MAPES – Alg`ebre et G´eom´etrie, feuille 4 (03/08)
Exercice 1.Soit E un espace affine,F un sous-espace affine deE, etH un hyperplan affine. Montrer que l’une des deux assertions suivantes est v´erifi´ee :
1. −→ F ⊂−→
H.
2. dimF ∩ H= dimF −1.
Exercice 2. SoitE un espace affine de dimensionn, d’espace vectoriel directeur −→ E. 1. Soitφ une application affine non constante de E dans R. Montrer que φest surjec-
tive. Montrer que φ−1({0}) est un sous-espace affine de E de dimension n−1 (on pr´ecisera le sous-espace directeur en fonction de φ). R´eciproquement, montrer que tout hyperplan affine deE est de cette forme.
2. (a) Dans−→
E, montrer que, pour 1≤d≤n, tout sous-espace vectoriel de dimension n−dest intersection de dhyperplans.
(b) En d´eduire que tout sous-espace affine deE de dimensionn−dest de la forme
∩di=1φ−1i ({0}) pour (φi)i=1,...,d une famille d’applications affines E → R, c’est-
`
a-dire est intersection dedhyperplans affines.
(c) Montrer que, dans ce cas, l’application affine produit×iφi :E →Rd est surjec- tive.
3. R´eciproquement, montrer que siφ1, . . . , φdsont des fonctions affines telles que l’ap- plication affine produit est surjective, alors l’intersectionTdi=1φ−1i ({0}) est un sous- espace affine de dimensionn−d(on pourra proc´eder par r´ecurrence surd, et utiliser l’exercice 1).
Exercice 3. SoitE un espace affine de dimensionn, et (a0, . . . , an) un rep`ere affine.
1. Montrer que pout touti, il existe une unique application affineφi:E →Rtelle que φi(aj) =δi,j.
2. Exprimer l’image d’un point parφi en fonction de ses coordonn´ees barycentriques.
3. Montrer que l’ensemble Af f(E,R) est un sous-espace vectoriel de l’ensemble des applications deE dansR. D´eduire de ce qui pr´ec`ede que sa dimension est au moins n+ 1.
4. Montrer que tout ´el´ement φ∈ Af f(E,R) s’´ecrit φ=Piφ(ai)φi. En d´eduire la di- mension deAf f(E,R).
Exercice 4.SoitEun espace affine de dimensionn,H0, . . . ,Hnn+1 hyperplans affines tels que l’intersectionTni=0−→
Hides espaces vectoriels directeurs soit r´eduite au vecteur nul.
Notonsφi des fonctions affines telles queφ−1i (0) =Hi. 1. Montrer que l’application lin´eaire produit ×ni=0−→
φi : −→
E → Rn+1 est injective. En d´eduire que la famille (−→
φi)i=0,...,n engendre l’espace des formes lin´eaires sur −→ E (in- dication : les relations de colin´earit´e de cette famille s’identifient `a l’orthogonal de Im×ni=0−→
φi dans Rn+1 muni du produit scalaire canonique).
2. D’apr`es la question pr´ec´edente, on peut supposer que la sous-famille (−→
φi)i=1,...,n est une base. Montrer que l’intersection Tni=1Hi est r´eduite `a un point O (on pourra utiliser l’exercice 2).
3. Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes : 1
(a) Tni=0Hi 6=∅.
(b) la famille de fonctions affines (φi)i=0,...,nest li´ee (dans l’espace vectorielAf f(E,R)).
(c) pour tout rep`ere affine (a0, . . . , an), la matrice :
φ0(a0) . . . φn(a0)
... ...
φ0(an) . . . φn(an)
n’est pas inversible.
Exercice 5. Soit E un espace affine de dimension n. Soit D0, . . . ,Dn−1 des droites toutes parall`eles (−→u un vecteur directeur). Montrer que les propositions suivantes sont
´equivalentes (on parlera de droites parall`eles en configuration g´en´erique).
1. pour 1≤d≤n, toutd-uplet de ces droites engendre un sous-espace deE de dimen- siond.
2. le sous-espace affine engendr´e parD0, . . .Dn−1 est E tout entier.
3. pour tout choix de 0≤k≤n−1, pour toute donn´ee de pointsAi ∈ Di(0≤i≤n−1), en posantAn=Ak+−→u, (A0, . . . , An) est un rep`ere affine de E.
Exercice 6. Soit E un espace affine de dimension ≥2,E0 un autre espace affine et f une application deE dansE0 telle que : f envoie toute droite deE sur une droite deE0 et induit une bijection entre ces droites ; et f envoie deux droites parall`eles sur des droites parall`eles.
1. Montrer quef est injective puis que dimE0 ≥2.
2. Montrer que l’image parf d’un parall´elogramme est un parall´elogramme.
3. Soit P un plan affine dans E, et D1, D2 deux droites s´ecantes de P. Montrer que f(P) est inclus dans le plan engendr´e parf(D1)∪f(D2). Montrer quef d´efinit une bijection entre ces deux plans.
4. Montrer que tout sous-espace affine de E est envoy´e bijectivement par f sur un sous-espace deE0 de mˆeme dimension.
5. Soit O ∈ E. On d´efinit −→u application de −→
E dans −→
E0 par −→u(−→x) = −−−−−−−−−−→
f(O)f(O+−→x).
Montrer que−→u(−→x +−→y) =−→u(−→x) +−→u(−→y), pour tous−→x ,−→y ind´ependants, puis pour xetyli´es (on ´ecrira dans ce cas−→x +−→y =−→x +−→z +−→y − −→z pour un vecteur −→z non li´e aux deux autres).
6. Montrer que, pour tout (−→x , λ)∈−→
E ×R, il existeσ(−→x , λ)∈R tel que :
−
→u(λ−→x) =σ(−→x , λ)−→u(−→x).
Montrer queσ est ind´ependant de −→x. Montrer que c’est un automorphisme de corps deR, et en d´eduire que−→u est lin´eaire.
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