente de leurs produits, sauf en ce que les traités disposent à l'égard des étrangers.

A l'avenir — après le vote des modifications

FÉDÉRATION HORLOGERE S

projetées — les propriétaires de marques de fabrique étrangères ne seront plus dans l'obli- gation de nommer un agent ou un représen- tant au Mexique, pour faire le dépôt de leurs marques.

Les conséquences de celte modification se- ront assez importantes cl donneront probable- ment satisfaction à de nombreux intéressés étrangers.

— « 0 · « « — •

Situation financière du Guatemala

Le bulletin commercial publie sur ce sujet ce qui s u i t : Le gouvernement du Guatemala avait édicté, vers le milieu de l'année dernière le cours forcé des billets de banque. La pé- riode fixée pour la durée de cette mesure d'exception devait échoir à la fin de 1897, et elle ne sera pas prolongée.

Un décret, en date du 7 décembre dernier, oblige les banques à reprendre, dès le 1 jan- vier, le remboursement de leur papier. Il y a toutefois, une mesure transitoire : en janvier et février, le remboursement ne sera obligatoire que pour les billets de 1 et 5 piastres. En m a r s , on y ajoutera ceux de 10 et 50 : en avril, ceux de 20, 25 et 100, puis à partir du ! ' ' m a i , ceux de valeur supérieures, de telle façon que, alors, louto exception aura cessé.

Un décret a produit une bonne impression dans la république. Il y a eu une détente très prononcée sur le marché financier, le change s'est subitement amélioré dans de larges pro- portions el il semble que la situation générale des affaires veuille prendre une meilleur tour- nure.

» « •

Consulats

La légation britannique a informé le conseil fédéral que l'arrondissement consulaire bri- tannique de Berne s'étendra dorénavant aux cantons de Berne, FYibourg et Neuchàtel. Le conseil fédéral a aecordé à M. Gaston de Murait, consul à Berne, l'exéquatur pour ces trois cantons.

— L'exéquatur fédérale est accordé à M.

Lewis FaIcI;, actuellement proconsul, en qualité de vice-consul britannique à Lucerne.

La loi contre l'immigration aux Etats-Unis

Cette loi a été votée par le Sénat par 15 voix contre 28. La majorité comprend tous les Républicains etquelquesargenlistes. La clause la plus importante est celle qui exclue les personnes au-dessus de 16 ans en dehors des femmes, des parents ou des grands-parents des personnes qui vivent déjà aux Etals-Unis, si elles ne peuvent pas lire, en anglais ou dans leur propre langue, un passage quel- conque, qui leur est présenté, de la conslilu- lion des Etats-Unis. Au dernier moment, on rejeta un article d/a prés lequel elles auraient aussi dû pouvoir écrire ce passage, le séna- teur Spooner du Wiseonsin, homme de bon sens et libéral, ayant déclaré qu'il connaissait des hommes éminenls qui savaient bien lire, mais seraient hors d'étal de mettre l'ortho- graphe, la ponctuation ou d'écrire convena- blement. On croit que la loi passera aussi à la House of Congress, quoiqu'il y ait mainte- nant une certaine opposition de la part du peuple. Les Allemands qui ont, dans une cer- taine mesure, appuyé cette loi comme aussi d'autres mesures de « Gouvernement pater- nel », ont commencé à Chica.iio un mouvement d'opposition, déclarant qu'ils ne veulent pas nommer ou réélire les membres du Congrès qui voteront pour la loi.

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Nouvelles diverses

La fin d e la g r a n d e g r è v e d e s m é c a - n i c i e n s a n g l a i s s'est terminée après une dépense considérable de la part des ouvriers, d'abord comme secours à ceux qui ne tra- vaillaient pas, soit 28 millions de francs, et ensuite comme pertes causées à tout le monde.

Le résultat a été essentiellement la victoire de la liberté du travail. Les patrons se sont op- posés avec succès à la tentative des trades- nnions d'imposer les huit heures de travail.

Ils ont maintenu leur liberté complète pour l'utilisation des machines et pour le travail aux pièces. On en a fini avec certaines res- trictions en usage pour l'extension d'heures supplémentaires. D'autre part, on a parfaite- ment reconnu les trades-unions comme telles, de sorle qu'on a abandonné les objections que l'on faisait de traiter avec elles pour les conditions du travail. On n aussi admis la création de comités locaux de conciliation.

Au lieu des anciennes restrictions d'heures supplémentaires, on est d'accord de fixer une limite générale, de reconnaître l'application d'un salaire minimum et un paiement supplé- mentaire pour le travail aux pièces, travail qui conslitue réellement un extra. Non seule- ment les ouvriers, mais aussi les patrons, qui ont plutôt eu la victoire, ont montré une grande énergie. On reconnaît maintenant qu'il faut compter avec la force collective des ouvriers réunis dans les trades-unions, en môme temps que toute cette affaire a été. pour les ouvriers, une leçon fort utile.

Les résultats du nouveau tarif de douane pour les ouvriers aux Etats-

U n i s se font sentir dit The Nation, 100.000 ouvriers des fabriques de textiles de la Nou- velle Angleterre ont du subir une réduction de 10*/° sur leurs salaires, alors qu'on leur avait promis un eldorado dés que le tarif se- rait voté. C'est là une simple conséquence de Ia concurrence intérieure, notamment du nou- veau développement dans les Etals du Sud qui se trouve môme stimulé artificiellement par le nouveau tarif.

Le développement de l'industrie de

l ' a l u m i n i u m continue. En Suisse, il y a une production considérable, à Neuhausen dont il y a une succursale â T r o y e s , en France. L'an- née dernière, la production journalière était de 5.000 kilogrammes. D'après le rapport du consul américain de Zurich elle sera de plus de 15.000 kilogrammes par jour cette année.

La production des Elals-Unis représente en- viron le tiers de toute la production de l'alu- minium dans le m o n d e : en 1896, elle était de 650.000 kilogrammes contre 450.000, 409.000, 156.000, 113.000 el 84.000 pendant les cinq années précédentes. Cette production est presque exclusivement due à la Pittsburg Réduction Co. qui emploie la force motrice du Niagara el utilise comme matière première la bauscite du comté de Bartow en Pensylva- nie. L'Allemagne a importé 71.300 kilogram- mes de matière limité des Etats-Unis dans les huit premiers mois de l'année dernière, et 546.M)O kilogrammes de la Suisse.

Variété

Le Mont-de-Piété anglais Les banques de charité sont d'origine ita- lienne et depuis longtemps déjà les inonti di pietà florissent dans la péninsule italienne.

Le Mont-de-Piété anglais est une institution libre, 'est une boutique de bric-à-brac où l'on vend, achète, échange, engage toutes sortes d'arlicles, librement.

Pas de monde officiel, pas d'attente cruelle, pas de questions énervantes.

Toute transaction se fait vite et bien.

P o u r ouvrir un Mont-de-Piété, une pawn-

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shop, il suffit d'en foire la déclaralipn à la police et de payer une patente annuelle de 7 livres 10 shillings (187 fr. 50).

Cette patente seléve à 13 livres 5 shillings

•(331 fr. 25) lorsque le propriétaire de l'établis- sement joint à son Mont-de-Piété un com- merce d'orfèvrerie ou de bijouterie, ce qui est généralement le cas.

La boutique du pawnbroker ou propriétaire du Mont-de-Piété est généralement située au coin d'une rue.

Le magasin lui-même est a r r a n g é avec art.

Dans les vitrines, montres, bagues en dia- mants, bracelets, lorgnettes, couverts en ar- gent, tableaux de maîtres, etc., sont affichés a des prix que le connaisseur seul peuljuger.

Sur le coté du magasin une entrée obscure conduit aux cabines. Gc sont des réduits de O m 75 de coté qui correspondent avec l'ar-

rière-boutique où se font les transactions oviincalaires, car en Angleterre c'est à son oncle et non à sa tante qu'on confie les ob- jets engagés.

Il n'y a place que pour une personne dans la plupart de ces cabines, on n'a donc pas à craindre le regard indiscret des frères et s œ u r s dans le malheur.

La première question que fait l'employé de la pawnshop lorsque vous lui présentez l'ob- jet que vous désirez engager est : How nuich do y ou want? (Combien en voulez-vous?) Vous faites votre prix, il vous dit le sien, vous débattez la question puis, lorsque vous êtes

tombés d'accord, il vous demande votre nom el votre adresse, sans qu'il soit besoin de pro- duire aucune pièce justificative, et il l'inscrit s u r un licUet, ainsi que la description de l'ob- jet engagé et le montant de la somme prêtée.

Au dos se trouve le règlement qui régit les Monls-de-Piété. En voici la substance:

1" Il est perçu un droit de 0 fr. 05 pour tout

ticket dont le montant du prêt est inférieur à 10 shillings (12 fr. 50).

2" Au-dessus de 10 shillings le droit est de 0 fr. 10 par ticket.

3" Pour toute somme inférieure à 40 shil- linss (50 fr.) le taux de l'intérêt est de 0 fr. 05 par chaque 2 shillings ou fraction de 2 shil- lings et par mois. ,., ·

4" Si la somme prêtée est supérieure à 40 shillings, l'intérêt est de 0 fr. 05 par demi- couronne et par mois.

5° Les objets engagés deviennent la pro- priété du pawnbroker s'ils n'ont pas été re- tirés avant 12 mois et sept jours, à compter de la date de l'engagement.

(VJ Môme après ce délai, si l'objet engagé n'a pas été vendu, il peut être retiré en payant l'intérêt accru.

7° Dans les trois années qui suivent l'enga- gement, toute personne qui a confié un objet quelconque à un pawnbroker peut demander à voir ses livres en payant 0 fr. 10 pour véri- fier le prix réalisé par la vente de l'objet en- gagé. S'il y a profit il y a droit, mais s'il y a perte il est tenu de dédommager le pawn- hroker.

8" Ce dernier a le droit de faire des contrats spéciaux pour tout objet engagé pour une somme supérieure à 50 francs. La durée mi- nimum de ce contrat est de trois mois.

Pour être valable, ce contrat doit être re- vêtu de la signature du pawnbroker et de son client et fait en double.

Le règlement est suffisamment flexible pour permettre au pawnbroher de l'éluder.

Il réalise en moyenne un profit légal de 27 p. 100.

Aussi il est généralement bien disposé en- vers ses clients habituels et surtout la classe ouvrière.

On en voit qui prêtent j u s q u ' à 3 shillings pour une chemise qui en vaut à peine quatre, mais que la ménagère anglaise, à court d'ar- gent pour terminer la semaine, engage et re- tire régulièrement tous les h u i l j o u r s .

Il y a des commerçants gênés qui engagent leurs marchandises et réalisent quelquefois un profit suffisant pour n'avoir pas besoin de les retirer.

La vente des reconnaissances (parontikets) constitue un commerce fort lucratif.

II va sans dire que ce système de confiance mutuelle donne lieu à de nombreux abus.

Le pawnbroker peut substituer des objets de qualité inférieure mais ayant la même ap- parence à ceux qui lui sont confiés. Pour ce faire il étudie la tète de son client.

Beaucoup de pawnbrohers sonUuifs et re- lativement honnêtes.

D'un autre côté certains clients essaient de refaire le pawnbroker et donnent un faux nom et une fausse adresse à l'employé qui re- çoit leur gage et n'est pas assez connaisseur pour reconnaître la valeur de l'objet qui lui est soumis.

Les pawnbrokers ont pour enseigne l'an- cien signe des l o m b a r d s : trois boules d'or, en pyramide renversée.

Ce qui veut dire, a dit un humoriste, qu'il y a à parier deux contre un qu'on ne retira pas le gage.

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