• Aucun résultat trouvé

D´EVELOPPEMENTS D’ANALYSE POUR L’ORAL DE L’AGR´EGATION

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "D´EVELOPPEMENTS D’ANALYSE POUR L’ORAL DE L’AGR´EGATION"

Copied!
100
0
0

Texte intégral

(1)

S´ebastien Pellerin

D´ EVELOPPEMENTS D’ANALYSE POUR

L’ORAL DE L’AGR´ EGATION

(2)

ebastien Pellerin

Institut Universitaire de Technologie de Marseille, D´epartement Mesures Physiques, 142 traverse Charles Susini, B.P. 157, 13388 Marseille Cedex 13.

E-mail :sebastien.pellerin@univ.u-3mrs.fr

(3)

D´EVELOPPEMENTS D’ANALYSE POUR L’ORAL DE L’AGR´EGATION

S´ebastien Pellerin

(4)
(5)

TABLE DES MATI`ERES

1. Application de la formule d’Euler-MacLaurin . . . . 7

2. Sur l’espace de Bergman . . . . 9

3. Th´eor`emes de Brouwer et de Schauder . . . 13

4. Vecteurs propres de la transformation de Fourier dans L2 . . . 19

5. Dual de Lp([0,1], dx) pour 1< p <2 . . . 21

6. ´Etude num´erique d’une ´equation diff´erentielle . . . 23

7. ´Etude de l’´equation diff´erentielle y00+q(t)y= 0 . . . 27

8. Enveloppe convexe du groupe orthogonal . . . 29

9. ´Equations diophantiennes et s´eries g´en´eratrices . . . 37

10. Suites ´equir´eparties . . . 39

11. Exercices sur les s´eries . . . 41

12. Th´eor`eme des extrema li´es . . . 43

13. Th´eor`eme de Fejer . . . 45

14. M´ethode de Gauss et polynˆomes orthogonaux . . . 47

15. M´ethode du gradient `a pas conjugu´e . . . 49

16. Th´eor`eme de Helly . . . 51

17. Th´eor`eme de l’inversion locale . . . 53

18. Th´eor`eme de John . . . 55

19. Th´eor`eme de Jordan . . . 57

20. Op´erateurs hypercycliques . . . 61

21. Th´eor`eme de stabilit´e de Liapounov . . . 65

22. M´ethode de Newton pour les polynˆomes . . . 67

23. Formule sommatoire de Poisson . . . 71

24. Th´eor`eme de repr´esentation conforme . . . 73

25. Formes lin´eaires et connexit´e . . . 77

26. Sous-groupes compacts de GLn(R) . . . 79

(6)

6 Table des mati`eres

27. ´Etude de la s´erie X

n≥1

(−1)E(

n)

nα . . . 83

28. Th´eor`eme taub´erien fort . . . 85

29. Th´eor`eme de Tietze . . . 91

30. Fonctions `a variation born´ee . . . 93

31. Prolongement de la fonction ζ de Riemann . . . 97

ebastien Pellerin

(7)

D´EVELOPPEMENT 1

APPLICATION DE LA FORMULE D’EULER-MACLAURIN

Formule d’Euler-MacLaurin. — Si f :RCde classe Ck et 2r+ 1k alors f(m) +· · ·+f(n) =

Z n m

f(t)dt+1

2(f(m) +f(n)) +

r

X

h=1

(−1)h−1 Bh (2h)!

f(2h−1)(n)f(2h−1)(m)

+Rr

o`u

Rr= 1 (2r+ 1)!

Z 1 0

b2r+1(t)f(2r+1)(t)dt

et Bn et bh esignent respectivement les nombres et les polynˆomes de Bernoulli.

Lemme. — Soit f :RR `a d´ecroissance rapide et λ, µ∈]0,+∞[, on pose Sλ(u) =

+∞

X

n=0

f((n+λ)u) alors quand u tend vers 0, on a

uSλ(u) = Z +∞

λu

f(t)dt+u

2f(λu) +

r

X

h=1

(−1)hu2h Bh

(2h)!f(2h−1)(λu) +O(u2h+2).

emonstration. — Puisquex2f(x) −−−−→

x→+∞ 0, il existe M > 0 tel que |f(x)| ≤ Mx2 pour x assez grand.

il s’ensuit que |f((n+λ)u)|est major´e par (n+λ)M2u2, pournassez grand, qui est le terme g´en´eral d’une erie convergente. DoncSλ(u) converge absolument.

On poseϕ(x) =f((x+λ)u) alorsϕ(n)(x) =unf(n)((x+λ)u) et la formule d’Euler-MacLaurin donne ϕ(0) +· · ·+ϕ(n) =

Z n 0

ϕ(t)dt+1

2(f(λu) +f((n+λ)u)) +

r

X

h=1

(−1)h−1u2h−1 Bh (2h)!

f(2h−1)((n+λ)u) +f(2h−1)(λu) +Rr o`u

Rr(λ, u) = 1 (2r+ 1)!

Z 1 0

b2r+1(t)u2r+1f(2r+1)((t+λ)u)dt.

Or Z n

0

ϕ(x)dx= 1 u

Z nu+λu λu

f(t)dt donc ϕ(0) +· · ·+ϕ(n) = 1

u

Z nu+λu λu

f(t)dt+1

2(f(λu) +f((n+λ)u)) +

r

X

h=1

(−1)h−1u2h−1 Bh (2h)!

f(2h−1)((n+λ)u) +f(2h−1)(λu) +Rr

(8)

8 Application de la formule d’Euler-MacLaurin

et en faisant tendre nvers l’infini, il vient Sλ(u) = 1

u Z +∞

λu

f(t)dt+1

2f(λu) +

r

X

h=1

(−1)h−1u2h−1 Bh

(2h)!f(2h−1)(λu) +Rr. Or pour tout t[0,1], on a|b2r+1(t)| ≤(r+12)Br donc

|Rr(λ, u)|= Br

2(2r+ 1)!u2r+1 Z +∞

λu

f(2r+1)(t) dt i.e. Rr(λ, u) =O(u2r+1) et on a le r´esultat souhait´e en multipliant par u.

Application. — Soita, b, c, α, βR avec a >0. Si|x|<1 alors la s´erie f(x) =

+∞

X

n=0

xan2+bn+c(1xαn+β) converge et tend vers 2aα lorsque x1.

emonstration. — Pour n assez grand, on a an2 +bn +c > n et an2 + (b +α)n +c + β > n i.e.

xan2+bn+c(1xαn+β)

2xn d`es que |x| < 1 donc la s´erie converge. Pour 0 < x < 1, on note x=e−u2 alors

xan2+bn+c= exp −a

n+ b 2a

2

u2

! exp

c b2

4a

u2

de sorte que l’on obtient une expression de la forme

f(x) =xh1Sb/2a(u)xh2S(b+α)/2a(u).

Si on pose ϕ(u) =e−au2 alors le lemme donne uf(x) =xh1

Z +∞

bu/2a

ϕ(t)dtxh2 Z +∞

(b+α)u/2a

ϕ(t)dt+xh1uϕ(bu/2a)xh2uϕ((b+α)u/2a) +O(u2) orxh1 = 1 +O(u2) et xh2 = 1 +O(u2) pour u0 donc

f(x) = 1 u

Z (b+α)u/2a bu/2a

ϕ(t)dt+ϕ(bu/2a)ϕ((b+α)u/2a) +O(u) donc

f(x)−−−→

u→0

α 2a.

Le¸cons concern´ees

18 Application des formules de Taylor et des d´eveloppements limit´es 26 D´eveloppements asymptotiques d’une fonction d’une variable r´eelle

32 Int´egrale d’une fonction d’une variable r´eelle. Suites de fonctions int´egrables

ef´erence

A. Chambert-Loir, S. Fermigier et V. Maillot,Analyse 1, Masson, 1997.

ebastien Pellerin

(9)

D´EVELOPPEMENT 2

SUR L’ESPACE DE BERGMAN

Soit Ω un domaine born´e de C, distinct deC, etDle disque unit´e ouvert.

efinition. — On appelle espace de Bergman sur Ω, l’espace A2(Ω) des fonctions holomorphes sur Ω qui sont dans L2(Ω).

On consid`ere sur A2(Ω) la norme k k2 associ´ee un produit scalaire hf, gi=

Z

f(z)g(z)dm(z), f, gA2(Ω).

Lemme. — Soit K un compact et f A2(Ω), alors maxz∈K|f(z)| ≤ 1

d(K, ∂Ω)

π kfk2.

emonstration. — SoitD(a, r)Ω etρr alors la formule de Cauchy donne f(a) = 1

2iπ Z

|ζ−a|=ρ

f(ζ)

ζa = 1

Z 0

f(a+ρe)dθ d’o`u

f(a)r2 2 =

Z r 0

f(a)ρdρ= 1

Z r 0

Z 0

f(a+ρe)ρdρdθ= 1

Z

D(a,r)

f(z)dm(z).

L’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz donne alors

|f(a)| ≤ 1 πr2

"

Z

D(a,r)

|f(z)|2dz

#12 "

Z

D(a,r)

dz

#12

= 1

πr

"

Z

D(a,r)

|f(z)|2dz

#12

d’o`u

|f(a)| ≤ 1

πd(a, ∂Ω)

"

Z

D(a,r)

|f(z)|2dz

#12

1

πd(a, ∂Ω)kfk2.

Puisque d(a, ∂Ω)d(K, ∂Ω) pour tout aK, on a bien maxa∈K|f(a)| ≤ 1

πd(K, ∂Ω)kfk2.

Proposition. — A2(Ω)est un espace de Hilbert.

emonstration. — Soit (fn)n une suite de Cauchy de A2(Ω) etKΩ compact alors maxz∈K|fn(z)fm(z)| ≤ 1

πd(K, ∂Ω)kfnfmk2

(10)

10 Sur l’espace de Bergman

donc la suite (fn)n converge uniform´ement sur K et, d’apr`es le th´eor`eme de Weierstrass, il existe f holomorphe sur Ω qui est limite uniforme sur les compacts de Ω de la suite (fn)n. Par ailleurs, L2(Ω) est complet donc (fn)n admet une limite g dans L2(Ω) ; il en r´esulte qu’il existe une sous-suite (fnk)k

qui converge presque partout versg. Doncf =g presque partout i.e.f est dans L2(Ω).

Pour tout n0, on pose

en(z) =

rn+ 1 π zn.

Proposition. — La suite (en)n≥0 est une base hilbertienne de A2(D).

emonstration. — Tout d’abord, on a Z

D

em(z)en(z)dm(z) =

rm+ 1 π

rn+ 1 π

Z

D

znzmdm(z)

=

r(m+ 1)(n+ 1) π2

Z 1 0

Z 0

ρn+m+1ei(n−m)θdρdθ

=

r(m+ 1)(n+ 1) π2

1 n+m+ 2

Z 0

ei(n−m)θ

=

r(m+ 1)(n+ 1) π2

n+m+ 2δn,m

=

r(m+ 1)2 π2

2m+ 2δn,m

=δn,m

i.e. (en)n≥0 est une suite orthonormale.

Soit f A2(D), on note cn(f) =hen, fi, montrons que kfk22=

+∞

X

n=0

|hen, fi|2.

Puisquef est holomorphe surD, on peut ´ecriref(z) =

+∞

P

n=0

αnzndansD, alors (par convergence domin´ee) cn(f) =

rn+ 1 π

Z

D

znf(z)dm(z) =

rn+ 1 π lim

r→1

Z

|z|<r

znf(z)dm(z)

et par convergence uniforme de la s´erie ci-dessus dans le disque D(0, r), il vient cn(f) =

rn+ 1 π lim

r→1 +∞

X

k=0

αk

Z

|z|<r

znzkdm(z)

or

Z

|z|<r

znzndm(z) = 2πrn+k+2

n+k+ 2δk,n = πr2n+2 n+ 1 δk,n d’o`u

cn(f) =

rn+ 1 π lim

r→1 +∞

X

k=0

αkπr2n+2 n+ 1 δk,n =

r π

n+ 1αn lim

r→1r2n+2= r π

n+ 1αn. D’autre part, on a

kfk22 = Z

D

|f(z)|2dm(z) = lim

r→1

Z

|z|<r

f(z)

+∞

X

k=0

αkzkdm(z) = lim

r→1 +∞

X

k=0

αk Z

|z|<r

f(z)zkdm(z) mais

Z

|z|<r

f(z)zkdm(z) =

+∞

X

`=0

α`πr2k+2

k+ 1 δk,`=αkπr2k+2 k+ 1 ebastien Pellerin

(11)

11

d’o`u

kfk22 = lim

r→1 +∞

X

k=0

π

k+ 1αkαkr2k+2= lim

r→1 +∞

X

k=0

|ck(f)|2r2k+2. Puisque

+∞

P

k=0

|ck(f)|2r2k+2 ≤ kfk22 pour tout 0< r <1, on peut conclure par convergence domin´ee.

Pour tout (ζ, z)D×D, on posek(ζ, z) = 1

π(1ζz)2 et on notek(ζ,·) :DC, z7→k(ζ, z).

Proposition. — On a k(ζ,·)A2(D) et, pour tout ζ D et tout F A2(D), F) =

Z

D

k(ζ, z)F(z)dm(z).

emonstration. — La fonctionk(ζ,·) est continue dans le disque{z;|z| ≤ 1ζ}donc est de carr´e int´egrable sur D et il s’agit clairement d’une fonction holomorphe donc k(ζ,·) A2(D). Puisque (en)n≥0 est une base hilbertienne, on a

hk(ζ,·), Fi=

+∞

X

n=0

hen, Fihk(ζ,·), eni

d’o`u, en notantF(z) =

+∞

P

k=0

αkzk dans D, hk(ζ,·), Fi=

+∞

X

n=0

r π

n+ 1αnhk(ζ,·), eni.

D’autre part, on a hk(ζ,·), eni =

n+ 1 π3/2

Z

D

zn

(1ζz)2dm(z) =

n+ 1 π3/2

Z

D +∞

X

k=0

(ζz)k

!0

zndm(z)

=

n+ 1 π3/2

Z

D +∞

X

k=0

(k+ 1)(ζz)kzndm(z) =

n+ 1 π3/2

+∞

X

k=0

(k+ 1)ζk Z

D

zkzndm(z)

=

n+ 1 π3/2

+∞

X

k=0

(k+ 1)ζk

2m+ 2δn,k=

rn+ 1 π ζn d’o`u

hk(ζ,·), Fi=

+∞

X

n=0

r π n+ 1αn

rn+ 1 π ζn=

+∞

X

n=0

αnζn=F(ζ) i.e. F(ζ) =

Z

D

k(ζ, z)F(z)dm(z).

ebastien Pellerin

(12)

12 Sur l’espace de Bergman

Le¸cons concern´ees

01 Espaces de fonctions. Exemples et applications 02 Exemples de parties denses et applications 05 Espaces complets. Exemples et applications

09 Utilisation de la d´enombrabilit´e en analyse et en probabilit´es 12 M´ethodes hilbertiennes en dimension finie et infinie

13 Bases hilbertiennes. Exemples et applications 33 EspacesLp, 1p+∞

34 Interversion d’une limite et d’une int´egrale. Exemples et applications

38 Fonctions d´efinies par une int´egrale d´ependant d’un param`etre. Exemples et applications 41 Exemples d’utilisation de fonctions d´efinies par des s´eries

44 Fonctions d’une variable complexe, holomorphie. Exemples et applications 45 Fonctions holomorphes et m´eromorphes sur un ouvert deC

ef´erences

A. Chambert-Loir et S. Fermigier, Exercices d’analyse 3, Dunod, 1996.

F. Bayen et C. Margaria,Espaces de Hilbert et op´erateurs, Ellipses, 1986.

ebastien Pellerin

(13)

D´EVELOPPEMENT 3

TH´EOR`EMES DE BROUWER ET DE SCHAUDER

Th´eor`eme de Brouwer. — Toute application continue de la boule unit´e ferm´ee de Rn dans elle- eme admet un point fixe.

emonstration. — Supposons par l’absurde qu’il existef :BnBncontinue sans point fixe.

On peut supposer quef est de classeC1. En effet, puisque Bn est compact, il existeε >0 tel que

∀xBn, |f(x)x|> ε.

D’apr`es le th´eor`eme de Stone-Weierstrass, il existeP R[x1, . . . , xn] tel que

∀xBn, |f(x)P(x)|< ε 2 donc

∀xBn, |P(x)| ≤ |P(x)f(x)|+|f(x)|< ε 2 + 1.

Si on pose Q(x) = 1

1 +2εP(x) alors on a Q est polynˆomiale (et a fortiori de classe C1) telle que Q(Bn)Bn. Enfin, pour tout xBn, on a

|Q(x)f(x)| ≤ |Q(x)P(x)|+|P(x)f(x)| ≤(1 1

1 +ε2)|P(x)|+|P(x)f(x)|< ε donc

|Q(x)x| ≥ |f(x)x| − |Q(x)f(x)|>0 i.e. Q:BnBn est de classeC1 et sans point fixe.

On suppose donc d´esormais quef est de classeC1.

Il existe une application ϕ : Bn Sn−1 de classe C1. telle que ϕ(x) = x pour tout x Sn−1. En effet, on note ϕ(x) le point d’intersection de Sn−1 avec la demi-droite [f(x), x)i.e. on aϕ(x)Sn−1 et ϕ(x)f(x) =λ(x) (xf(x)) avecλ(x)1. Ainsikf(x) +λ(x) (xf(x))k2= 1 i.e.

kf(x)k2+ 2λ(x)hf(x), xf(x)i+λ(x)2kxf(x)k2 = 1 donc

λ(x) = −hf(x), xf(x)i+

0 kxf(x)k2 (on consid`ere la racine 1) avec

0 =hf(x), xf(x)i2+kxf(x)k2

1− kf(x)k2

0.

Donc λest une application de classe C1 sur Bn et l’applicationϕ est donc aussi de classe C1. De plus, pour toutxBn, on a kϕ(x)k= 1. Enfin, si xSn−1 alorsλ(x) = 1 donc ϕ(x) =x.

Pour toutt[0,1] et tout xBn, on pose

ϕt(x) = (1t)x+tϕ(x) et P(t) = Z

Bn

detJϕt(x)dm(x).

Alors P est une application polynˆomiale ent.

(14)

14 Th´eor`emes de Brouwer et de Schauder

Pour toutxBn, on akϕ(x)k2 = 1 d’o`uhϕ(x), dϕx(h)i= 0 pour touthRn. Donc Imxϕ(x) donc dim Im x n1 et, en particulier,x n’est pas inversiblei.e. detJϕ(x) = 0. Commeϕ=ϕ1, cela signifie que P(1) = 0.

Soit t[0,1] et x, yBn tels que ϕt(x) =ϕt(y) alors

(1t)kxyk=tkϕ(x)ϕ(y)k. Puisque ϕest de classeC1, on peut poser M = sup

x∈Bn

kdϕxket le th´eor`eme de la moyenne donne kϕ(x)ϕ(y)k ≤Mkxyk

i.e. lorsquet6= 1

kxyk ≤ M t

1tkxyk. Si α = 1

1 +M et si 0< t < α alors M t

1t <1 et on obtient une contradiction sauf si x =y. Ainsi, ϕt est injective pour 0< t < α.

Pour toutt[0,1] et toutxSn−1, on aϕt(x) =x. Pour 0< t < α, l’injectivit´e deϕtimplique donc que ϕt(

Bn)Bn.

Puisque ϕt(x) = (1t)x+tϕ(x), on a

detJϕt(x) =an(x)tn+· · ·+a1(x)t+ 1 =t(an(x)tn−1+· · ·+a1(x)) + 1 o`u les ai sont des fonctions continues surBn. On pose

m= sup

x∈Bn t∈[0,1]

an(x)tn−1+· · ·+a1(x)

alors pour t < m1 et tout xBn, il vient|an(x)tn+· · ·+a1(x)t|<1 d’o`u detJϕt(x)>0

donc, pour 0< t <inf(α,m1),ϕt est un diff´eomorphisme de

Bn sur l’ouvert ϕt(

Bn) qui v´erifie en outre detJϕt(x)>0.

Siy /ϕt(

Bn) alorskyk<1 puisqueϕt(x) =x pour toutxSn−1. Soitxϕt(

Bn) ; puisqueϕt(

Bn) est ouvert, il existe η >0 tel que B(x, η)ϕt(

Bn) donc

θ0 = sup{θ[0,1] ; θy+ (1θ)xϕt(

Bn)}>0.

et, pour la mˆeme raison, θ0y+ (1θ0)x /ϕt(

Bn). Soit (θp)p une suite croissante tendant vers θ0, on note

bp =θpy+ (1θp)x=ϕt(yp) avecyp

Bn.

PuisqueBnest compact, il existe une sous-suite (yσ(p))pqui tend versy0Bn. En passant `a la limite et par continuit´e deϕt, il vientϕt(y0) =θ0y+ (1θ0)x. Puisqueθ0y+ (1θ0)x /ϕt(

Bn), on aky0k= 1 mais ϕt est l’identit´e sur Sn−1 donc 0y+ (1θ0)xk = 1. Il en r´esulte que kyk = 1 i.e. on a une contradiction.

Enfin, pourtpetit, on a par la formule de changement de variables P(t) =

Z

Bn

detJϕt(x)dm(x) = Z

Bn

|detJϕt(x)|dm(x) = Z

ϕt(

Bn)

dm= Z

Bn

dm

i.e. P(t) est une fonction polynˆomiale qui est constante ´egale au volume de Bn pour t petit. Donc P est constante or P(1) = 0 donc on obtient que le volume deBn est nul ce qui est absurde.

ebastien Pellerin

(15)

15

Corollaire. — Toute application continuef :C C, o`uC est un convexe compact de Rn, admet un point fixe.

emonstration. — Il existe R > 0 tel que C B(0, R). Puisque C est un convexe compact, il existe une projection π :B(0, R) C. On note i l’injection de C dans B(0, R), alors l’application if π : B(0, R) B(0, R) est continue donc il existe x B(0, R) tel que (if π)(x) = x i.e. f(π(x)) = x.

Commef est `a valeurs dansC, on a doncxC i.e.x=π(x) et f admet donc bien un point fixe.

Th´eor`eme de Schauder. — Toute application continue f :C C, o`u C est un convexe compact d’un espace de Banach E, admet un point fixe.

emonstration. — Soit ε > 0, on recouvre C par des boules B(y1, ε), . . . ,B(yp, ε) et on note F le sous-espace hy1, . . . , ypi. D’apr`es le th´eor`eme de partition de l’unit´e, il existeϕ1, . . . , ϕp de classe C `a support compact (ϕi :B(yi, ε) R+) telles que ϕ1(x) +· · ·+ϕp(x) = 1 pour tout x C. On d´efinit alorsπε:CFε par

πε(x) =ϕ1(x)y1+· · ·+ϕp(x)yp

et en faitπεest `a valeurs dansC∩Fεpuisqueπε(x) est combinaison convexe de points deC. L’application πε est continue puisque lesϕi sont continues. Enfin, pour toutxC, on a

ε(x)xk=

p

X

i=1

ϕi(x)yi

p

X

i=1

ϕi(x)x

=

p

X

i=1

ϕi(x)(yix)

orϕi(x) = 0 pourx /B(yi, ε) donc ϕi(x)kyixk ≤εϕi(x) pour tout 1ipet tout xC, d’o`u ε(x)xk ≤

p

X

i=1

ϕi(x)kyixk ≤ε

p

X

i=1

ϕi(x) =ε.

Pour tout ε > 0, on note iε l’injection de FεC (qui est un convexe compact de dimension finie) dans C alors on peut appliquer le corollaire pr´ec´edent `a πεf iε donc il existe xε FεC tel que εfiε)(xε) =xε donc

kxεf(xε)k=ε((fiε)(xε))(fiε)(xε)k ≤ε.

Ainsi, pour toutε >0, il existexεC tel que kxεf(xε)k ≤εet commeC est compact, on en d´eduit qu’il existe une suite (xk)k de C qui converge vers un pointxC et qui v´erifiekxkf(xk)k ≤ 1k pour tout k1. Par continuit´e de f, il vient donc f(x) =x.

Le¸cons concern´ees

03 Utilisation de la notion de compacit´e 06 Utilisation de th´eor`emes de point fixe 11 Utilisation de la dimension finie en analyse

12 M´ethodes hilbertiennes en dimension finie ou infinie

14 Applications du th´eor`eme d’inversion locale et du th´eor`eme des fonctions implicites 15 Diff´erentiabilit´e d’une fonction d´efinie sur un ouvert de Rn. Exemples et applications

48 Approximation des fonctions num´eriques par des fonctions polynˆomiales ou polynˆomiales par mor- ceaux. Exemples

ebastien Pellerin

Références

Documents relatifs

Ainsi, 40 % des pi`eces de 1 euro dans la caisse du rayon ≪ souvenirs ≫ et 8 % de celles du rayon ≪ journaux ≫ portent une face symbolisant un pays autre que la France (on dira

En fait, cette repr´ esentation des martingales locales dans une filtration Brownienne est caract´ eristique, ind´ ependamment de ce que le processus soit a priori un processus d’Itˆ

Il s’agit d’un devoir suppl´ ementaire qui ne sera pas

Si f est une fonction vectorielle d´ efinie sur un intervalle compact [a, b] de R , on appellera suite associ´ ee ` a f toute suite (ϕ n , θ n ) de couples de fonctions en escalier

Dans le th´eor`eme de convergence domin´ee, v´erifier, en donnant des exemples et contre-exemples, que si l’on oublie une hypoth`ese la conclusion peut reer vraie, ou

pour presque tout.. Un th´eor`eme de convergence domin´ee plus fort.. Premi`ere m´ethode : par l’absurde.. V´erifions que δ m´etrise la convergence en mesure. On note f sa

Dans le th´eor`eme de convergence domin´ee, v´erifier, en donnant des exemples et contre- exemples, que si l’on oublie une hypoth`ese la conclusion peut rester vraie, ou pas..

- Il a ´et´e object´e en TD qu’on ne sait pas a priori que F(x) est d´erivable de d´eriv´ee f, car il n’a pas encore ´et´e vu que l’int´egrale de Riemann et de