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Sur l'indiscernabilité des corpuscules IIe partie

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Sur l’indiscernabilité des corpuscules IIe partie

Paulette Février

To cite this version:

(2)

IIe PARTIE

Sommaire. 2014 L’indiscernabilité des corpuscules de mème espèce étant adoptée comme principe fonda-mental indépendamment de toute considération quantique, on en étudie les conséquences. On définit d’une manière précise déterminisme et indéterminisme pour les positions et pour les quantités de mouvement.

On étudie ensuite les possibilités de mesures simultanées des positions et des quantités de mouvement;

on établit alors que la mesure simultanée des quantités de mouvement et des positions des corpuscules indiscer-nables appartenant à un système S est impossible, ce qui entraîne l’indéterminisme mécanique pour un sys-tème contenant des corpuscules indiscernables.

Puis on démontre que ce résultat s’étend au cas d’un corpuscule unique et d’un système quelconque. Ainsi l’indiscernabilité entraîne l’indéterminisme.

On montre ensuite que l’impossibilité de mesures simultanées nécessite une modification des propriétés du produit logique et par conséquent l’utilisation d’une nouvelle logique.

L’indéterminisme qui résulte de l’hypothèse d’indiscernabilité permet d’écrire des relations d’incertitude. Celles-ci ne contiennent pas la constante h puisqu’on n’a pas fait appel à des considérations quantiques ; les relations obtenues sont plus faibles que celles de Heisenberg. La constante de Planck ne peut être introduite que par un postulat.

Enfin, on indique les grandes lignes d’une géométrie cinématique en accord avec l’indéterminisme, qui

s’appuie sur la nouvelle logique envisagée auparavant. IV.

Conséquences

de

l’hypothèse

d’indiscernabilité.

12. lndiscernabilité et indéterminisme.

-D’après

le théorème

5,

si l’on a

supposé

l’indiscernabi-lité des

corpuscules

de même

espèce

d’un

système

physique

observé,

les

corpuscules

n’obéissent pas à

une

Mécanique ponctuelle.

En

effet,

s’il y a

méca-nique ponctuelle,

il y a une ordination

ayant

un sens

physique,

et s’il y a indiscernabilité il

n’y

a pas

d’ordi-nation

ayant

un sens

physique.

Nous dirons

qu’il

y a déterminisme des

positions

si

l’on

peut,

à

partir

de mesures initiales

convenables,

fixer à

chaque

instant la

position

des

corpuscules

du

système,

c’est-à-dire si les

corpuscules

obéissent à une

mécanique ponctuelle

(au

sens

indiqué

au

para-graphe

III, 10).

Dans le cas contraire nous dirons

qu’il

y a indéterminisme des

positions.

Le corollaire du théorème 5

peut

s’énoncer alors :

COROLLAIRE 2. - Si un

système

contient des

cor-puscules

indiscernables,

il y a indéterminisme des

posi-tions de ces

corpuscules.

Nous pouvons chercher le minimum d’altération au

déterminisme des

positions exigé

par l’indiscernabilité. Celui-ci

apparaît

immédiatement : s’il y a un sous-ensemble

de p

corpuscules

indiscernables

parmi

les n du

système,

le maximum de ce que l’on

peut

déter-miner est à

chaque

instant un ensemble

de p points,

soit

.E~; chaque point

de

Ep figure

un

corpuscule,

mais aucun ordre

ayant

une

signification physique

ne

peut

être fixé dans un ensemble

E~.

Donc,

au

mieux,

on connaîtra l’ensemble

E p

à

chaque

instant :

E~

=

ro,

to).

Dans ce cas, au lieu d’un

point,

c’est un ensemble de

points qui

est déterminé en fonction du

temps,

les

points

de l’ensem~ble n’étant déterminés

qu’à

une

per-mutation

près.

On a ainsi un certain indéterminisme

qui

est voisin du semi-déterminisme de M.

Bouli-gand (1).

Ce schéma est

compatible

avec l’indiscernabilité

des

corpuscules

de même

espèce,

mais d’autres raisons (1) G. BouLiGAND, Sur la cinématique de la diffusion Atti dei Lincei, décembre 1933; e/o eyz e/z

Lincei, décembre 1933; Relations

d’incertitude en Géométrie et en

Physique, Actualités scientifiques, Hermann, fase. 143 (1934).

vont montrer

qu’il

ne constitue pas une modification suffisante du schéma du déterminisme des

positions

(mécanique ponctuelle).

Il y a un cas

particulier

pourtant

où l’indétermi-nisme

peut

disparaître,

celui où les

corpuscules

seraient

et demeureraient

agglomérés

au cours du

temps ;

dans

ce cas l’ensemble

E p

se réduit à un seul

point,

les per- .

mutations se réduisent à l’identité. Comme cet ensemble

est déterminé en fonction du

temps,

lorsqu’il

se réduit à un

point,

ce

point

est déterminé en fonction du

temps,

donc :

THÉORÈME 6. ~ Si tous les

corpuscules

indiscer-nables les uns des autres d’un

système

physique

sont en un même

point,

il peut y avoir déterminisme des

posi-tions et c’est le seul cas où ce déterminisme est

possible.

Dans les autres cas il y a un indétrrminisme essentiel. Par « indéterminisme essentiel » nous voulons

en-tendre un indéterminisme

incompatible

avec un

déter-minisme

sous-jacent

caché,

si bien

qu’il

ne

peut

être attribué à notre

ignorance.

Un déterminisme

sous-jacent

nous ramènerait au cas d’une

mécanique

ponc-tuelle,

ce

qui

est

incompatible

avec l’indiscernabilité. 13. Indiscernabilité et

quantités

de

mouve-ment. - Nous dirons

qu’il

y a déterminisme des vitesses si les vitesses des différents

corpuscules

du

système

peuvent,

à

partir

de certaines mesures

initiales,

être

données en fonction du

temps :

De

même,

nous dirons

qu’il

y a déterminisme des

quantités

de mouvement si les

quantités

de mouvement

des différents

corpuscules

du

système

peuvent,

à

partir

de certaines mesures

initiales,

être données en

fonction du

temps :

Comme nous avons admis

plus

haut,

lors de la défi-nition d’une

mécanique

ponctuelle,

que les

quantités

de mouvement étaient des fonctions

biunivoques

et

bicontinues des

vitesses,

le déterminisme des vitesses entraîne le déterminisme des

quantités

de mouvement

et

réciproquement.

(3)

314

Les formules

précédentes exprimant

le détermi-nisme soit des vitesses soit des

quantités

de

mouve-ment

exigent

la discernabilité des

corpuscules

du

système étudié,

puisqu’il

faut numéroter les différents

corpuscules,

le

numérotage

se conservant au cours du

temps,

excepté

si tous les

corpuscules

indiscernables les uns des autres ont même

quantité

de mouvement.

Dans ce cas

particulier

on n’a

plus

besoin,

en

effet,

de numéroter les vecteurs

quantité

de mouvement ou les

vecteurs vitesses des différents

corpuscules,

d’où : LEMME. - Si un

systérne

contierzt des

corpusetiles

indiscernables,

ou bien il

n’y

a pas déterminisme des

quantités

de mouvement, ou bien les

quantités

de mou-vement des

di f f Érents

corpuscules

indiscernables scn

toutes

égales.

Cet énoncé est encore valable en

rempla-çant

«

quantités

de mouvement » par « vitesses ».

Plaçons-nous

maintenant dans le cas où il

peut

y avoir déterminisme des

quantités

de mouvement et

par suite des vitesses

(cas

où les

quantités

de mouve-ment de tous les

corpuscules

sont

égales).

Si,

à

l’ins-tant to où l’on a fait la mesure

initiale,

on a pu

effec-tuer une mesure de

position

des

corpuscules,

il y aura

déterminisme des

positions ;

or, ceci est en contra-diction avec l’indiscernabilité

excepté

si l’on trouve tous les

corpuscules

indiscernables au même

point ;

d’où ce résultat :

THÉORÈME 6. - Si l’on étudie un

système

contenant des

corpuscules indiscernables,

s’il y a déterminisme des

quantités

de mouvement ou des vitesses

(cas

où les

quan-tités de mouvement de tous les

corpuscules

sont

égales),

on ne peut

effectuer

simultanément à l’instant initial la mesure donnant les conditions initiales

pour

les

quantités

de mouvement ou les vitesses et la mesure des

positions

à cet

instant, excepté

si l’on trouve tous les

corpuscules

indiscernables an même

point (cas

d’un

corpuscule

Il y a au moins un cas où il doit y avoir détermi-nisme des

quantités

de mouvement et des vitesses : c’est celui des mouvements

inertiaux;

en

effet,

s’il

n’y

av aat en aucun cas déterminisme des

vitesses,

la notion de mouvement d’inertie

perdrait

toute

signification

et

par suite celle de

champ

de

force,

or on sait que ce

n’est pas le cas, si bien que les conditions

supposées

dans le théorème

précédent

sont

parfois

remplies :

il y

a donc effectivement des cas où la mesure simultanée des

quantités

de mouvement et des

positions

est

impossible.

14. Mesures simultanées. - La

possibilité

ou

l’impossibilité

d’effectuer des mesures simultanées de

deux

grandeurs A

et B ne

peut

dépendre : ni

résul-tat des deux rnes lIres , car si l’on a des résultats c’est

qu’on

a pu effectuer les

mesures ; ni

du résultat de l’une

des mesures, car si l’on a

déjà

un

résultat,

on ne

peut

effectuer l’autre mesure au même instant. La connais-sance d’un résultat de mesure suppose la mesure

déjà

effectuée ;

sa

possibilité

ne

peut

en

dépendre ;

donc : THÉORÈME 7. - La

possibilité

ou

l’impossibidité

de

la mesure simultanée de deux

grandeurs

A et B pour un certain

système

physique

S ne

dépend

pas du résultat

des mesures.

Il s’ensuit que

si,

dans un cas

particulier

de résultats

de mesures, il y a

impossibilité

de mesurer

simulta-nément les

grandeurs

A et

B,

cette

impossibilité

a lieu

dans tous les cas. Le théorème 7 entraîne donc le corollaire suivant :

COROLLAIRE 1. - Si dans

un cas la mesure simul-tanée de deux

grandeurs

A et B pour un

système

S est

impossible,

elle l’est dans tous les cas.

Si nous nous

reportons

au théorème

6,

nous voyons

qu’il

y a au moins un cas dans

lequel

la mesure simul-tanée de la

position

et des

grandeurs

faisant connaître

la

quantité

de mouvement où la vitesse est

impos-sible : c’est celui où la

quantité

de mouvement des

corpuscules

indiscernables serait la même avec déter-minisme et leurs

positions

différentes.

D’après

le corol-laire

précédent

on en tire le théorème :

THÉORÈME 8. - La mesure simultanée : 1° de

gran-deurs servant de conditions initiales aux

quantités

de

mouvement ou aux vitesses de

corpuscules

indiscernables

d’un

système;

2° de la

position

des

corpuscules

du sys-tème est

impossible.

Comme

grandeurs

servant de conditions initiales

aux vitesses il y a en

particulier

les vitesses elles-mêmes et les

quantités

de mouvement

(la

masse étant

supposée

connue),

d’où les corollaires :

COROLLAIRE 1. - La mesure simultanée des vitesses

et des

positions

des

corpuscules

indiscernables apparte-nant à un

système

S est

impossible.

COROLLAIRE 2. - La

mesure simultanée des

quan-tités de mouvement et des

positions

des

corpuscules

indiscernables appartenant à un

système

S est

impos-sible.

On

peut

encore, en utilisant les définitions données

plus

haut du

déterminisme,

énoncer : COROLLAIRE 3. - Il

ne peut y

avoir,

pour un sys-tème

physique

contenant des

corpuscules

indiscernables,

à la

f ozs

déterminisme des

positions

et détermznLSme des

quantités

de mouvement ou des vitesses.

Appelons

déterminisme

mécanique

le cas où il y a à la fois détérminisme des

positions

et déterminisme des

quantités

de mouvement ou des

vitesses,

car alors toutes les

grandeurs mécaniques

peuvent

être cal-culées

cxactement ;

l’énoncé

précédent

devient :

COROLLAIRE 3. - Il

ne peut y avoir déterminisme

mécanique

pour un

système

physique

contenant des

cor-PllS( uies

indiscernables.

°

Dans ce

qui précède,

nous avons

parlé

de

quantités

de mouvement ou de

vitesses,

de

positions,

mais les mêmes raisonnements subsistent si l’on considère une direction et les

projections

des

quantités

de mouvement

(4)

315

COROLLAIRE 4. -- La

mesure simultanée des

projec-tions des

quantités

de mouvement ou des vitesses sur un

axe, et des

projections

des

positions

sur cet axe est

impos-si ble.

15. Indéterminisme du mouvement d’un

cor-puscule unique.

-- Le caractère indéterministe du

mouvement

des

corpuscules

indiscernables d’un sys-tème S est

indépendant

des interactions

qui

peuvent

s’exercer entre les

corpuscules,

car les interactions n’interviennent pas dans le

raisonnement ;

les conclu-sions subsistent donc encore même s’il

n’y

a pas

d’in-teractions. Dans ce cas le mouvement du

système

doit être le même que celui de n

corpuscules

indépen-dants.

Supposons

que le mouvement d’un

corpuscule

isolé soit

régi

par une

mécanique ponctuelle,

c’est-à-dire

qu’il

y

ait,

pour un

corpuscule unique,

déterminisme

mécanique ;

le mouvement de n

corpuscules

indépen-dants s’obtiendra par

juxtaposition

de n mouvements

d’un

corpuscule

isolé,

et le mouvement aura par suite un caractère déterministe.

Or,

ceci est en contradiction avec les conclusions

antérieures,

donc il y a indéterminisme d’au moins un des mouvements des n

corpuscules.

Mais il

s’agit

de

corpuscules

de même

espèce (indiscernables).

Puis-qu’ils

sont indiscernables ils ont tous les mêmes lois de niouvement, et comme il y a indéterminisme pour au moins un, il y a indéterminisme pour tous. Ceci doit avoir lieu

quel

que soit le

système

considéré

contenant des

corpuscules

indiscernables,

donc pour les

corpuscules

de toutes les

espèces.

Le mouvement d’un

corpuscule,

même

complexe,

est par

conséquent

indéterministe. D’où :

THÉORÈME 9. -- Le mouvement d’un

corpnscule

unique

n’obéit pas ait déterminisme

mécanique.

On ne

peut mesurer sirrcultanément la

quantité

de mouvement ou la vitesse et la

position,

ni une composante de la

quantité

de nioiiveinent ou de

la

vitesse et la coordonnée

correspondante.

S’il

n’y

a pas déterminisme

mécanique

pour le

mou-vement d’un

corpuscule,

il

n’y

aura pas non

plus

déterminisme pour le mouvement de n

corpuscules

indépendants, qu’ils

soient de même

espèce

ou

d’es-pèces différentes,

c’est-à-dire

qu’ils

soient discernables

ou

indiscernables,

et on ne pourra pas mesurer simul-tanément la

quantité

de mouvement et la

position

d’un

corpuscule

du

système.

Comme l’existence d’in-teractions n’intervient pas pour décider du

déter-minisme,

ce résultat est valable pour tout

système

de

corpuscules.

Donc pour aucun

système

de

corpuscules

il

n’y

a déterminisme

mécanique.

On

peut

encore établir ce résultat de la manière suivante : à un

système

de

corpuscules quelconques,

adjoignons

des

corpuscules

de

façon

qu’il

contienne

au moins deux

corpuscules

de chacune des

espèces

qui

y

figurent,

c’est-à-dire que si le

système

contient

k1

corpuscules

de

l’espèce 1, k., de

l’espèce

2,

...,

A,

de

l’espèce

j, ~;~

de

l’espèce

p, nous

adjoignons

au moins un

corpuscule

de chacune des

espèces

pour

lesquelles

le nombre k est

égal

à l’unité. Le

système

ainsi obtenu contient alors pour chacune des

espèces

des corpus-cules

indiscernables ;

d’après

le théorème 8 et en par-ticulier son corollaire

3’,

pour ce

système,

il ne

peut

y avoir déterminisme

mécanique.

Supposons

alors

qu’il n’y

ait pas d’interactions

entre les

corpuscules

du

système

considéré

primitive-ment et les

corpuscules

adjoints.

Le mouvement du

système

complété

est la

juxtaposition

du mouvement

du

système

primitif

et du mouvement du

système

des

corpuscules

adjoints.

Le mouvement

global

étant

indéterministe,

il faut

qu’au

moins un des deux

mou-vements le soit. Comme

corpuscules adjoints

nous pouvons en

particulier

en choisir un nombre tel que

nous ayons un

système

de même

composition

que le

système

primitif

donné. Dans ce cas, les deux mouv

e-ments seront

régis

par des lois

identiques.

L’un des deux au moins devant être

indéterministe,

ils le seront tous les

deux,

donc le mouvernent du

système

pri-mitif,

quel

que soit le nombre de

corpuscules

des diverses

espèces

qu’il

contienne,

est indéterministe. D’où ce théorème :

THÉORÈME 10. - Le mOllvernent d’un

système

de

corpuscules

n’obéit en aucun cas au déterminisme

nzéc,,,z-nique ;

on ne peut mesurer szmultanément la

quantité

de mouvement

(ou

la

vitesse)

et la

position

d’un corps-cule du

système,

ni une

composante

de la

quantité

de

mouvement

(oit

de la

vitesse),

et la coordonnée

corres-pondante

d’un

corpuscule

dit

sys°tème.

Alors

qu’en mécanique

ondulatoire on

part

de l’indé-terrninisme d’un

corpuscule

pour établir ensuite l’indé-terminisrne pour un

système

quelconque

de corpus-cules et

l’indiscernabilité

des

corpuscules

de même

espèce,

par notre méthode on

part

de l’indiscernabilité des

corpuscules

de même

espèce ;

à

partir

de cette indiscernabilité on établit l’indéterminisme pour les

systèmes

de

corpuscules

indiscernables,

c’est-à-dire pour les

systèmes

qui

contiennent au moins deux

cor-puscules

de

chacune des

espèces qui

y

figurent ;

puis

on établit l’indéterminisme pour un

corpuscule unique

et pour un

système

quelconque

de

corpuscules.

Alors

qu’habituellement

on considère

l’indéter-minisme comme une

conséquence

purement

quantique,

les théorèmes 9 et 10 nous montrent que l’indéter-minisme

peut

être considéré comme

complètement

indépendant

de la constante de Planck et

envisagé

comme une

conséquence

uniquement

de l’indiscerna-bilité des

corpuscules

de même

espèce.

V.

Logique

et

description

du mouvement

des

corpuscules.

16. Mesures simultanées et

produit

logique.

--Du fait

qu’on

ne

peut

mesurer simultanément une

(5)

316

sur la valeur de la

quantité

de mouvement et de la vitesse et une sur la

position.

On ne

peut

donc faire le

produit logique

de deux telles

propositions.

Au

contraire,

la

logique

habituelle des raisonnements

mathématiques,

telle

qu’elle

a été formalisée par Russel et

Whitehead,

ou par Hilbert et

Ackermann,

et que nous

désignerons

par

Lü,

est telle que le

produit

logique

de deux

propositions

est

toujours

possible.

Si donc nous

appliquons

cette

logique

dans notre cas nous allons avoir le droit de faire le

produit logique

d’un énoncé sur la

position

et d’un énoncé sur la quan-tité de mouvement et ce

produit

sera vrai si nous

supposons que les deux

propositions

composantes

sont vraies.

Or,

d’après

le théorème 9 un tel

produit

ne

peut jamais

être vrai. La

logique classique

forma-lisée

I,Q

est donc

inadéquate

pour constituer les

règles

de raisonnement des théories décrivant le mouvement des

corpuscules.

Il est nécessaire de construire une

logique

telle que les

règles

du

produit logique

soient en

harmonie avec les conditions

imposées

par le théo-rème 9.

17. Construction d’une

logique adaptée

aux raisonnements concernant les

corpuscules.

--En

premier

lieu, nous devons diviser les

couples

de

propositions

en deux classes :

1~ Les

couples

de

propositions auxquels

nous

pou-vons

appliquer

les

règles

habituelles du

produit

logique :

le

produit

sera vrai si les deux

propositions

sont

vraies,

faux si l’une au moins des deux est fausse. Nous

appellerons

ces

couples

de

propositions : couples

de

propositions composables;

20 Les

couples

de

propositions

pour

lesquels

nous ne pouvons pas

appliquer

les

règles

habituelles du

produit logique.

Ce sont les

couples

d’énoncés de

résul-tats de mesures simultanées

correspondant

à des

couples

de mesures de

grandeurs qui

ne

peuvent

pas être effectuées simultanément en vertu du théorème

9 ;

nous les

appellerons : couples

de

proposLtLOns

dosables.

L’existence de ces

couples

de

propositions

n’est pas due à la méthode de construction que nous avons suivie

pour les théories

atomiques,

ces

couples

incomposables

existent

également

lorsque

l’on

adopte

la

construc-tion

quantique

habituelle ;

ils se trouvent alors liés aux relations de

Heisenberg. L’avantage

de notre

méthode de construction est de montrer que l’exis-tence de ces

couples

peut

être considérée non comme une

conséquence

des relations de

Heisenberg

mais

comme une

conséquence

de

l’indiscernabilité,

et se

trouve

indépendante

de la constante h.

Le

produit logique

d’une

paire

de

propositions

cons-tituant un

couple incomposable

ne

peut

jamais

être

vrai ;

nous pouvons soit considérer ce

produit logique

comme

toujours

faux,

soit lui donner une troisième

valeur

logique.

Il nous

paraît

préférable

de lui donner une troisième valeur que nous pouvons

appeler

« faux

renforcé », ou « faux

absolu »,

ou « absurde ». La valeui

de ce

produit logique

n’est pas la même que celle des

propositions

considérées comme fausses en

logique

classique,

et aussi considérées comme fausses dans une

théorie

physique.

Par

exemple,

un énoncé sur un résultat de mesure est vrai s’il

correspond

au résultat

effectivement

trouvé ;

faux s’il ne

correspond

pas au résultat trouvé mais aurait pu

correspondre

à un

résul-tat de mesure ; si certaines valeurs pour les résultats

de mesures sont exclues

(cas

de la

quantification),

il

est naturel d’attribuer à un énoncé concernant un

résultat de mesure et donnant une valeur exclue pour ce

résultat,

la troisième valeur introduite pour les

produits logiques

de

couples incomposables.

On a, en

effet,

une

proposition

dont la valeur est distincte de celle que nous avons

appelée

fausse.

L’essentiel,

dans

cette

logique

que nous

construisons,

n’est pas de

prendre

trois valeurs

logiques

au lieu de

deux,

mais

la

distinction,

pour les

couples

de

propositions,

entre

couples

composables

et

couples

incomposables ;

la troisième valeur n’est introduite que pour des raisons de cohérence et de commodité.

Nous

appellerons

« genre » d’une

logique

le nombre

de classes entre

lesquelles

nous

partagerons

les

couples

de

propositions

pour ce

qui

est du

produit logique.

La

logique

Lo

est de genre

1 ;

la

logique

que nous

construisons est de genre 2. Comme nous supposons que nous avons une

logique

à trois valeurs de genre 2

nous pouvons décrire

l’opération

du

produit logique

au moyen de deux

matrices,

l’une concernant les

couples composables,

l’autre les

couples

incompo-sables.

Pour les

propositions composables,

nous devons

suivre la

règle

classique :

le

produit

n’est vrai que si les deux

propositions

sont

vraies,

faux si l’une des deux

est fausse. Si l’une des

propositions

a la valeur « faux

renforcé »

(que

nous

désignerons

par

A),

le

produit

ne

peut

être

vrai ;

il est naturel de considérer la valeur A

comme

prépondérante.

Dans le cas de

propositions incomposables,

si les

deux sont vraies

(V),

le

produit

est

A ;

si l’une des deux

est vraie ou fausse

(V

ou

F),

c’est que l’on a effectué

une mesure, et en

conséquence,

il n’est pas

possible

de connaître simultanément le résultat de l’autre mesure, ce

qui

conduit à attribuer la valeur A au

produit ;

enfin,

si l’une des

propositions

a la valeur

A,

comme dans l’autre cas, l’on doit considérer que le

produit

a aussi cette valeur. Ceci nous détermine les deux matrices de

l’opération produit

logique :

Propositions composables. Propositions incomposables.

::;

(A prépondérant sur F (A absolument prépondérant

r qui est

j prépondérant sur V.)

r

(6)

rapport

aux

règles

de la

logique classique L,,

les autres

opérations

de la

logique

se trouvent aussi modifiées. Nous

n’exposerons

pas tout le détail de la

construc-tion.de cette

logique,

ce

qui

nous entraînerait hors du domaine de la

physique,

car nous n’aurons pas à les

faire intervenir ici

(1).

VI. Relations d’incertitude.

18. Relations d’incertitude non

quantiques.

-Nous avons établi

qu’il

ne

pouvait

y avoir détermi-nisme

mécanique

s’il y a indiscernabilité des

corpus-cules de même

espèce.

On ne

peut

donc

prévoir

exacte-ment les coordonnées et les vitesses ou les

quantités

de mouvement. Ce que nous pouvons faire de

mieux,

c’est calculer des

probabilités

pour les valeurs des coordonnées et des vitesses ou des

quantités

de

mou-vement. Il est

possible

que soit une

coordonnée,

soit la

composante

de la vitesse d’un

corpuscule,

ou celle de sa

quantité

de mouvement suivant le même axe

soient

prévues

avec

exactitude,

mais pas les deux en même

temps.

Si nous avons une

prévision

avec des

probabilités,

nous pouvons calculer une valeur moyenne, par

exemple,

u, p~ et des écarts

types

6x, 6v,7,, Ces écarts sont

positifs

ou

nuls,

et l’on a,

d’après

ce que nous avons dit de

l’impossibilité

de

prévisions

exactes,

au moins l’un des écarts et crV.r

ou ÜP.r non

nul,

d’où :

,-sans

qu’on puisse

avoir

l’égalité

à 0 les lettres a

et ;3

désignant

des

longueurs

et les lettres r

et p

désignant

des constantes

ayant

respectivement

les dimensions d’un

tempâ

et d’une masse, de

façon

à obtenir des rela-tions

homogènes.

Considérons les

produits

et a,,. ap,,; ils ont

une borne inférieure

positive

ou nulle

(les

facteurs étant

positifs

et l’un

pouvant

s’annuler).

Désignons

par a et b ces bornes. On a :

Les constantes a et a sont liées ainsi

que b

et §5 :

si l’on

impose

une des

relations,

la seconde

quantité

est

minimum

lorsque

les termes sont

égaux,

ce

qui

nous

donne :

T

comme oc

et ~

sont non

nuls,

il s’encuit que a et b sont

positifs, l’égalité

à zéro étant

exclue;

par suite si l’un des facteurs tend vers

zéro,

l’autre

augmente

indéfi-nim ent : si la

précision

sur la

position

augmente,

l’imprécision

sur la vitesse

augmente

et inversement.

a et b ne

peuvent

dépendre

des résultats de mesures

(1~ Voir notes aux Comptes rendus. 1937, 204, pp. 481 et 958. Les Relations d’Incertitude de Heisenberg et la Logique, Commu-nication au IX Congrès International de Philosophie (Congrès Descartes), fa,c. -B11, p. 88 (fasc. 541 des Actualités scientifiques).

car ce sont les bornes inférieures

prises

sur l’ensemble de toutes les mesures

possibles.

En vertu de

l’isotropie

de

l’espace

elles sont

indépendantes

de l’axe OX choisi. Ne

dépendant

ni de

l’espace

ni des mesures, elles ne

peuvent

dépendre

que des constantes

carac-térisant

l’espèce

du

corpuscule

considéré

(masse

nz,

charge

électrique

e,

etc.)

et de constantes

indépen-dantes des

espèces

des

corpuscules,

soit

k, l,

...

19. Intervention de la constante de Planck Les considérations

qui

nous ont conduit à l’indéter-minisme sont fondées

uniquement

sur

l’hypothèse

de l’indiscernabilité des

corpuscules

de même

espèce,

et

ces considérations laissent de côté tout caractère

quantique.

La constante de Planck ne

peut

donc inter-venir et nous ne pouvons pas

parvenir

aux relations de

Heisenberg,

nos relations d’incertitude

exprimées

par les formules

(2)

et

(3)

sont évidemment moins

précises.

Pour faire intervenir la constante de Planck il nous

faut un

postulat :

POSTULAT. - La borne

in/prieure

b est

indépen-dante des constantes caractérisant les

corpuscules.

La

quantité

b se trouve être alors une constante

universelle

indépendante

des

corpuscules.

En

posant :

-.

qu’on

peut

considérer comme une définition de la

constante de

Planck,

les relations d’incertitude

(1)

deviennent les relations de

Heisenberg.

- En

mécanique

non

relativiste,

on a : p = niv, d’oil :

. On

peut

multiplier

par 1

la relation de

Heisenberg,

On

peut

multiplier

par - la relation de

Heisenberg

;JL

ce

qui

donne :

B

Cette relation étant

satisfaite,

la somme

T - ,,,,

(L 1 est minimum si les deux termes du

produit

précédent

sont

égaux

à la racine carrée de la borne inférieure. D’où cette relation :

-

i-relation

qui

est

plus

précise

que celle obtenue

précé-demment sans l’intervention de h.

L’indiscernabilité entraîne un certain

(7)

318

la

mécanique

ondulatoire du fait que la valeur de la constante b de

l’inégalité

(2)

ne

peut

pas être

précisée

sans

hypothèse quantique. Comparons

les résultats obtenus par les deux méthodes :

10

L’hypothèse

de

l’indiscernabilité,

comme les

hypo-thèses

quantiques,

entraîne que si la

quantité

de

mou-vement est déterminée d’une

façon précise,

la

position

est

complètement

indéterminée;

si la

position

est déter-minée d’une

façon

précise,

la

quantité

de mouvement est indéterminée.

2° Si la

quantité

de mouvement est déterminée avec une

incertitude 3 p

et la

position

avec une incertitude

3x,

l’hyp3thè3e

de l’indiscernabilité nous donne les

relations :

Les

hypothèses quantiques

nous donnent les relations

plus

précises :

-L’indéterminisme fondé sur

l’hypothèse

de l’indis-cernabilité est donc moins délimité que l’indétermi-nisme

quantique, puisque

les bornes

inférieures p

et b des incertitudes ne sont pas

fixées;

on sait seulement

qu’elles

sont non nulles.

20. Géométrie

cinématique

et indéterminisme.

- Le maximum du

langage cinématique

que nous

pouvons conserver

malgré

l’indéterminisme

s’expri-mera au moyen d’une

géométrie

cinématique

s’ap-puyant

sur la

logique

que nous venons de définir. Nous

ne donnerons pas ici

l’axiomatique

de cette

géométrie,

nous bornant à

indiquer

l’essentiel de la méthode. Nous

opérerons

ainsi : à une

géométrie

donnée,

par

exemple

à la

géométrie euclidienne,

nous

adjoindrons

un

système

de vecteurs dits vecteurs

cinétiques qui

sera consi ~ déré comme distinct du

système

des vecteurs

géomé-triques.

Les

quantités

de mouvement des

corpuscules

seront

figurées

par des vecteurs

cinétiques.

Un

couple

de

propositions

constitué par un énoncé sur les

vec-teurs

cinétiques

et un énoncé

géométrique

ne

satis-faisant pas aux relations d’incertitude

(1)

sera un

couple

incomposable ;

par

suite,

le

produit logique

des

propositions

d’un tel

couple

ne pourra être vrai et

prendra

la valeur

logique

A.

Par

exemple,

la donnée d’un vecteur

cinétique

est

incomposable

avec tout énoncé

géométrique

sauf un énoncé sur la définition des

plans

orthogonaux

à ce

vecteur

cinétique.

La donnée d’un

point

est

incompo-sable avec tout énoncé sur les vecteurs

cinétiques.

Ceci constitue les deux cas

extrêmes ;

ainsi un énoncé sur un vecteur

cinétique assujetti

à être dans un certain

plan

avec une

composante

fixée dans une

direction,

est

composable

avec un énoncé

géométrique

sur la

droite

perpendiculaire

à cette direction et contenue

dans le

plan.

A tout vecteur

cinétique (défini

à une translation

près)

on

peut

associer le

plan orthogonal

(défini

à une

translation

près).

A tout énoncés sur les vecteurs

géo-métriques

on

peut

faire

correspondre biunivoquement

un énoncé sur les vecteurs

cinétiques ;

de

même,

à tout énoncé sur les

points correspond

un énoncé sur

les

plans

associés aux vecteurs

cinétiques qui

sont liés par corrélation. On a donc un

principe

de dualité entre

les éléments de

couples incomposables,

du fait

qu’ils

sont

incomposables,

le mouvement du

corpuscule

ne

peut

être décrit en utilisant cette dualité.

(Celle-ci

n’a rien de commun avec la corrélation

qui

intervient dans la théorie des formes

linéaires.)

Le cas où la

position,

ou au contraire la

quantité

de

mouvement d’un

corpuscule

est fixée exactement est

un cas

limite ;

en

général,

la

position

est fixée avec une certaine

incertitude,

par

exemple,

la coordonnée x

est fixée à Ax

près,

p x est aussi fixé

à àp,,

près,

les énoncés sur ces déterminations sont

cornposables

si est

supérieur

à b,

incomposables

dans le cas contraire. Tout énoncé sur une

partie

de la

région

d’incertitude de l’extrémité du vecteur

quantité

de mouvement est

incomposable

avec tout énoncé sur une

partie

de la

région

d’incertitude de la

position,

il y a une relation entre les deux domaines

qui

peuvent

être

échangés

dans une dualité

qui

n’est pas une

corré-lation,

faisant passer des éléments

géométriques

aux

éléments

cinétiques.

Si l’on fait intervenir les moments de rotation on

doit,

suivant cette

méthode,

considérer un troisième

système

de vecteurs distincts des vecteurs

géomé-triques

et

cinétiques :

le

système

des vecteurs moments

cinétiques.

Tout

couple

d’énoncés

comprenant

un énoncé sur les moments de rotation et un énoncé sur les vecteurs

géométriques

ou

cinétiques

est un

couple

composable

s’il

s’agit

d’éléments mesurables

sirnul-tanément,

incomposable

dans le cas contraire. Si un moment de rotation J!t est défini

entièrement,

un

énoncé sur ce moment est

incomposable

avec tout énoncé sur les vecteurs

géométriques

ou

cinétiques,

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